Reconnaissance de la nation : La Transition aurait pu faire un clin d’oeil aux Burkinabè de l’étranger
Le 11 Décembre 2015, le gouvernement de Transition, à quelque pas de la fin de son mandat, a eu l’honneur de féliciter symboliquement toute la nation en décorant certains de ses filles et fils. En effet, chacun à son niveau, a fait ce dont il était capable pour la réussite du combat commun.
C’est vrai que les rôles ont été différents mais tous répondaient à l’objectif de créer une culture démocratique au Burkina Faso. Mais, ceux qui ont reçu les médailles sont en général des Burkinabè qui, par amour pour leur patrie, se sont investis de façon spécifique au service du pays. Parmi eux, figurent celles ou ceux dont la contribution à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre et au barrage du putsch du 16 septembre 2015. Un acte qui encourage au patriotisme pour un Burkina qui sollicite l’engagement de tou(te)s ses filles et fils.
Mais, il n’aurait pas été infructueux à la Transition d’étendre cette reconnaissance aux Burkinabè de l’étranger qui se sont illustrés par un engagement total pendant la période pré-insurrectionnelle et multiplier des actes de soutien pendant que la Nation était éprouvée par les différentes tentatives de déstabilisation. Quand le pays était secoué par le vent de la tentative de modification de l’article 37 et l’instauration du sénat, des Burkinabè de l’étranger ont donné de leur voix pour voler à son secours. Certains ont organisé des marches devant des représentations diplomatiques pour donner de l’écho aux cris de ceux de l’intérieur et ont promptement partagé leur peur et leur peine. Ceci témoignait de l’unité de la nation pour faire front aux projets anti-démocratiques aux risques de faire voler en éclat la paix sociale.
D’autres, malgré le temps infime ont produit des articles qui ont contribué à éclairer, motiver l’opinion nationale. Leurs réflexions ont certainement contribué à conscientiser les esprits. Ce n’était pas rien. Dans l’objectif de faire grandir, au sein des Burkinabé de l’étranger, l’amour pour la patrie, il serait utile de ne pas les oublier à tout moment. De la France au Canada en passant par l’Allemagne, l’Italie… ; des USA en Côte d’Ivoire,…des Burkinabé, aussi bien collectivement qu’individuellement, ont grandement contribué.
MM. le Président Michel Kafando et le Premier Yacouba Isaac Zida pourraient penser à leur faire une mention spéciale avant la fin de la Transition. Un acte symbolique de reconnaissance à leur égard éviterait de rallonger la liste des ̎oublié(e)s̎. Toute reconnaissance est une forme d’appel a toujours mieux faire. Cette démarche n’est nullement une réclamation, encore moins une revendication, juste une suggestion. In fine, c’est le peuple burkinabè (de l’intérieur ou de l’extérieur) qui a gagné la bataille pour l’instauration d’une démocratie vraie.
Bonne fin à la Transition.
God bless BURKINA FASO !
Mahamadou Kiemtoré
Kiemtore2005@gmail.com
Vos commentaires
1. Le 17 décembre 2015 à 18:13, par Sidzabda En réponse à : Reconnaissance de la nation : La Transition aurait pu faire un clin d’oeil aux Burkinabè de l’étranger
Tu as simplement dit avec politesse ce qui est vrai. Si on gouverne, tout acte doit etre scrupuleusement étudier pour favoriser la cohesion. Merci Mr Kiemtoré.
2. Le 17 décembre 2015 à 19:17 En réponse à : Reconnaissance de la nation : La Transition aurait pu faire un clin d’oeil aux Burkinabè de l’étranger
Bien vu mon frère, le peuple burkinabé est reconnaissant de vos efforts même si la TRANSITION semble vous avoir oublié ! On est ensemble
3. Le 17 décembre 2015 à 19:20, par Togoyiini En réponse à : Reconnaissance de la nation : La Transition aurait pu faire un clin d’oeil aux Burkinabè de l’étranger
A vrai dire reconnaissons que la diaspora, sous plusieurs forme a beaucoup contribué. Depuis le débat sur le faux projet de sénat, de la révision de l’article 37, de l’insurrection a la transition etc…Certainement a son temps, il fallait avoir les gouilles pour risquer dire certaines vérités crues au roi du moment, Blaise Compaoré. De partout, des marches de protestations étaient organisées malgré leur calendrier. Des écrits poignants nous étaient servis entre autres par Sayouba Traore, David Sawadogo, Christophe Dabiré, du côté de la France, des analyses pertinentes de Somé Herve et Sibiri Nestor Samné du côté USA, de PARE …..Drissa Diarra etc. Ils nous servis de la littérature ces gens. C’était un grand risque que certains avaient pris. Maintenant que Blaise est parti, ont surgit aux grands jours des insurgés de tout acabit qui s’accaparent de tout. Si le gouvernement a décidé de poser des actes de reconnaissance dans ce sens, il est juste de ne pas oublier les Burkinabè de l’extérieur. Ca ne sera pas juste de notre part. Monsieur KIEMTORE merci pour la suggestion polie. Tu rencontreras peut-être des perroquets dressés à l’agressivité, sans aucune capacité de d’analyse critique qui descendront sur toi ; de grands gueulards, en proie à la jalousie, se disant spécialistes-activistes sur les réseaux sociaux ou carrément se cachant toujours dans l’anonymat pour dire n’importe quoi. Mais reste convaincu car ils sont du mauvais coté de l’histoire, ne savant que détruire.
4. Le 17 décembre 2015 à 19:46, par Yamleogbiiga En réponse à : Reconnaissance de la nation : La Transition aurait pu faire un clin d’oeil aux Burkinabè de l’étranger
Merci d’évoquer cela.
Les Burkinabé de l’étranger on tous fait preuve d’un patriotisme sans égal, tous avait une idée claire de ce qu’ils voulaient pour leur Faso et c’est tant-mieux. Une évocation de leurs effort ne peut qu’apporter du baume dans leurs cœurs.
Bravo !
5. Le 17 décembre 2015 à 21:25, par BEOGO En réponse à : Reconnaissance de la nation : La Transition aurait pu faire un clin d’oeil aux Burkinabè de l’étranger
Votre article me touche personnellement parce que je ne savais pas que des gens pensaient aussi à nous. En tant que Diaspora Europe, nous avons effectivement apporté notre part à la lutte. la semaine d’avant la tentative de modifier l’article 37 par les députés acquis au régime Compaoré, des compatriotes venus de France et des Pays-bas se sont joints à la diaspora en Belgique pour manifester devant le Parlement européen. C’était le dimanche 26 octobre 2014. Le lendemain, la représentation de l’Union à Ouagadougou prenait officiellement fait et cause pour le peuple. Nous avons publié des images de cette manifestation qui a été un succès. Aus USA, dans certains pays d’Afrique, les compatriotes se sont mobilisés. Lors du putsch manqué, des éléments de la diaspora qui étaient rentrés dans la perspective des élections du 11 novembre ont pris part à la résistance aussi. Tout le monde ne peut être décoré mais toute la diaspora a été royalement oubliée. Une seule médaille symbolique pour toute la diaspora aurait fait montre de reconnaissance de notre action. Peut-être, ont-ils jugé que nous n’avons pas assez lutté. Ou bien qu’ils nous ont simplement oubliés
6. Le 18 décembre 2015 à 00:16 En réponse à : Reconnaissance de la nation : La Transition aurait pu faire un clin d’oeil aux Burkinabè de l’étranger
Mon frère un Nyansi comme cela ne mérite pas une seule seconde une médaille distinctives du pays. Le foulosophe ou du moins " philosophe" canadien est en décà de la médaille.
7. Le 18 décembre 2015 à 01:55, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : Reconnaissance de la nation : La Transition aurait pu faire un clin d’oeil aux Burkinabè de l’étranger
Donc, c’est la mode : Chacun réclame son gombo et sa médaille à la transition pour avoir "soutenu"... Au fait, soutenu quoi ?
Donc on doit tous nous récompenser pour avoir soutenu et défendu notre droit de choisir librement nos dirigeants et de ne plus subir un clan qui voulait transformer notre pays en monarchie ??? Y compris ceux qui ont "vaillamment milité" devant une bouteille fraîche au maquis ou bien calé dans un fauteuil de salon ?
Pauvre Burkina...
8. Le 18 décembre 2015 à 06:06, par Tidiane En réponse à : Reconnaissance de la nation : La Transition aurait pu faire un clin d’oeil aux Burkinabè de l’étranger
En tout cas cette transition n a pas reconnu les effort des burkinabe de l’étranger. Oui nous avions marché devant les institutions pour marquer notre refus à la mise en place d un sénat et la modification de l’article 37. Nous pensons que le nouveau pouvoir va bientôt s occuper du cas des burkinabe de l étranger.
9. Le 18 décembre 2015 à 08:38, par ZONGO@ En réponse à : Reconnaissance de la nation : La Transition aurait pu faire un clin d’oeil aux Burkinabè de l’étranger
encore les burkinabè de l’exterieur,vous n’etes pas les seules à n’avoir pas eu de félicitation.ya des OSC qui sont dans le mem cas que vous,mais comme vous le savais on ne peut satisfaire tout le monde.je vous conseil d’etre plus organisés que ça et avoir certainement une structure représentative et arreter de vous apprécier positivement.ce que vous avez mené comme lutte doit être de maniere désintéréssé !
10. Le 18 décembre 2015 à 08:45, par Ben En réponse à : Reconnaissance de la nation : La Transition aurait pu faire un clin d’oeil aux Burkinabè de l’étranger
La transition aurait pu mais la transition n’a pas pu c’est fini....
11. Le 18 décembre 2015 à 12:39, par le peuple En réponse à : Reconnaissance de la nation : La Transition aurait pu faire un clin d’oeil aux Burkinabè de l’étranger
Donc les Burkinabè de l’intérieur qui répondaient aux différentes marches doivent eux aussi réclamer leur part ?
Non à la modification de l’article 37
Non au fameux coup d’état
Les gens veulent la justice, l’égalité mais à beau chassé le naturel il revient tjrs au galop. Que des loups dans les bergeries attendant la moindre occasion.
Le Président Kafando a remercier tout le peuple et chacun doit se reconnaître dedans. A cette allure, les pays frères/voisins vont demandons une distinction pour avoir soutenu le peuple du Faso.
Connaissez-vous le nombre de Burkinabè qui ont participé à toutes ces marches, posté des messages, émis/reçu des appels pour dire non à toutes ces forfaitures ? Le sentiment d’avoir réussi est déjà une distinction.
Nous avons plusieurs distinctions :
....
La lutte continue pour les 5 ans à venir !!!
12. Le 18 décembre 2015 à 14:22 En réponse à : Reconnaissance de la nation : La Transition aurait pu faire un clin d’oeil aux Burkinabè de l’étranger
A lire certaine réactions j’ai le sentiment que beaucoup d’internautes ne prennent même pas la peine de jauger la profondeur d’un écrit avant de le critiquer ! Voyez-vous les pays d’Afrique qui se développent ont toujours créer une passerelle entre ses citoyens peu importe où ils sont. Cette interpellation est lourde de sens. qu’est-ce qu’une médaille peut bien donner un burkinabé de l’extérieur ? Absolument rien du tout. Mais, regardons large car tout burkinabé quelque part dans le monde est un ambassadeur !
13. Le 18 décembre 2015 à 14:28 En réponse à : Reconnaissance de la nation : La Transition aurait pu faire un clin d’oeil aux Burkinabè de l’étranger
J’espère que le Burkinabé arrêteront avec les vocables de l’ère compaoré "jaloux" "aigri" et que sais-je encore ? Pensez-vous qu’une médaille vaut le prix d’un billet d’avion ? L’auteur met le doigt sur un point sensible et cela mérite que les nouvelles autorités prennent en compte ses citoyens d’ailleurs. Regarder lorsque le Niger avait des problèmes, ils ont fait appel aux nigériens de l’extérieur pour intégrer les différentes commission de réflexion sur l’avenir du pays. Si tout était comme il se doit, on devrait avoir il ne serait-ce qu’un burkinabé de l’extérieur au CNT.
14. Le 18 décembre 2015 à 14:32 En réponse à : Reconnaissance de la nation : La Transition aurait pu faire un clin d’oeil aux Burkinabè de l’étranger
Aboubacar Zida dit Sidnaba n’a-t-il pas dit que la radio de la résistance émettait à partir du Canada avec l’aide d’un compatriote ? Pensez-vous qu’il a été payé pour le faire ? Non ! c’est par pur patriotisme. Et cela doit être reconnu à sa juste valeur !
15. Le 19 décembre 2015 à 19:57 En réponse à : Reconnaissance de la nation : La Transition aurait pu faire un clin d’oeil aux Burkinabè de l’étranger
Merci, Mr. Kiemtore avec cette lettre precise et concise. Vous avez ocmmence fort et vous avez fini tres fort. La reconnaissance est un appel a mieux faire encore dnas l’ avenir. C’est une forme de motivation intrinseque. Or la motivation intrinseque est plus forte meme que la motivation extrinseque, l’ argent ou les nominations par exemple. Il ne faut pas tout reduire a l’ argent et aux postes et autres honneurs tangibles.
16. Le 19 décembre 2015 à 20:25 En réponse à : Reconnaissance de la nation : La Transition aurait pu faire un clin d’oeil aux Burkinabè de l’étranger
Moi je suis de la diaspora. Un morceau de metal sur ma poitrine ne va pas augmenter le chauffage de mon appartement mais j’ aurai l’ impression au moins que meme si je ne vis pas a l’ interieur du Burkina, tout ce qui touche a mon pays, je dois me lever pour defendre le Bayiri wet si je le fais, j’ ai besoin au moins qu’ on reconnaisse ca aussi si un jour on decide de reconnaitre ce que les burkinabe de l’ interieur ont fait. Le Burkina, c’est le burkina de l’ interieur et le burkina de l’ exteieur ou alors, on ne parlerait plus de PNB. Nous aussi on fait toujours partie de la nation car npous sommes a l’ etranger, en permission et notre coeur est toujours suspendu dans la case ancestrale. Notre loyaute est toujours a Sapone, a Gaoua, a Bobo, a Ouaga, a Tenkodogo a Falangountou, a Gorom- Gorom a Moussodougou, A Banfora, a Sindou, a Gaoua, a Diebougou, a Iolonioro, a Moutori, aBapla, Legmoin, a Midebdo, a Kampteh, a Batie, a Kpere, a Tonkar, a Fada, a Tansarga, a Tiebele, a Po, a Kaya- Navio, a Bourrasso, a Koundougou, a Balave, a Tieriba, a Koudougou, a Goundi, a Tialgo, a Tenado, Sigle, a Reo, aGodyr, a Djidjir, a Tougouri, a Pissila, a Yaba, a Biba, a Toma, a Tougan, a Gassan, a Dano, a Gueguere, a Kourkour, a Gninbalre, a Navrikpeh, a Saala, a Zambo, a Oronkua, a Kankani, a Pouleba, a Kombazien, a Mariatang, a Koper, a Kpai, a Pirkuon, a Dissin, a Foroteng, a Tovouor, a Mou, a Vaarpouo, a Memer, a Bene, a Hounde, a Boromo, Sibi, a Bagassi, a Leo, a Sapouy, et j’ en passe. Mes excuses pour ne pas pouvoir citer d’ autres localites non moins importantes meme s’ il n’ y avait que que 50 habitants. Le pays, c’est tout cela. Je dis en passant que j’ ai eu la chance de visiter toutes les localites que j’ ai citees en ma qualite d’ agent du developpement rural. Sur ca au moins, je bats le Koro Yamyele qui parle plus de 10 langues a part son moore natal. Kooro, je sais que tu connais le Burkina comme ta poche mais je suis sur que tu ne connais pas Bourasso ou Kankamadougou. Si tu connais ces deux villes -la aussi, la je me constitue comme prisonnier a ta garde. Bonne fete de Noel et Bonne annee Koro Yamyele pour ce que tu fais dans l’ anonymat. Nous t’ aimons car tu detranges ceux qui ont des choses a se reprocher parce que tu es informe et le monde appartient a ceux qui sont a la fine pointe de l’ information.
17. Le 19 décembre 2015 à 20:29 En réponse à : Reconnaissance de la nation : La Transition aurait pu faire un clin d’oeil aux Burkinabè de l’étranger
Laissez djibo en paix maintenant. Il a change de cote et il travaille maintenant directement avec Soro Guillaume et il mange dans sa main. Il n’ avance plus masque. Mais remarquez que Djibo n’ est pas le pire que vous croyez. Soyez vigilants car les mangeurs ne sont pas les seuls que vous croyez meme s’ ils epousent des strategies que les radars non avises ne peuvent pas capter. Mais au moins, la nuit, ils ne dorment pas parce qu’ ils savent qu’ ils ne sont que des menteurs qui trichent avec leurs conscience. C’est cela aussi la misere humaine que beaucoup vivent dans leur coeur.