Syndicat autonome des agents du ministère des Affaires étrangères : Faire du 30 octobre la journée nationale de la démocratie
Le 30 octobre dernier, le peuple burkinabé dans toutes ses composantes politiques et sociales, dans un sursaut patriotique et par ce qu’il est convenu de qualifier unanimement et sans équivoque de REVOLUTION POPULAIRE ET DEMOCRATIQUE, a mis fin au long pouvoir autocratique de Blaise COMPAORE.
2. Au cours de cette REVOLUTION POPULAIRE ET DEMOCRATIQUE, certains frères aux mains nues sont tombés sous les bales assassines d’un régime déliquescent. Le SAMAE s’incline devant leur mémoire et souhaite qu’une journée de deuil national soit organisée à leur intention. Il souhaite également un prompt rétablissement aux nombreux blessés. Par ailleurs, il estime qu’il y a lieu que toute la lumière soit faite sur ces tueries barbares et exige la mise en place d’une commission d’enquête indépendante à cette fin.
3. En tant que diplomates, nous sommes très conscients qu’il y a des évènements qui rehaussent l’image d’un pays sur la scène internationale et des faits qui fondent l’admiration d’un peuple par les autres. L’insurrection populaire du 30 octobre en est un. C’est pourquoi, ce ne sera pas de trop de demander que la journée du 30 octobre soit désormais commémorée comme journée nationale de la démocratie, un jour chômé et payé au Burkina Faso.
4. Le SAMAE souligne que cette victoire populaire est à mettre d’abord à l’actif de la jeunesse burkinabé. Par conséquent, cette jeunesse, dont l’avenir a été pris en otage par 27 ans de pouvoir dictatorial, doit être le principal bénéficiaire des retombées de cette lutte.
5. La Démocratie étant un facteur de notoriété internationale avec tous les avantages que cela peut procurer à une Nation en développement comme la nôtre (Aides publiques et appuis de toutes sortes), le SAMAE encourage l’ensemble des acteurs de la transition démocratique à œuvrer à l’organisation d’élections libres, transparentes et démocratiques dans les mois à venir.
6. Il réitère également le souhait de tout le peuple burkinabé que cette transition soit civile et démocratique. Ainsi, au-delà de la personne du Président de transition qui doit être un civil, il importe que des ministères comme le Ministère des Affaires Etrangères soit dirigé par un ministre de transition civil, en l’occurrence un diplomate de carrière, dont les états de services correspondent aux critères retenus dans la charte constitutionnelle de transition. Cela permettra de crédibiliser davantage la transition civile au niveau international et d’opérer des réformes purement techniques urgentes dans ce ministère qui a été pendant longtemps politisé et marginalisé au-delà de toute imagination par le Régime de Blaise COMPAORE.
7. Le SAMAE rappelle que le corps de diplomates est un corps qui a été banalisé par le régime de la IV République. Aujourd’hui, il ya des Ambassadeurs dont la mission à leur poste n’est nullement la défense des intérêts de la Nation, mais la promotion des intérêts privés du clan COMPAORE. Il est impératif de revoir cette donne au plus vite.
8. Enfin, le SAMAE estime que l’une des principales missions de l’équipe de transition est de réparer tous les torts et dégâts enregistrés lors des évènements du 30 et 31 octobre mais aussi et surtout les torts orchestrés par le régime de Blaise COMPAORE. Il conviendrait de concevoir à ce titre, un Ministère de la réconciliation et des réparations. A ce titre, le SAMAE garde en mémoire les nombreuses victimes du régime Compaoré, des plus illustres aux plus simples citoyens, des militants des organisations de la société civile aux militants des organisations syndicales, des militaires, des policiers, etc. Dans ce registre, se trouve le SAMAE dont les militants ont été expulsés en 2007 du ministère des Affaires Etrangères et leurs carrières désaxées, voire brisées.
La révolution du 30 Octobre 2014 offre au Burkina Faso, l’opportunité de célébrer un nouvel esprit patriotique véritablement fondé sur l’intégrité, la liberté, la justice, la démocratie. Ainsi, un nouveau pacte s’est offert au peuple burkinabé qui rentre avec fierté dans le concert des Nations et le SAMAE s’engage à défendre avec brio ce nouveau Burkina sur la scène internationale.
« Ni partisan, Ni courtisan, la cause est commune »
Le Bureau exécutif
Vos commentaires
1. Le 11 novembre 2014 à 17:23, par LoiseauDeMinerve En réponse à : Syndicat autonome des agents du ministère des Affaires étrangères : Faire du 30 octobre la journée nationale de la démocratie
ha ha ha ! Bien dit mais étiez-vous actifs au cours de cette révolution ? où nous avons risqué gros et certains sont tombés ? Si non vous apparaissez quand tout devient calme pour une autre bataille axée sur d’éventuelles retombées. il eût fallu déployer une toile SAMAE le 28 et le 30. Désormais prenez votre courage à demain car il est des batailles qu’il ne faut jamais rater.
2. Le 11 novembre 2014 à 17:27, par Bado A En réponse à : Syndicat autonome des agents du ministère des Affaires étrangères : Faire du 30 octobre la journée nationale de la démocratie
Merci au bureau executif de la SAMAE pour ce message et pour leurs propositions pour l’avancement diplomatique de notre pays.
Une des questions que je voudrais avoir clarification avec vous est la cooperation avec la Chine Taiwan. Est ce que reellement notre pays beneficie de cette cooperation ? Que pensez vous de la rupture de cooperation avec le chine Taiwan pour un rattachement a la grande chine ?? votre contribution et vos propositions sont grandement attendus. merci.
3. Le 11 novembre 2014 à 17:28, par 108 En réponse à : Syndicat autonome des agents du ministère des Affaires étrangères : Faire du 30 octobre la journée nationale de la démocratie
Ni partisan, ni courtisan, la cause est commune
4. Le 11 novembre 2014 à 18:36, par le verdict En réponse à : Syndicat autonome des agents du ministère des Affaires étrangères : Faire du 30 octobre la journée nationale de la démocratie
OUI mon cher, c’est très bien dit à mon avis. un ministère des affaires étrangères qui est resté comme une boîte sans objectif particulier. Il ya lieu de revoir notre ministère pour le situer dans son rôle premier.Je propose d’ailleurs le rappel de tous les ambassadeurs en poste pour permettre à une nouvelle élite de travailler dans le sens des désirs du peuple.
En principe au regard des ressources de notre pays basées essentiellement sur l’aide et les prêts extérieurs, le ministère des Affaires Etrangères devrait être le plus grand parmis les autres ministères comme dans tous les pays.
J’espère que le gouvernement de transition veillera à tous ces aspects.
Encore mes condoléances aux familles endeuillées pour cette cause noble et Paix à notre Chere patrie. Dieu Bénisse le Burkina Faso. Amen
5. Le 11 novembre 2014 à 20:49, par fasoen En réponse à : Syndicat autonome des agents du ministère des Affaires étrangères : Faire du 30 octobre la journée nationale de la démocratie
bien dit, clair et limpide ! l’histoire retiendra que ce syndicat a payé un lourd tribut dans sa quête de justice et de mieux-être pour ses militants !en effet, quand il organisa le 10 mars 2007, une marche légalement autorisée, la réaction de Blaise Compaoré a été de sanctionner les militants, comme souligné dans la déclaration ! Le chien ne changeant pas sa manière de s’asseoir, un dictateur reste un dictateur ! courage à vous chers AMIS !
6. Le 11 novembre 2014 à 20:55, par Travesti En réponse à : Syndicat autonome des agents du ministère des Affaires étrangères : Faire du 30 octobre la journée nationale de la démocratie
Le Président qui ne voulait pas voir ses diplomates porter des jeans mais qui leur a refuser la simple indemnité vestimentaire est parti. C’est sur qu’il portera maintenant des jeans lui- même avant son transfèrement à la CPI.
En tout état de cause, il faut que reconnaitre qu’il y a trop de pagaille dans ce ministère qu’il faut nettoyer. J’espère que les ministres des affaires étrangères à venir prendront langue avec le SAMAE qui semble un syndicat visionnaire et sérieux.
7. Le 12 novembre 2014 à 00:40, par Mikael En réponse à : Syndicat autonome des agents du ministère des Affaires étrangères : Faire du 30 octobre la journée nationale de la démocratie
L’initiative n’est pas mauvaise soit. Mais je voudrais dire au Bureau exécutif qu’il aurait été plus intelligent de penser à tous les travailleurs avant de parler de son propre cas spécifique. Le SAMAE et ses militants ne sont pas les seuls à avoir subi des brimades du macabre ex-parti majoritaire. Ils ne sont pas non plus le seul corps à avoir été asservi, marginalisé au profit des valet du l’ex-CDP. Sinon que nous reconnaissons que le Ministère des Affaires Etrangères est pourri, putréfié car extrêmement "CDPisé" avec des vers à l’intérieurs (centrale et ambassades) qui sont principalement l’ex-directeur du Protocole d’Etat et ses sou fifres d’agents "esclavagés" par lui et la FEDAP-BC, l’actuel Secrétaire général qui était l’un des porte-voies bavards de Arsène Bognessan Yé et du CCRP, et enfin une bonne partie des ambassadeurs qui sont des monarques en miniature se disant indéboulonnables à l’image de leur maître déchu par le peuple. Du courage au SAMAE et au peuple burkinabé tout entier !
8. Le 12 novembre 2014 à 06:26, par Jobre En réponse à : Syndicat autonome des agents du ministère des Affaires étrangères : Faire du 30 octobre la journée nationale de la démocratie
Je suis d`accord avec vous que cette journee du 30 OCTOBRE 2014 soit inscrite en lettres d`or dans l`HISTOIRE du Burkina, mais pour celebrer les MARTYRES DE LA DEMOCRATIE
9. Le 12 novembre 2014 à 08:02, par Fili En réponse à : Syndicat autonome des agents du ministère des Affaires étrangères : Faire du 30 octobre la journée nationale de la démocratie
L’idée de création d’un Ministère de Reconciliation et des Réparations me parait à propos. Je suis moi- meme militaire radié depuis les evenements de 2011.
10. Le 12 novembre 2014 à 10:46, par SIDNOOMA En réponse à : Syndicat autonome des agents du ministère des Affaires étrangères : Faire du 30 octobre la journée nationale de la démocratie
Formidable votre écrit chers amis du SAMAE. Même si la politique n’est pas le domaine d’un syndicat, dans la situation actuelle, les autorités de transition ont besoin du regard de tous. De ce fait, cette réflexion n’est pas de trop car le syndicat chargé de la protection et de la défense des intérêts moraux et matériels de ses membres ne saurait rester en marge du mouvement national de reconstruction de notre démocratie.
Cependant, si la journée du 30 octobre reste mémorable, elle est à ajouter à d’autres journées historiques au cours desquelles notre peuple a, par le passé, montré son attachement aux valeurs Républicaines et démocratiques.
11. Le 12 novembre 2014 à 15:28 En réponse à : Syndicat autonome des agents du ministère des Affaires étrangères : Faire du 30 octobre la journée nationale de la démocratie
merci beaucoup