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Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

Publié le mardi 15 décembre 2015 à 23h17min

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Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

Je tiens d’emblée à remercier le gouvernement de transition pour avoir permis d’aborder la question de réforme des forces armées nationales ; question qui constituait un tabou à une époque récente. En effet, depuis l’installation de la commission de réforme par le Président de la transition, les avis affluent et convergent essentiellement sur l’exclusion définitive du militaire de la « chose politique ». D’où la nécessité pour moi de livrer mon analyse, qui devrait être considérée comme une modeste contribution pour l’édification d’une véritable Armée Républicaine.

Je précise que je n’ai pas la prétention de m’inscrire dans une dynamique d’éclaireur, encore moins de détenteur de la vérité absolue ; j’ai cependant l’obligation en tant que citoyen, soucieux de la promotion et du respect des valeurs démocratiques, de livrer mon appréhension sur un certain nombre de préoccupations à ce sujet et qui sont d’ailleurs les miennes.

En rappel, les Armées africaines ont toujours été au cœur de l’évolution socio-politique de leurs nations respectives et ont été orientées par des chefs d’Etat, qu’ils soient civils ou militaires vers une fonction politique, contrairement au principe de neutralité qui devrait les caractériser. Ce qui s’illustre dans la pratique par des actes qui les éloignent de leur vocation réelle. Malheureusement cette position et ce rôle deviennent de plus en plus ambigus dans un contexte de démocratisation des nations africaines : illustrations ayant été récemment faites par le comportement de l’ex Régiment de Sécurité Présidentielle au Burkina Faso et de celui de l’Armée burundaise dans la gestion du pouvoir d’État.

La volonté du peuple vers un encrage démocratique réel dans les pays africains a permis d’observer une évolution du rôle de ces Armées, passant ainsi des actions de coups d’Etat, qualifiées « anti-démocratique » à des coups d’Etat dits « démocratique et salvateur ». Ainsi, le coup d’Etat du défunt Général Robert GUEI en Côte d’Ivoire et celui du Commandant Djibo SALOU au Niger sont des exemples illustratifs.

Nous ne saurions cependant omettre le comportement républicain d’une certaine génération d’officiers, de sous-officiers et de militaires de rang pour faire échouer le coup d’état du 16 septembre au Burkina Faso, redorant ainsi l’image des Forces Armées Nationales.

En tant qu’institution de la République, la place et le rôle de l’Armée doivent être clairement spécifiés et enseignés à ces différents cadres : comme le disait un expert des questions démocratiques, « aucune République ne peut évoluer sereinement sans que cette place et ce rôle ne soient précisés et définis ».

Les Nations dites ``démocratiques`` ont conféré à leurs Armées, une place et un rôle afin de leur permettre de jouer pleinement leurs missions régaliennes pour l’intérêt GENERAL ; mission axée sur la nécessité pour l’Armée d’être subordonnée à la société, et non d’être un acteur, ne servant que ses propres intérêts et objectifs. C’est ainsi qu’aux États-Unis d’Amérique, la place de l’autorité militaire est sa subordination à l’autorité politique. Il en est de même en France. Ce qui suppose que le politique assume la pleine responsabilité des conséquences résultantes des missions qu’il aurait décidées et commandées pour le militaire ; ce, dans l’intérêt suprême de la Nation, avec au préalable la caution de leurs institutions parlementaires respectives.

En terme claire, le concept de la subordination sous-entend qu’aucune opération militaire ne peut échapper à l’autorité politique qui doit en être l’ordonnateur tout en privilégiant l’intérêt de la Nation. Il ne doit en aucun cas être considéré comme une dévalorisation de l’autorité militaire mais plutôt une consolidation des responsabilités respectives.

Bien que jouissant d’une considérable autonomie d’organisation pour déterminer les opérations qui sont indispensables à l’atteinte des objectifs de politique fixés par les autorités civiles, l’Armée doit être dans une certaine dynamique et logique qui puissent rythmer avec les objectifs politiques de l’autorité civile pour le bien de la Nation.

Pour revenir aux avis qui affluent et convergent essentiellement sur l’exclusion définitive du militaire de la « chose politique » au Burkina Faso, un certain nombre de préoccupations m’interpellent et posent le problème du schéma qui pourrait être envisagé pour que le principe de neutralité politique, vivement souhaité par ces avis et commentaires soit respecté ; d’où la nécessité de faire la différence fondamentale entre ce principe de neutralité politique et celui de la neutralité idéologique.

Tout compte fait, la notion de bonne gouvernance dans les Forces Armées Nationales (FAN) doit être considérée comme un sacerdoce par les premiers responsables de cette institution. Par conséquent, la commission mise en place doit s’y attarder bien que sa composition soit pour moi, loin de prendre en compte les préoccupations dites essentielles de toutes les entités qui composent l’institution militaire.

Il faut retenir que le corolaire immédiat de ce déficit de bonne gouvernance dans les FAN est la démoralisation de la troupe à travers des admissions à la retraite anticipée, des prises de disponibilités, des positions de détachement, des démissions, des désertions et surtout l’inefficacité professionnelle.

En effet, le concept de gouvernance au sein des FAN s’illustre essentiellement de nos jours par :
- le manque de transparence dans la gestion des dépenses militaires ;
- l’absence de concertation dans la prise de certaines décisions en interne ;
- le favoritisme dans la promotion des Hommes ;
- la protection de certains Homme par le « commandement »malgré la preuve de leur culpabilité dans des actes et faits qui déshonorent l’éthique professionnelle ;
- l’admission par coaptation dans les écoles de formations ;
- l’ « acte de commandement » pour tenter de justifier tout ce qui serait inexplicable aux yeux de la troupe, la muselant ainsi afin qu’elle garde toujours ce sobriquet de « grande muette ».
- la promotion des Hommes sans critères objectifs, bref l’assujettissement des Hommes à des chefs militaires, se disant « faiseurs de sous-officiers supérieurs, d’officiers et décideurs de carrière ».

Cependant, pour éviter que les mouvements d’humeur de la troupe, liés à la mal gouvernance, ne prennent en otages les institutions de la République, la notion de la bonne gouvernance doit être un impératif dans cette institution. Ce qui permettra à l’Etat de ne plus subir les conséquences administratives et judiciaires du comportement de certains responsables qui refusent résolument d’appliquer ce principe élémentaire mais fondamental de bonne gouvernance.

Au regard de ces préoccupations, la commission de réforme doit envisager de se pencher sérieusement sur les points suivants qui me paraissent importants :
- mettre à l’écart certains officiers supérieurs dont la présence dans la chaîne de commandement constitue une véritable entrave en la mise en œuvre et en la promotion des valeurs de la bonne gouvernance ;
- prendre en compte la rupture intergénérationnelle à travers certaines pratiques, nécessitant alors de responsabiliser les jeunes officiers dans la chaîne de commandement et de décision militaire, ce à travers des critères objectifs ;
- assurer la conceptualisation de la notion de contrôle démocratique, définie comme les normes et les principes régissant les relations entre les forces armées et la société : les forces armées étant subordonnées à des autorités démocratiquement élues, elles doivent alors être soumises au contrôle du pouvoir judiciaire ainsi qu’à celui des médias et des organisations civiles.
- créer une voie hiérarchique efficace au sein de l’Armée pour veiller à ce que l’institution militaire rende des comptes au peuple et à ses institutions de contrôle, encourageant de ce fait le respect de toutes les lois et réglementations pertinentes, tout en cherchant à promouvoir le professionnalisme qui ferait resurgir certaines notions de fierté militaire telles que celle de l’éthique, du sacrifice, du patriotisme et de l’héroïsme.
- sensibiliser et former le personnel des forces armées sur des concepts et des thématiques, essentiels à la création d’un environnement démocratique réel ;
- faire la promotion objective du personnel, promotion basée essentiellement sur les valeurs intellectuelles, morales et physiques des Hommes mais aussi sur les besoins des forces armées ;
- valoriser les ressources en interne par l’élaboration de textes clairs sur les modalités et les conditions d’admission du personnel non officiers et d’un certain niveau d’études supérieurs dans les grandes écoles militaires ; un quota pourrait être envisagé et complété par les concours d’entrée directs dans ces-dites écoles.
- instaurer un concours professionnel pour la promotion des officiers d’un galon à un autres, ce qui revalorisera ainsi leur mise à niveau physique et intellectuel ;
- privilégier la promotion des médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes de troupe à des postes de responsabilités au niveau des Services de Santé des Armées par rapport à ceux ayant opté pour une carrière hospitalo-universitaire ;
- créer un cadre de concertation permanente entre les différentes catégories de personnels militaires ;
- renforcer le contrôle de la neutralité idéologique permettant ainsi à l’Armée d’observer le principe d’allégeance à la Nation et non à des individus ou à une idéologie.
- améliorer le contenu de certains modules de formation tel que les notions de devoirs et de responsabilités des militaires envers leur pays et leurs citoyens, le sens de l’obligation à servir la Nation le mieux que possible.
- créer un comité d’éthique, de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des conclusions du rapport qui sera produit par la commission de réforme et entériné par les structures compétentes.
Pour conclure mon propos il faut retenir que la réforme des forces armées est un impératif qui va de pair avec les exigences du moment. Cela impose aux différentes autorités politiques, d’engager des réformes objectives pour permettre à notre Armée Nationale de jouer pleinement son rôle dans un contexte de défis sécuritaire, pour lequel la recherche permanente de l’efficacité des Hommes est indiscutable.

Ainsi, l’application des principes élémentaires de la bonne gouvernance et la normalisation de la relation entre l’Armée et le peuple dans le contexte démocratique est fortement recommandée pour permettre à l’Armée et ce à travers ses Hommes d’être en harmonie avec les préoccupations du peuple : telle est la condition à notre entendement pour l’avènement de la démocratie et de l’État de droit ; ce qui y va de la création d’institutions fortes dont les valeurs républicaines seront protégées par nos vaillants soldats.

Lejuste DEMO
Email : Lejustedemo@yahoo.com

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Vos commentaires

  • Le 15 décembre 2015 à 16:24, par Sanfo Tasséré En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    je pense que c’est naïf de votre part Mr DEMO. nos populaire ont besoins de l’ordre. c’est dommage que nos journalistes se soient occidentalisés jusqu’à ce point. exclure les militaires ne ferait qu’accéléré l’anarchisation de notre société.
    et la reforme de l’armée a d’abord été entrepris par Blaise (projet 2012-2016). il ne manquait plus que ça, que les journalistes se comportent de façon partisane.

  • Le 15 décembre 2015 à 16:25, par YIRMOAGA En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    Il y a une chose qui va étouffer l’armée, les avancements sauvages. A ce rythme on assistera à une pléthore de , déjà qu’il y a plus de 400 en activité ? Une armée large par le sommet et mince au milieu avec une base un peu plus large. Il va falloir fixer un quota de gradés pour l’avancement au lieu automatique ?Ne pas permettre un avancement sauvage où tout le monde se trouvera engouffré dans la catégorie des colonels ? Mieux vaut un test obligatoire avec plafonnement du taux . Des colonels sans commandement, ça sert à quoi ?

  • Le 15 décembre 2015 à 19:55, par adama En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    au Sénégal par exemple, un capitaine pour passer au grade supérieur (Commandant) il passer un test qu’on appel DAGOS (diplome au grade d’officier supérieur) mais chez nous une fois s/lt c’est no stop

  • Le 15 décembre 2015 à 22:05, par YIRMOAGA En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    De S/Lt, on part jusqu’à colonel voir cln/Maj sans un besoin de gradés ? Pas de souci, on avance seulement, surtout avec l’augmentation d’âge, sous peu on atteindra des milliers de colonels, puisque l’avancement est automatique et ne tient pas des besoins de rendement ? Voyez comment des généraux Nigerian pactisent avec BOKO ARAM ? L’état n’arrive pas à les absorber dans le commandement d’où beaucoup se retrouve sans rôle actif dans les rangs et voilà ? Les effectifs des colonels inquiètent et ça continue ? Bref, pourquoi ne pas organiser un test dans les avancements ? Cela va donner plus de chance aux valeureux.

  • Le 16 décembre 2015 à 00:42, par somlare En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    Je ne comprends rien à l’armée. tout ce que je sais c’est que sa place est dans les casernes et aux frontières si elle n’est pas en train de faire du génie civil. un point, deux tirets.

  • Le 16 décembre 2015 à 04:28, par Toto 1er En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    Je pense qu’un militaire est un cotoyen comme les autres Burkinabés. Par consequent, pour faire la politique il doit au préalable demissionner ou prendre une retraite anticipée, car on peut pas assurer la securité d’un president avec des armes et vouloir le combattre dans les urnes. Si cela est possible, les armes prendront un jour la place des électeurs. La place du militaire reste la caserne et non la presidence ou l’assemblée ou encore la mairie !

  • Le 16 décembre 2015 à 06:48, par zida En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    UNE CHOSE EST CLAIRE ZIDA EST LE PREMIER VICTIME DANS TOUT CE JEU CAR IL EST LE SEUL QUI NE SAIT PAS DANS QUEL CASERNE IL POURRA ALLER DONNER DES ORDRES ET POURTANT SI L’ON LES LAISSAIT LIBREMENT COMME AVANT IL GAGNERAIT UN PEU. EN PLUS UN PAUVRE COMME LE NÔTRE A BEAUCOUP DE PROBLÈME POUR RÉSOUDRE CE SYSTÈME DE GESTION DES MILITAIRES. OUI IL Y AURA UN PROBLÈME D’AVANCEMENTS OU UNE ARMÉE PRESQUE 90% LES OFFICIERS SUPÉRIEURS. SINON JE DIRAIS QUE SE SONT NOS FORCES DE DÉFENSES ET DE LA SÉCURITÉ QUI SAUVENT LE FASO SINON NOUS LES CIVILS ALLONS DÉTRUIRE LE PAYS IL Y A CELA PLUS D’UNE VINGTAINE D’ANNÉE. IL FAUT COPIER L’OCCIDENT MAIS AVEC JUSTE RAISON. PRENONS LA CHINE, LEUR MANIÈRE DE PARLER LES DROITS DE L’HOMME EST DIFFÉRENTE DE CELUI DE LA FRANCE OU LES USA. VOUS PRENEZ LA DÉMOCRATIE QUE NOUS CRIONS A CHAQUE SECONDE EST UN LUXE POUR L’AFRIQUE FRANCOPHONE ET ELLE N’EST RESPECTÉE QUE UN CENTIÈME. LES MILITAIRES DANS LA POLITIQUE EN AFRIQUE (BURKINA FASO) EST LOUABLE POUR ÉQUILIBRER LE SYSTÈME DE LA POLITIQUE.

  • Le 16 décembre 2015 à 06:51, par SY En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    Alors donc les militaires qui occupent les postes politiques doivent commencer à ranger leurs effets pour rejoindre les casernes ? C’est une bonne idée ça comme cela nous tous nous allons avoir des promotions du ventre. Mais faisons attention à des conséquences futures.

  • Le 16 décembre 2015 à 07:15 En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    Mon cher, 10/10

  • Le 16 décembre 2015 à 08:14 En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    Reforme de l’ armée, reforme de l’armée !!!! Comme si une baguette magique allait sortir de cette commission ! Je crois que tous les textes existent pour le fonctionnement efficient de l’institution. Le problème réside au niveau du respect de l’éthique (surtout au niveau du commandement) et de la capacité (compétences) à organiser la maison.

  • Le 16 décembre 2015 à 09:08, par KISERU II En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    Bien vu Mr Lejuste.J’en connais qui sont cloués et ont un retard de plus de sept ans par rapport à leurs promotionnaires.Et généralement tu peux être major d’une promotion à l’école mais sachez que si vous n’avez pas de couverture le dernier peut te distancer de plus de cinq ans après la sortie de l’École, .et il y a aussi des cas ou si on te laisse passer le test tu sera forcement devant la personne qu’ils veulent et de ce fait on instaure une note de "gueule" pour vous séparer puisque tu n’es pas ciblé.Au Sénégal pour être colonel il faut être titulaire d’une maitrise pour d’abord passer le test et ici avec un DEUG I il y a des gens qui gravissent jusqu’à colonel.Sinon dans le tas il y a d’excellents mais d’autres c’est de la racaille.Quant à mr Sanfo de grâce si on est ignorant on écrit pas des inepties.Le rôle de l’armée ce n’est pas uniquement le maintien d’ordre.Elle peut participé aussi dans d’autres domaines .,un simple exemple fait un tour à l’hôpital tu va te rendre compte que parmi les meilleurs médecins figurent des militaires.Sans rancune OUAHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  • Le 16 décembre 2015 à 09:12, par Jonassan En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    Internaute no 1, ce n’est pas exclure l’armée. Mais dans une société organisée chacun doit être à sa place et la place de l’armée ce n’est pas être au pouvoir. L’armée est un sous-système de la chose nationale et doit demeurer tel.
    Si le pouvoir politique intéresse un évèque catholique, il doit :
    - démissionner de sa charge,
    - faire expérience de la gestion de la cité (au moins 1 an),
    - et seulement ensuite, prétendre à diriger la Nation pour un mandat électif quelconque.
    Je souhaite que cela soit la conduite de tous les leaders religieux, de tous les leaders coutumiers et de tous les militaires en raison de la lourdeur de leur charge native : homme de Dieu, gardien de la chose des ancêtres, armer pour défendre la chose commune.
    Si donc le pouvoir politique intéresse un militaire, il doit :
    - démissionner de sa charge,
    - faire expérience de la gestion de la cité (au moins 1 an),
    - et seulement ensuite, prétendre à diriger la Nation pour un mandat électif quelconque.

  • Le 16 décembre 2015 à 09:27, par Le parrain En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    C’est une avancée significative que vient de réaliser le Gouvernement de transition en mettant en place cette commission de réforme. Bravo à Mr. le Juste Demo pour la qualité de son analyse dont pourrait s’inspirer ladite commission.

    Mais le problème au Burkina Faso est qu’il y a eu trop de commissions qui ont fait d’excellents travaux pour produire de très bons résultats qui, malheureusement sont simplement ranger dans les tiroirs (comme le disent couramment les gens) ou ne sont pas efficacement exploiter.

    Il y a pléthore de matières grises pour élaborer les textes et lois, et très peu de bonne foi dans leur application. La conséquence est qu’on avance pas en réalité. Or ce sont beaucoup de millions qui sont souvent mobilisés pour le fonctionnement desdites commissions.

    Il faut véritablement s’attaquer au mal à sa racine en étant plus conséquent, plus réaliste et plus pratique.

  • Le 16 décembre 2015 à 09:31, par sidpawetta En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    C’est dommage que des gens qui ignorent beaucoup d’éléments relatifs à l’armée, se permettent de parler n’importe comment. L’armée n’est pas un marché de chiens où celui qui veut ; peut dire son mot. Basta ....

  • Le 16 décembre 2015 à 10:55, par vérité pure En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    L’internaute 3, ceux qui pensent qu’il faut simplement avoir un gros diplôme pour être important pour la nation se lamentent ! il faut être technique et se battre sur le terrain , le système Français n’aura plus de place bientôt dans le système international. Diplôme OUI mais INTELLIGENCE d’ABORD, il ya des gens qui ont fait 8 ans à l’université avant d’avoir une maitrise. DONC RETOURNE TA LANGUE 7 FOIS AVANT DE PARLER

  • Le 16 décembre 2015 à 10:59, par vérité pure En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    L’internaute 3, ceux qui pensent qu’il faut simplement avoir un gros diplôme pour être important pour la nation se lamentent ! il faut être technique et se battre sur le terrain , le système Français n’aura plus de place bientôt dans le système international. Diplôme OUI mais INTELLIGENCE d’ABORD, il ya des gens qui ont fait 8 ans à l’université avant d’avoir une maitrise. DONC RETOURNE TA LANGUE 7 FOIS AVANT DE PARLER

  • Le 16 décembre 2015 à 11:31, par GULWENDEN En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    Bravo Le juste ! je voudrais cependant attirer votre attention sur la composition de cette armée tant décriée pour ses manières peu orthodoxes en matière de promotion.Prenons le cas des officiers : la majorité est issue du PMK où , considérés comme des pupilles de l’état les enfants vivent en dehors de nos réalités et surtout rêvent d’écraser, sur le plan social, leurs promotionnaires des lycées et collèges. Seulement, ils deviennent méconnaissables dans les amphis de l’UO tant leurs notes ne reflètent pas les efforts du contribuable qui a sué sang et eau pour leur éducation. Et pourtant ! rejetons de colonels ou de personnages influents du SYSTEME, avec l’unique rêve de devenir milliardaire dans ce pays deviennent officiers avec un Bac+2 sans avoir la vocation et l’amour du métier des armes ; le tout vient donc de la base et li me semble qu’il faut revoir le système éducatif en cours au PMK.
    Cette éducation défaillante a produit, dans l’après révolution, la gestion clanique de certaines armes et services de la grande muette. Cela a entrainé la promotion de certains individus qui se sont retrouvés COLONELS avec le niveau BEPC.....ce qui ne se voit nul part ailleurs dans les armés modernes.

    Quand certains murmurent que la réforme a débuté sous Blaise, c’est bien vrai puisque l’individu s’appropriait toutes les bonnes intentions mais on sait aussi ce qu’il en faisait ; on embourgeoise pas une armée de colonels et "partisans" tout en criant réforme réforme...il faut que les gens comprennent qu’on ne devient pas militaire pour être riche ou parce qu’on est voué au chômage ; c’est par vocation qu’on le devient pour un sacerdoce très noble qui est de défendre la Patrie partout et en tout temps.

  • Le 16 décembre 2015 à 12:55, par pataamleukré En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    Je suis d’accord que : "la place de l’autorité militaire est sa subordination à l’autorité politique" et que " le concept de la subordination sous-entend qu’aucune opération militaire ne peut échapper à l’autorité politique qui doit en être l’ordonnateur tout en privilégiant l’intérêt de la Nation. Il ne doit en aucun cas être considéré comme une dévalorisation de l’autorité militaire mais plutôt une consolidation des responsabilités respectives. "

  • Le 16 décembre 2015 à 14:38, par Naboho Lassina En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    Bonjours à tous ,
    La réforme de l armée est un mal nécessaire ,tous les militaires grades confondues le savent.Le problème au Faso tout le monde veut avancer sans le mérite ,sans la riguere du travail bien fait.Chacun veut placer son fils,son cousin ,son beau,son neveu etc .En somme
    le favoritisme ,sous toutes ses facettes.Une nation se construit avec des hommes de qualité pas de médiocres.Merci

  • Le 16 décembre 2015 à 16:49, par TANGA En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    Où est la démocratie si le puissant occidental ou colonisateur peut choisir notre président dans nos rangs ? C’est ce qu’ils disent !!!
    Demandez qui a bouter KWAME LOUGUE et pourquoi quand le peuple le réclamait, n’était ce un coup d’état ? Qui a organisé et pourquoi ? Avec l’appui et la bénédiction de qui ?
    Prenez le Mali, la mascarade qui a bouté le président élu qui de surcroit ne prétendait pas se représenter, vous croyez que ça vient de qui ? On trouve un imbéc... prêt à faire l’affaire et le tour est joué. Si non, on organise un Wankage ou une guerre avec un voisin.
    La démocratie commence par nous même le peuple. Personne, ni un de nos dirigeants ni un pays quel qu’il soit ne doit venir nous dire qui voter ou qui accepter. Pour cela, nous devons nous instruire nous même en un premier temps.
    Si nous voulons que nos armées restent tranquilles, il faut aussi savoir les respecter. Un intervenant parle de diplome mais IL IGNORE QU’IL Y A DES OFFICIERS ISSUS DES RANGS. Vous me direz que c’est des volontaires mais quand ça chauffe au front, ou qu’un général se barricade à Kossiam, nous crions au secourt en appelant l’armée. C’est facile de dire on sort tous ; mais difficile quand on entend les balles. Simple pour un col blanc de vous dire ce que vous devez faire quand lui même est à l’abri.

  • Le 16 décembre 2015 à 17:56, par le regard En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    Cet écrit a été une fois de plus commandité par ZIDA qui veut régler ses compte de la Hiérarchie militaire , notamment la chaine de haut commandement où lui ZIDA ne peut sièger en tant que lieutenant colonel et avoir le contrôle total de l’arméer.. On es pressé que le 28 Décembre arrive pour que ce Monsieur dégage de notre primature pour rejoindre sa fameuse fondation.. Vigilance et vigilance encore , les amis.....

  • Le 16 décembre 2015 à 19:10, par Victime indépendance En réponse à : .REGARDER DANS L RETROVISUER AVANT DE TOURNER

    Ceal fait rire. Pour ma part il faut épurer le passif militaire. L’erreur monumentale de cette transition se trouve dans sa gourmandise du côté militaire. Pendant la transition elle a colmate un statut à sa faveur par leur présence au CNT. Ensuite elle choisit une date de promulgation à la cascade et enfin de pouvoir en bénéficier en premier (25juin). Alors qu’une plainte était déjà en justice par rapport à l’âge de la retraite. Bref si j’avais un point de vue le nouveau statut doit tombé doit être suspendu. Revoir les problèmes urgents à travers des consertations incluant les militaires (retraités) ou admis à la retraite. Aussi cette commission à mon avis n’a rien a proposer car elle gagné tout dans la politique du président déchu qui ont sauté pieds joints dans la transition. Le maximum était des attachées de défense et ne connaissent même pas les problèmes de fond de l’armée. Il faut aller plus loin il y a des personnes ressources de mieux pour aider le nouveau président. Donc je propose les hommes à le retraites suivants : Mrs KASSOUM Ouedraogo, SANOU Bernard etc..... Tous ceux qui ont fait parti du CNT doivent quitter la commisssion ’Moné, Nombré, les anciens CEMGA Nabére, Ali (aviateur CEMGA irréel) ne sont pas des bon exemples (promotions de complaisance dans la catégorie des sous officiers à officiers promotion 2013 et antérieur2010). Bref et je m’arrête là....
    ....

  • Le 16 décembre 2015 à 19:33, par sidpawaldé En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    et la reforme de l’armée a d’abord été entrepris par Blaise (projet 2012-2016). pour sa protection personnelle bien sûr. Le RSP, c’était sa première reforme.

  • Le 16 décembre 2015 à 19:41, par molo En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    Je suis fier de nous tous,militaires et civils,donc fiers des Burkinabe.On n’est deja pas mal en comparaison "sous les tropiques",mais on continue de creuser pour devenir meilleurs... j’ai tout lu et je suis fier de moi aussi ,jusquàààààà l’ecran ma fait larmoyer.... faut pas facher hein, nous s’amissseezzz !! bne semaine a tous

  • Le 16 décembre 2015 à 23:41, par le cia En réponse à : Forces armées nationales : Enfin la réforme tant attendue !

    c’est bien qu’on soit en democratie ou chacun est libre de s’exprimer mais dans le domaine militaire faisons tres attention, au risque de ciliviser le militaire. Pourquoi les gens ne se posent la question sur l’absence d’attaques djihadistes sur le territoire ? vous pensez c’est parcequ’on est leurs cousins ? je crains fort que le mythe de cette ne resiste encore.

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