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Burkina Faso : Un pays fier et intègre qui confie son destin à un diplomate en la personne de Michel KAFANDO

Publié le jeudi 20 novembre 2014 à 23h25min

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Burkina Faso : Un pays fier et intègre qui confie son destin à un diplomate en la personne de Michel KAFANDO

Que l’hommage soit rendu à nos martyrs de l’insurrection populaire du 30 Octobre 2014. Que leur présence dans l’au-delà soit le sel qui renforce notre goût à la lutte pour une vraie démocratie, un monde de justice et de liberté. Que leur prière soit la lumière pour éclairer le chemin de nos combats. Que leur don de soi soit le levain pour féconder nos ambitions à faire du Burkina, l’une des meilleures places sur la planète terre.

Apres tous ceux qui ont perdu la vie, chacun de nous est un héros de cette révolution pacifique. Il ne serait pas exagéré de nous-en féliciter mutuellement. Les Mossés disent que « l’on ne peut pas se chatouiller soi-même pour rire », mais je pense que cette fois, nous pouvons avec fierté, nous jeter des fleurs. Chacun de nous, Burkinabè et amis du Burkina, a contribué d’une manière ou d’une autre, au plus que notre pays a gagné à travers cette étape de son histoire, vécue au bénéfice de la démocratie. De l’Est à l’Ouest du Burkina, du Sud au Nord, de l’intérieur et de l’extérieur, chacun a dû jouer un rôle.

A coups surs, les responsabilités ne sont pas a comparées car n’étant pas de même nature, mais elles ont le même dénominateur commun, à savoir, l’impérieux devoir de sauver les acquis de notre jeune démocratie. J’oserai affirmer au risque d’être incompris que même les dignitaires de l’ancien régime, qui ont provoqué la colère du peuple, par leur entêtement à vouloir modifier l’article 37 de la constitution, auraient aussi fait quelque chose : ils ont donné l’opportunité à la nation d’exprimer sa fierté patriotique et le devoir de réaffirmer son intégrité, son courage.

Ainsi, exploitant les erreurs de certains de ces fils et filles (CDP et partis allies), le Burkina s’est défini aux yeux du monde, comme un pays modèle de démocratie en Afrique. Ceci confirme l’adage qui dit que « le feu à consumé la maison, et contre toute attente, l’a rendue encore plus belle » (Buugum di yiren n waa ne neere). Chacun d’eux aura gagné en sagesse. Le minimum de leçons qu’ils devraient tirer de la situation qu’ils ont créée c’est : d’accepter pour le reste de leur vie qu’il ne faut jamais pousser à bout le poltron car on risque d’en faire un bourreau(1) ; de reconnaitre que l’aveugle n’acceptera jamais qu’on lui piétine incessamment ses « bijoux familiaux »(2) et que le peuple est souverain en démocratie (3). Gloire, honneur, victoire au peuple.

Hommage au Lieutenant-Colonel ZIDA, qui a accompli son burkiindi (intégrité)

Son choix avait suscité beaucoup de commentaires. S’il a été très vite vu par certains comme le sauveur de la première heure, d’autres l’auraient qualifié de « traitre » ou l’usurpateur du pouvoir du peuple. Beaucoup a été dit et les plus sceptiques ne le voyaient pas céder facilement la place aux civils. Nombreux sont ceux qui nourrissaient une inquiétude légitime. Je lui avais subtilement exprimé ma crainte sous la forme d’une invite à travers une lettre ouverte publiée dans lefaso.net, le 04 novembre 2014. Je lui recommandais de nous éviter les tragédies que des militaires ont causées à leurs pays (Cote d’Ivoire, la Guinée et le Mali). Je lui confiais ceci : « Mon Lieutenant-Colonel ZIDA, vous pouvez faire la différence. L’histoire des Hommes utilise toujours le même décor pour se jouer, la planète terre ; mais il est offert à certains, une sacrée chance de pouvoir influencer à leur sa manière, le cours de l’histoire. Votre tour est là grand frère ZIDA, ne le gâchez pas ». Dieu soit loué, il a réussi à prouver que tout faire pour rester au pouvoir n’était pas de ses rêves. Pour lui, tout s’est accompli avec le flambeau passé au président de la transition.

Apres avoir été élevé a la Dignité de Grand-Croix de l’Ordre national, le 18 Novembre2014, il déclare : « aujourd’hui je suis […] heureux parce que nous avons pris cela comme une mission et deux semaines après avoir assumé les plus hautes charges de l’État, nous pensons que nous avons réussi notre mission qui était donc de pouvoir transférer le pouvoir aux civils dans un État paisible, sécurisé. » Il est donc légitime que nous lui soyons reconnaissants car il nous a évité des insomnies dont d’autres peuples qui ont été victimes quand ils ont connus de pareilles situations. Même si tu n’aimes pas le lièvre, il faut lui reconnaitre ses longues oreilles.

Rendons hommage à tous les candidats qui ont été proposés, parmi lesquels l’homme de la transition a été choisi.

Notre pays est riche de ses hommes. Contrairement à ceux qui s’efforçaient et voulaient nous forcer à accepter que Monsieur Blaise Compaoré était le seul homme indispensable pour gouverner le Burkina, deux semaines de consultation ont révélé que le Burkina regorge de ressources humaines exceptionnelles. Des hommes et des femmes outillés, capables de nous conduire, il en y a. Plusieurs personnalités ont été rapidement identifiées comme présidentiables malgré la restriction faite (puisque la charte de la transition « exclue » les affiliés aux parties politiques et militaires). Sans pouvoir les nommer ici, je tiens à relever que leur disponibilité est à saluer, leur sens de sacrifice est louable. Mais comme il fallait choisir, on ne pouvait que retenir un seul nom. Les autres n’ont pas démérité, au contraire, ils ont été identifiés et reconnues comme une réserve de ressources humaines disponibles au service du peuple. Cher Honorables « nominés » vous méritez les félicitions de votre peuple.

En démocratie, le choix de la majorité n’est pas unanime mais il doit être accepté.

Ne renversons donc pas le lait déjà cueilli dans la calebasse mais taisons nos différences pour nous attaquer à l’essentiel en vue d’une transition réussie. C’est très difficile, voire même impossible qu’un choix à l’échelle nationale gagne l’unanimité parfaite. Qui que tu sois, il est difficile d’être un « messie » accepté de tous. Si l’on choisit X, on laisse Y, ce qui ne signifie pas que l’on nie Y. Tout choix est discriminatoire mais pas forcément synonyme de négation des éléments non-choisis. En démocratie, c’est le choix de la majorité qui est validé pour tout le peuple. Et le sacrifice attendu de la minorité, c’est accepter la volonté de la majorité même si elle n’incarne pas nos convictions et nos aspirations particulières. Le collège de désignation était un organe représentatif des structures qui ont œuvré pour le changement. Il était la voix de tous les vaillants défenseurs de la constitution. De leur réflexion, des « concertations parfois tendues », est né le choix consensuel sur Michel KAFANDO.

Notre engagement commun et premier devrait être notre confiance à accorder à l’élu de l’histoire du moment, pour lui permettre de nous prouver ce dont il est capable. Faire confiance à quelqu’un ne traduit pas une naïveté de la part de celui qui fait confiance, encore moins un jugement aveugle qui qualifie d’infaillible celui à qui on fait confiance. C’est une pression sage, exercée sur l’autre, lui exigeant de mériter l’image qu’il voudrait qu’on garde de lui. Les Mossés disent que l’on met quelqu’un devant « pour voir comment il marche ». Alors, collectivement, nous faciliterons la marche de notre vaillant peuple vers le palais de la réussite en acceptant individuellement et de façon patriotique celui qui a eu l’onction du peuple, Michel KAFANDO, en nous mettant à sa disposition pour le service de la nation.

Félicitation a vous Mr le Chef de l’Etat et Bonne réussite

Monsieur le chef de l’Etat, Michel KAFANDO, mes vives félicitations pour avoir accepté l’appel du peuple. Toute la majeure partie de votre carrière a été consacrée à défendre les couleurs nationales et à contribuer au rayonnement du Burkina dans le monde. Mission que vous avez accomplie, en donnant le meilleur de vous-même jusqu’en 2011, année de votre départ à la retraite. Vous êtes un expérimenté de la diplomatie. Vous avez mérité la confiance du peuple. « Le pouvoir donné par le peuple vient de Dieu » dit-on. De Dieu, puissiez-vous donc obtenir les dons du sacrifice de soi plus grand, de l’amour de la vérité dans la justice, pour aider le pays des Hommes Intègres à réussir sa période historique de transition. Que Dieu vous aide et bénisse le Burkina.

Sibiri Nestor SAMNE
Communicateur
sasimastor@hotmail.com

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