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Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

Publié le dimanche 25 janvier 2015 à 07h24min

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Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

Dans le tour d’horizon des interviews avec les burkinabè vivant hors du pays mais ayant toujours été actifs dans le débat politique national, nous nous intéressions il y a quelques jours à Hervé Touorizou Somé. Cette semaine, nous vous proposons à lire un autre dont le nom vous est certainement familier : Christophe Debrsèoyir Kwesi Dabiré de son identité complète. Il passe lui aussi au scanner le chemin parcouru par son pays, le Burkina Faso ; non sans dresser au passage le portrait du Burkina Faso de ses rêves.

Lefaso.net : Qui est Christophe Dabiré ?

Christophe Dabiré : Christophe Debrsèoyir Kwesi Dabiré est un citoyen burkinabè né au Ghana (d’où le prénom Kwesi). C’est une bien grande question que celle de savoir qui on est, ou de savoir qui est quelqu’un. Je la prends très au sérieux, pour trois raisons : 1) parce qu’elle m’oblige justement à y répondre en (tant que) que...Christophe Dabiré. Cela veut dire qu’il ne faut pas attendre de moi que je réponde comme un autre y répondrait, ou comme on y répond d’habitude en décrivant sa vie privée et professionnelle. Je laisse de côté cet aspect de la question pour d’autres occasions.
2) C’est une question que je prends très au sérieux parce que l’on peut y répondre de façon à suggérer qu’on est "quelqu’un", mais, très rarement, qu’on n’est "rien", ce que pourtant je revendique : ne rien être, ce qui me satisfait autant que mes adversaires et ennemis possibles, si même ils peuvent supporter l’adversité de quelqu’un qui n’est rien, avoir prise sur lui, et en venir à bout.
3) Les implications des questions comme "qui est quelqu’un", et "qui est qui" sont telles qu’elles peuvent dangereusement contaminer et infecter la chose et l’être pulics, l’ apparaître, comme en politique notamment, chez nous, et faire des ravages (soif de pouvoir, arrogance, mépris des autres, des "petits", dictature et corruption). J’assume donc, pour toutes ces raisons, un certain anonymat et une certaine discrétion.

Quel est votre parcours ?

Là encore je vais aller vite. Si c’est de parcours scolaire et universitaire qu’il s’agit, voici : école primaire de Tangsebla (pour ceux qui connaissent la région de Dissin), Séminaire de Nasso (Bobo Dioulasso), Lycée Ouezzin Coulibaly (Bobo Dioulasso), Université de Ouagadougou (Philosophie), Université de Strasbourg (Philosophie, Sociologie), Université de Nancy (Philosophie, Sciences de l’éducation).
Mais, d’une certaine manière, il n’est rigoureusement question de vrai "parcours" qu’à la fin de ce parcours ! Or je suis encore en chemin, en vie, une partie de mon parcours reste donc à venir, de sorte que je ne pourrai parler de l’ensemble de mon parcours que...mort, c’est-à-dire jamais. Je ne serai donc jamais celui qui vous parlera de mon parcours...

Quels liens gardez-vous avec le Burkina ?

Un lien de nationalité et d’origine, et des liens essentiellement familiaux. Mais l’éclaircie politique du pays m’encourage à y être plus souvent présent, à y créer et tisser d’autres liens à court et moyen termes. Pour finalement, à long terme, finir mes jours sur la terre des ancêtres, revenir là d’où je suis parti.

Nos lecteurs vous ont découvert lors des débats sur l’article 37 et le sénat, avec des analyses denses et très éclairées ; pourquoi un tel engagement ?

Voilà, merci de nous ramener à l’essentiel (c’est aussi une des raisons pour lesquelles j’ai un peu esquivé la première question, car qui est Christophe Dabiré, ceux qui ont régulièrement fréquenté leFaso.net depuis exactement un an en ont une idée). C’est maintenant l’occasion pour moi de saluer fraternellement tous les burkinabè, et de leur adresser tous mes vœux les meilleurs pour cette nouvelle année 2015, notamment le vœu d’une démocratie qui devra être consolidée à la hauteur des combats collectifs et individuels que nous avons livrés pour la dégripper, la faire renaître et la relancer (car la machine était sur le point de s’enrouiller et de se bloquer).
Je salue très particulièrement ceux des lecteurs qui ne me connaissent pas, et que je ne connais pas, mais qui m’ont suivi et lu avec une assiduité à la fois amicale, anonyme et discrète qui témoignait de l’intérêt qu’ils portent, non pas tant à ma petite personne (dont je me moque) qu’à la seule vérité et à la seule justice. Sans oublier cependant ceux des lecteurs qui n’étaient pas d’accord avec moi et nous, car c’est précisément sur leur désaccord et sa faiblesse que j’ai bâti la force de mes arguments. Donnons-nous rendez-vous à tous, sur place au Burkina, dans la mesure où la paix et la démocratie le permettent davantage à présent, pour des rencontres et des échanges qui n’auront pour but que de prolonger ce lien et cette rencontre numérique sur leFaso.net qui ne doivent pas en rester là...

« On ne combat pas Ebola par des remèdes de grand-mère »

Vous demandez donc : pourquoi un tel engagement ? Il fallait, en tant que burkinabè et intellectuel, réagir et produire un argumentaire ferme et rigoureux qui soit à la hauteur de la gravité de la situation politique nationale. Vous vous doutez bien que s’il s’était agi d’un président ou d’un ministre qui bat ou trompe sa femme, ou s’il s’était agi d’un vol de moto au grand marché de Ouaga, je n’aurais pas pris la plume et pondre de longs articles avec citations et références précises de philosophes et penseurs ! La gravité et l’imminence du péril, ainsi que l’énormité de l’insulte et de l’injustice étaient telles qu’il était plus qu’opportun et urgent d’utiliser les relativement grands moyens, et de sortir l’artillerie relativement lourde : on ne combat pas Ebola par des remèdes de grand-mère, ni Boko Haram avec des flèches dagara ou lobi !
Reste que par "engagement" j’entends combativité, constance et détermination dans mes écrits, plutôt qu’un rituel de pratique militante et partisane, car il s’est agi d’interventions conjoncturelles et ponctuelles. Les hommes politiques et leur régime défait et défunt se sont, j’en reste frustré, fermés à ces interventions écrites comme à toute la vague qui montait, et il n’est pas étonnant qu’ils se soient fait balayer et emporter par le tsunami d’une rue qui, au contraire, pouvait lire, comprendre et se mobiliser.
Plus philosophiquement, mon engagement voulait exprimer la foi de quelqu’un qui n’est rien, cette foi mystique et religieuse (religare, en latin = relier) qui est aussi profondément philosophique, et selon laquelle l’individuel n’est rien ou n’est pas, seul le tout est. Car, nous dit Hegel, "le vrai est le tout", ou encore : "le vrai est le délire bachique (de Bacchus, dieu romain du vin) dont il n’y a aucun membre qui ne soit ivre" ! Seul le tout est, et il est le vrai, l’universel. Je suis, en d’autres termes (ceux de Nietzsche), un adepte de Dionysos (le Bacchus grec, divinité du Tout illimité et difforme), pas d’Appollon (l’individu).

Avez-vous des ambitions politiques ?

Là peut être le piège : de penser que le fait d’être un peu lu et un peu connu (sans, loin s’en faut, être une "star") suffit pour, je force le trait, créer son Parti et se porter candidat aux présidentielles, si c’est ce que vous entendez aussi par "avoir des ambitions politiques". Comme si la politique, faire de la politique, était la destination ou le...terminus obligés de toute notoriété, voire de la plus anonyme et discrète des notoriétés. Ou comme si, pour être (dit) "connu" (être quelqu’un, "arriver"), il faut nécessairement, sous nos cieux africains plus particulièrement, embrasser la politique (si l’on n’est pas musicien ou footballeur). En d’autres termes, nettement philosophiques, comme si la publicité, c’est-à-dire l’être-public, l’apparaître, ne pouvait pas se concevoir sans la politique, ou en dehors de la politique.
Non, je n’ai pas d’ambitions ou de prétentions politiques, mais je ne fuirai pas de tâche ou mission dans le domaine de la politique, pourvu que je m’en sente compétent. Mais pour cela, il me faudrait résider sur place au Burkina, ce qui n’est pas le cas, pour l’heure.
Je me verrais plutôt dans un activisme des idées, dans un mouvement de la vie des idées, de toutes les idées, pas uniquement philosophiques ou politiques. Si ce mouvement n’existe pas, il faudra le créer. Il ne sera pas un club de diplômés, où on vient parader avec titres et diplômes, sans avoir d’idées ni rien à dire, un mouvement (?) ouvert à toute la population, où il ne s’agira pas de savoir qui est qui, mais qui dit quoi, et qui dit quoi de sensé et d’utile. Une sorte de Balai Intellectuel !! Ce n’est pas de la théorie, quand on a une idée, on est déjà dans la pratique. C’est mon utopie.

Comment avez-vous vécu l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 au Burkina Faso ?

Le 30 octobre vers 8h de Ouaga, je reçois l’appel d’une connaissance qui travaille au centre-ville, et qui me confie son inquiétude de se trouver là. Je lui intimai alors de quitter dare dare les lieux et de retourner chez elle, quoi qu’il eut pu lui en coûter côté professionnel, car "ça va dégénèrer grave" ! Et en effet, alors que la personne était bien rentrée chez elle, mon cousin m’appelle quelques heures plus tard pour m’annoncer qu’"ils ont mis le feu à l’Assemblée nationale" ! La suite on la connaît.
C’est alors que j’ai commencé à vivre l’événement comme une FÊTE. Une fête dionysiaque, comme dans un cortège de Dionysos, avec ses extravagances, métamorphoses (des humains deviennent des boucs : de même dans l’insurrection des innocents pacifiques sans histoires se transformaient en délinquants incendiaires, pendant que des dignitaires criminels devenaient des victimes ; des "petits", inconnus, devenaient des héros, pendant que des ministres se transformaient en "sans domicile fixe"... ), ses excès et débordements, ses démesurés à la mesure de la mesure exacte de la démesure du dictacrate (dictateur démocrate).
Mais à dire vrai, je ne devrais pas parler au passé : cette insurrection, c’est encore comme fête que je la vis aujourd’hui ! Du moins si l’on ne prend pas la fête à la légère, comme simple beuverie par exemple, mais dans ce qu’elle a d’inquiétant et d’excitant à la fois, selon une métaphysique de la fête qu’aucun adepte assidu des "maquis" et "boîtes" ne peut soupçonner ni imaginer. La fête comme moment souverain, ins(is)tance de la souveraineté elle-même (BATAILLE G.).

Le dénouement est-il à votre goût ?

Et comment ! Vous savez, j’ai tellement vécu cette histoire de l’article 37 comme un drame familial ou personnel quelque peu traumatisant, et avec une telle tension (vous parliez d’engagement tout à l’heure), que son dénouement ne peut que me réjouir (j’ai parlé de fête). Le dénouement, la fin du feuilleton, la fin du délire en politique, c’est le départ de l’ex-président et, donc, l’échec de la modification constitutionnelle telle qu’elle s’annonçait.
J’ajouterai une chose, une remarque : non seulement Blaise est parti, mais il est parti plus tôt que prévu. Et surtout il est parti, il a abandonné le pouvoir auquel il s’accrochait maladivement, alors que nous ne lui demandions que d’abandonner la modification d’un article de la Constitution. De sorte que, finalement, en ce dénouement dont nous parlons, c’est à nous, partisans de l’alternance démocratique et anti-modificationnistes, qu’est revenu le bonus inattendu : le fameux lenga / lemna, c’est nous qui l’avons finalement consommé, car nous avons obtenu plus que nous n’attendions !
Ne comptez donc pas sur moi pour faire la fine bouche. Il y a bel et bien une rupture, une césure, une syncope politiques dans notre pays. Ne comptez pas davantage sur moi pour isoler et monter en épingle quelques difficultés actuelles pour déjà réviser et comme modifier, voire effacer la trace encore brûlante de cette rupture : de la même manière que je n’étais pas un révisionniste de la Constitution hier, je ne suis pas, déjà, un révisionniste de la révolution.
Reste que, dit radicalement, de dénouement il n’y en aura jamais, si par dénouement on entend un achèvement qui serait perfection, car il appartient aussi à l’action humaine, et singulièrement à l’action politique, de ne connaître jamais de dénouement, de fin ou terme. L’insurrection des 30 et 31 octobre n’est pas, et ne sera jamais la solution finale de l’"énigme" compaoréose (comme le disait Marx du communisme).

Au lendemain de l’insurrection il y a eu la guerre des terminologies. Insurrection pour certains, soulèvement populaire pour d’autres, alors qu’un troisième groupe préfère qu’on parle de révolution. Quelle est votre préférence ?

Avant de choisir il faut examiner. Je ramène ces distinctions à une principale qu’il faut à son tour analyser : la révolte et la révolution. Une insurrection, une émeute, un soulèvement ont en commun d’être des révoltes, des résistances collectives à un ordre, à un système. Elles ne sont pas toujours politiques, tout soulèvement, toute émeute ou insurrection n’est pas politique comme l’est la révolution au sens strict. Il y a des émeutes raciales (USA), des soulèvements ouvriers (mineurs en Afrique du Sud), des insurrections militaires (2011 au Burkina), qui n’ont pas pour but de renverser un ordre, un pouvoir politique. Seule la révolution a cet objectif et ce pouvoir d’abattre un pouvoir politique, sans être un simple coup d’Etat. Elle est changement soudain et brutal d’un ordre ancien en vue d’en instaurer un autre. Quelle soit hier communiste, ou pas (révolutions arabes). Il y a donc de la révolte dans toute révolution, mais toute révolte (insurrection, émeute, soulèvement) n’est pas une révolution.
Mais je dois faire remarquer deux choses : 1) l’idée de soulèvement populaire a aussi pu être évoquée pour nier la révolution burkinabè. Ce qui dérange certains contre-révolutionnaires, c’est qu’on dise que le soulèvement burkinabè a été "populaire". Ils préfèrent parler de "foule", par mépris, et non de " peuple" qui se serait soulevé. Ce faisant, ce n’est pas le peuple burkinabè qu’ils méprisent en vrai, mais leur propre intelligence : les foules on les trouve dans des stades de sport ou de spectacle par exemple, ou au marché, pas dans la rue ! Une foule est une masse d’individus, inerte dans son ensemble, sans mouvement, même si des individus en son sein s’agitent et hurlent. Une foule est pure quantité, chiffre et nombre, attroupement (les dictatures aiment les foules comme des troupeaux), un peuple est mouvement, action, une action qui consiste, même par quelques individus, à s’attaquer à un pouvoir, au pouvoir politique et à ses symboles visibles. Voyez, entre les stades remplis recto-verso sans intercalaires pour faire foule, et les villas et bâtiments brûlés recto-verso avec intercalaires et de bas en haut, parce que contaminés ou infectés par le pouvoir, il y a une différence, celle de la foule spectatrice docile, et le peuple révolté en action !
2) Il y a bel et bien eu une révolution au Burkina, si on ne réduit pas la révolution à ce qu’elle signifie pour le marxisme et le communisme. Et cela ne dépend en rien du succès ou de l’échec de l’après-Compaoré. Mieux, la révolution burkinabè a révolutionné même l’idée de révolution : c’est une révolution-éclair, relativement "propre" (25 morts, sans bouc-émissaires étrangers). Un des militants de la révolution égyptienne, l’intellectuel Alaa El Aswany, disait que la révolution n’est pas un match de football , c’est-à-dire chronométrée dans un espace de temps limité. Eh bien la révolution burkinabè qui s’est déroulée comme un match sans prolongation en est le démenti indirect et involontaire
La révolution burkinabè a aussi révolutionné l’idée de crise en Afrique : pas ethnique, ni religieuse pour une fois, sans machettes, sans humanitaires ni Croix Rouge... C’est peut-être même parce qu’elle dérange l’idée de révolution qu’elle dérange tout court, comme peut déranger un événement africain (non pas pour les seuls Africains, mais c’est l’événement même en terre africaine), car l’Afrique passe pour un sol sans événement, une contrée incapable d’événement. Un événement, tel que Kant le voyait dans la Révolution française de 1789, c’est un fait qui suscite de l’enthousiasme en dehors du lieu où il a lieu, dans la mesure où tout homme s’y reconnaît, au-delà des frontières. Une certaine contre-révolution veut déjà raturer et effacer cet événement africain, ce négro-miracle politique de la liberté et de la dignité, produit dans un "petit pays", et de surcroît l’un des pays les plus pauvres au monde et en Afrique.

Comment appréciez-vous la contribution de la presse à ces événements ?

N’oublions pas que la presse elle aussi s’est partagée et divisée en modificationnistes et pro alternance, puis en révolutionnaires et contre -révolutionnaires, et qu’elle n’est donc pas uniforme. Ce qui est regrettable et tout aussi inquiétant, c’est que cette non uniformité de la presse est tout autre chose que la sacro-sainte diversité démocratique, puisqu’il y avait une presse qui niait la démocratie au même titre que les hommes politiques ! L’actualité oblige : ailleurs des journalistes meurent sous des balles pour préserver la démocratie, pendant que chez nous leurs confrères, ou certains d’entre eux, étaient prêts à mourir pour tuer la démocratie, et ne trouvaient d’autre sens à leur liberté de journalistes que d’écrire contre la démocratie dans notre pays... Nous pouvons, à la faveur de la démocratie, nous opposer et nous différencier sur TOUT, sauf sur la démocratie et la république.
Évidemment, leFaso.net est à saluer, pour avoir favorisé la diffusion et la publicité des débats et des écrits dont les miens. Je dois saluer et remercier aussi Le Reporter et L’Evénement ou autre presse écrite qui ont pu faire quelque écho à certains de mes textes.
Les journalistes qui ont écrit contre l’alternance démocratique, donc contre la démocratie, se sont tiré une balle dans leur liberté d’expression, puisque c’est la démocratie seule qui garantit cette liberté. Je fais remarquer que c’est Le Reporter, qui était clairement contre la modification constitutionnelle, qui a aussi levé le lièvre Dieguemdé, exerçant ainsi la même liberté d’expression contre l’injustice du régime défait/défunt, et contre une faille de la transition révolutionnaire.
Une dernière chose cependant : la presse burkinabè devait se montrer beaucoup plus prudente dans les mises en scène des demandes de pardon par les ex-partis majoritaires. Elle a été utilisée malgré elle : ce n’est pas devant la presse qu’on demande ce genre de pardon !

Quel regard portez-vous sur la transition telle qu’elle est conduite ?

Comme je l’ai confié, je suis en fête depuis le 30 octobre 2014. Mais j’ai hâte que la transition se termine. Non absolument pas parce qu’elle serait globalement défaillante et fautive (elle l’a été sur certains points, et s’est reprise ou été vite reprise par le jugement populaire) ou même catastrophique comme beaucoup se complaisent à en faire leurs choux gras, mais parce que, d’une part, toute fête dis-je, en tant qu’état d’exception et de transgression, a une fin (une fête sans fin est un délire chaotique, une fin de monde)
D’autre part, parce que c’est après la transition que nous pourrons et allons mesurer l’impact de la révolution d’octobre sur la politique au Burkina Faso, sur les pratiques et mentalités, et sur la gestion de la chose publique après Blaise Compaoré. Je n’attends franchement pas de miracles de la transition, parce qu’elle ne peut pas en faire, nous sommes tous en droit d’attendre beaucoup de l’après-transition en revanche.
Et enfin, j’ai hâte que la transition se termine, parce qu’elle est aujourd’hui le prétexte pour beaucoup de se livrer à des animosités qui nous éloignent de ce pour quoi nous avons chassé l’ex président, à savoir la démocratie. Au nom, nous dit-on, d’une "vigilance" que je surnommerai insomniaque. Hier on nous cassait les tympans avec la fameuse "souveraineté du peuple", aujourd’hui j’ai bien peur que ce soit avec la "vigilance" qu’on nous endort, comme un somnifère lui-même...insomniaque.
Ce qui me gêne, en clair, ce n’est évidemment pas la vigilance en soi, ou la critique, mais cette vigilance qui elle-même manque de...vigilance ! Le slogan : "rien ne sera plus comme avant", je le comprends aussi comme : rien ne sera plus comme avant, y compris la critique, la résistance et la vigilance. La lutte continue certes, mais ce n’est pas la même lutte, ou c’est la même lutte pour la démocratie mais pas de la même manière qu’hier (hier c’était hier, aujourd’hui c’est aujourd’hui). Le combat aujourd’hui c’est celui de la construction et de la consolidation de la démocratie. C’est très exactement ce que le mot de l’Égyptien Alaa El Aswany voulait dire dans son esprit : la révolution n’est pas un match de football qui se termine après avoir commencé, en tant que changement c’est une construction de longue haleine (à l’image d’une pyramide sans doute).
Je voudrais rapidement faire une digression sur les demandes de pardon auxquelles je faisais allusion à l’instant. Nul ne demande pardon sans être sûr et certain qu’il va être pardonné. Précisément parce que la demande de pardon, comme toute demande, comme toute prière, s’adresse toujours à quelqu’un de bien identifié, ou à une institution reconnue et reconnaissable. Or le CDP et L’ADF-RDA, entre autres, ne se sont adressés à personne ni à aucune institution/instance (remarquez qu’ils n’ont pas attendu la mise en place d’une telle instance !). Les burkinabè auxquels pensent s’adresser vaguement ces partis pour se repentir, par presse interposée, ne sont personne en particulier, c’est tout le monde et personne, de sorte que leur demande est sans adresse, sans vis-à-vis, sans autrui, sans destinataire : comme un message jeté à la mer, ou dans le désert
Du coup ces partis ne peuvent pas s’assurer d’être pardonnés en vrai, car il n’y a personne pour leur répondre, si tant est qu’il s’agit d’une demande. Même Dieu ou son fils, dans les textes chrétiens, répond au pécheur qui lui demande le pardon : "va, tes péchés te sont pardonnés" ! Comment CDP et ADF-RDA pourront-ils jamais savoir, en demandant pardon sans adresse, et donc sans possibilité de réponse, qu’ils ont été pardonnés ou pas ? Et quelle certitude d’être pardonnés les a-t-il même incités à demander pardon ?
Une demande bien inutile (mieux valait garder le silence). Il eut été plus logique et surtout plus politique qu’ils s’en passent, et qu’ils attendent les urnes non pas d’hier, les leurs, mais celles d’après-hier de novembre 2015 à venir, pour deviner et déchiffrer si les burkinabè leur ont pardonné ou pas, soit en votant massivement pour ces partis, soit en fuyant leurs candidatures comme on fuit Ebola. La politique n’est pas la sphère du pardon à demander, parce que le peuple, sauf à être identifié comme institution ou instance, n’est pas une personne, un individu : en demandant ce pardon-là, de cette manière-là, ces partis politiques sortent de la sphère politique, aujourd’hui comme hier déjà, et demeurent sans le savoir dans la sphère personnelle, privée et intime du non politique, celui-là même qui les a conduits au désastre.

Quel devrait être le rôle des acteurs de la société civile dans le processus de transition ?

Ce qui fait d’abord question pour moi, ce ne sont pas les acteurs de la société civile et leur rôle, mais la société civile elle-même, la nôtre. Cette société civile c’est vous, moi, nous tous qui ne sommes pas l’État (selon une distinction qu’on trouve dans Hegel), et qui ne disposons pas du pouvoir politique. En ce sens, nous sommes tous des acteurs de la société civile qui devient la société tout court.
Mais votre question peut ne porter que sur le rôle politique des acteurs de la société civile qui sont des organisations pouvant, démocratie oblige, participer au fonctionnement des institutions politiques, et disposant d’un pouvoir de contre-pouvoir. Ce rôle politique me semble limité et pauvre s’il ne consiste qu’à affronter sans cesse le pouvoir politique, car alors, la société civile devient politisée, voire trop politisée, alors que par nature et en son sens hégélien elle est dépolitisée ou non politisée. Et même le rôle de régulateur de ses acteurs ou représentants est alors amoindri et affaibli, puisque cette régulation n’intervient que dans des situations politiques, ce qui confirme que la société civile est plus tournée vers la seule politique que vers la société elle-même
Je prends un exemple pour éclairer ma pensée : celui des jeunes, dont il est souvent question dans les discours. Ces jeunes sont toujours en réalité les seuls jeunes des villes, scolarisés (élèves, étudiants, jeunes diplômés) dont les mouvements et les organisations sont davantage tournés vers la contestation politique que vers les autres jeunes, plus nombreux du reste, des campagnes. Je me trompe peut-être, mais il me semble bien que la jeunesse burkinabè, citadine, n’est pas ouverte, dans ses mouvements et organisations (autres que les mouvements et organisations d’élèves et d’étudiants), est fermée à une partie non négligeable de la jeunesse avec laquelle elle devrait s’animer et animer la société.
Des jeunes citadins quittent davantage le Burkina pour des stages et des expériences de découverte en Europe, que des jeunes villageois n’ont la possibilité de découvrir et d’expérimenter la vie des jeunes citadins qui ne connaissent pas non plus la leur, alors que ces jeunes des campagnes et des petites villes ont de riches expériences de vie à raconter et à partager. Les jeunes ne s’ouvrent pas aux jeunes, pas à tous les jeunes du moins. Alors que ce sont les jeunes citadins scolarisés qui dirigeront le pays demain (ou peut-être déjà aujourd’hui) : que sauront-ils des vraies réalités du pays afin d’y prêter même attention a priori, et d’y répondre a fortiori ? Le sens de l’intérêt national et commun ne naît pas dans les seuls cahiers, il faut que la société civile (la jeunesse en particulier) s’ouvre à elle-même pour cultiver et s’approprier ce sens.
Nous vivons dans une certaine illusion : les hommes politiques que nous critiquons, à juste titre, ne sortent pas de nulle part mais de notre société et de ses tares. Ce sont nous tous qui les produisons. Voyez : c’est la société civile (et des jeunes qui plus est) qui, aujourd’hui, appelle encore des militaires à se présenter aux prochaines élections présidentielles ! Mais, après tout, il est vrai qu’aucun texte de loi actuel ne l’interdit ! Mais il y a décidément comme un désir burkinabè irrépressible du militaire, qui fait que nous appelons toujours les militaires au pouvoir pour ensuite, un jour, hurler au feu et au loup
Je parlais tout à l’heure de la vigilance insomniaque quand il s’agit de la seule politique : pourquoi, par exemple, ne dirait-on rien sur l’absence de vigilance et du sens des autres dans la circulation de tous les jours en ville ? Il serait souhaitable aussi que des organisations de jeunes, autres que le Balai Citoyen qui, justement, ne s’affronte pas qu’à la chose politique, mènent des campagnes de sensibilisation de la population sur les règles élémentaires de la circulation. Que les jeunes éduquent en quelque sorte leurs aînés et parents en leur faisant voir qu’une route n’est pas une propriété privée, et qu’on n’y circule pas comme si l’on était seul au monde. De la même manière qu’on ne gouverne pas un pays comme s’il n’appartenait qu’à soi.
Notre société est encore contaminée par bien d’autres égoïsmes, qu’on nomme vaguement "incivismes", par des corruptions entretenues comme des évidences et des passages obligés, comme des pratiques tout à fait "normales", elle se complaît dans bien de pharisianismes (hypocrisies) : les évêques du Burkina faisaient justement remarquer combien les références à la religion et à Dieu prolifèrent à la même vitesse et en même temps que ces égoïsmes et corruptions. Des politiciens s’enferment tous les jours dans des mosquées et églises pour prier Dieu mais dans leurs politiques tournent le dos aux valeurs de justice, d’égalité, d’intégrité, de bien commun...

Si vous aviez à décider de l’avenir du Burkina Faso, quelles seraient vos priorités ?

Vous me proposez là de la politique-fiction ! Comme je suis à la fois éloigné physiquement du Burkina et professionnellement de la pratique politique en général, en plus du fait que je n’aie pas d’ambitions politiques, je vais plutôt avancer quelques pistes de réflexion :
1) Faire le tour des ministères et services publics et en faire un état des lieux rigoureux et sans complaisance, une véritable inspection générale, qui ne soit pas une chasse à l’homme mais une chasse aux pratiques régressives et peu républicaines. Avec, si nécessaire, la coopération de la presse.
Car le régime Compaoré est balayé certes, mais il subsiste dans les services publics bon nombre des pratiques et comportements dont on lui a fait grief : il y a, en dehors et loin de la classe politique, et à même la société civile, des chasses jalousement gardées, de l’affairisme (le service public est par endroits utilisé pour faire de bien juteuses affaires), des monopoles, des veto (blocages et exclusions), des personnalisations/patrimonialisations de postes et de fonctions, etc, le tout au détriment des compétences dont la nation aurait pourtant grand besoin. Et tout ceci se passe au vu et au su de tous, de nous tous, c’est-à-dire de la même société civile dont je parlais à l’instant, et dont la vigilance devrait aussi, et enfin, se tourner sans complaisance ni honte vers elle-même, et pas uniquement toujours vers les seuls politiciens et la classe politique, du moins après la révolution d’octobre
2) Faire de la santé et de l’école (éducation et formation, pas de la simple alphabétisation) les deux priorités nationales. Le manque d’infrastructures et de moyens sanitaires pour la plus grande partie de la population est saisissant, en campagne bien sûr, mais aussi en ville : pas d’ambulances, pas de médicaments, ou des médicaments périmés vendus même en pharmacie (j’en ai été personnellement témoin, et ai contacté l’ordre des pharmaciens, qui a réagi promptement, quelques jours avant la révolution).
Pour l’enseignement en particulier, du primaire à l’université, il faut remotiver les jeunes, leur (re)donner l’envie d’apprendre et le goût des études, en faisant de l’ascenseur social une réalité (s’en sortir par l’école), et en instaurant une vraie égalité des chances dans les concours. Pas de concours sans égalité des chances. Le système actuel pousse à la paresse et au découragement scolaires et universitaires : à quoi bon l’école et l’université, si l’on peut réussir dans la vie en connaissant tel ou tel bien placé, et si l’absence d’égalité des chances ne récompense pas, à la fin, les efforts et sacrifices fournis ou consentis ! Que l’on ait les bras longs ou courts, à quoi servent l’école et l’université sans l’égalité des chances ? À rien, sauf à peut-être seulement savoir lire et écrire
3) Je suis de ceux qui pensent et disent qu’il nous faut une nouvelle Constitution qui prendrait en compte les changements récents et leurs enseignements. Cette nouvelle Constitution devra contenir et consigner deux choses en particulier : a/ nul parti politique qui ne ferait pas sien le principe de l’alternance démocratique transparente ne serait autorisé à prendre part à la vie politique du Burkina (pour nous épargner des débats délirants sur la démocratie à l’avenir). Que tout parti politique qui refuse le principe de l’alternance démocratique soit interdit : on ne participe pas à un jeu dont on refuse les règles !
b/ Nous devrons également écrire noir sur blanc dans notre loi fondamentale que la place de l’armée est dans les casernes, puisque beaucoup sont allergiques aux militaires (je fais remarquer que la Charte de la transition ne dit mot sur la place et le rôle de l’armée, alors même que la question de l’armée a suscité de vives réactions et passions !). Ce que nous ne voulons pas, et que nous redoutons comme menace et danger, nous devons, en tant que nation, le déclarer dans notre loi fondamentale pour le prévenir.
4) La menace du terrorisme n’est pas à prendre à la légère. Aujourd’hui nous bénéficions de la présence des forces spéciales et des drones français dans le Sahel et au Sahara, mais demain une autre majorité politique en France peut changer la donne et rapatrier les forces françaises : débaptisons le fameux RSP, redéfinissons ses fonctions (cela semble avoir été annoncé), mais gardons l’idée d’une armée d’élite qui ne se sauverait pas comme les armées malienne et nigériane face à des terroristes armés. Le seul fait d’avoir chassé Blaise Compaoré ne nous sera franchement d’aucun secours face au terrorisme armé et conquérant, si, galvanisés et enivrés par notre révolution, nous commettons l’erreur de confondre armée d’élite bien formée d’une démocratie et RSP de Blaise
5) Un détail curieux : les conseils des ministres les mercredis ou mardi me rappellent encore trop...Blaise (le tout "vigilance" ne l’a même pas remarqué !). Avec surtout ces nominations qui donnent l’air de la transparence alors que leurs raisons ne sont pas toujours transparentes. Et la nation tout entière est comme suspendue à ces nominations/élections tous les mercredis, plus curieuse de savoir QUI est nommé à tel poste que QU’EST-CE qu’il y a à faire à ce poste. On dirait la proclamation des résultats du Bac : qui est admis, qui est recalé ?!

C’était très utile, j’entends, au lendemain de la révolution, pour surveiller et contrôler les nominations comme cela a été fait, mais pour les mouvements et affectations régulières des fonctionnaires on peut se passer de cette propagande (les intéressés sont informés par leurs services) et cette mise en scène qui crée des attentes, des aigreurs, des impatiences (à quand mon tour ?!). Moi Président du Faso, je supprimerai les conseils des ministres les mercredis, et je supprimerai même leur forme de propagande ou de publicité. Inventons autre chose, innovons.
6) Enfin, moi Président du Faso, je créerai un ministère des burkinabè de la diaspora, ou des diasporas : pour une chasse aux compétences expatriées mais disponibles pour servir le Burkina.
(Voilà, cela fait beaucoup de priorités et de pistes finalement : j’espère bien, en toute modestie, que nos politiciens me "piqueront" volontiers une ou deux idées !)

À la fin de cet entretien, je formulerai mon vœu politique aux burkinabè pour 2015 en ces termes (c’est aussi un appel) : pour que notre révolution soit encore plus éclatante et légitime, nous devrons, dans les urnes, étriller et laminer nos adversaires que nous avons battus et balayés dans la rue. Ne laissons pas revenir par les urnes ce que nous avons chassé dans la rue, ou bien, sinon, nous sommes des vrais cons.

Entretien réalisé par Cyriaque Paré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 24 janvier 2015 à 01:46 En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    "Ne laissons pas revenir par les urnes ce que nous avons chassé dans la rue, ou bien, sinon, nous sommes des vrais cons". C’est très bien dit M DABIRE et chacun en tirera leçon et fera un travail de base surtout en rase campagne pour que ces bouffons là ne reviennent pas sous nos yeux avant longtemps. Franchement c’est un grand plaisir de vous lire car on apprend beaucoup. Amicalement !

  • Le 24 janvier 2015 à 04:20 En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Bravo Christophe ! Qui a réalisé cette belle interview ? Le Citoyen.

  • Le 24 janvier 2015 à 07:45, par wobodo En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Certes , la lecture de cet article paraît longue à première vue : mais une fois commencée ; on est forcement entraîné vers sa fin . Mr Dabiré est ce genre de personne ressource qu’il faudrait garder comme conseiller occulte et non comme ministre : Il a des idées très sincères mais ces idées ne sont pas conformes à la politique ... politiciennes . Je retiens de cette interview trois aspects que je trouve très importants :
    - la philosophie de la société civile qui est apolitique par essence
    - l’emploi abusif du terme association de jeune ;en fait qui est jeune et qui ne l’est pas ? apparemment c’est un phénomène à la mode et qui ne concerne de nos jours que les jeunes de la ville ; ceux qui ne connaîtrons jamais la daba et la saveur l’eau des mares .
    - l’égalité des chances à tous les niveaux de même que le silence coupable des OSC face au favoritisme .
    Pour terminer je je ramène sa dernière citation : Ne laissons pas revenir par les urnes ce que nous avons chassé dans la rue, ou bien, sinon, nous sommes des vrais cons.

  • Le 24 janvier 2015 à 07:54, par Ben Ben En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Respect, Grand frère Dabiré !! j ’appreci votre franc parler et votre sens du patriotisme. Bien de gens ont nié le sens "Revolutionaire" de notre revolution par pure crainte de sa nature integre et hautement responsable, par jalousie ou par mepris du Burkina. Les pompiers pyromanes n ’ont pas eu l ’occassion de venir nous survoler comme des corbaux au mauvais augure. C ’est pour cette raison qu ’ils nient notre revotion qui a revotionné la revolution comme vous le dites. Notre nombre est notre force !

  • Le 24 janvier 2015 à 08:12, par vérité no1 mon dernier message En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Félicitations Mr Dabiré pour votre courage ! Le seul côté positif de la modification de l’article 37 c’est de nous avoir permis de découvrir les filles et fils talentueux du Faso, les filles et fils intègres !

  • Le 24 janvier 2015 à 08:35 En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    J’ai du respect pour ce Monsieur, il m’inspire vraiment.... Bravo !

  • Le 24 janvier 2015 à 09:01, par Idrissa En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Salut Debrsèoyir ! je n’ai pas encore lu plus de 5 lignes plus les intertitres l’’interview mais je sais que c’est à ma convenance. Tu es un vrai Héros. Un intellectuel au vrai sens du terme, qui a su répondre à une cause nationale, quand la patrie était en danger ! Tes articles donnent l’occasion de citer au moins un auteur burkinabé dans les références ou tribunes d’articles.
    Pour moi, tu illustres vraiment bien ce que l’on appelle le Philosophe au sens de Platon dans sa "Politique". Ce titre n’est pas à la portée de n’importe qui selon ce grand penseur de l’Antiquité. Pour y accéder, il faut gravir plusieurs échelons faits d’épreuves aussi bien physique, moral, spirituel, intellectuel, etc., s’étalant souvent sur plusieurs années. Dans cette caractérisation imposant une certaine rigueur, on devient finalement Philosophe, toujours selon ce penseur antique , sauf exception, après probablement la quarantaine d’années bien sonnée.
    Etre Philosophe au sens de Platon, ne se limite donc pas à l’accumulation de savoir académique. Il y a l’aspect noble morale. C’est un honneur d’être Philosophe dans ce sens et il ne s’agit ici que d’une reconnaissance d’un état moral, technique et intellectuel bien avéré et bien mérité.
    Salutation cordiale !
    DIARRA

  • Le 24 janvier 2015 à 09:14, par Ya sida Zida En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Zida, prends sérieusement ce conseil de ce grand homme
    "Faire le tour des ministères et services publics et en faire un état des lieux rigoureux et sans complaisance, une véritable inspection générale, qui ne soit pas une chasse à l’homme mais une chasse aux pratiques régressives et peu républicaines. Avec, si nécessaire, la coopération de la presse.
    Car le régime Compaoré est balayé certes, mais il subsiste dans les services publics bon nombre des pratiques et comportements dont on lui a fait grief : il y a, en dehors et loin de la classe politique, et à même la société civile, des chasses jalousement gardées, de l’affairisme (le service public est par endroits utilisé pour faire de bien juteuses affaires), des monopoles, des veto (blocages et exclusions), des personnalisations/patrimonialisations de postes et de fonctions, etc, le tout au détriment des compétences dont la nation aurait pourtant grand besoin. Et tout ceci se passe au vu et au su de tous, de nous tous, c’est-à-dire de la même société civile dont je parlais à l’instant, et dont la vigilance devrait aussi, et enfin, se tourner sans complaisance ni honte vers elle-même, et pas uniquement toujours vers les seuls politiciens et la classe politique, du moins après la révolution d’octobre"

  • Le 24 janvier 2015 à 09:20, par Saonzabré En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Merci cher frère Dabiré de nous éclairer de vos lumières oh combien éclatantes, captivantes et "cultivantes". Je suis un indécrottable admirateur de vos écrits sur Lefaso.net et je n’avais plus eu l’occasion de vous lire depuis novembre 2014 juste après l’insurrection. Vous lire donc à nouveau est un réel plaisir dont je ne me lasserai point jamais ! Et votre mot de fin oh combien sublime est-il : "pour que notre révolution soit encore plus éclatante et légitime, nous devrons, dans les urnes, étriller et laminer nos adversaires que nous avons battus et balayés dans la rue. Ne laissons pas revenir par les urnes ce que nous avons chassé dans la rue, ou bien, sinon, nous sommes des vrais cons" !

  • Le 24 janvier 2015 à 11:10, par Dèdègueba SANON En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Mes respects Professeur Dabiré. Argumentaire toujours profond, limpide et digne.J’aurais bien aimé avoir un prof de philo de votre trempe...mais malheureusement et anachroniquement nous semblons être de la même génération, et il m’aurait fallu naitre plus tard.
    Pour la constitution future éventuelle, j’ai toujours prôné, en plus de l’article 37 imuable, une clause limitative aussi de mandat pour un parti au pouvoir. Cela permettra de "renouveller" nos politiciens, car tout se passe comme si certains sont nés dans la politique et vont mourrir ddans la politique.
    Bon courage à vous.
    Dédègueba

  • Le 24 janvier 2015 à 11:55, par Sidkéta En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    "Je lui intimai alors de quitter dare dare les lieux et de retourner chez elle, quoi qu’il eut pu lui en coûter côté professionnel, car "ça va dégénèrer grave" !
    Comme ça, votre heros a intimé l’ordre aux siens de rentrer chez eux et laisser mourir les autres...
    Affaire d’héroïsme au Burkina Faso

  • Le 24 janvier 2015 à 13:23, par DA Sombiyè En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Ok avec YA SIDA ZIDA qui reprend le philosophe DABIRE en disant "Zida, prends sérieusement ce conseil de ce grand homme "Faire le tour des ministères et services publics et en faire un état des lieux rigoureux et sans complaisance, une véritable inspection générale, qui ne soit pas une chasse à l’homme mais une chasse aux pratiques régressives et peu républicaines. Avec, si nécessaire, la coopération de la presse. "" Surtout commence par le Premier Ministère avec ses services déconcentrés.

  • Le 24 janvier 2015 à 15:45 En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Merci et soyez bénis au Nom du Seigneur Professeur DABIRÉ et bonne année 2015 à vous et à vos proches plus de santé et de succès. Professeur DABIRÉ vous avez été un des grands défenseurs de la démocratie au Burkina à travers votre noble engagement contre la révision de l’A37(articles très intéressants sous la tribune de Faso.net). Beaucoup d’intellectuels ont honte aujourd’hui car ils ont soutenu les frères Compaoré dans leur folie de pouvoir à vie(Blaise et François d’abord le reste après). Professeur DABIRÉ vous êtes un intellectuel exceptionnel la jeunesse Burkinabé salue et admire votre bravoure et votre détermination pour ce soulèvement populaire ayant pour conséquence la fuite et la clandestinité des frères Compaoré et leur galaxie. Soyez fiers de votre combat et vous êtes comptés parmi les dignes fils du Burkina. Merci merci merci bravo à vous. Tous nos respects à vous.

    Que le SEIGNEUR vous aide ainsi que vos proches.

    A NOS MARTYRS QU’ILS SE REPOSENT ET QUE JUSTICE LEUR SOIT RENDUE RAPIDEMENT.

    QUE LE SEIGNEUR BÉNISSE LE BURKINA QU’ON AIME.AMEN
    PAIX ET SUCCÈS A TOUS LES BURKINABÉS. AMEN
    BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2015 BRAVE PEUPLE BURKINABÉ

    ACHILLE TAPSOBA
    Partisan inconditionnel de l’Alternance

  • Le 24 janvier 2015 à 16:00, par eteincelle En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Très perspicace mon frère ! Votre dernière phrase résume tout votre écrit. Ne laissons pas ceux que nous avons chassés par la rue,revenir en 2015 sinon nous serions des c....Et à moi d’ajouter tout dépend de nous ! A bon entendeur salut

  • Le 24 janvier 2015 à 16:10, par Tapsoba®(de H) En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    " Seul le tout est,et il est le vrai,l universel." Chacune de vos sorties est un cas d école à s en inspirer(l humilité,l instruction), en plus du premier objectif qui a été de combattre le régime dictacrate (encore du DABIRE !!) d où selon moi ,votre particularité.Tout le mal qu on puisse vous souhaiter est que vous ayez une santé de fer pour continuer pendant encore longtemps à éclairer le peuple Burkinabè de vos lumières inépuisables.

  • Le 24 janvier 2015 à 18:32, par issilondres En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Tout mon merci à Lefasonet pour cette échange avec Christophe. Merci car c’est une reconnaissance de sa part déterminante de lutte en tant que citoyen à ce qu’il dénomme lui-même à juste titre "la révolution". Car courageux l’homme l’a été. Car lucide l’homme l’a été. Si ce à quoi il a participé a pu voir le jour et devenir un acte national libérateur, c’est parce que ses écrits s’inscrivaient dans le vrai, la justice et la quête d’une véritable paix sociale. A ce titre, Christoph a joué un rôle héroïque. C’est le propre du héros, ce qu’il fait le dépasse qu’il ne voit pas en quoi il est héros. Je te souhaite longue vie Chris pour d’autres combats pour ce Burkina que nous aimons tant et que certains politiciens ont toujours vu ou ne voient que comme un moyen de gestion pour mieux se servir. Que d’aucuns ne l’oublient, le Burkina c’est aussi la patrie, la chose publique de nous autres de la diaspora, de la ruralité et de leur jeunesse respective. Aussi aux propositions de Christophe je voudrais ajouter celle-ci:que des partis politiques émergent aussi de la ruralité. Cela commencera par l’éducation à cette problématique. FÊTONS TOUTE L’ ANNÉE 2014 NOTRE DIGNITÉ.

  • Le 24 janvier 2015 à 18:52, par zot En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Bravo mon esclave c’est un interview riche en enseignement. Et dire même que vous aviez fait l’iinterview a jeun (sans une calebassee de dolo)

  • Le 24 janvier 2015 à 21:05, par issilondres En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Tout mon merci à Lefasonet pour cette échange avec Christophe. Merci car c’est une reconnaissance de sa part déterminante de lutte en tant que citoyen à ce qu’il dénomme lui-même à juste titre "la révolution". Car courageux l’homme l’a été. Car lucide l’homme l’a été. Si ce à quoi il a participé a pu voir le jour et devenir un acte national libérateur, c’est parce que ses écrits s’inscrivaient dans le vrai, la justice et la quête d’une véritable paix sociale. A ce titre, Christoph a joué un rôle héroïque. C’est le propre du héros, ce qu’il fait le dépasse qu’il ne voit pas en quoi il est héros. Je te souhaite longue vie Chris pour d’autres combats pour ce Burkina que nous aimons tant et que certains politiciens ont toujours vu ou ne voient que comme un moyen de gestion pour mieux se servir. Que d’aucuns ne l’oublient, le Burkina c’est aussi la patrie, la chose publique de nous autres de la diaspora, de la ruralité et de leur jeunesse respective. Aussi aux propositions de Christophe je voudrais ajouter celle-ci:que des partis politiques émergent aussi de la ruralité. Cela commencera par l’éducation à cette problématique. FÊTONS TOUTE L’ ANNÉE 2015 NOTRE DIGNITÉ.

  • Le 24 janvier 2015 à 22:01, par TOBA En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    « Je me verrais plutôt dans un activisme des idées, dans un mouvement de la vie des idées, de toutes les idées, pas uniquement philosophiques ou politiques. Si ce mouvement n’existe pas, il faudra le créer. Il ne sera pas un club de diplômés, où on vient parader avec titres et diplômes, sans avoir d’idées ni rien à dire, un mouvement (?) ouvert à toute la population, où il ne s’agira pas de savoir qui est qui, mais qui dit quoi, et qui dit quoi de sensé et d’utile. Une
    sorte de Balai Intellectuel !! Ce n’est pas de la théorie, quand on a une idée, on est déjà dans la pratique. C’est mon utopie. »

    Comme c’est beau et vrai !

  • Le 24 janvier 2015 à 22:14, par Bb En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Merci cher Enseignant ! J admire votre maniere de manier la langue de Moliere ds la demonstration de vos theses ! Je suis tout simplement seduite par votre plume , par la justesse de vos idees dans le debat national . Vos ecrits nous ont beaucoup manque apres l insurrection des 30 et 31 Octobre . Merci de revenir nous eclairer !

  • Le 24 janvier 2015 à 22:19, par Revolutionnaire professionnel En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Oh Ils ne disent rien de nouveau c,est les memes putschistes qui se congatulent entre eux.
    Cmme philosophe ce n,est quand meme pas coherent de soutenir un coup d,etat.Mr Dabire ce qui est arrive au Burkina le 30 et 31 oct est bien un coup d,etat contre la 4eme republique et ses institutions.De grace,epargnez-nous des gros mots tel soulevement,insurrection moins encore une revolution.Fidel Castro a coup de propagande fera passer son debarquement a la havane en 58 contre le dictature Batistala comme une insurrection populaire alors qu,Ils etaient 40 guerrios,le 17 mai 1983 Thomas Sankara parvient a faire accepter comme soulevement populaire alors qu,il s,agit de qlqs lyceens manipules qui ont manifeste aouaga.Tout comme le 3 janvier 1966 le syndicat+opposition parviennent a faire accepter le putsch comme soulevement populaire alors qu il s,agit de qlqs manifestants (foule)a ouaga.C,est l eternel justificatif des revolutionnaires pro.

  • Le 25 janvier 2015 à 09:02 En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Le lièvre court vite, qu’on le veuille ou non (sauf si on est tortue aigrie), et ce lièvre intellectuel burkinabè c’est DABIRE Christophe Debrsèoyir Kwesi, c’est L’INTELLECTUEL burkinabè de 2014. Et puisqu’il est aussi question de foot et de révolution, vive les Blacks Stars du pays où il est né.

  • Le 25 janvier 2015 à 09:06, par Laurent En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Très bel écrit où l’honnêteté, la sincérité et le détachement cheminent ensemble bras dessus bras dessous comme savent le faire les vrais amis.

  • Le 25 janvier 2015 à 10:55, par m.m En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Sidkéta, écris vite à leFaso.net pour nous dire que les 30 et 31 octobre 2014 tu as envoyé tes enfants et grand-mères dans la rue, comme ça la nation entière va te construire un monument historique pour toi seul le vrai héros qui a sacrifié ses proches. Tout le monde d’intelligent reconnaît l’héroïsme intellectuel de Debrsèoyir, en quoi cela te gêne t-il, petit aigri ? En quoi mériterait il de n’être pas héros juste parce qu’il a protégé une personne qu’il connaît (il ya des burkinabè même qui était pour la révolution mais ont empêché qu’on brûle des villas de ministres, sont-ils traîtres et coupables ?). Mr DABIRE Christophe est bien un grand héros de la révolution par ses écrits inégalés, cela est incontestable. Si ce Mr n’est pas un héros intellectuel, je ne vois pas qui le sera

  • Le 25 janvier 2015 à 14:32 En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Quelle classe ! J’ai vraiment adoré toutes ses propositions. Ministère chargé des burkinabè de la diaspora pour faire la chasse aux compétences expatriées qui peuvent servir le pays. Très belle idée.

  • Le 25 janvier 2015 à 15:58, par Yata En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Etant un lecteur assidu de Debrseoyir Dabiré comme beaucoup de lecteurs de Fasonet, mais aussi une vielle connaissance (j’étais en classe de 6è avec lui et depuis on ne s’est jamais perdu de vue), je me permets de lui proposer la démarche suivante, les choses au pays ne devant plus être comme avant :
    1) Introduire une candidature formelle pour enseigner (à temps complet ou partiel) à l’Université de Ouagadougou, mais aussi dans d’autres institutions du pays.
    2) Envoyer copie de cette candidature au Professeur Mahamadé Savadogo, éminent philosophe et patriote sincère, pour que celle-ci (la candidature) ne soit pas déclarée un jour "perdue" dans les sables du désert ou dans quelque tiroir de bureaucrate paresseux et incompétent,
    3) Se rendre disponible à être au Burkina en temps utile pour qu’on ne t’oppose pas l’argument dilatoire de "on ne peut pas coiffer quelqu’un en son absence", si souvent entendu à propos des recrutements à l’UO.
    Je crois, cher Debrseoyir, que ces propositions sont à étudier sérieusement, car elles vont dans le sens de l’histoire et du patriotisme, selon l’idée que nous en avons. Cela serait aussi une grande contribution à la lutte de notre peuple, car une bataille est certes gagnée, mais la lutte continue. Hasta la victoria, siempre !

  • Le 25 janvier 2015 à 17:05, par CHEIKH En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Encore toutes nos félicitations à Monsieur DABIRE, et Merci à Faso.net pour cette interview, qui vient à notre connaissance après celle de SOME T Hervé. A présent, nous souhaiterions que suivent si possible dans le même ordre d’idées, celles de TRAORE Sayouba, SAWADOGO David et pourquoi pas à contre sens, celui de DJIBO Mamadou aussi ? Comme çà au moins, chacun en aura de miel ou de fiel pour son degré d’engagement.

  • Le 25 janvier 2015 à 22:12, par Diaspora En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Créer un ministère de la diaspora n’est pas la solution. C’est simplement ajouter la bureaucratie à la bureaucratie. Les burkinabè de la diaspora peuvent être gérés par le Ministère des affaires étrangères. Une simple cellule ou une direction dans ce ministère suffirait pour ratisser les cadres. Mais croire qu’il suffirait de créer un ministère de la diaspora pour ramener les grosses têtes au pays relèverait de la naïveté. Il faut bien plus. Il vaut mieux commencer à créer les conditions qui feront que les gens, à la fin de leurs études, n’ aient même pas envie de rester à l’ étranger. Et cela demande aussi qu’ on améliore les conditions générales de vie dans le pays. Qui va rester à l’ étranger s’ il sera traité dignement dans son propre pays ? Les étudiants sud- africains généralement rentrent tous au pays à la fin de leurs études parce qu’ ils sont sûrs qu’ ils seront bien traités. L’école est un investissement et ce n’est pas normal que des gens puissent vivre encore dans la misère, dans la souffrance une fois qu’ ils ont eu un diplôme. Si à la fin de mes études doctorales je dois rentrer commencer avec un salaire de 130 mille francs, le salaire que touchent les promotionnaires instituteurs qui sont sortis depuis la troisième, soit 15 ans après, qui se sont installés socialement, qui ont une parcelle viabilisée et qui ont construit un logis, si une compagnie me propose mieux à l’ étranger, même s’ il y a cinq ministères des burkinabè de la diaspora, ça ne marchera pas. Il faut une politique des cadres mais nous avons plutôt besoin d’ un cadre général incitatif et un esprit nouveau qui ne prend pas les diplômés comme des ennemis. Des diplômés mêmes, par populisme, jouent aux anti – diplômes. Le diplôme, bien entendu, n’est pas tout, mais il joue son rôle de signal des traits que l’ on recherche dans un travailleur. Ce qui n’ est pas fait pour aider aussi, la mesquinerie aussi est là. Je connais trop de burkinabè, qui, après leurs études sont rentrés et on les a fait voir des vertes et des pas mûres. Après plusieurs années de chômage sous les moqueries de leur entourage, ils ont été obligés de repartir pour faire des mariages avec la première grosse blanche, histoire de survie. Ils ont raison. La question n’est pas simple. Je ne parlerai même pas de la politisation de l’ administration. Un tel ministère serait un ministère de plus à un moment où la tendance est à la réduction /consolidation des ministères.

  • Le 26 janvier 2015 à 08:03, par sidkéta En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Intervenant 26,
    Mes proches et moi même étions effectivement dans la rue.Il ne suffit pas de se cacher derrière un ordinateur et à distance d’ailleurs de son pays dénoncer, et ne pas vouloir que les proches sur place participent aux manifestation.
    La vérité a quitté le Burkina et c’est à cause des personnes comme vous.Vous attaquez dès l’instant où on n’est pas du même avis que vous.je répète, je ne suis pas d’accord avec monsieur Dabiré quand il appelle les Burkinabè à manifesté, à la désobéissance civile et demande pendant ce temps à ses proches de fuir les manifestations.
    ça me rappelle ces dirigeants du collectif qui nous demandaient en 1999 de ne pas composer au bac et très tôt le matin on déposé leurs enfants aux centres d’examen. la charité bien ordonnée...

    PS : Dabiré dit ceci:Je lui intimai alors de quitter dare dare les lieux et de retourner chez elle, quoi qu’il eut pu lui en coûter côté professionnel, car "ça va dégénèrer grave" ! Et en effet, alors que la personne était bien rentrée chez elle, mon cousin m’appelle quelques heures plus tard pour m’annoncer qu’"ils ont mis le feu à l’Assemblée nationale" ! La suite on la connaît.

  • Le 26 janvier 2015 à 09:22, par JL En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Merci Mr Dabiré pour cette brillantissime interview que je partage sur tous les points. A ce tournant décisif de son histoire, le Burkina a besoin des esprits comme le vôtre. Un chef d’œuvre de clarté cartésienne. Bravo. J’espère vous rencontrer un jour au pays pour de amples connaissances.

    JL

  • Le 26 janvier 2015 à 10:59, par lemarabout En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    "Faire le tour des ministères et services publics et en faire un état des lieux rigoureux et sans complaisance, une véritable inspection générale, qui ne soit pas une chasse à l’homme mais une chasse aux pratiques régressives et peu républicaines".le changement des DG et DAF à la tête des institutions n’apportera rien tant que le système ne sera pas combattu.Les nouveaux qui viendrons feront de même .

  • Le 26 janvier 2015 à 11:42, par Mala En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Petite tête, tu es né au Ghana c’est pas grave. Mais, il faut bien y rester car je vais t’y renvoyer les Lobby, les Djan, les Birifro et autres Pougouli.

  • Le 26 janvier 2015 à 12:01, par m.m En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Sidkéta, c’est toi qui attaque le premier parce que tu n’est pas d’accord avec Mr Dabiré !! Mais que tu ne sois pas d’accord n’est pas un argument pour lui refuser le titre de héros intellectuel. Bravo pour tes mensonges d’avoir fait sortir femmes et enfants même malades pour se sacrifier. Tu as une conception djihadiste du héroïsme qui n’est pas la mienne ni celle de beaucoup de gens normaux. Sacrifier des bb et des grand-mères pour être martyrs et héros il n’y a que les djiadistes terroristes qui le font, et donc si on est sérieux et intelligent une seconde, tu fais rire en faisant peur
    PS : si tu veux bien ne te cache pas non plus derrière ton ordinateur et dans l’anonymat, pour un héros c’est petit !! Sors de l’obscurité pour nous exposer ta belle conception du héroïsme si n’es pas ridicule

  • Le 26 janvier 2015 à 12:03, par m.m En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Sidkéta, c’est toi qui attaque le premier parce que tu n’est pas d’accord avec Mr Dabiré !! Mais que tu ne sois pas d’accord n’est pas un argument pour lui refuser le titre de héros intellectuel. Bravo pour tes mensonges d’avoir fait sortir femmes et enfants même malades pour se sacrifier. Tu as une conception djihadiste du héroïsme qui n’est pas la mienne ni celle de beaucoup de gens normaux. Sacrifier des bb et des grand-mères pour être martyrs et héros il n’y a que les djiadistes terroristes qui le font, et donc si on est sérieux et intelligent une seconde, tu fais rire en faisant peur
    PS : si tu veux bien ne te cache pas non plus derrière ton ordinateur et dans l’anonymat, pour un héros c’est petit !! Sors de l’obscurité pour nous exposer ta belle conception du héroïsme si n’es pas ridicule

  • Le 26 janvier 2015 à 12:22 En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Sidkéta ou menteurketa arrete tes délires ! On n’aura jamais la preuve de ce que tu racontes, et même si c’était vrai que tu as amené toute ta famille de la grand-mère jusqux bébés tu ne connais pas l’etat de santé ou l’état physique de la personne dont parle Christophe DABIRE (handicapé ? Femme enceinte ?etc). Ne joue pas au donneur de leçons sans savoir. Si tu veux être un héros tu t’y prends mal mon pauvre gars. À te lire, un Mandela DEVAIT aussi, parce qu’il est en prison, demander à ses enfants et petits enfants de se faire arrêter aussi et enfermer. Ce n’est pas la vérité qui a quitté le Burkina, c’est le memensonge qui y règne de plus parce que tout le monde veut le nom comme toi (être "quelqu’un" comme dit bien Dabiré) !

  • Le 26 janvier 2015 à 13:03, par Serge Unpassant En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Ce que je n’ ai pas aimé dans cette interview, c’est quand Mr. Dabiré s’ attaque à la manière dont certaines personnes répondent aux questions, à leurs questions. Les questions étaient individuelles et chacun a le droit de répondre aussi honnêtement qu’ il peut. Si vous êtes sociologue aussi (ah ! la sociologie du chop chop comme le dit le Professeur Nyamba, tout le monde veut être sociologue aujourd’ hui) et pas simplement philosophe, vous devez savoir qu’ il y a un genre qu’ on appelle l’ histoire de vie. Quand quelqu’ un décide de partager ce que vous appellez sa vie privée, non seulement c’ est une décision personnelle que personne n’ a le droit de juger, mais cela réflète souvent aussi une tendance à être ouvert, pas cachotier. Donc on ne botte pas en touche. On a rien à cacher, tant qu’ on reste dans la décence. Vous voulez cacher votre vie pour mieux l’ étaler ! C’ est du cantinisme Debreséoyirien. Je donne a Cesar, ce qui est a Cesar.La Rochefoucauld disait que le refus d’ « accepter » les louanges, c’est la volonté de se faire louer deux fois. Vous auriez pu simplement dire que vous ne répondrez pas à cette question au lieu de vous ruer sur ceux qui ne font pas les choses comme vous. Devraient - ils d’ ailleurs faire comme vous ? Lefaso.net ne vous a pas non plus demande de repondre comme les autres ! Ce n’est pas une attitude philosophique. Vérité au- delà des Pyrénées, erreur au-delà ! Vous connaissez très bien ce principe qui invite à la relativisation.Certains ont choisi de parler de leur vie privee dans a cette occasion pour ne pas avoir a le faire dans d’ autres occasions. Ils ne vous l’ ont pas dit, ils n’ y etaient pas obliges. Vous vous ave "choisi" de faire l’ inverse. Tout est bien meme si l’ ordre des choses n’ est pas le meme. Alors, pourquoi donc en faire tout un plat ? La question « Qui est Mr. Dabiré ? » est très loin de la question » Comment Mr. Dabiré trouve – t- il l’ interview des autres ? ». Vous êtes complètement hors sujet et c’ était sans élégance ni fair play, surtout que vous ne les interpellez pas personnellement quand tout est clair pourtant. Savez - vous que certains esprits mesquins trouveront probleme avec le simple fait meme d’ accepter l’ interview ? Tout le monde peut faire dans les attaques personnelles. Sauf que ça ne grandit personne. Et vous n’ avez pas le monopole de la vertu pour juger les uns et les autres. Vous n’ êtes pas la norme. C’est du nombrilisme en tout cas plus méprisable que de parler de soi, de sa vie privée. Tant qu’ on est bavard sur sa vie privée à soi et non sur celles des autres, ça n’ engage que soi. Certains ont saisi cette occasion pour "se pavaner" comme vous le dites parce qu’ il y a aussi un temps pour se pavaner dans la vie. On ne va pas passer tout le temps a raser les murs tout de meme. En tout cas, pas apres avoir chasse un pouvoir arme jusqu’ aux temps. Ils le font pour donner espoir aux jeunes désemparés qui croient qu’ ils touchent le fond. Un proverbe africain dit que quand vous voyez la bouche du roi, vous avez l’ impression qu’ il n’ a jamais têté le sein de sa maman. Personne n’ est roi ici, mais quand les jeunes voient leurs devanciers dans une certaine position sociale, ils croient que le parcours a été sans embûches. C’est cela qui tente certains jeunes a vouloir prendre des raccourcis dangereux pour tout le monde. Où est le crime donc de retracer son parcours dont on peut être content et même fier dans l’ ensemble malgré les difficultés dont il a été émaillé et dans le secret espoir qu’ il pourrait etre une source d’ inspiration ? Ceux qui étalent leur vie privée, tant que ce n’est pas la vie privée de Mr. Debrseoyir Dabire, chacun a un nom et ce qu’ il fait n’ engage que lui, ne soyez pas offusqué. Il n’ y a pas de forme standardisée dans les réponses. Libre à vous de faire de la rétention de votre vie privée pour des raisons mieux connues de vous, mais si d’autres veulent inspirer la jeunesse, laissez l’ aigle se percher et laissez aussi l’ épervier se percher si vous voulez être un vecteur de paix et d’ harmonie. Pour finir, sachez qu’on raconte sa vie privée quand elle est digne d’ être racontée, quand on en est fier, à ne pas confondre avec arrogant. Souvent aussi on peut ne pas vouloir donner certains détails nécessaires de sa vie privée dans une interview, parce qu’ on en est moins fier. Je souhaite que ce ne soit pas votre cas. Alors, vouloir faire passer ce qui est déficit en capacité, ne peut rien avoir de vertueux. A luta continua !

  • Le 26 janvier 2015 à 13:55, par tip En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Intervenant 28 qui répond au 26, c’est quoi ton problème ? Le Burkina appartient-il seulement aux burkinabè qui sont au Burkina ? Voici un grand monsieur intellectuel qui dénonce un régime jusqu’à sa chute et toi tu dis que il ne suffit pas de faire ça ! Tu as écrit depuis le Burkina et pas caché derrière ton ordinateur combien de lignes pour dénoncer le régime de Blaise ? Tu vas maigrir toi

  • Le 26 janvier 2015 à 14:10, par tip En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Intervenant 28 qui répond au 26, c’est quoi ton problème ? Le Burkina appartient-il seulement aux burkinabè qui sont au Burkina ? Voici un grand monsieur intellectuel qui dénonce un régime jusqu’à sa chute et toi tu dis que il ne suffit pas de faire ça ! Tu as écrit depuis le Burkina et pas caché derrière ton ordinateur combien de lignes pour dénoncer le régime de Blaise ? Et comment sais-tu qu’aucun des proches de Mr DABIRE n’était dans la rue au Burkina ?? Et tous les dirigeants politiques de l’ex cfop qui ont aussi appelé à la désobéissance civile étaient ils dans la rue avec femmes et enfants ? Tu vas maigrir toi, parce que tu te prétends seul vrai héros, sans toi blaise serait encore au pouvoi, tu vas même te pendre parce qu’on dit que d’autres sont des héros. C’est bien quelqu’un comme toi qu’on a chassé, pardon, que toi et ta famille seuls avez chassé et qui s’appelait BC, moi moi moi moi et moi

  • Le 26 janvier 2015 à 14:43 En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Monsieur ou madame des 11 et 28, pour vous, parce que vous n’êtes pas d’accord avec Dr Dabire, il n’est pas un héros. Si ttu étais fair play tu allais dir, je ne suis pas d’accord mais je reconnais que le monsieur a été un grand héros. Comment tu sais même que ses proches n’ont pas manifesté au pays, tu connais sa famille ?

  • Le 26 janvier 2015 à 18:37, par Santos En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    "a/ nul parti politique qui ne ferait pas sien le principe de l’alternance démocratique transparente ne serait autorisé à prendre part à la vie politique du Burkina (pour nous épargner des débats délirants sur la démocratie à l’avenir). Que tout parti politique qui refuse le principe de l’alternance démocratique soit interdit : on ne participe pas à un jeu dont on refuse les règles !"
    Mr Dabiré, a quel moment on se rend compte que les politiciens ne respectent pas les termes de l’alternance ? Toujours à la fin de leur mandat, alors qu’ils promettent ciel et terre au début de la respecter. Surtout au moment ou ils sont forts. Ce sont des agneaux au départ, puis des ogres plus tard. Donc à méditer.

  • Le 26 janvier 2015 à 19:39, par Serge Unpassant 2 En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Que le dénommé "Serge Unpassant " se renseigne auprès de Cyriaque Paré de leFaso.net : Debrsèoyir n’a pas attendu de lire quelque petit sociologue ou "intellectuel" de la vie privée et susceptible pour préparer son interview ! Pour savoir qui est sociologue ou philosophe ou pas, Dr Dabiré est plus que prêt à soutenir le débat intellectuel public avec quiconque en a la volonté et surtout le COURAGE (c’est pas intellectuellement très courageux de raser les forums d’internet pour penser s’expliquer avec des gens) ! Mais d’abord se renseigner auprès de Cyriaque Paré pour éviter le ridicule. Pigé ? Ce qui est grand se voit et se montre au grand jour, pas dans un anonymat qui indique que l’on est est habité par la crainte et l’impuissance argumentative. Le débat intellectuel c’est pas dans des forums populaires qu’il a lieu, ou on n’est pas l’intellectuel qu’on dit être. continuez d’écrire plutôt des biographies, les vôtres, que vous aurez bien assez d’intelligence de ne pas prendre pour des écrits édifiants dignes d’un pédagogue !!

  • Le 26 janvier 2015 à 21:55 En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Un ministère de la diaspora n’est pas une mauvaise idée, car on préfère encore des coopérants occidentaux à nos diplômés qui vivent en occident où ils ont étudié avec ces mêmes occidentaux. Et ces coopérants coûtent bien plus cher que des nationaux patriotes

  • Le 26 janvier 2015 à 22:02 En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Un ministère de la diaspora n’est pas une mauvaise idée, car on préfère encore des coopérants occidentaux à nos diplômés qui vivent en occident où ils ont étudié avec ces mêmes occidentaux. Et ces coopérants coûtent bien plus cher que des nationaux patriotes.Et on n’est pas obligé d’accumuler bêtement les chose, on peut aussi susupprimer ou revoir des ministères qui vont de soi pour donner plus de priorité à de nouveaux, si on est intelligent .Et ça existe dans d’autres pays africains qui ont des diasporas importantes en Europe. C’est aussi selon l’idée qu’on a du développement et de l’indépendance de nos pays.

  • Le 26 janvier 2015 à 22:11 En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Oui je suis d’accord, un ministère des diasporas n’a rien à voir avec le ministère des affaires étrangères, ce serait plutôt un ministère de l’étranger vers le Faso , alors que les affaires étrangères c’est du Faso vers l’étranger comme le nom l’indique

  • Le 26 janvier 2015 à 22:59, par Colombe En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Au passant ou intervenant 38 :
    Il me semble qu’il ya ici un quiproquo : je ne peux croire que KCD Dabiré ait voulu entrer dans une polémique avec un de ses camarades de lutte, si du moins ma lecture est juste. Ce serait vraiment absurde et incompréhensible pour moi, justement à cause des qualités qu’ont révélées ses différentes interventions ici même, dont tout un chacun qui lit peut témoigner. Je ne vois pas d’ailleurs une critique, ni une attaque personnelle dans sa façon de répondre. En revanche, je crois percevoir chez lui un soucis de discrétion, qui ne saurait être une critique de ceux qui, au contraire auraient vocation à etre des personnalités publiques. Après tout, chacun a le droit d’être comme il lui plait ? Ou bien je me trompe ?
    Signé : une Colombe.

  • Le 27 janvier 2015 à 07:16 En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Mon cher Christophe je ne savais pas que dès "intellectuels" frères avec qui tu as écrit contre blaise et l’article 37 venaient en cachette te tacher dans le dos et par derrière dans les forums de fasonet ! C’est vraiment bizarre l’homme noir est définitivement mauvais. Mais garde ton sang-froid et ta sérénité de philosophe, tout va se savoir, tous les fasonautes le sauront et ils doivent savoir qu’il se passe quelque d’étonnant et d’inadmissible selon moi

  • Le 27 janvier 2015 à 09:28 En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Il suffit de lire l’interview précédant celle de Dabiré pour deviner que l’intervenant 38 ici n’est personne d’autre que Somé Tourizou. C’est lui qui parce qu’il a debalé sa vie privée se sent visé par Dabiré. Est-ce digne d’un intellectuel, professeur en plus ?

  • Le 29 janvier 2015 à 03:33 En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    On a tous aimé les interventions de Mr. Dabiré mais je crois qu’ il a débordé un peu ici puisque vous dites que c’ est Mr. Touorizou Somé qui a exposé sa vie privée. Mais où est le problème moral ici puisque ce n’ est pas la vie privée de quelqu’ un ? S’ il se sent attaqué, il a raison alors. N047, vous vous contredisez Mr. Touorizou Somé, vous avez bien fait de parler de ce que vous avez parlé dans votre interview.Si c’etait moi j’allais pas etre content que juste apres mon inteview Mr. Kwesi Christophe fasse cette remarque. Lui il pensait a qui en fait en faisant cette remarque ? mais comment vous pouvez dire brusquement comme cela qu’ est c’est lui qui a repondu ? Vous avez des preuve ou bien vous vouliez seulement le nuire ? Tu as des preuves pour dire que par exemple N047, c’est Mr. Christophe ? C’est votre vie privée à vous, Mr. Somé et si Mr. Dabiré veut cacher sa vie privée, c’est son droit aussi. Mais il ne peut pas juger les autres.Comme il est philosophe , s’ il raisonne bine il va voir qu’ il a dérapé de language. C’est pas sage, ça. Mr. Somé a dit clairement où il enseigne dans la vie. Il ne devait pas dire ça ?Il a donné aussi sa position de famille et ses loisirs. Y a rien de scandaleux dans tout ça. Ou bien y a quelque chose que nous on ne comprend pas ? On a beaucoup appris. Une interview de ce genre, c’est comme un cv. Je ne vois pas ce qu’ il a fait d’ exagéré. Et puis, est-ce qu’ ils te connaissent même pour dire que ça, c’est votre vie privée ? Depuis quand dire là où tu travailles et dire que tu es marié avec des enfants est un secret ? A pa ! Ils font comme s’ ils n’ ont jamais lu des interviews avant. Mr. Dabiré, je te respecte mais vous devez éviter les provocations inutiles. Il n’ y a pas de débat ici à faire. Je termine en disant que Serge Unpassant se connait lui- même. Laissez Mr. Touorizou Somé là où il est. Il est trop occupé avec son job là- bas aux États- Unis pour s’ occuper de balivernes. Sinon Dabiré et Somé ont été des hommes courageux et si vous relisez leurs articles, vous verrez qu’ a aucun moment il n’ y a eu une question de rivalité. Si y a pas eu de rivalité avant, c’est pas maintenant. Ils se sont soutenus jusqu’ au bout. Je crois que mr. Somé a seulement dit qu’il a le droit de parler de sa vie privée si c’ est vraiment sa vie privée. Et il n’ a pas parlé de quelqu’ un. Donc vous les intellectuels- là, réservez vos débats publics pour autre chose, par exemple en écrivant des livres ou des articles. C’ est mieux. C’est une bonne maniere d’ ocuper votre intelligence.

  • Le 30 janvier 2015 à 13:45 En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Les preuves que le 38 est bien Somé ? 1.Il est le seul parmi les interviewés "héros de la révolution " a raconté sa vie privée 2. Il est le seul "sociologue", ou qui pense que les diplômes en sociologie ne sont réservés qu’à lui (voir intervenant 38). 3.Il revient ici (50) pour noyer et fuir sa lâcheté et sa honte parce que Cyriaque lui a expliqué que Dabiré n’avait pas connaissance de l’interview interview de Somé avant la sienne. Que Somé nous épargne sa paranoïa et qu’il utilise en effet son temps à ses cours et autobiographies, pas à attaquer lâchement dans des forums des gens qui ne l’ont jamais attaqué, par paranoïa, ou qu’il prenne le temps de soigner celle-ci

  • Le 30 janvier 2015 à 16:04 En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Le problème n’est pas que Touorizou étale sa vie privée (qui le critique d’ailleurs, qui l’a critiqué ou attaqué comme il prétend au post 38 ???), le problème c’est qu’il attaque Dabiré qui ne l’a pas lu avant son interview !! Somé Tourizou a toute la liberté et tout le droit d’occuper tout fasonet désormais avec sa vie privée (il a ooublié de nous donner les noms et dates de naissance de femme et enfants, s’il veut ), Christophe DABIRE s’en gosse !! Mais qu’il n’attaque pas lâchement et bassement ceux qui ont choisi de ne pas exposer leur vie !!

  • Le 22 février 2015 à 04:53, par wedaga En réponse à : Les héros de l’insurrection populaire : Christophe Dabiré

    Nous attendons votre retour au pays pour l’encadrement de notre jeunesse, particulièrement celle du Ioba.

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