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Cas sur Table… : Pourquoi pas un contrat pour chaque ministre ?

Publié le lundi 1er octobre 2012 à 23h17min

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Cas sur Table… : Pourquoi pas un contrat pour chaque ministre ?

Ce mode managérial ne fait pas de vieux os partout certes, mais il pourrait nous inspirer un mode de gestion-type ! Cela est d’autant important, à notre avis, que selon certaines sources, notre pays doit basculer dans un futur proche dans le « budget programme », c’est-à-dire la gestion axée sur les résultats. « Mieux vaut tard que jamais... ». Préparons-nous donc à accompagner ce mode de gestion qui peut-être un pas de géant dans la gestion de nos ressources. Nombre de nos ministres, de directeurs généraux et autres responsables de la gestion de la chose publique traînent des casseroles dans le cadre de leurs fonctions. Cas avéré ou supposé, une chose est sûre ; notre système favorise un climat de suspicion ou de négligence dans la gestion. Ne dit-on pas que « Quand tu fais quelque chose sans attente particulière, rien n’est décevant… » ?

Ce qui n’est pas fameux pour un pays aux ressources rares et qui vit en grande partie grâce au concours de l’extérieur. En la matière, l’on pourrait s’inspirer des pays comme le Burundi. On se rappelle qu’en février 2011, le président Pierre Nkurunziza, avait signé un contrat d’objectifs avec tous les membres du gouvernement pour six mois. Chacun étant soumis à une évaluation à l’échéance et reconduit ou remercié selon que le contrat est concluant ou non concluant. Cela a l’avantage de canaliser les énergies vers un point précis.

Dans notre situation, nous devons cultiver, et à tous les niveaux de la vie nationale, l’esprit de la gestion axée sur les résultats. C’est une démarche qui va exiger plus, du membre de gouvernement par exemple, de consacrer ‘’tout’’ son temps à l’exercice de ses fonctions et de n’utiliser les moyens mis à sa disposition que dans l’accomplissement de sa mission. Cela aura également pour intérêt, l’impartialité et pourrait prévenir tout soupçon dans la conduite des affaires au quotidien. Cette démarche pourrait aussi être un antidote à la culture de l’orgueil bidon et de la grosse tête au sein de nos administrations publiques.

Ces comportements qui n’instaurent pas du tout un climat de travail à même d’engager utilement les collaborateurs. Chaque responsable sera donc évalué à l’échéance et à l’appréciation de ses agents et de ses supérieurs, et la dernière décision reviendra à la hiérarchie. En plus de faciliter la rotation des élites, cette méthode peut certainement nous épargner de ce que nombre de Burkinabè pensent, et dont le Pr. Basile Guissou s’est fait le porte-parole lors d’une conférence publique tenue le 4 septembre à l’Université de Ouagadougou : « On gaspille tout : eau, électricité, ressources humaines, l’argent…. ».

En un mot, il faut institutionnaliser notre manière de conduire nos missions publiques afin de minimiser les gestions marquées par les négligences caractérisées et dédouaner par là également, ces hommes et femmes qui se déploient avec intégrité dans leurs tâches mais mal compris par l’opinion parce qu’a première vue, un certain bilan est à leur passif.

Mais, bien sûr, que chaque Burkinabè accepte d’accompagner une telle démarche et se mette à l’idée que ce qui est recherché, c’est le résultat, rien que le résultat.

Kader PALENFO (palenfokader@yahoo.fr)

Le Progrès

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