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Sortir progressivement de l’émotion au profit de la réflexion

Publié le mardi 4 novembre 2014 à 11h41min

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Sortir progressivement de l’émotion au profit de la réflexion

Le vendredi dans l’euphorie ambiante, on a entendu le Lieutenant-colonel Zida dire que toutes les décisions seront désormais prises à la place de la Révolution avec le Peuple (que n’a-t-on pas fait en son nom !) et non plus dans des bureaux dans un tonnerre d’applaudissements. Un scénario similaire aurait conduit à une tentative de déclaration à la RTB, avec pour conséquence, un mort et quelques dégâts. Ce sont des errements politiques et procéduraux dangereux, accessoirement démagogiques et populistes.

On ne peut pas prendre les décisions pour les 13 régions et les 17 millions de Burkinabè à la place de la Nation sous les cris, coups de sifflets et autres vuvuzelas de ceux qui y sont, et parmi lesquels il y a des provocateurs et des manipulateurs qui ne désespèrent pas de pouvoir instaurer un chaos dans le pays. Il faut sortir de la politique par l’émotion, jubilatoire, pour rentrer rapidement dans celle du détachement émotionnel et de la réflexion en gardant à l’esprit qu’en attendant que la justice en décide autrement, nous ne sommes pas plus Burkinabè que ceux que nous venons de vaincre. Vérité simple, mais encore faut-il sortir de l’émotion pour se donner la force de la constater et d’en tirer les conséquences pratiques pour la suite des événements.

Dans cette logique, je reviens sur un article intitulé « De la fonction politique de notre Société civile » que j’ai fait publier en mi 2011. Au regard de la situation actuelle, du rôle et de la place qu’occupe cette société civile (SC) dans le processus en cours, il me paraît intéressant de juste reprendre avec insistance quelques idées qui y avaient été développées. La situation actuelle est une opportunité de renouvellement relatif de la classe politique et, à ce titre, elle peut générer et aiguiser silencieusement des ambitions et des appétits tout à fait légitimes. La préoccupation est : comment gérer des ambitions et des appétits politiques silencieux, pouvant devenir traitres, et les canaliser tout au long de la transition dans l’intérêt général ? Il n’y a pas de réponse péremptoire, à mon avis, valable à tout moment mais seulement des éléments à prendre en compte à chaque tentative de réponse.

1 La SC en général est complexe et équivoque dans ses relations d’avec le politique (y compris sa version militaire) : le choix ou non-choix ponctuel étant manichéen, il coïncide forcément avec une position partisane et peut donc donner matière à supputations. La nôtre est particulièrement dispersée (riche, diraient certains). Cette richesse (pour être positif) révèle tout à la fois qu’elle cherche à combler, des besoins manquants pour la société et/ou pour les individus qui animent les OSC. Ainsi, les OSC se sont parfois développées comme refuges ou tremplins pour des citoyens désireux, légitimement, de participer à l’action publique, en dehors des partis du moment où ils ne trouvent pas compte pour leur projet de vie et leur vision du pays. Mais l’envie politique ne s’efface pas pour autant, et peut sous-tendre un activisme « civil » où les équivoques ne manquent pas.

2 Cette SC a suivi, parfois anticipé des besoins politiques de la nation à laquelle elle s’impose actuellement comme contre-pouvoir complet, fort et efficace. Au fil des crises, elle est devenue un précieux partenaire de lutte politique explicite depuis l’affaire Norbert Zongo, à travers « Le Collectif ». Alors que ce dernier, désormais réduit à sa composante civile, s’est fait discret dans la lutte actuelle, d’autres composantes de la SC, au contraire, se sont regroupées ou créées pour s’y engager plus clairement et à fond avec les succès que l’on connaît. Cela n’est pas sans conséquences sur la SC elle-même et sur la classe politique.

3 Le caractère nébuleux de la SC et ses sollicitations désormais incontournables pour des questions politiques ont toujours compliqué ou rendu impossible son appréhension globale. La SC est devenue manipulable et n’importe qui trouverait, à souhait, de la SC pour l’escorter dans n’importe quelle initiative. Ainsi, à l’occasion de la crise de 2011, les uns ont pensé qu’il fallait réduire son importance et d’autres au contraire, qu’elle devait « jouer son rôle historique de proposition de solutions pour réinstaurer les valeurs cardinales de notre société » (L’Observateur Paalga du 29 juin 2011, version en ligne). Mais en réalité, tout comme la nature, la politique a horreur du vide, et la SC aura toujours tendance à s’insinuer dans les interstices laissés par le politique et son importance dépendra de la nature et de l’importance de ces vides. En d’autres termes, tant que le politique ne sera pas à la hauteur de ses responsabilités, la SC aura (ou on lui donnera) toujours des prétentions très politiques alors qu’elle n’en a pas toutes les prérogatives, les instruments et les outils.

4 Les fréquents arrangements et aménagements institutionnels dont ce qui va se faire incessamment ont parfois conduit à confier des défis nationaux à des personnes qui n’avaient pas encore relevé les leurs à titre personnel et donné l’impression qu’il était facile de réussir en politique (de s’y enrichir pour certains). Le système de BC dans ses calculs avait pris l’habitude de faire la part relativement trop belle à de associations et partis insignifiants (il y en a et il y en aura certainement davantage pendant la transition), développant ainsi une sorte de parasitisme politique : vivre presqu’uniquement de crises réelles ou artificiellement créées. L’exemple type a été le CCRP où, pour les besoins de statistiques relatives à la présence de l’opposition, on a donné artificiellement de la représentativité, de la valeur à des partis insignifiants ; on peut en dire autant du défunt Front « républicain » et du dernier gouvernement.

5 Dans la victoire actuelle, la suite des événements est politique et, qu’on aime nos hommes politiques ou pas (je n’en suis pas un), il nous en faut. Il nous appartient (leaders d’opinions, spécialistes divers, intellectuels et journalistes) dans notre diversité de les reconfigurer fermement selon les besoins des populations, par un jeu franc et courageux de sanction/récompense pour répondre à l’interpellation qui dit que « chaque peuple a les dirigeants qu’il mérite ». On sait que nos dirigeants politiques, en général, ne sont pas enclins à reconnaître facilement leurs erreurs. Mais qui d’autre que nous-mêmes peut les faire comprendre que le niveau de crédibilité et de confiance à eux accordées résulte inévitablement d’intellections de leurs pratiques publiques, telles qu’elles se présentent à nos organes de sens et à la raison ? Ce que la loi ne peut pas condamner par « manque de preuves », la conscience condamne inévitablement et inspire sinon impose des implications pratiques. C’est ce qui s’est vu le 3 janvier 1966, en décembre 1998 et années suivantes, après l’assassinat de Norbert Zongo, en mai 2011 et périodes suivantes, après la mort de l’élève Justin Zongo, etc. Comme je l’ai déjà dans d’autres articles c’est ce verdict que les comportements politiques devraient redouter par-dessus tout, parce qu’il repousse progressivement l’électeur potentiel dans une complaisance de « non-concerné » qui est en fait une recharge de bombe latente. C’est ce que nous venons de vivre : la bombe a explosé et la « légalité sans faille » du projet de loi, tout comme la trahison « légale » de l’ADF-RDA n’ont pas empêché la population de saccager « illégalement » l’assemblée nationale et de chasser tout aussi « illégalement » BC à quelques encablures de la fin de son « mandat légal » sous les encouragements et les félicitations du monde entier.

6 Il serait cependant injuste de ne pas reconnaître que dans les présents évènements, la classe politique a pleinement joué son rôle, à commencer par le CFOP. Bien que moins hardi que certaines composantes de la SC dans les ultimes initiatives, il a tenu fermement le cap depuis plus d’un an, maintenu sa cohésion et déjoué les pièges. Et malgré la pression de l’UE, il a maintenu son appel au rassemblement du 30 octobre au rondpoint des Nations Unis (certaines organisations de la SC y étaient depuis le 28 soir) et a appelé à la démission de BC, après que la foule a protesté contre la mollesse d’une première déclaration. Il faut le lui rendre dans les tractations et le processus en cours.

7 Même si cela relève désormais de l’anecdote, les autres acteurs politiques (CDP, Majorité présidentielle, Front « républicain », etc.) ont également joué à fond leur rôle : les traitres dans la traitrise, les bêtes dans la bêtise, les admirateurs de BC dans sa divinisation, les orgueilleux dans l’arrogance, etc. Tout cela a facilité la victoire et comme dit plus haut, jusqu’à ce que la justice en décide autrement, ils sont tout aussi Burkinabè que nous tous.

Pour terminer, l’appel à lancer, c’est que les acteurs de la SC fassent en sorte que les contrepouvoirs se reconstituent proprement et rapidement pour peser en temps réel sur la transition, infléchir à temps les éventuels mauvais tournants et nous éviter un changement violent de Président à l’avenir. Cela permettrait aussi d’écourter la phase militaire de la transition (qui est de fait actuellement) puis d’empêcher que la « Troupe » ne se fracture de nos contradictions de civils aux mains nues après ce que BC a fait pour la diviser et la déséquilibrer. L’expérience montre que ceux qui portent les armes ne peuvent pas conclure autrement que par les armes, des chaudes et durables empoignades intellectuelles et politiques. Ce n’est pas spécialement militaire, c’est banalement humain.

Le Burkina doit se mettre à la hauteur de l’interpellation de Germaine Tillon qui dit à peu près que « quand une guerre se termine, il faut avoir pitié des vainqueurs » (et non des vaincus), faire en sorte que l’Afrique et le monde n’en n’arrivent pas à avoir pitié de nous parce que nous sommes vainqueurs. Autrement, ce serait l’ultime revanche de BC qui jurait à qui voulait l’écouter que son départ en fin 2015, n’en parlons pas alors de 2014, installerait le chaos au Burkina et dans la sous-région.

Youssoufou OUEDRAOGO
yissfu@gmail.com
http://yisfou.unblog.fr

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Vos commentaires

  • Le 4 novembre 2014 à 13:24, par johnblacksad En réponse à : Sortir progressivement de l’émotion au profit de la réflexion

    Faisons tout pour que l’histoire ne retienne pas que c’était mieux sous Blaise Compaoré.

    Soyons clairs, Blaise Compaoré était un cancer pour le Burkina Faso, atteint de compaorose aigue ! Cependant, gardons à l’esprit qu’il est toujours possible pour qui veut, de faire bien pire que Blaise Compaoré.

    Conscients donc de cela, faisons tout pour réussir notre pari, consolidons nos institutions, la liberté de la presse, la liberté d’opinion, franchissons de façon irréversible un cap vers une réelle démocratie.

    Quelle formidable opportunité de prouver à tous l’intégrité burkinabè !
    Lt-Colonnel Zida ou un autre... saisissez cette chance pour vous prouver à vous mêmes, prouver à vos femmes et à vos enfants, prouver à vos familles, prouver au Burkina Faso et prouver au monde entier votre intégrité !

    Faites-cela, et vous resterez un grand homme, même 27 ans après.
    Succombez aux démons du pouvoir et vous finirez comme un malpropre, même après 27 ans de règne !

    Bonne Chance Mr Zida,
    Bonne chance au Burkina Faso.
    Je sais que désormais le peuple veille.

    Dieu bénisse "mon" Burkina Faso adoré, Dieu nous bénisse tous !

  • Le 4 novembre 2014 à 14:33, par burkinbila En réponse à : Sortir progressivement de l’émotion au profit de la réflexion

    Felicitations. C est très pertinent et profond

  • Le 4 novembre 2014 à 14:36, par nabiiga En réponse à : Sortir progressivement de l’émotion au profit de la réflexion

    Bien dit !

  • Le 4 novembre 2014 à 21:41, par Idrissa En réponse à : Sortir progressivement de l’émotion au profit de la réflexion

    Merci pour cette réflexion, et surtout, de bien vouloir la partager M. OUEDRAOGO
    JE PARTAGE CE POINT :
    « Comme je l’ai déjà dans d’autres articles c’est ce verdict que les comportements politiques devraient redouter par-dessus tout, parce qu’il repousse progressivement l’électeur potentiel dans une complaisance de « non-concerné » qui est en fait une recharge de bombe latente. »
    JE NE PARTAGE PAS UN POINT, MEME SI VOUS AVEZ PRIS SOIN DE LE METTRE EN GUILLEMETS :
    Mais Blaise n’a pas été chassé « illégalement ». Parce que l’insurrection populaire est légale. C’est une façon pour le peuple d’exercer sa souveraineté. Et si Blaise a été chassé, c’est parce que surtout, la confiance entre lui et le peuple était définitivement rompu, après la tentative de "monarchisation" et s’être rendu responsable (coupable) du sens versé, des enfants de la République.
    AUTRES COMMENTAIRES :
    Au fait, si jamais il y a un chaos, ce serait à mettre aussi au compte de Blaise encore. Aujourd’hui, on s’en fout reellement du jugement que Blaise COMPAORE peut avoir sur nous, après lui : chaos ou pas chaos, on s’en fout de lui son jugement ; Il a foutu de l’amerde et tous ses ministres ont fui laissant un vide. Puisque rarement, il ont eu de jeunes à leurs côtés comme ministres, donc leurs abence va créer bien sur des problème après 27 ans de pouvoir personnel sans partage. Et qui sais combien de mallettes d’argent ils ont emportées avec eux ? Cela peut contribuer à l’inflation, toutefois si c’était del’argent qui n’était pas simplement thésaurisé...
    Je vous donne un exemple simple : un client fidèle de Hôtel Azalaï n’aura pas d’autres choix que de se trouver autre hôtel pour son sejour au BF. De même, pour quelqu’un qui a son gestionnaire de compte à Coris bank de 1200 logts, il n’a pas d’autres choix que de se reférer à d’autres agences. Le personnel administratif de l’Assemblée nationale, n’a d’autres choix que d’observer un chômage technique, après tout ce chaos qu’on y constate. Il y aura aussi certainement une pénurie de riz, ou un commerce frauduleux de riz les prochains jours, parce que les boutiques de riz ont été cassées et pillées.
    Le plus important est soyons, fort, sages, intelligent, solidaires et savoir faire surtout des sacrifices et concessions autres, pour mieux gagner, même si ce n’est pas dans l’immédiat. C’est dire qu’il faut que nous soyons flexibles comme un roseau pensant et souple comme un ressort pour rebondir. Cependant, le sérieux problème du Burkinabè, c’est sa jalousie surdimensionnée. Il reconnaît rarement les mérite de son prochain, pour le féliciter, l’encourager, le critiquer de façon constructive... Avec ces genres de comportements, chacun aura tendance à déconstruire, à dire, pourquoi lui-là il va être Président de transition, et pas moi, quand bien même sachant que l’autre a des qualités encore meilleures. Nos compatriote ne voient généralement leur mérité célébrés que quand ils sont souvent à l’étranger, ou avec les étrangers. Vous verrez probablement que moins de 30% de vos relations interpellées, critiquerons votre article, sauf exception. J’attends votre confirmation à ce sujet... C’est cette raison faite d’attitudes de déconstructions qui fait sans doute que les leaders de l’opposition n’arrivent jusqu’à présent pas à nous communiquer même une liste d’au moins deux personnalités, capables de diriger la transition. Comment est-ce possible, pour toute une nation ! Moi qui suis là la, je sais que je peux assurer la Présidence la par intérim. Clair ! il suffit d’un manuel de procédure et une volonté réelle d’accompagnement, avec à l’esprit, préserver l’intérêt supérieur de la nation ! Espérons que les partis politiques là, sortent de leurs torpeurs, division inavouées, méfiances, jalousie, etc. vite ! sinon, le réveil risque d’être douloureux pour nous tous ! Je ne le sohaite pas, loin de là !

  • Le 5 novembre 2014 à 06:50 En réponse à : Sortir progressivement de l’émotion au profit de la réflexion

    Pourtant Djibo est au canada mais on a toujour critique son artilce. Tu racontes quoi, toi ?

  • Le 5 novembre 2014 à 08:15, par Youssoufou Ouédraogo En réponse à : Sortir progressivement de l’émotion au profit de la réflexion

    Merci à tous les commentateurs. A l’endroit du 3ème, je dois préciser que les guillemets signifient que c’est dans l’esprit des partisans de BC. Si vous avez suivi le porte parole du gouvernement les derniers jours dans la presse écrite et à la télé, il a bien parlé de "légalité sans faille" de leur démarche pour modifier l’art 37 sur le caractère "illégal" selon lui et le gvt du mot d’ordre de désobéissance civile. Ce n’est pas du tout ce que moi je pense. Un chaos éventuel, à mon avis, non seulement est de la responsabilité de BC comme vous le dites si bien, mais c’est ce qu’il souhaite au fond de lui même pour se donner raison a postériori, et pour se faire regretter. Comme rappelé à la fin de l’article, son argument pour défier les USA et la France est que son départ créerait le chaos au Burkina et dans la sous région. Il n’est donc pas exclus que des gens à sa solde soient dans les meeting à la recherche de l’incident. Sur la reconnaissance du mérite, à mon avis, ce n’est pas une caractéristique du Burkinabè mais une construction du système qui était en place. C’est l’allégeance au système et non le mérite qui fait les personnalités dans la plupart des domaines y compris dans les Universités publiques. En attendant d’y revenir dans une réflexion plus étoffée, je dois dire que chaque système à tendance à se reproduire. En d’autres termes, celui qui est à son poste par allégence aura tendance à construire son entourage sur le même critère d’allégence et non sur lemérite et ainsi de suite. Si un tel système dure des dizaines d’années c’est l’ensemble du pays qui se retrouve envahi par le mal

  • Le 5 novembre 2014 à 09:47, par Simon TARNAGDA En réponse à : Sortir progressivement de l’émotion au profit de la réflexion

    Sortir progressivement de l’émotion au profit de la réflexion

    Réflexion profonde digne d’un analyste politique assez connu par ses précédents articles déjà publiés. Cette analyse d’un BURKINABE inspire respect car non passionnée . Elle éclaire sans positionnement dans l’arène politique. J’espère que son objectif n’est pas la recherche de l’unranité mais plutôt une réflexion partagée .A ce titre plus d’une idée se révèle très très pertinentes et le lecteur en fera siennes avec le jugement du temps qui infirmera ou confirmera. Pour ma part, je pense que le temps confirmera cette analyse dans son ensemble qui affiche une cohérence.

  • Le 5 novembre 2014 à 13:27, par Tony En réponse à : Sortir progressivement de l’émotion au profit de la réflexion

    Felicitations mon professeur, une contribution d’un grand intérêt.

  • Le 5 novembre 2014 à 15:03, par RTZ En réponse à : Sortir progressivement de l’émotion au profit de la réflexion

    une très belle analyse à mon humble avis... de nature à construire. felicitations.
    La contradiction amène les bonnes decisions Mr Idrissa.
    Et je vous cite avec votre permission Mr idrissa "Cependant, le sérieux problème du Burkinabè, c’est sa jalousie surdimensionnée. Il reconnaît rarement les mérite de son prochain, pour le féliciter, l’encourager, le critiquer de façon constructive... ".... il faudra vraiment qu’on y travaille sinon c’est le pire qui commence pour le Burkina Faso.
    Dieu bénisse le Burkina Faso !

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