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Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

Publié le vendredi 21 novembre 2014 à 11h58min

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Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

Il n’est point besoin d’être un spécialiste de l’économie pour comprendre qu’au-delà des aspects purement politiques, l’insurrection populaire que le Burkina Faso a vécu ces derniers temps, a des fondements économiques profonds. Fondements économiques que les analystes ont très souvent éludé alors que l’économie était omniprésente dans cette insurrection comme elle l’est dans toutes nos actions. Les questions économiques étaient au début et à la fin des mouvements. Elles étaient aussi présentes dans le cours de la révolte.

Au début étaient le chômage et la pauvreté

L’un des levains de la révolte que notre pays a connu en cette fin de mois d’octobre et qui, très certainement explique grandement la détermination de la population dans la lutte qui s’est menée, est sans conteste la pauvreté endémique qui sévit dans notre pays. Il est peut être important de rappeler que le Burkina Faso est l’un des pays les plus pauvres de la planète et que près de la moitié de sa population vit en dessous du seuil de pauvreté national. C’est aussi un pays où le niveau du chômage des jeunes atteint des niveaux endémiques.

Au Burkina Faso, plus de la moitié des jeunes de 15 à 29 ans est sans emploi. Encore plus désolant, ces demandeurs d’emploi ont, dans des proportions relativement élevées, de bons niveaux d’éducation. Ils sont en effet, près de 45% à avoir un niveau secondaire et de 20% un niveau supérieur. Mais au-delà des chiffres officiels, il convient de retenir que la population burkinabè se débat pour survivre dans une économie de la débrouillardise. La quasi-totalité des burkinabè, vit dans des conditions de précarité indescriptible. Les différentes manifestations contre la vie chère au Burkina Faso sont là pour nous rappeler ces faits.

A côté de ce peuple démuni, vit une catégorie de personnes relativement aisées et bien connectées qui n’ont de cesse que de narguer les premières. Dans notre pays on a la fâcheuse habitude d’entremêler le monde des affaires et celui de la politique. Quand les hommes politiques ne se mettent pas à faire des affaires eux-mêmes, ils se complaisent à les faire par l’entremise de tierces personnes, des prête-noms en un mot. Le problème ici est que ces affaires se faisaient le plus souvent avec l’argent mal acquis.

Ces hommes et ces femmes, politiquement bien connectés, qui ont occupé tout l’espace économique du Burkina Faso étaient des champions de la démesure. Aucune affaire fructueuse, aucun projet susceptible de générer des profits intéressants n’échappait à leur avidité. Ils étaient donc omniprésents dans le paysage économique du pays. Ceci était connu des populations. C’est tout au moins le sentiment qui transparait du comportement des insurgés qui se sont attaqués à des domiciles et à des unités économiques bien ciblées. Quand on demande pourquoi telle entreprise et pas telle autre, on vous répond invariablement que celles qui ont été touchées par les insurgées sont des prête-noms. On affirme à tort ou à raison que ces structures appartiennent à des politiciens véreux et corrompus qui ont monté ces business sur des fonds acquis sur le dos du peuple.

Le chômage, la pauvreté, la misère et les conditions de vie précaires expliquent donc en grande partie la fougue et la hargne des insurgés des 30 et 31 octobre 2014.
L’arrogance des anciens dignitaires du pays était un facteur aggravant du ressentiment de la population

Sous le règne de Blaise Compaoré la fracture sociale s’était exacerbée et prenait des allures inquiétantes. Il était en effet, loisible d’observer un net clivage entre les riches et les moins nantis tout particulièrement, entre les nouveaux riches (ceux dont la richesse s’est construite sous l’ère Blaise Compaoré) et le reste du peuple. La société Burkinabè était ainsi divisée en deux classes antagoniques qui se regardaient en chiens de faïence. Le comportement de ces nouveaux riches était empreint d’une arrogance et d’un mépris déconcertants à l’égard des autres alors que le sentiment général était que leurs richesses n’étaient pas méritées ; elles étaient illégales et indues. La réalité est que nous sommes dans un pays où tout le monde se connaît et chacun sait quelle est l’origine sociale de l’autre et quel est son parcours professionnel.

Ce faisant, chacun se trouve dans la légitimité d’avoir un avis sur la source des richesses accumulées par les uns et les autres. On est très souvent surpris de voir des gens qui passent en un temps record, de conditions de vie relativement précaires à un train de vie outrancier alors que ceux avec lesquelles ils vivaient continuent de croupir dans la misère. Lorsqu’on regarde dans le fond, on trouve que la seule explication probante de cette soudaine richesse tient au fait que ces individus ont des accointances avec la sphère politico administrative du pays. Ce sont en général, des politiciens, des agents de l’administration ou des hommes et femmes du milieu des affaires qui ont une caractéristique commune : celle d’être des soutiens (ouverts ou discrets) du régime.

Ces personnes avaient un mode de vie qui frisait l’exhibitionnisme parce qu’ils étaient très peu discrets dans leur comportement. Et cela était frustrant pour la majorité du peuple, et ne pouvait que renforcer les rancœurs. L’exercice du pouvoir à fait perdre le bon sens aux politiciens qui nous gouvernaient. Ils ont en effet oublié qu’un peuple appauvrit, affamé et frustré finit par se révolter. Et c’est ce qui est arrivé.

Ce sont les dignitaires et autres saprophytes du régime Compaoré qui, du fait de leur arrogance et de leur égoïsme, ont exacerbé la situation qui a abouti à l’insurrection populaire d’octobre 2014. Dans l’éditorial du magazine économique que nous animons « Défis Economiques » n° 014, nous indiquions déjà que « De fait, le Président Compaoré est face à un choix cornélien : partir ou ne pas partir ! Chacune de ces alternatives à des coûts sociaux et économiques qu’il conviendrait de considérer dans la prise de décision. Partir, conformément aux termes de la constitution, semble être l’alternative la moins coûteuse si, on se place dans la posture de celui qui met l’intérêt suprême du pays et du peuple au-dessus de toute autre considération. Par contre, pour ceux qui mettent en avant des considérations partisanes et claniques, partir serait l’alternative la plus coûteuse » (in Défis Economiques n° 14, Mai-Juin 2014). Elle serait coûteuse, parce qu’ils perdraient tout : gloire, richesse et honneur.

Comment l’argent était au centre de cette crise

L’argent et la cupidité des Hommes politiques étaient au centre des événements et pourraient même être considérés comme des déclencheurs de la crise. L’argent était le facteur déterminant qui a donné la force nécessaire au Président Compaoré, pour introduire sont projet de loi à l’Assemblée Nationale ayant acquis la certitude, à force d’achat de votes et de consciences, que le projet sera voté. S’il convient de ne pas jeter l’opprobre sur tous les militants de l’ex majorité sur la base de déclarations et de comportements des plus agités (les grandes gueules et zélateurs invétérés de l’ex majorité), il faut cependant reconnaître et insister sur le fait que nombreux sont ceux des partisans de l’ancien régime qui ont privilégié leurs intérêts égoïstes à celui de leur peuple.

Il est maintenant communément admis que dans les semaines qui ont précédé, la décision d’introduire le projet de loi au niveau de l’Assemblée Nationale, beaucoup d’argent a circulé dans les cercles politiques de l’ex majorité et des associations qui leur étaient affiliées. Certains indiquent que dans ce jeu, des partis auraient engrangé plusieurs centaines de millions et des promesses de postes importants dans les Gouvernements à venir. Il est dit que c’est cette masse d’argent qui a persuadé ces partis et leurs députés à accepter supporter le projet de révision de l’article 37 contre toute attente. La rationalité économique individuelle (la recherche du bien-être individuel) a primé sur la rationalité économique collective (celle de la recherche du bien-être social). Et pourtant, la science économique moderne enseigne que la rationalité des acteurs économiques est limitée (bounded rationality) et de ce fait, elle ne leur permet pas d’optimiser leurs choix. En effet, disposant d’une quantité d’information et de capacité cognitive limitées, il est difficile pour les acteurs d’opérer des choix optimisés. Au regard de ce principe, les acteurs économiques, déterminent leurs choix sur la base du bon sens et des informations disponibles.

Les informations disponibles dans notre pays depuis que le débat sur la modification éventuelle de l’article 37 s’est instauré au Burkina Faso indiquaient clairement qu’il fallait opter pour un rejet de la modification de la constitution. En effet, bon nombre d’observateurs de la vie politique de notre pays avaient attiré l’attention sur les dangers de la modification de la constitution. Nous même, dans l’édito de Défis Economiques cité plus haut, indiquions que « Le passage en force par la modification de l’article 37 quel que soit la forme qui sera adoptée se heurtera sans doute à une contestation populaire susceptible de déstabiliser l’environnement politique économique et social de notre pays. En un mot, une alternance non consensuelle, une alternance non pacifique provoquera des effets qui pourraient être difficilement maitrisable et susceptible de compromettre durablement tout espoir de progrès économique ou de développement social. La meilleure alternative demeure alors une alternance pacifique, là également se pose la question de « qui gagne quoi ou qui perd quoi ? » » (in Défis Economiques n° 14, Mai-Juin 2014).

Décider de modifier l’article 37 de la constitution en dépit du bon sens et des informations disponible à l’époque équivalait à faire preuve d’une myopie économique et politique déconcertante. C’est malheureusement l’attitude que les partisans de l’ex-majorité ont adopté, sabordant ainsi, leurs propres intérêts ; What a pity ! Peux-ton vraiment faire confiance à ce type de politiciens pour conduire notre pays vers un avenir radieux. Des personnes qui ne savent pas sauvegarder leurs propres intérêts, comment feront-ils pour toute une nation ?

Pr Idrissa M. OUEDRAOGO
UFR-SEG / UO 2
Directeur de Publication de Défis Economiques

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Vos commentaires

  • Le 21 novembre 2014 à 12:37 En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Vos analyses sont tout à fait pertinent ! Le régime est en train dans une sorte de psychopathie. Il s’est associé des menteurs, des voleurs, des bandits capables du pire ! Des maires bornent les forêts pour les mettre entre les mains des commerçants qui les vendes comme n’importe quel article. Pouravoir du travail il faut connaître quelqu’un qui connaît quelqu’un. Les budgets et les biens des projets sont gérés comme des patrimoine de la famille. Les postes de concours sont pris avant les concours ; les entretiens d’embauches sont de la comédie ; les tests servent à au fond des dossiers ; pour être en règle ; les impôts sont modulés en fonction de la couleur politique ! Pour la correction des salaires, il faut corrompre à tous les niveaux ! J’espère que le nouveau pouvoir va veiller à ce que le trésor etles impôts aient des procédures claires de sortes que les fonctionnaires utilisent leurs temps pour travailler au lieu de courir derrière leurs homologues du trésor et des impôts ! Avec la reproduction sociale, des gens qui volent pour s’enrichir vont payer des études à leurs enfants qui vont venir poursuivre l’oeuvre de leurs pères ! J’espère que l’insurrection va permettre l’émergence d’un système plus équitable, où le mérite a sa place.

  • Le 21 novembre 2014 à 12:38 En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Vos analyses sont tout à fait pertinent ! Le régime est en train dans une sorte de psychopathie. Il s’est associé des menteurs, des voleurs, des bandits capables du pire ! Des maires bornent les forêts pour les mettre entre les mains des commerçants qui les vendes comme n’importe quel article. Pouravoir du travail il faut connaître quelqu’un qui connaît quelqu’un. Les budgets et les biens des projets sont gérés comme des patrimoine de la famille. Les postes de concours sont pris avant les concours ; les entretiens d’embauches sont de la comédie ; les tests servent à au fond des dossiers ; pour être en règle ; les impôts sont modulés en fonction de la couleur politique ! Pour la correction des salaires, il faut corrompre à tous les niveaux ! J’espère que le nouveau pouvoir va veiller à ce que le trésor et les impôts aient des procédures claires de sortes que les fonctionnaires utilisent leurs temps pour travailler au lieu de courir derrière leurs homologues du trésor et des impôts ! Avec la reproduction sociale, des gens qui volent pour s’enrichir vont payer des études à leurs enfants qui vont venir poursuivre l’oeuvre de leurs pères ! J’espère que l’insurrection va permettre l’émergence d’un système plus équitable, où le mérite a sa place.

  • Le 21 novembre 2014 à 13:28, par Victorius En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Tout est si bien dit qu’il n’ y a plus rien à dire ou à redire. Merci Professeur.

  • Le 21 novembre 2014 à 13:42, par Babec En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Merci Professeur pour cette analyse limpide.

  • Le 21 novembre 2014 à 13:43, par SOME En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Que l’economique fit partie des revendications nul doute ! mais affirmer qu’elle fut omnipresente du debut a la fin des manifestions me semble un parti pris ideologique, sinon une contreverité. Cette position se confirme d’entree de jeu par les lieux communs sur la situation economique en afrique et au burkina repris tout simplement. L’analyse reste tout de meme en decà des pretentions !
    Ces destructions n’etaient pas pour piller et s’enrichir comme on l’ a vu dans bien de pays en pareille situation. Bien au contraire le fit de bien cibler les destruction est symbolique et donne l’orientation de la revolution
    Si les gens se sont revoltés a cause du comportement arrogant et meprisant des parvenus au pouvoir, c’est que ce n’est pas le fait d’etre riche qui est incriminé, mais le vol ou plus exactement le manque de moralité, de respect de l’autre, du bien public et avec ca l’arrogance de l’impunité. Pourquoi certains ministres (tel celui de la justice, de l’economie, le frere compaore) ont subi la colere du peuple et ont du fuir ? On dit que l’on mobilise les gens sur la base de la defense de leurs interets mateiels et moraux Et selon le lieu, c’est l’un ou l’autre qui peut predominer.
    Dans le cas d’espece au burkina, M ouédraogo croit y lire la predominance de l’economique ; j e ne le pense pas (sans dire pour autant qu’il n’a pas son importance). En cela il convient ou plutôt il est vital d’analyser un autre aspect que bien de media ont occulté : la popularité du président assassiné Thomas sankara et les slogans qui etaient repris. Et c’est là où les partis politiques et la societe civile se sont dissociés du peuple et de la revolution populaire et …democratique ! On ne peut plus dire que ce n’était pas une révolution, ni qu’elle n’était pas populaire. Meme certains ont été obligés de reconnaitre le caractere populaire de cette revolution (et non de revolte). malgré eux.
    Que beaucoup trop ait circulé avec a la clé des promesses de postes pour mieux voler encore c’est cette immoralité qui a coqué car on sait les pratiques qui visent rendre le burkina ingouvernable si ce n’est par lui et qui consistait a detruire l’ame rofonde du burkina et qui lui valut le nom BURKINA avec la notion du burkindi. Et par delà detruire toute l’œuvre de celui qui le hante depuis toujours : Thomas sankara
    D’ailleurs apres le depart de Blaise lles populations clamaient leur fierté d’etre burkinabe de nouveau (et non pas l’espoir de gagner aussi du fric). Tout ce que l’on cherchait quitte a se faire tuer, c’est de faire partir Blaise tellement ce dernier representait la pourriture et la honte pour le pays. Tres symbolique a été le fait que des le lendemain des manifestations, les populations sont sorties nettoyent elles memes les rues : ils s rappellent la responsabilité et les respect du bien public que leur avait montré Thomas sankara . C’est pourquoi les populations crient a l’injustice de l’intervention de l’armée francaise pour evacuer blaise et qu’elles le reclament pour rendre compte de son pouvoir et crimes : en un mot, elles reclament justice et non l’impunité, encore moins une vengeance. D’où la mefianc et la desillusion face a cette transition gerée par les pontifes de blaise qui lui ont volé sa revolution
    Le peuple burkinabe est un peuple digne meme dans sa pauvrete materielle et exige qu’on respecte sa dignité et le bien public. C’est pour cela qu’il s’est revolté
    SOME

  • Le 21 novembre 2014 à 14:11, par Serge Innocent En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Wow ! la pertinence de votre analyse est sans appel Pr. Bravo !

  • Le 21 novembre 2014 à 14:42, par patyy En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Je partage l’analyse de Somé. En effet, s’il y a du vrai dans ce que le professeur a dit, il me semble contre qu’il a un peu mal argumenté. Franchement, les gens ont pillé non pour s’enrichir mais pour dire aux saprophytes du pouvoir ceci : nous savions que vos biens viennent du détournement du bien public. Là où le Prof a raison, leur arrogance a vraiment exacerbé la colère.

  • Le 21 novembre 2014 à 15:07, par Akingueee En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Vraiment tout est dit, c’est clair dans ce document. Vous voyez comment l’ADF RDA, a rallie le CDP et comment Hermann a surpris le peuple. Touc ces gens ont collecte une importante somme d’argent des centaines de millions et des promesses juteuses. Je vous assure !!!!!!!!!!
    Je prend aussi le cas d’une societe miniere de la place situee au Nord vers le Mali pour vous expliquer un phenomene :

    Un ministre est ressortissant de la zone, son petit frere est le maire de la zone, le President CVD est le frere du Ministre. Un systeme s’etait cree de tel sorte que tous les avantages soient de cette lignee. le maire tape sur la mine, engrange les perdiems, raffle les avantages, les bons d’essence, emploi ses enfants dans la mine. le petit frere president CVD est aux commandes, raffle les avantages, le leadership, les perdiems, les avantages.
    Le Ministre ressortissant de la zone collecte les fonds aupres de la mine pour faire gagner les documents aupres des autorites.
    Le Ministre des mines collecte une importante somme aupres de la societe pour faire avancer le projet d’exploration

    Le Maire loue ses voitures a la societe et engrande des sous. Un circuit ferme se dresse comme un coup fourre, les fonds sont dan sla seule lignee et les gens s’achetent des grosses caisses et tournent.

    Tout se fait au de

  • Le 21 novembre 2014 à 15:08, par Arret En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Et ça continue ! Francois et sa bande vivent toukours aux cochets du Burkina Faso. La maison occupée à Paris, Saint Cloud, appartient au BURKINA et non à son frère. Vite, mon Colonnel y’a encore de l’action.

  • Le 21 novembre 2014 à 15:37, par ibrahimo En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Toutes les deux approches ou arguments tiennent car le fait social est multidimensionnel et se lit à travers plusieurs prismes ou angles

  • Le 21 novembre 2014 à 15:44, par fasobiga En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    mais SOME dit moi pourquoi les magasins du PAM et de la SONAGES ont été pillés étaient-ils arrogants. on tous vu, personne ne peut obliger son ami a considérer sa version.

  • Le 21 novembre 2014 à 15:49, par Consimbo En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Merci professeur pour cette analyse très exacte de la situation économique qui a prévalue sous Blaise Compaoré.
    Que Dieu bénisse le Burkina Faso !

  • Le 21 novembre 2014 à 15:57, par YAWOTO En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Une analyse très pertinente, rien à dire ; les politiciens de l’ère COMPAORE n’étaient pas simplement préoccupés de s’enrichir, mais étaient de plus préoccupés par enrichir leur arrière petit fils se disant que vue la misère généralisée, il vaut mieux mettre toute une génération familiale à l’abri, ils n’ont jamais pensé qu’un seul riche, ne peut être être riche au milieu d’un village de pauvres, ou bien il quitte le village, ou bien les pauvres vont l’appauvrir.

  • Le 21 novembre 2014 à 16:33, par kihan En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    je partage en partie l’analyse du professeur,mais il surtout souligner que certains politiciens véreux qui veulent revenir au pouvoir ont su instrumentaliser des jeunes innocents. leurs armes étaient l’intoxication, la désinformation ; tout ça pour vite revenir au pouvoir.par exemple, un jour j’étais en grande famille et une tante me demande que, estce que c’est vrai que Blaise compaoré a tout vendu, même RODWOKO et marché de BOBO ?
    ce qui est sûre, les indicateurs que vous avez donnez même s’il n ya pas de sources, on pourra quand même retenir ces chiffres quitte à les comparer aux indicateurs dans 5 à 10 ans.
    pour les marchés publics Pr on sait ce que les gens ont dit des reformes de tertus ZONGO à l’époque.on se connait tous et je pense que tous ceux qui ont des bureaux d’études ou laboratoire doivent parler peu.

  • Le 21 novembre 2014 à 16:41, par Paul Sawadogo En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Quid des cadres supérieurs de l’administration et du privé, des chefs d’entreprises et autres....., qui ont garé leur voiture pour marcher contre la révision de l’article 37.
    C’est vrai la pauvreté ou le manque d’argent y sont pour beaucoup. Mais la dignité, l’intégrité et la prise de conscience en ont été le principale levier.
    Le message du peuple est clair : "celui qui ne respecte pas mon intelligence m’aura sur son chemin !"
    A bon entendeur salut !

  • Le 21 novembre 2014 à 17:05, par James Baldwine En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Il y a toujours une surdetermination des faits sociaux, nous les sociologues le disons. C’est vrai que l’aspect economique n’ est pas a negliger mais il ne me semble pas le premier element declencheur de la furie populaire. C’est l’ injustice sociale. Maintenat, si l’ on veut parler des indicateurs de cette ionjustice sociale, on pourra invoquer l’ accaprement de nos ressources par le clan Compaore qui9 font une consommation de demonstration. Mon voisin qui avait six chiots dont 2 ont ete abattus par la foule et les 4 autres epargnes grace a un Blanc qui les a "rachetes" en donnant des dollars a la foule surexcitee est le prototype du nouveau riche parvenu et bete. Il disait que ses chiots mangeaient mieux en un moi que des hommes. Donc quand ca a chuaffe, on a brule sa villa et tue ses chiots. Ce n’est pas la jalousie ni la vengeance. mais c’est la coler. Tu vois un burkinabe qui ne travaille p-lus que toi devenir un multimilliardaire qui rit a ton nez et a ta barbe. On a toujours dit qu’ il faut qu’ apprenne a se respecter dans ce pays et les gens croient que c’est bouche parole.
    It could bee fire nest tim.

  • Le 21 novembre 2014 à 17:39, par BF_voix En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    C’est à cause de ces types de professeur que le Burkina Faso est en retard en economie, après avoir été conseillé economique d’une façon ou d’une autre de l’ex président, tu a le courage de faire un ecrit maintenant ? ou étais tu Monsieur Ouedraogo si vous étiez un professeur d’économie convaincue pour mettre votre talent au service du pays. vous aviez preferé accompagné un régime criminel sur le plan economique et après sa fuite, vous sortez pour embrouiller le peuple. Quand Blaise était au pouvoir pourquoi tu n’a pas le eu le courage d’ecrire pour donner un point de vue critique sur l’economie du pays, maintenant que ton chef a fuit, tu viens pour tromper le peuple qui s’est battu avec vos soit disant analyses economiques. j’ai honte de vous !!!

  • Le 21 novembre 2014 à 18:14, par traore En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    merci professeur. j’espère que les nouveaux dirigeants vont prendre en compte votre analyse qui est très limpide

  • Le 21 novembre 2014 à 18:19, par Caillou En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Je suis tout à fait d’accord avec la réaction de Mr Somé, les manifestants ne sont pas descendus dans la rue pour s’enrichir mais exprimer leur ras le bol et empêcher le vote d’une loi qui aurai prolonger le calvaire du peuple. Seulement il faut reconnaître effectivement que d’autres ont pleinement profité de la situation et effectivement ces loubards sont sortis dans un but bien précis. Les vrais manifestants pour la liberté ont même joué aux gendarmes pour récupérer certains biens pillés malheureusement ils n’avaient pas de moyens dissuasifs.

  • Le 21 novembre 2014 à 19:36, par bab’s En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Vrai ! c’est la mauvaise distribution des revenus dans toutes les structures d’organisation(publique comme privée).Surtout dans le privé. Au non du chômage et les législations de travail faible,les sociétés de ses proches exploitent des jeunes avec des contrats de travail de misère, des salaires de misère, l’absence et le non respect des cadres de concertation de travailleurs. Il faut renforcer les disposition en matière de la stabilisation de travail. il faut que ces sociétés participent réellement à la création d’emploi car elles sont presque toutes en sous activités.de passage merci a mon Prof

  • Le 21 novembre 2014 à 21:55, par Dinar En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    A SOME&PATYY, le Pr fait un "analyse économique de l’insurrection populaire", il explique en quoi et pourquoi le peuple était remonté contre le caractère "affairiste" de l’ex régime et l’oppulence de ses partisans véreux. C’est pour cela qu’il (le peuple) s’en est pris à ses symboles (publiques comme privés) et vous dites la même chose dans vos posts. Mais je ne comprends pas pourquoi vous ne semblez pas tout a fait d’avis avec son ANALYSE ECONOMIQUE (donc scientifique) DE l’INSURRECTION POPULAIRE ? Vous conviendrez avec moi que la popularité de TOM SANK ne saurait être un argument dans cette analyse ECONOMIQUE. belle analyse Pr Ouédraogo !

  • Le 22 novembre 2014 à 13:56, par ElMagnifico En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Je salue la pertinence du point de vue du professeur Idrissa M. Ouedraogo. Un(E) internaute en la personne de SOME (Internaute 5) a su argumenter, donnant non pas une réplique au plateau d’or du professeur mais plutôt en posant au-dessus comme une cerise sur un gâteau, un couvercle de diamant ! En lisant le professeur et les réactions des internautes on ne peut qu’être fier de ce vaillant peuple du Burkina Faso.
    Merci !

  • Le 22 novembre 2014 à 18:18 En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Les economistes sont forts dans l’explications des faits passés mais rarement dans la prediction de l’etat futur de la nature. On aurait aimé avoir ces analyses avant. Mais c’est mieux que ne rien avoir !

  • Le 23 novembre 2014 à 09:42, par ben En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Je veux dire a Some et Patyy que les pilleurs n’ont pas detruit les biens mais ils les ont pillé et emporté pour s’en servir. Revoyez votre argumentaire svp.

  • Le 24 novembre 2014 à 08:33, par NIKIEMA KUILGA En réponse à : Pour une analyse économique de l’insurrection populaire d’octobre 2014

    Bonjour Pr. Suis ravi de partager vos connaissances et souhaite que vous puissiez nous entretenir sur les conséquences économiques (avantages et inconvénients) de l’insurrection des 30 et 31 oct 2014 aussi bien sur le plan national qu’ international à court et moyen terme ? sachant « qu’à long terme, nous serons tous morts : J.M Keynes ».
    Je suis macroéconomiste et j’aimerais profiter des connaissances de Pr.

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