LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

Publié le mardi 11 novembre 2014 à 17h41min

PARTAGER :                          
Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

Les journées des 30 et 31 octobre 2014 ont marqué le dénouement d’une longue crise, en faveur du Peuple burkinabè. En effet, à travers un puissant mouvement populaire insurrectionnel, il a été mis fin au règne de M. Blaise COMPAORE, renversé et contraint, avec ses principaux dignitaires à la fuite.

Les dernières frasques du Président Blaise COMPAORE ont consisté en son entêtement à sauter le verrou de la limitation du nombre de mandats présidentiels pour s’assurer un pouvoir à vie. Malgré les avertissements, les conseils, voire les menaces et risques de chaos dont était porteur cet entêtement d’un dictateur hors du commun, la volonté de passer en force s’est imposée, à travers l’adoption d’un projet de loi par un Conseil extraordinaire des ministres, à charge pour les députés acquis de l’entériner le 30 Octobre 2014 ou à défaut, d’ouvrir la voie pour un référendum dont l’issue favorable à M. COMPAORE semblait certaine.

Dès lors, édifié par les multiples plans et intrigues machiavéliques du Président Blaise COMPAORE le Peuple burkinabé, en particulier sa frange jeune, est descendu massivement dans la rue à l’appel de partis politiques et d’organisations de la société civile, pour exprimer son rejet de cette velléité de « monarchisation » du pouvoir. A travers toutes les régions du pays, les manifestants ont occupé les rues dès le 28 Octobre 2014, avec comme objectif d’empêcher le passage en force de M. COMPAORE, quelle que soit sa forme.

Le 30 octobre, jour fatidique, a marqué le point culminant des manifestations, sous sa forme insurrectionnelle, avec la prise de l’Assemblée nationale et de la RTB. A l’occasion, les manifestants s’en sont violemment pris aux symboles du régime et à des édifices publics, notamment les locaux du CDP et de ses partis et associations satellites, les domiciles des principaux dignitaires du régime COMPAORE, l’Assemblée nationale, le palais de justice de Bobo, qu’ils ont saccagés et incendiés. Ils ambitionnaient la prise du palais présidentiel pour en déloger son inamovible hôte, quel qu’en soit le prix. Pour ce faire, la jeunesse mobilisée était prête à offrir sa poitrine aux balles meurtrières des défenseurs surarmés du palais.

Face à ce puissant mouvement populaire, le pouvoir de la IVème République a fait abattre une répression féroce sur les manifestants, faisant de nombreux morts et de nombreux blessés, ce qui du reste, n’a pas empêché la chute de Blaise COMPAORE et sa fuite vers la Côte d’Ivoire.

Le REN-LAC saisit cette occasion pour exprimer sa compassion à toutes les personnes ayant été affectées par lesdits évènements. Il s’incline devant la mémoire des martyrs auxquels il rend un vibrant hommage, et présente ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées. Il souhaite aux nombreux blessés un prompt rétablissement et lance un appel aux populations à manifester leur solidarité à leur égard. Par la même occasion, le REN-LAC salue le courage et la maturité du Peuple burkinabè, particulièrement sa jeunesse, qui a bravé les balles assassines du régime COMPAORE dans la quête d’un changement et d’une émancipation véritables. Il salue cette victoire d’étape arrachée, qui marque la chute du pouvoir de la IVème République et condamne fermement les velléités des clans putschistes de l’armée de confisquer cette victoire. En effet, l’euphorie de cette victoire d’étape n’autorise pas à perdre de vue d’autres risques en perspectives. C’est pourquoi le REN-LAC soutiendra toujours le Peuple, sa jeunesse en particulier, dans sa lutte empreinte de vigilance, en vue de parvenir au changement fondamental qui répondra à ses aspirations réelles et profondes.

Cette insurrection populaire traduit non pas seulement une soif de changement d’homme à la tête de l’Etat, mais un net rejet du système de gouvernance bâti sur la corruption et l’impunité longtemps dénoncées par le REN-LAC. Sous l’ère COMPAORE, tout semblait en effet, indiquer que la corruption, le pillage des ressources publiques et le bradage des ressources minières avaient été décrétés, voire institutionnalisés ! Le processus en cours pour assurer la transition vers de nouvelles élections, doit en tenir compte afin de prendre la bonne mesure de la nécessité de restituer au Peuple tout ce qui lui a été volé. Le recouvrement des avoirs et biens mal acquis est un principe fondamental de la Convention des Nations Unies contre la corruption qui exige des Etats (paradis fiscaux, banquiers du monde, etc.) qu’ils restituent les fruits de la corruption et les biens volés aux pays spoliés. Il est particulièrement important pour de nombreux pays en développement comme le Burkina Faso, où de hauts responsables ont pillé les richesses nationales et où les nouvelles autorités ont grand besoin de ressources pour la reconstruction et la remise sur pied de la société. Il est d’une absolue nécessité que des actions soient entreprises par les nouvelles autorités dans le sens du gel, du recouvrement et de la restitution au Peuple burkinabè, des avoirs et biens mal acquis de M. COMPAORE et de ses proches, ainsi que ceux des dignitaires de son régime.

Des signaux forts doivent également être donnés dans le sens de la lutte contre l’impunité. Le processus de transition doit aussi permettre de poser les jalons d’une nouvelle gouvernance fondée sur la transparence, l’intégrité, la probité, le sens de responsabilité et la reddition de compte, afin d’imprimer la marche à suivre aux autorités qui auront la lourde charge de présider aux destinées de la nation après la transition. Dans ce sens, il s’avère nécessaire que tous les animateurs des différents organes de la transition, soient soumis à l’exigence de la déclaration de patrimoine dans la transparence (rendue publique) avant et après leur entrée en fonction. Tous les acteurs politiques et de la société civile doivent tirer leçon de cette situation afin que des principes de gouvernances politiques, économiques et sociales puissent être adoptés pour garantir une démocratie réelle, juste et équitable. Il y va de l’intérêt de tous !

Eu égard à la situation, le REN-LAC, tout en réitérant sa condamnation de la féroce répression abattue sur les manifestants lors de cette insurrection populaire, des actes de pillages ayant émaillé ces manifestations et les velléités de confiscation de la victoire du Peuple :
-  exige la lumière sur tous les crimes de sang commis à l’occasion de cette insurrection populaire ;
-  exhorte les autorités qui présideront aux destinées du Burkina Faso à faire valoir le droit à restitution du Peuple burkinabè en engageant toutes les actions utiles pour le gel et le recouvrement des avoirs volés au Peuple par les dignitaires du régime de la IVème République ;
-  appelle les Etats susceptibles d’abriter des avoirs de M. Blaise COMPAORE et ses proches, ainsi que ceux des dignitaires de son régime déchu à coopérer avec l’Etat burkinabè dans le sens du recouvrement et de la restitution au Peuple burkinabé de ce qui lui a été volé ;
-  propose la soumission de tous ceux qui seront appelés à animer les organes de la transition à l’exigence de la déclaration de patrimoine dans la transparence (rendue publique), avant et après leur prise de fonction ;
-  demande avec insistance que tous les dossiers de corruption et de crimes économiques pendants devant les juridictions ainsi que les nombreux autres cas dénoncés mais qui sont demeurés jusque-là sans suite adéquate soient élucidés ;
-  invite instamment tous ceux qui auraient en leur possession, une quelconque pièce pouvant servir comme preuve de corruption d’un dignitaire de la IVème République, à saisir le REN-LAC en appelant le numéro vert : 80 00 11 22 ou en se déplaçant à son siège.
-  suggère que soient considérés comme dossiers urgents : l’examen et l’adoption de la proposition de loi anti-corruption (version REN-LAC/ Réseau BURKINDI) ; la réforme de la justice pour la rendre indépendante et plus efficace ; la création d’une commission indépendante anti-corruption composée des représentants de l’Etat, de la société civile et du secteur privé.

Fait à Ouagadougou le 11 novembre 2014

Le Réseau National de Lutte Anti-Corruption

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 11 novembre 2014 à 17:58, par verité En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    qu’on nous explique ce font les vigiles d’une société de gardiennage à Kosyam vu tous ces militaires qui sont la bas ?

  • Le 11 novembre 2014 à 18:32, par Fatao En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    Oui pendant 27 ans il nous ont beaucoup volé. Des sociétés à prête nom. Une injustice qui ne dit pas son nom. Des parcelles à eux et eux seul. Il faut bien sur tirer tout ça au claire. L’argent qui devait servir à améliorer nos hôpitaux, l’éducation.... c’est bien cette argent qui se retrouve dans leur villa à Ouaga 2000 ou dans les cité de leur belle mère. C’est pour cela qu’il persistaient à rester. Non, tout ces bien doivent revenir au peuple. C’est ce qui va apporter des fruit à notre lutte.

  • Le 11 novembre 2014 à 20:30, par wend-barka (nfois) En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    Les dossiers de Tandaogo Jean Hubert YAMEOGO à la SONABHY doivent cette fois-ci être bien examinés (factures fictives, stocks fictifs, stocks négatifs etc portant sur des milliards Fcfa et que la Cour des Comptes n’avait pas voulu élucider). Une partie de ces fortunes mal acquises a été déposée en Suisse et à Londres et d’autres parties ont servi à créer des Ranchs de Contemplation à Poa, à Sapoui et ailleurs et à prendre des actions dans des sociétés comme DAFANI, SONAR-VIE, Onatel , Ecobank BOA et j’en passe. Les faux dossiers de reclassement de SAMA Joseph avec des rappels faramineux indus de 33 millions payés par la SONABHY sont aussi à examiner avec la plus grande attention.

  • Le 11 novembre 2014 à 21:48 En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    Très belle initiative ! Surtout le retour des avoirs pour la construction des écoles, universités, dispensaires et hôpitaux publics. Il y a des hommes et des femmes de droit pour le faire à travers le monde entier. Du maroc au Portugal et du Qatar aux Etats-unis. 2600 milliards de fonds personnels. C’est excessif pour des burkinabè qui n’arrivent même pas à assurer un seul repas correct par jour. Merci au REN-LAC pour sa détermination et sa suggestion.

  • Le 12 novembre 2014 à 07:22, par Nanga En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    Pas de commentaire. Bonne suite

  • Le 12 novembre 2014 à 07:36, par Hermann Noaga En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    Très bien pensé. C’est bien nécessaire

  • Le 12 novembre 2014 à 09:10, par modérateur En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    bien
    je salut cette entreprise du REN_LAC et j’encourage ses efforts
    les contibutions doivent etre faites pour la réalisation de ce projet intègre.

  • Le 12 novembre 2014 à 09:35, par anderson En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    Où vous étiez lorsque Blaise et son régime pillaient les ressources du pays. Depuis 27 ans vous avez laisser faire sans dénoncer publiquement les grosses manigance du régime. Vous avez passé le temps à accuser les petits (infirmiers, policiers, douaniers, gendarmes) et c’est tout. Maintenant, nous voulons un site officiel qui publiera toutes vos investigations à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
    Commencer par publier, chiffres à l’appui, les cas de malversations commis par le régime. C’est à ce prix qu’on vous croira. Si non on dissout le RENLAC et on met une nouvelle institution de lutte contre la corruption en place qui répondra aux besoins du peuple.

  • Le 12 novembre 2014 à 09:40, par ispolo En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    Même les ROCK , les SINON et SALIF on va tout récupérer

  • Le 12 novembre 2014 à 11:52, par Houm En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    Bonjour. Nous sommes parfaitement d’accord avec vous mais je vous emande de commencer par reclamer la reouverture des dossiers des crimes economiques et de sang mis dans les tiroirs avec la chute du regime qui les bloquait. il ya tellement de dossiers dans les services publics qui meritent l’attention de votre reseau. Allez-y comprendre que dans le domaine de la santé par exemple que pendant que les populations souffrent du paludisme ou d’autres maladies, les fonds destinés aux campagnes de vaccinations soient detournés par les adjoint aux cadres hospitaliers et les gestionnaires des hopitaux. Allez-y me comprendre un fonctionnaire de l’Etat, adjoint des cadres hospitaliers en moins de 7 ans de service avec des fortunes insultantes faites de plusieurs maisons, de boeufs, de voiture, de fermes etc... A t-il un barême salarial different de celui de ses camarades de la fonction publique ?. prospectez les services incriminés a l’hopital de Bobo, koudougou, Kaya, dori et meme ouagadougou. Un peu de probité morale et intellectuelle surtout la crainte de DIEU. Comment des fonds d’invetissement en santé publique peuvent être detournés ?. Demandez a ces gens de justifier leur fortune. Nos bailleurs de fonds risquent de nous abandonner. Seul un doanier en fonction de son dynamisme peut etre riche en si peu de temps car c’est de droit que l’Etat lui onne un pourcentage sur les saisies de fraude qu’il a operées. Le peuple vous regarde.

  • Le 12 novembre 2014 à 13:04, par Abdoul En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    Bonjour . Merci au REN LAC. il faut aller investiguer du côté des cités AZIMMO qui appartiendraient à un groupe de dignitaires dont la responsable serait Alizèta OUEDRAOGO dite alizète GANDO. Pour ma part, toutes ces villas doivent être reconverties comme un patrimoine de l’Etat. En effet, comment une personne comme GANDO peut détenir à elle seule tout un quartier construit en cité. D’où proviennent ses ressources ? En outre, le parc animalier de ZINIARE doit être considéré comme un parc national par les nouvelles autorités. Quite à Blaise COMPAORE de prouver la provenance de ses ressources à travers ses bulletins de paie. Il a été construit à travers le pays des soit disant pieds à terre du Président. Ces appartements doivent aussi être considérés comme un patrimoine de l’Etat. C’est sûr qu’on oublie d’autres biens au niveau national devant être reconvertis en patrimoine de l’Etat. Il faut procéder à l’inventaire de l’ensemble des biens de l’ex président mais aussi des autres dignitaires du régime.

  • Le 12 novembre 2014 à 14:13, par lopes En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    Merci du bon boulot abattu depuis par votre noble structure.Vous avez toujours ete opprimes par les pilleurs de la republique.j’invite les gens a lire votre rapport special sur les CAS DE CORRUPTION AVERES ET RESTES IMPUNIS. bravo a vous

  • Le 12 novembre 2014 à 14:20, par Angelo En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    Were were you ? Ou etiez vous ? Vous auriez du reagir pendant le regne de Blaise. Maintenant qu’il est parti vous pouvez dire a haute voix ce que vos enquetes ont prouves ? a qoui bon ? Esce cela votre objectif , mandat et missions ? Si tel est le cas je suis navre. Vous ne faisait que remettre en cause votre credibilite. Revoyez votre maniere d’agir .Angelo.

  • Le 12 novembre 2014 à 14:41, par jonassan En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    OUI, VOUS ETES UN SOCLE POUR L’ECLATEMENT DE LA VERITE ; ON NE VOUS OUBLIERA PAS.
    SI ON EST OBLIGE DE METTRE EN SOURDINE LA COMMISSION VERITE JUSTICE ET RECONCIALIATION LE PEUPLE DOIT EXIGER DE RENFORCER VOTRE STRUCTURE DE RESSOURCES ADEQUATES EN MOYENS MATERIELS ET HUMAINS POUR TRAQUER LES VOLEURS D’OU QU’ILS VIENNENT SINON C’EST LA VRAIE CONFISCATION DU POUVOIR.

  • Le 12 novembre 2014 à 15:38, par ouagadougou En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    Tous mes encouragements mais n’oublions jamais que les salif Diallo ; Ablassé Ouédraogo ; Rock Christian kaboré ;Simon Compaoré sont les fruits récents du régime alors ayons les yeux ouvert sur eux c’est quand leurs intérêts ont été bafouille qu’ils se sont retirés ils possèdent toujours l’argent du pays

  • Le 12 novembre 2014 à 15:44, par le sage 1er En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    je vous dis que Zida est en train de couvrir Djendjéré qui travail jour et nuit à détruire tout ce qui peut servir à poursuivre Blaise, ses proches et les autres dignitaires dont Djendjéré lui-même. mais je dis une chose à l’endroit de tous ces voleurs, ces assassins : Dieu à enlevé le voile qui vous couvrait ; tôt ou tard vous répondrez. la mort de nos frères tombés et du juge Nébié.

  • Le 12 novembre 2014 à 16:36, par Ndali En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    Excellente position du REN-LAC qui éclaire plus d’un. Celui qui se cache derrière Anderson ne connait pas le REN-LAC. De grâce il faut chercher à bien connaître le Réseau avant d’écrire du n’importe quoi. Ou bien, tu te sens visé par sa déclaration ?

  • Le 12 novembre 2014 à 17:11, par Ranini En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    Le Sage 1er, un big up :
    Les louves (RSP) installés dans la bergerie depuis le 15 octobre 1987 (les loups (FAN) s’étant tenu au carreau depuis lors), terrorisant 27 ans durant le troupeau (Population) veulent subitement se faire passer pour agneaux quand le berger (Peuple opprimé) s’est enfin révolté le 30 octobre 2014 pour exiger l’ordre dans l’enclos et la fin de la loi de la jungle.
    Et voilà que ces déguisés agneaux poussent des cornes, commencent à se métamorphoser pour reprendre leur naturel avec des crocs acérés !
    Comment cette "milice" (au sein des l’Armée) qui a assuré la pérennité du président déchu peut-elle, toute honte bue, jouer à l’innocence aujourd’hui et vouloir nous faire croire qu’ils sont les justiciers après que le peuple ait réclamé et repris sa souveraineté. Quelle imposture/entourloupe !!! C’est un coup d’état de salon : BC file sous forte escorte, ses affaires lui sont transférées, les dossiers compromettants sont mis hors d’atteinte, de Yamoussoukro il continue à tirer les ficelles ; on crie haut et fort que les bourreaux d’hier doivent participer activement à la remise en ordre normal des choses ! Nous sommes pris pour des CONS ! Il n’ y a rien de changer !!! Absolument RIEN !!! Sauf que le Grand Sachem loge dans sa belle-famille depuis le soulèvement populaire !
    Ces militaires ont fait quoi pour demander à rentrer dans l’assemblée de transition, pire à la présider ! On nous dira qu’ils ont éviter le bain de sang ! Mon œil oui ! Et la trentaine de morts par balles ? Dans tous les cas, ils n’avaient pas le droit de retourner les armes du peuple contre ce même peuple aux mains nues qui manifestait pacifiquement ! Eux ils ont fait leur mutinerie en 2011, ils ont fait partir le Président ? Non seulement ils ne l’ont pas fait partir, mais ils ont terrorisé les honnêtes citoyens, les volant, le pillant, les violentant, les violant ! Ils se sont donc mutinés contre le peuple ! Pour aujourd’hui usurper le pouvoir chèrement acquis par le Peuple, pour assurer la continuité de la Compaorose sans COMPAORE réel mais virtuel ! Tout simplement parce qu’ils ont la puissance de feu !
    En outre, ils ne sont pas prêts de lâcher prise : ils veulent présider le conseil national de transition et en cas de vacance du Président de la transition (invalidé définitive, décès...) automatiquement ils diront que le Président du Conseil qui assure l’intérim ! Le Président de la transition sera "Zidaccidenté" comme "kafcidenté" ! Vu ?

  • Le 12 novembre 2014 à 17:27, par Le Jeune En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    Quand je lis ces déclarations, j’ai espoir que l’Afrique va effectivement décoller.
    Le peuple vous soutiendra, bon courage et bonne suite !!!

  • Le 12 novembre 2014 à 18:23, par Tristan En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    je voudrais simplement que l’on arrête de faire des déclarations à l’emporte pièce comme dirait l’autre. le RENLAC semble être une structure qui mérite respect ; mais il serait souhaitable qu’au lieu de lancer des "exigences" et des "fatoua", qu’elle commence à préparer ses dossiers d’accusations, et se tenir prête à se porter partie civile pour d’éventuelles poursuites. Car point par point et selon les individus il faudra apporter les preuves de son accusation. les gesticulations on a n’en marre.

  • Le 12 novembre 2014 à 18:41, par Anita Manour En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    Je disais dans mes interventions récentes, qu’il ne suffisait pas de faire partir un dictateur, mais plutôt comment faire pour que son système d’exploitation, d’expropriation et de main-mise sur les ressources soit anéanti à jamais. En effet, j’insiste et je persiste qu’il faut que ce système soit anéanti à jamais. Anéanti à jamais pour notre bien-être et le bien-être des générations futures. Dans ce cas, nous devons asseoir les bases solides d’une démocratie véritable. une démocratie véritable basée sur des valeurs comme l’indépendance réelle de nos Etats, l’indépendance de leurs économies ( les avertis savent de quoi je parle),la liberté ( et non le libertinage), le partage équitable du pain de tous pour tous ou encore la bonne gouvernance.etc. Et si tous ces ingrédients sont réellement réunis, il ne peut pas ne pas y avoir de paix dans ce pays là.
    Nous devons tout mettre en œuvre pour que ce qui nous a été volé des décennies durant, nous soit restitué. Sans ça, notre révolution d’octobre, la force et l’effort fournis par le vaillant peuple conscient, la détermination de tout un chacun ce jour là, les sangs versés ne seront qu’une victoire partielle non véritable. et comme vous avez su bien le dire, cette victoire n’est qu’une victoire d’étape. et la lutte pour une liberté et une indépendance totale ne fait que commencer. Pour cela, il nous faut rejeter ce système de gouvernance qui, en réalité ne fait que nous agoniser et agoniser notre économie en général. Battons-nous donc pour un changement fondamental afin de remettre à Pierre ce qui lui revient naturellement et légitimement de droit.
    Par ailleurs, je voudrais soulever quelques inquiétudes au REN-LAC :
    Qu’entendez-vous par changement radical ? Faites-vous allusion à l’alternance ou à une solution alternative après Blaise ? Parce que jusqu’ici beaucoup ne comprennent pas et ne savent que faire peu de différence.
    Aussi, la présence actuelle de Djenguéré Gilbert au palais de Kossyam ne constitue t-elle pas un éventuel danger pour toute preuve contre les dignitaires du régime de l’’ex-monarche ?
    je m’arrête là pour le moment.

  • Le 13 novembre 2014 à 06:27 En réponse à : Déclaration du RENLAC sur la situation nationale

    Pour Anderson, le RENLAC a toujours dénoncé la corruption, les détournements et les différents crimes économiques de ce pays dont le plus connu GUIRO. Il suffit de (re)lire leurs rapports sur la question depuis des années avec la mal gouvernance érigée en sport national par Blaise Compaoré et sa clique.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : Justice militaire et droits de l’homme