LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

« Détournement de salaires à l’Assemblée nationale » : Réponse à un « fonctionnaire parlementaire »

Publié le vendredi 2 janvier 2015 à 22h29min

PARTAGER :                          
« Détournement de salaires à l’Assemblée nationale » : Réponse à un « fonctionnaire parlementaire »

Le vendredi 26 décembre 2014, j’ai lu la réaction d’un « fonctionnaire parlementaire » suite à un écrit des personnels des groupes parlementaires. J’ai beaucoup hésité à réagir, mais face à des contrevérités et des prises de position aussi partiales, je ne pouvais rester impassible.

Le « fonctionnaire parlementaire » a commencé par affirmer que les personnels des administrations des groupes parlementaires relèvent de contrats saisonniers. Cette affirmation m’a laissé sans voix. Le fonctionnaire parlementaire est animé soit d’une intention d’intoxiquer l’opinion, soit il a décidé inconsciemment d’étaler ses limites au grand jour. Je suppose qu’il a une fois parcouru le Code du travail Burkinabè qui dispose en son article 50 que « le contrat de travail saisonnier est le contrat de travail à durée déterminée par lequel le travailleur engage ses services pour la durée d’une campagne agricole, commerciale, industrielle ou artisanale dont le terme est indépendant de la volonté des parties ». Monsieur le « fonctionnaire parlementaire » veut-il nous apprendre que l’institution parlementaire fait du travail agricole, commercial, industriel ou artisanal ? Ou est-il simplement animé d’une intention de mentir à l’opinion ? Quand nous imaginons que ce sont des gens comme lui qui conseillent les Députés, et il y a de quoi s’inquiéter de la nocivité des conseils fournis.

A propos de l’objet qui a occasionné la sortie tumultueuse des travailleurs des groupes parlementaires, le fonctionnaire parlementaire qui voulait « éclairer » l’opinion est malheureusement tombée dans la désinformation et le dénigrement. Par endroit, il dissimulait mal sa haine contre ces personnes, en témoignent les nègreries du genre : « J’ai foi qu’en votre qualité de première source d’expertise des députés, expertise certainement de grade exceptionnel, vous parviendrez à une situation meilleure ». Monsieur le fonctionnaire parlementaire, si vous n’avez pas de solution aux problèmes et injustices dénoncées par ces personnes, il est bon de la boucler. Vous tentez de donner des explications honteuses qui ne tiennent même pas la route.

Pensez-vous que tous les actes posés suite à l’insurrection des 30 et 31 octobre auraient pu être légaux si nous étions en situation normale ?
Acte 1 : Des personnes se sont réunies et ont adopté une charte qui a même une valeur supérieure à la Constitution : c’est un acte de situation d’exception.
Acte 2 : Un Président de la République a été désigné par un collège de personnes : c’est un acte de situation d’exception.
Acte 3 : Des personnes se sont désignées ou ont été désignées pour représenter tout le peuple et voter les lois de la République : c’est un acte de situation d’exception.
Acte 4 : Les secrétaires généraux des ministères et institutions ont été instruits de prendre des actes qui ne sont pas tous de leurs compétences : c’est un acte qu’exigeait la situation.

A l’issue de l’insurrection, la Secrétaire générale de l’Assemblée nationale a ordonné le virement des salaires et a décidé de bloquer les salaires des personnels des groupes parlementaires dans des comptes fictifs. Pour quelles raisons décider d’exclure injustement des Burkinabè de leurs salaires ? Ne savez-vous pas que c’est l’exclusion et l’injustice qui ont été le socle de la révolte populaire ?

Contrairement à ce qu’a développé le soi-disant « fonctionnaire parlementaire » dont les connaissances semblent visiblement très dépassées, il est du ressort du Trésor de poursuivre quiconque aurait perçu un salaire de trop ou un salaire indû.

Il n’est pas acceptable que vous continuez de bloquer les salaires de ces gens depuis 2 mois.

A lire le « fonctionnaire parlementaire », il semble demander de jeter les personnels des groupes parlementaires à la rue pour que les groupes de la transition recrutent d’autres gens qu’ils mettront à la rue en décembre prochain. Ainsi, la prochaine législature recrutera et au bout de 5 ans, elle les mettra à la rue, ainsi de suite. En somme, chaque législature créera ses flattés. Donc visiblement, la révolution n’aura pas été utile. Cette politique sans projection mise en place par l’ancien régime doit être refondée. Je reste convaincu que tant que cette question n’est pas résolue, elle restera tôt ou tard source de graves crises dans cette institution parlementaire ; car tout Burkinabè aspire à un mieux être pour lui-même et pour sa descendance.

En lisant votre écrit, vous semblez avoir accès aux informations et aux documents les plus importants de l’administration parlementaire. Nous craignons que vous ne passiez vos journées à épier les bureaux à la recherche d’information, à moins que ce soit cela le rôle d’ « un fonctionnaire parlementaire » que vous êtes.

A propos des contrats que vous menacez de publier pour « informer » l’opinion. Je pense humblement que vous ferez œuvre utile en les publiant. Mais ! Mais, n’oubliez pas de publier aussi pourquoi les salaires de ces pauvres gens n’ont jamais connu d’augmentation en huit années de service. N’oubliez pas non plus d’expliquer à l’opinion pourquoi les salaires bruts de ces personnes mentionnés sur leurs bulletins de paie sont inférieurs aux salaires bruts sur les contrats de travail. Expliquez-vous !

Quand vous aurez publié ce contrat, expliquez aussi à l’opinion où se trouvent les cotisations sociales qui ne sont pourtant pas reversées à la CNSS.

D’entrée de jeu, Monsieur le fonctionnaire parlementaire n’a pas eu la lucidité nécessaire pour faire la distinction entre diriger la cellule d’un parti politique au sein d’une administration, source de partialité et le droit civique appartenant à tout citoyen.

Puisse Dieu pardonner vos errements, vous éclairer d’avantage et vous conduire sur le chemin de la justice !

Mohammed SANFO
Membre de l’Association Justice et Paix
mohammed.sanfo@yahoo.fr

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 2 janvier 2015 à 19:08 En réponse à : « Détournement de salaires à l’Assemblée nationale » : Réponse à un « fonctionnaire parlementaire »

    Je ne comprends pas vraiment cette gueguerre inutile alors que les burkinabè ont d’autres chats à fouetter avec la transition. Le Citoyen.

  • Le 2 janvier 2015 à 21:13 En réponse à : « Détournement de salaires à l’Assemblée nationale » : Réponse à un « fonctionnaire parlementaire »

    après cette reponse au fonctionnaire parlementaire je pense que l’Assemblée doit voter un grand budget pour la formation des fonctionnaires parlementaires. ya un ic quand même

  • Le 2 janvier 2015 à 21:30, par le pauvre En réponse à : « Détournement de salaires à l’Assemblée nationale » : Réponse à un « fonctionnaire parlementaire »

    bien repondu à ce fonctionnaire parlementaire qui n’a aucune valeur de la justice. au faso nous voulons un travail descent pour tous et celà devrait commencer par l’assemblée où les lois sont votées. tres paradoxal que ces meme fonctionnaires qui sont censés aider les deputés à comprendre les conventions internationales et les loi pour voter n’arrivent pas à les interpreter convenablement. soit c’est expressement fait soit ils ont besoin d’etre recycler urgemment pour eviter des errements dans le futur.

  • Le 2 janvier 2015 à 21:33, par CONTRIB-01 En réponse à : « Détournement de salaires à l’Assemblée nationale » : Réponse à un « fonctionnaire parlementaire »

    Monsieur SANFO,
    Merci pour cet éclaircissement additionnel.

    A mon humble avis, les nouvelles devraient mettre en place une CELLULE SPECIALE de gestion des plaintes de cette nature :
    1. Avoir une cellule de réception des plaintes diverses
    2. Avec une équipe d’enquête au sein de ladite cellule
    3. Traiter les questions avec beaucoup de diligence

    Evitons de "verser" dans la LENTEUR (habituelle) des procédures, la NEGLIGENCE (habituelle) des questions dites "mineures", l’ABSENCE D’ECOUTE (habituelle) des personnes démunies, ...

    Une CELLULE DE VEILLE pourrait gérer et traiter ce genre de questions au sein des plus hautes autorités.

    Un contributeur

  • Le 2 janvier 2015 à 22:46 En réponse à : « Détournement de salaires à l’Assemblée nationale » : Réponse à un « fonctionnaire parlementaire »

    Salut. Je dirai que vous avez eu plus de courage que moi pour répondre au Fonctionnaire Parlementaire. La nuit du 31, j’écoutais monsieur Ablassé OUEDRAOGO qui disait que le burkinabé est Mesquin et Méchant.

    En fait, l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 est le fruit de longues années d’injustice et defrustration accumulées. Elle n’avait pas pour but d’affamer une frange de la population. Malheureusement il y a eu des domages collatéraux. Des employés du Privé et du Public sont aujourd’hui au chômage parce que leur lieu de travail a été saccagé.

    Le PDG du groupe OBOUF a pris l’engagement de maintenir ses effectifs. Cela est décision salutaire, sociale et patriotique. OBOUF est une entreprise privée. Pourquoi l’Etat burkinabé a t-il du mal a en faire autant ???

    Le Fonctionnaire Parlementaire a dit que ses ex-collègues sont des saisonniers et qu’il reclament des salaires alors qu’ils n’ont pas travaillé. Heureusement que ce n’est pas la réponse officielle du CNT car égoiste et trop utopique. Entre la dissolution de l’Assemblée Nationale et la composition du CNT il s’est forcement passé du temps où ce monsieur a été désoeuvré. A t-il constaté une retenue de salaire en fin novembre 2014 ? Quel mérite a t-il pour êre au CNT ?

    Aujourd’hui le CNT s’est doté de Groupes Parlementaires qui ont assurement besoin d’un personnel de soutien. Ces groupes qui, quoi qu’on dise, sont hétérogènes et inexpérimentés gagneraient en se dotatant d’un persosnnel de soutien expérimenté. Surtout que le temps leur leur est compté. Qu’est-ce qui empêche leur réintégration ??? Si c’est le caractère soit disant saisonnier de leur contrat qui pose problême, l’article 50 al 2 du code du travail a une disposition pour ça.

  • Le 3 janvier 2015 à 00:35, par wedi En réponse à : « Détournement de salaires à l’Assemblée nationale » : Réponse à un « fonctionnaire parlementaire »

    Vous serez le premier à être pardonné pour vos errements. Total n importe quoi, arrêtons la polémique SVP

  • Le 3 janvier 2015 à 00:44, par phoenix En réponse à : « Détournement de salaires à l’Assemblée nationale » : Réponse à un « fonctionnaire parlementaire »

    Merci pour cet éclairage. Connaissant la réalité de la situation professionnelle au sein du Parlement, j’ai été personnellement déçu à la lecture de l’écrit du fonctionnaire parlementaire en question. En dehors de ses insuffisances, il ment et déforme la réalité pour faire plaisir à la SG lorsqu’il dit par exemple que celle-ci est apolitique. C’est à la limite du larbinisme de sa part si l’on sait que la SG était la collaboratrice principale du Président de l’Assemblée qu’elle appelait affectueusement "LE PATRON" à tout rompre. C’est parce qu’elle était de la même ligne politique que le patronat de l’Assemblée nationale (PAN, Président du Groupe CDP) qu’elle a été nommée à la fonction.
    Pendant que le fonctionnaire parlementaire dénie aux personnels des groupes parlementaires en difficultés leurs droits élémentaires, je ne pense pas qu’il se soit dissocié de la lutte menée par le syndicat des agents du parlement pour bénéficier de meilleurs traitements.
    Au lieu d’être solidaire d’autres collègues en difficultés, il cherche une promotion par la voie des souterrains en ne sachant pas dans quelle sauce il pourrait être mangé demain.
    L’esprit des événements des 30 et 31 octobre recommande un comportement différent de ce qu’il a montré. En toute franchise, il ne fait pas honneur à son rang de cadre de soutien à l’activité parlementaire. Mais dans son propre intérêt, il ne devra surtout pas perdre de vue que la transition n’est qu’une TRANSITION.
    A la limite, le fonctionnaire parlementaire doit des excuses aux personnels des groupes pour les insanités qu’il a prononcées leur égard.

  • Le 3 janvier 2015 à 05:47, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : « Détournement de salaires à l’Assemblée nationale » : Réponse à un « fonctionnaire parlementaire »

    Bonjour.

    Je ne voudrais pas jeter de l’huile sur le feu dans un débat dont je ne maitrise pas les contours. Mais la situation dénoncée par cette opinion n’est pas isolée et risque même de se généraliser au cours des années si la démocratie s’installe véritablement au Burkina.

    Aux USA et en France par exemple, des centaines de personnes sont obligées de chercher un autre travail après chaque élection. En effet, il y a une distinction entre les fonctionnaires chargés de faire fonctionner l’assemblée et les gens recrutés par chaque député ou groupe parlementaire pour les assister. Ces derniers sont payés sur le budget du groupe parlementaire (ou du cabinet du congress man) mais sont attachés à leur "mentor". Ce qui fait que d’une part celui ci peut les remercier à tout moment, mais aussi que leur fonction cesse dès que leur "mentor" quitte l’assemblée ou le congrès. Et leur revenu est généralement fixe tout au long du contrat, puisqu’il n’y a pas de plan de carrière !

    La logique en est toute simple : Le député X te faisait confiance car c’est lui qui t’a amené dans ses bagages, mais le nouveau député Y ne te connait même pas et n’a pas à te faire confiance ? Peut être même qu’il est en opposition frontale avec le premier et ne peut donc pas prendre le risque de laisser l’homme de confiance de son adversaire être son conseiller ! Cette situation fait que ces personnes prennent un risque calculé en prenant ces postes. Généralement, ce sont des gens avec un bon CV et des ambitions politiques, pour lesquelles ces postes sont une sorte de "préparation" à être eux même candidats par la suite. Sinon, ils sont remerciés si leur patron monte en grade par de hauts postes que leur diplômes et CV permets d’occuper sans scandale. Enfin, cela peut être une façon de "caser" des militants sans situation en attendant mieux.

    Sans préjuger si le débat qui est en cours ici est du même genre (je n’ai pas assez d’informations la dessus), il nous faut donc nous préparer à cette réalité, et en particulier expliquer la situation à ceux qui seront ainsi appelés comme assistants afin qu’ils sachent dans quoi ils s’embarquent. Dans le cas abordé, la question est donc de savoir si les contrats signés étaient à durée déterminée ou indéterminée, et avec qui ils étaient signés, les groupes parlementaires ou l’assemblée ? S’ils sont signés avec l’assemblée et à durée indéterminée ou avec une durée pas encore échue, le contrat doit être respecté. Dans le cas contraire, il sera difficile de faire prévaloir votre point de vue. Surtout que beaucoup de députés de la transition risquent de voir ces personnes, à tort ou à raison, comme des protégés et fidèles de l’ancienne majorité pro-Blaise Compaoré et pro-changement de l’article 37.

    Mais là ou je ne comprends pas du tout l’auteur, c’est quand il parle de "jeter à la rue". Des centaines sinon des milliers de personnes remplissent des contrats à durée déterminée chaque année au Burkina sans que cela soit la fin du monde. Nous sommes nombreux à être passés par là. Citons les cas des agents recenseurs, des agents de la CENI pour les élections, des enquêteurs de l’INSD et autres institutions, des contractuels du SIAO et du FESPACO, des contractuels de l’ONATEL, TELMOB, AIRTEL, TELECEL, des contractuels du PNGT et des autres projets de développement à durée limitée, et j’en oublie. Et vous n’êtes jamais sûr qu’au prochain recrutement dans la même boite vous serez retenu ! Certains même prêchent pour faire des "rotations" afin que d’autres gagnent aussi ! Ce n’est pourtant pas l’État, qui lutte contre le chômage, qui voudrait les brimer, mais les réalités du marché de l’emploi. On ne peut pas garder quelqu’un à la CENI alors qu’il ne travaillera que quelques jours tous les 5 ans et qu’il n’y a pas de budget pour le payer ? Et c’est toujours mieux que de rester au chômage. Ceux qui ne sont pas toujours en cours de formation essaient "d’attraper" après un autre contrat en attendant celui à durée indéterminée rêvé. Il y en a même qui ne veulent pas de boulot fixe car ils gagnent plus ainsi ou préfèrent éviter la monotonie.

    Du courage néanmoins dans la défense de vos intérêts, mais à mon humble avis vous auriez plus de chances sans accuser et agresser comme vous le faites ceux la même qui doivent s’occuper de votre cas ou qui en parlent. Le contributeur a sûrement voulu dire "contrat à durée déterminée" quand il a parlé de "saisonnier" sans penser à mal. N’oubliez pas qu’en raison de ce que j’ai expliqué précédemment, vous n’avez pas à priori la sympathie des gens alors doucement...

  • Le 3 janvier 2015 à 08:22 En réponse à : « Détournement de salaires à l’Assemblée nationale » : Réponse à un « fonctionnaire parlementaire »

    Un jour viendra peut-être où l’on pourra se parler sans user de noms d’oiseaux et en privilégiant les faits. Trop d’écrits sentent le bazooka !

  • Le 3 janvier 2015 à 10:28, par Amadoum En réponse à : « Détournement de salaires à l’Assemblée nationale » : Réponse à un « fonctionnaire parlementaire »

    Comme toute transition, celle qui se passe dans notre pays fera des gagnants et des perdants, mais a la longue, si nous sommes tous honnetes et prets a travailler pour le Burkina Faso, notre pays sortira plus grandi et cela au grand bonheur de tout le monde.
    J’ai bien lu l’article du "fonctionnaire parlementaire" et ai eu a faire des suggestions. En lisant l’article de monsieur Sanfo, je suis d’accord que certains points, cotisation a la Caisse Nationale de Securite Sociale (CNSS) non versees, stagnation des salaires pendant 8 ans, et autres, souleves sont legitimes et doivent etre adresses, mais ne partage pas son point de vue quant a la situation des employes des groupes parlementaires. La question a laquelle monsieur Sanfo doit repondre sans ambiguite ni explication est la suivante, les personnels des administrations des groupes parlementaires (GPs), sont-ils des fonctionnaire de l’etat ? Quelle que soit la reponse, la voie a suivre est claire. On peut travailler dans une organisaton pendant longtemps, mais tant que des demarches n’ont as ete faites pour "fonctionnariser" les travailleurs, ils demeureront employes contractuels (implicites) aussi longtemps qu’il y a du travail a faire. Sans sentimentalisme ni mechancete, je ne pense pas que les personnels des administrations des GPs doivent etre gardes parce qu’ils sont a l’assemblee depuis des annees. Ce qui peut leur assurer un emploi, c’est leur competence et leur expertise. Je suis sur qu’au Burkina aujourd’hui, personne ne peut se comparer a eux en matiere d’administartion de questions legislatives. Non seulement ils sont en position de marchander leur savoir faire, mieux ils peuvent meme fixer leur salaire. Et si je ne me trompe, la suggestion du "fonctionnaire parlementaire" allait dans le meme sens. Encore faut-il que les personnels des administrations des GPs arretent de voir en cette situation un obstacle insurmontable mais plutot une opportunite.
    Monsieur Sanfo, vous avez commence un excellent travail concernant les prelevements pour la CNSS non versee. Faites de ce dossier votre second travail et faites tout pour que la verite voie le jour. C’est dur, c’est long, ca semble solitaire, ca semble ne pas valoir la peine, mais c’est seulement de cette maniere qu’on peut construire une nation, une petite brique a la fois.
    Quant aux compatriote qui sont sur le point de perdre leur emploi, je vous souhaite beaucoup de courage et bonne chance.

    Bonne et Heureuse Annee a tous mes compatriotes Burkinabe !

  • Le 3 janvier 2015 à 18:21, par Jean-Baptiste En réponse à : « Détournement de salaires à l’Assemblée nationale » : Réponse à un « fonctionnaire parlementaire »

    Bravo à M. SANFO ! Vous avez eu plus de courage que moi à repondre à ce Fonctionnaire Parlementaire. Ce que je voudrais ajouter, c’est que l’insurrection ne visait en aucun cas à créer des pertes d’emploi. Je salut de ce fait la décision du Groupe OBOUF (une société privée) de préserver les emplois bien qu’il ait subi des casses. Je ne comprends pas pourquoi l’Etat burkinabé ne peut pas en faire autant.

    Le Fonctionnaire Parlementaire dit le personnel des Groupes parlementaires a un contrat saisonnier. Qu’à cela ne tienne, la saison a repris puisque le CNT s’est doté de Groupes parlementaires. Et l’artcle 50, al 2 du Code du travail tranche sur cette question. Pourquoi ne pas réintégrer ce personnel saisonnier qui a déjà l’expérience pour qu’il soutienne les nouveaux Groupes parlementaires ???

  • Le 4 janvier 2015 à 00:24, par Okapi En réponse à : « Détournement de salaires à l’Assemblée nationale » : Réponse à un « fonctionnaire parlementaire »

    Bien rédiger mon ami. Nous voyons que vous aviez pris du temps pour démontrer que le soit disant fonctionnaire( d après vous ) n a pas la bonne information. Le public aimerai que vous donniez votre version du problème..qu est-ce qui s est passe..l origine du problème..le type de contrat de ces personnes. Comment ils’ ont été rerecrute ..etc..
    On n appréciera des lors la crédibilité de votre argumentaire.vous évoquer le cnt..les événements du 31 oct..plein de choses sans que l on ne voit leur lien avec le problème

  • Le 4 janvier 2015 à 01:10 En réponse à : « Détournement de salaires à l’Assemblée nationale » : Réponse à un « fonctionnaire parlementaire »

    Pourquoi avoir recours au mépris et à l’insulte pour présenter votre point de vue ? Cela dessert énormément votre argumentaire !

  • Le 5 janvier 2015 à 11:49, par ibrahimo En réponse à : « Détournement de salaires à l’Assemblée nationale » : Réponse à un « fonctionnaire parlementaire »

    "N’oubliez pas non plus d’expliquer à l’opinion pourquoi les salaires bruts de ces personnes mentionnés sur leurs bulletins de paie sont inférieurs aux salaires bruts sur les contrats de travail."
    Si contrat de travail il y a c’est que ces travailleurs son bel et bien des contractuels cooptés par les partis politiques et sans plan de carrière à l’image des ex employés du CFOP. Donc monsieur SANFO, vos arguments sont aussi fallacieux et biaisés à dessein. Ils faut que ces gens là posent leur problème autrement et avec sagesse, car à trop vouloir insister, le faux qui entoure leur statut finira par les emporter.
    Tout se sais dans ce pays.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : Justice militaire et droits de l’homme