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Robert B. NIKIEMA à Vincent de Paul Sawadogo à propos des « 17 morts du MPP » : Oui l’heure de l’autodestruction des pilleurs a sonné !

Publié le mercredi 3 décembre 2014 à 17h06min

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Robert B. NIKIEMA à Vincent de Paul Sawadogo à propos des « 17 morts du MPP » : Oui l’heure de l’autodestruction des pilleurs a sonné !

Cher Monsieur SAVADOGO, j’ai fort apprécié vos tentatives de défendre l’indéfendable. Dans votre droit de réponse adressée à ma personne, vous avez tenté de semer le doute dans la tête des lecteurs avertis, en me traitant de militant du CDP, ensuite d’autres partis politiques. Rien de tout cela, cher concitoyen. Je suis un citoyen lambda qui enseigne durant les cours, et qui cultive mon champ lors des vacances. Sans militer pour un parti politique, je suis également pour l’idéal du Président Thomas SANKARA.

Dans votre écrit, vous ne cessez de louer le rôle ô combien important joué par le MPP, dans la Révolution qui a abouti à la chute du régime Compaoré. Là, je suis d’accord avec vous. Mais, vous poursuivez en reprenant un argument devenu un refrain chez les MPPiste : « Norbert ZONGO a prévu que la vraie opposition viendra du CDP ». Tout à fait d’accord. Et je note que Norbert n’avait pas dit que la vraie démocratie viendra du CDP. Je rappelle également qu’à propos de vos mentors du MPP, Norbert ZONGO disait : « Ces gens-là sont capables de brûler le Burkina, juste pour pouvoir chauffer leur café ».

Monsieur SAVADOGO, je remarque surtout que vous manquez cruellement d’argument pour défendre vos leaders bien aimés, présidents-fondateurs du MPP et candidats au pouvoir à vie, sur les reproches que je leur fait. En effet, je persiste et signe, il était cynique de la part de Salif DIALLO de procéder à un décompte macabre des martyrs du Peuple, dans le dessein inavoué de conquérir de l’électorat. Parmi les martyrs, l’on retrouvait des artistes, des garagistes, des élèves, mais jamais le fils d’un milliardaire du MPP. Parce que leurs enfants étudient en Europe, et attendent que leurs pères accèdent au pouvoir en 2015, pour revenir occuper des postes juteux et se préparer à leur succéder.

Aussi, il était indécent, voire insultant que, pendant que nos morts attendaient d’être inhumés, vous entamiez des meetings et des tournées tous azimuts sur fond de débauchage médiatisé de militants d’autres partis (avec notre argent pillé), pour récupérer la lutte de tout un peuple. Récupérer pour un clan ce qui est à tout le monde : voilà ce que vos leaders du MPP savent faire le mieux. Connaissez-vous le Touk-Guilli et ses concepteurs ? Ce concept a fait reculer la démocratie burkinabè dans les méandres de la forêt. Saviez-vous que jusqu’à ce jour, vos mentors sont coactionnaires avec la famille COMPAORE, dans des sociétés prête-noms ?

Au cas où vous ne le saviez pas, certaines de ces sociétés sangsues ont reçu la visite des manifestants le 30 Octobre. C’était un clin d’œil pour dire au MPP que tout se sait dans ce Burkina. Etes-vous au courant que vos leaders se sont accaparés la terre(les parcelles), le sous-sol (l’or), les sociétés et grandes industrie de notre pays pendant les 26 années de pillage systématique ? Même le sable, ils en sont les propriétaires. « C’est nous on a l’argent, les belles femmes et les belles voitures », disait Simon.
Etes-vous informé de ce que certains de vos leaders, rassasiés par les milliards, les transportaient dissimulés dans des djembé pour aller soutenir des politiciens d’Europe, pendant que leurs concitoyens croupissaient dans la misère ? Combien de dispensaires, d’écoles, de forages, de moulins, ces milliards auraient pu construire ?

Comble de tout cela, il existe des sociétés fondées avec nos ressources volées, et où travaillent exclusivement des membres de la belle famille de nationalité étrangère. C’est du clanisme, c’est l’accaparement des richesses de tout le monde au profit de quelques-uns.

Monsieur SAVADOGO, nous avons marché ensemble contre le pouvoir à vie, mais nous n’avions pas la même compréhension de cette notion. Pour nous, citoyens lambda, le pouvoir à vie c’est par exemple piller et faire des exactions pendant 26 ans, faire son mea culpa au détour d’une interview, créer son Mouvement pour la Poursuite du Pillage, et le compteur revient à zéro. Ça ne marche pas. Laurent BADO prévenait que si des gens de cet acabit revenaient aux affaires, « le deuxième battant de la porte de l’enfer va s’ouvrir ». Car, déjà, le MPP commence à créer des cellules dans la fonction publique pour politiser à nouveau l’administration, et le vaste réseau mafieux se prépare à refaire surface.

Pour terminer, M. SAVADOGO, je vous lance un défi : fournissez au peuple burkinabè la liste de vos soi-disant martyrs, dans un délai de 72 heures. Si cela est fait, je vous inviterai à un débat radiophonique enregistré publiquement à la Place de la Révolution, sur ce thème : « En quoi le CDP est-il différent du MPP ? » Si vous ne parvenez pas à relever ce défi, considérez que vous avez perdu la bataille de l’opinion, de la même manière que le frère jumeau du MPP, le CDP. Echec que vous pourrez jauger dans les réseaux sociaux et dans les émissions interactives.

Amicalement, je vous dis donc : Vu le lourd passif et les ambitions malveillantes de ce club de mafiosi, oui, l’autodestruction des pilleurs a bel et bien sonné.
Bien à vous !

Robert B. NIKIEMA,
Citoyen burkinabè,
Professeur d’histoire-géographie à Ouagadougou

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