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Gouvernement Zida : Réformer ou… périr

Publié le lundi 1er décembre 2014 à 15h14min

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Gouvernement Zida : Réformer ou… périr

Blaise Compaoré est parti mais le système Compaoré est toujours en place. Depuis la fuite de l’ex président, on assiste à des vagues de contestations contre certains de ses anciens dignitaires restés sur place. Même si ces contestations sont légitimes, notre peuple devra faire attention pour ne pas bondir sur l’ombre alors que la proie est tranquillement arrêtée. Le problème est bien plus profond.

Durant l’ère Compaoré, toutes nos institutions, notre économie, notre justice, nos lois, la culture politique, et une bonne partie des intellectuelles n’existaient que pour rendre gloire et consolider le pouvoir personnel de l’ex locataire de Kosyam. Maintenant que la poussière de notre insurrection populaire commence à tomber, il nous faudra sans passion ni émotion, démanteler froidement et méthodiquement le système Compaoré à travers des réformes. Le gouvernement Zida ferait donc œuvre utile s’il œuvrait dans ce sens.

Un gouvernement doit toujours s’attaquer à tout mal au sein de sa société en commençant par la racine. En coupant la racine, il coupe en même temps tout ce qui constituait une cause profonde, et résout ainsi le mal une bonne fois pour toute. A défaut, le remède consistera à des actions d’éclat, à des calmants qui ne s’attaqueront qu’aux symptômes tandis que le mal continuera de ronger la société. Par exemple, enfermer un Ousmane Guiro à la MACO, sera considéré comme un calmant si on ne prend pas la peine de réformer la douane et la justice pour que d’autres Ousmane Guiro n’apparaissent pas dans un future proche ou lointain. Avec cette période de transition, le gouvernement Zida a une occasion en or pour couper les racines de grands maux de la société burkinabè. Il s’agira pour lui de conduire cinq grandes réformes qui au final, permettront de refonder la société burkinabè pour une nouvelle direction. Ces réformes pourraient être d’ordre médiatique et public, politique, constitutionnel, institutionnel et économique.

1. Une réforme de l’espace médiatique et public : c’est la plus importante des réformes car une démocratie sans liberté d’expression devient un régime autocratique. Cette réforme doit libérer nos pensées et délier nos langues pour que le peuple burkinabè puisse enfin jouir de ses droits civils et politiques. Sous l’ère Compaoré, on a eu à faire à un monde universitaire muselé, ainsi qu’à une presse et des médias enchaînés avec pour conséquences la montée en puissance d’intellectuels moutons et l’apparition de griots dans nos organes de presse. La réforme devra faire en sorte que plus jamais dans notre pays, un journaliste ou un burkinabè n’ait à craindre pour sa vie, son poste, etc. pour s’être exprimé librement sur la gestion de la chose publique. Il nous faut par exemple « une loi Norbert Zongo » qui dépénalisera le délit de presse, et protègera le journalisme d’investigation.

2. Une réforme politique : L’objectif de cette réforme sera de faire en sorte qu’on ait des partis politiques d’idées et non de personnes. Par exemple, aucun président de parti politique ne devra accumuler plus de deux mandats électifs successifs à la tête de son parti. Elle règlementera rigoureusement la vie des parties politiques en élargissant l’espace politique, mais aussi en sévissant vigoureusement contre le nomadisme politique ainsi que les partis politiques fantômes qui n’existent que sur du papier. A défaut de démanteler le CDP qui a causé tant de peine et de mal à notre pays, il faudra la sanctionner en l’interdisant par exemple de participer à des joutes électorales pour X nombres d’années.

3. Une réforme constitutionnelle : elle limitera les pouvoirs de la branche exécutive de notre pays et fera en sorte que des contre-pouvoirs efficaces puissent voir le jour. Il faudra s’inspirer de l’Afrique profonde pour réécrire notre constitution. Par exemple, de la même manière que le Mogho Naaba ne cumule pas la fonction de chef de terre, notre président ne devra plus être en même temps le chef suprême des armées, de la magistrature, chef de l’État, chef du Gouvernement, etc. Aussi, la limitation du nombre de mandats doit être claire et bétonné. Un Président élu à la fin de son ou ses deux mandats n’est plus éligible à vie et aucun membre de sa famille immédiate ne pourra le succéder.

4. Une réforme institutionnelle  : l’ex président avait assujetti toutes les institutions de notre pays à son pouvoir personnel et familial si bien qu’aucune d’elle n’osait rêver de/ou assumer son indépendance. L’objectif de cette réforme sera d’obtenir des institutions inclusives, pluralistes mais unitaires, et qui ne s’identifieront pas à un individu ou à un groupe d’individu. Cette réforme devra donc faire en sorte que l’indépendance de la justice, et des médias soit une réalité. Aussi, elle devra mettre l’armée au service du peuple et non d’un individu et permettre à l’administration de fonctionner de manière neutre et impartiale. Par exemple, aucun membre de la famille du Président ne devra occuper des postes de responsabilités clés ou de premier plan dans son administration. Dans tous les cas, la réforme institutionnelle devrait prévenir la concentration du pouvoir ou de l’autorité de l’État dans les mains de quelques individus.

5. Réforme économique  : sous le régime Compaoré, le système économique bénéficiait à une poignée d’individus qui, utilisait leur pouvoir économique pour consolider leur pouvoir politique et étendre leur domination sur le reste de la société. Cette réforme économique devra réaffirmer le principe de l’utilisation des ressources du pays pour la satisfaction des besoins du plus grand nombre pour que cesse la pauvreté et les inégalités insoutenables. Ainsi, elle devra par exemple instaurer plus de transparence dans la gestion de l’industrie minière. Aussi, cette réforme doit garantir à tout burkinabè désireux d’entreprendre les mêmes droits, et les mêmes chances devant les opportunités d’affaires pour une concurrence saine et loyale. Il y a lieu donc de mettre un terme aux monopoles et passe-droits divers dont certains bénéficiaient dans les milieux d’affaires comme les banques, l’immobilier, les BTP, l’import/export, etc.

Pour la conduite de ces réformes, il sera souhaitable de faire attention à deux points. Premièrement, les juristes et les économistes ne devront pas avoir le monopole de la production de ses réformes. De la même manière qu’il ne faut jamais abandonner la guerre aux mains des seuls généraux, de cette même manière, ces réformes ne devront pas être le monopole d’une poignée d’initiés. Il sera judicieux de mettre en place des équipes pluridisciplinaires en faisant appel aux historiens, sociologues, philosophes, coutumiers, etc. ou toute autre personne qui connaît l’histoire de l’Afrique profonde, la société burkinabè, sa culture et son histoire politique pour contribuer.

Deuxièmement, on notera que malgré la réalité de la mondialisation, les institutions et réformes universelles ou passe-partout n’existent pas. En lieu et place du copier-coller, nos réformes devront prendre forme dans le substrat culturel et les systèmes de valeurs partagés par l’ensemble du peuple burkinabè. C’est pour cette raison qu’il faudra trouver une expertise burkinabè qui comprend cet enjeu, pour penser ces réformes. C’est à ce prix qu’on garantira notre indépendance de pensée et d’action.

Devant l’histoire, la performance du gouvernement Zida se mesurera par sa capacité à conduire l’ensemble de ces réformes (ou du moins à les initier), et non à des actions d’éclat d’arrestation de X ou Y, ou à l’organisation d’élections. L’argument selon lequel le vrai changement interviendra immédiatement après les élections manque simplement de consistance. En effet, la plupart des ténors de l’opposition actuelle traînent des casseroles de l’ancien régime. Une fois élus, il ne faudra pas s’étonner que ces derniers refusent de rouvrir certains dossiers et s’engouffrent dans la politique politicienne pour sécuriser leur réélection. Le gouvernement Zida a donc une occasion rêvée pour faire le ménage et poser les jalons pour le Burkina Faso de demain.

Somme toute, c’est la conduite et l’application intégrale de ces réformes qui fera que des François Compaoré, des Blaise Compaoré, des Asimi Kouanda, des Alizète Gando, des Ousmane Guiro, etc. ou des crimes crapuleux comme ceux du 15 octobre 1987 et de Sapouy n’auront plus droit de cité sur notre terre sacrée.

Gouvernement Zida, il faudra donc engager des réformes pour refonder la société burkinabè sinon, l’autre battant de l’enfer s’ouvrira sur notre pays comme l’a si bien dit le Pr. Laurent Bado.

Bernard Zongo
barkbigazongo@gmail.com

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Vos commentaires

  • Le 1er décembre 2014 à 15:31, par Maiga En réponse à : Gouvernement Zida : Réformer ou… Périr

    Les membres du gouvernement Zida ne sont-ils pas une partie du systeme ? Il vont distraire le peuple burkinabè comme presque partout dans la sous-région. Cela se voit car ils ne disent et ne font que ce que la rue veut entendre ou voir ; donc pas de temps pour des réformes.

  • Le 1er décembre 2014 à 16:09, par esprit espoir En réponse à : Gouvernement Zida : Réformer ou… Périr

    Article pertinent. Mais encore faudrait -il que nous soyons tous animés de bonnes intentions qui mettent en avant l’intérêt de tous sans ambitions et faces cachées. parce qu’en ce qui concerne ma modeste personne, Jai envie de dire que la résolution du 30 oct. a donné un seul résultat : Compaoré a quitté KOSSYAM. c’est tout. Le reste est sans changement du reste c’est l’impression que j’ai.
    Ame sensibles pardonnez éventuellement mon manque de clairevoyance

  • Le 1er décembre 2014 à 17:11, par Ami En réponse à : Gouvernement Zida : Réformer ou… périr

    Maiga et espoir...pardonnez ! s’il y ’a aucun changement depuis le départ de blaise, allez demander aux DG de SONABEL et autres ! en un mois que vous voulez qu’ils fassent de plus de ce qu’ils ont déjà fait ! ’’la destruction est bien plus rapide et l’arrangement !’’ Soyez patients et sages svp ! ne nous empoisonnez pas avec vos appréciations ! ces mots et bruits de couloir nous incitent à révolter le peuple et nous serions comme la Syrie et autres pays instables. Prions et aidons les à nous aider svp.

  • Le 1er décembre 2014 à 18:02, par Soul En réponse à : Gouvernement Zida : Réformer ou… périr

    Bonne analyse, je pense que c’est une jeune équipe qui s’est installée et mérite l’accompagnement de tous. Le peuple reste le véritable arbitre et saura au moment opportun les orienter sur le droit chemin. Le choix est assez clair : rentrer dans l’histoire du BURKINA par la grande porte et ressortir par des acclamations ou emprunter la fenêtre de BC, qui d’ailleurs, reste ouverte pour quiconque sucera le sang du peuple BURKINABÉ.

  • Le 1er décembre 2014 à 20:24, par BIRBA En réponse à : Gouvernement Zida : Réformer ou… périr

    L’analyse est assez pertinente sur la situation de notre cher pays. Il faudrait donc mettre au cœur de toute politique les aspirations du peuple pour qu’à terme le changement que nous prônons se traduise par une amélioration du panier de la ménagère , la liberté d’expression et une équité en matière d’emploi et de marché.
    Cela demande donc la contribution de tous.

  • Le 1er décembre 2014 à 20:54, par zamanoma En réponse à : Gouvernement Zida : Réformer ou… périr

    Une bonne analyse de la situation nationale. Pour le moment, moi je ne suis pas convaincu qu’on a pris la bonne direction pour plusieurs raisons :
    1) La formation du gouvernement : il faut être propre pour demander aux autres de l’être. Je respecte tous les membres du gouvernement, mais je pense qu’il faut des institutions fortes et indépendantes pour traduire la volonté du peuple en action, sinon pour le moment ces actions de publicité
    2) La formation du CNT : il faut observer la désignation des représentants des osc pour comprendre que les gens ne viennent pas servir le peuple, mais pour se servir ;
    3) Il faut les bonnes reformes pour garantir les affaires transparentes dans le pays, sinon les actions qui semblent à des règlements de compte vont pousser les détenteurs de capitaux à ne plus investir et cela va aggraver la situation du chômage ;
    Etc............................................................ ; ;

  • Le 1er décembre 2014 à 22:01, par comocbisongo En réponse à : Gouvernement Zida : Réformer ou… périr

    Une belle vision, belle analyse.... J’espère que "Zinedine Zida" et son équipe te liront, et sont animés de bonnes intentions pour poser des bases solides de ces reformes, car je trouve que douze mois ne sont vraiment pas suffisants pour enlever un cancer vieux de plus de 27 ans. Mais néanmoins ils peuvent se concentrer et installer des institutions fortes qui pourront continuer à gagner toujours l" Assimagne ",l’Alizetine",le"Guirosil" , etc en phase final de la coupe du monde même à l’absence de notre numéro 10....

  • Le 2 décembre 2014 à 07:39, par Yempoaka En réponse à : Gouvernement Zida : Réformer ou… périr

    Bel article. Le gouvernement ZIDA gagnerait à regarder du côté de l’ARCEP où se trame beaucoup de choses.
    Un tour voire un audit de ces comptes permettra de s’en rendre compte.

  • Le 2 décembre 2014 à 08:36, par Yameogo En réponse à : Gouvernement Zida : Réformer ou… périr

    Les 12 travaux d’Hercule ne sont rien par rapport aux espoirs du peuple, tant l’attente est légitime, forte et pressante. Mais la réalité est là elle aussi et les ambitions de se faire une place au soleil aussi. Une vigilance de tous les instants est elle possible pour démasquer les "mauvais garçons" qui s’infiltreraient dans le dispositif ? Ce n’est pas si sûr. La locomotive Blaise est partie mais les wagons sont là et continuent d’avancer par inertie.

  • Le 2 décembre 2014 à 08:43, par La Doctrine En réponse à : Gouvernement Zida : Réformer ou… périr

    Je crains que l’on ne demande au gouvernement ZIDA de résoudre en un an (12 mois) des dégâts causés par un régime qui a fait 27 ans au pouvoir. C’est illusoire,cette conception ; leur mission, c’est d’organiser les élections ; les réformes, ils le feront quand c’est nécessaire. Eviter de voir le Diable partout. Que Dieu bénisse le Burkina Faso. Et comprenons que les gens du système COMPAORE demeurent des Burkinabè jusqu’à preuve du contraire.

  • Le 2 décembre 2014 à 10:09, par ILBOUDO En réponse à : Gouvernement Zida : Réformer ou… périr

    Une chose est de critiquer, faire des propositions ou sugestions, toute fois il faut savoir être patient ; retenons notre soufle car notre maçon n’est qu’à la fondation. A mon humble avis il faut laisser au Gouvernement ZIDA le temps minimum pour poser les jalons de son plan de sortie de crise. Quiconque à la place de ZIDA ou du président KAFANDO ne s’aura sur quel pied danser face à cette cacophonie. Gardons nos pieds sur terre. << Que Dieu tout puissant bénisse notre cher PATRIE.

  • Le 2 décembre 2014 à 11:03, par Moagabila En réponse à : Gouvernement Zida : Réformer ou… périr

    La partie Une réforme constitutionnelle est ridicule :

    1) le Burkina n’appartient au Mossi pour qu’on copie l’exemple du Mogho Naba, déja que dès qu’un non mossi veut être président on lui trouve tout les poux sur son crâne rasé ( suivez mon regard vers L’ex chef d’État Major TRAORE, soit disant qu’il était proche de Blaise Compaoré alors que ZIDA l’était plus) et dieu seul sait que je suis Mossi.

    2) On ne peut pas exclure une frange de la population des élections présidentielles parce qu’on a été fils / fille / ou membre de sa famille.
    Depuis cette insurrection populaire, on à l’impression que n’importe quel quidam se croit autorisé à donner son avis sur des questions d’ordre technique comme le droit constitutionnel , la médecine etc.....au risque de nous indure tous en erreur !

    Monsieur Bernard Zongo, vous avez certes le droit de vous exprimer. Mais vous n’avez certaines pas le droit d’écrire n’importe quoi !!!!!

    Car, le constat fait au niveau de la réforme constitutionnelle est anticonstitutionnel et antidémocratique....
    Dans notre constitution tout les citoyens naissent libres et égaux !!!!!!!

    Web-master laisses mon poste passer...

  • Le 2 décembre 2014 à 11:44, par sandokan En réponse à : Gouvernement Zida : Réformer ou… périr

    Analyse pertinente assortie de propositions alléchantes. Il faudra que le gouvernement ZIDA fasse une déclaration à la nation indiquant la feuille de route tracée pour la réussite de cette transition. Cela aura l’avantage de clarifier les choses et de mettre un terme aux attentes incompatibles avec la transition. En tout cas ; même si la transition ne pourra pas tout résoudre, il est attendu que les jalons solides d’un Burkina nouveau sont posés dès maintenant.

  • Le 2 décembre 2014 à 17:48, par l’auteur de l’article En réponse à : Gouvernement Zida : Réformer ou… périr

    Moagbila,

    1) Si tous les citoyens burkinabe naissent libres et égaux, pourquoi traitez vous alors d’autres burkinabe de kidam ?

    2) Admettons que "La partie Une réforme constitutionnelle est ridicule". Quelle est votre proposition pour l’ameliorer ?

  • Le 2 décembre 2014 à 18:08, par dites-le moi En réponse à : Gouvernement Zida : Réformer ou… périr

    Sincèrement, je pense le gouvernement de Zida doit mieux faire au niveau des réformes. A l’instar du gouvernement, les réformes devraient toucher tous les secteurs de la vie publique nationale (gouverneurs, DG, DR, DP, HC etc...) et cela au niveau de tous les ministères et institutions. Le Burkina Faso est un petit pays avec des grands hommes et le gouvernement pourraient trouver les hommes pour remplacer ce monde. Quand je pense que le Gouveneur de la boucle du mouhoun qui a passé son temps à raketer les orpailleurs de Wona, les maires, les dr, les hc est toujours à son poste, je commence à ne plus croire au changement. Monsieur les membres du gouvernement prenez votre courage à deux mains. Nous ne sommes pas aigris, on veut le changement seulement

  • Le 3 décembre 2014 à 12:45, par Barro Ibrahim En réponse à : Gouvernement Zida : Réformer ou… périr

    La réforme de l’espace médiatique et public ne doit en aucun cas amener la dépénalisation du delit de presse. Le journaliste d’investigation devra par son professionalisme et autres valeurs intrinseques, s’eviter à lui meme les foudres d’autrui.
    On a remarqué que certains journalistes diffament, prechent le faux pour le sensationnel ou pour vendre leurs papiers.
    Une auto education, une meilleure formation et une deontologie sans faille sont les bases du bon journalisme.

    Pour le reste de l’article, c’est du propre : 19,5 // 20

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