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Présidence de la commission de la CEDEAO : Burkina-Bénin comme en 1993 à Port Louis ?

Publié le jeudi 17 novembre 2011 à 00h34min

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Dix huit ans après le sommet de la Francophonie à Port Louis de 1993 (Ile Maurice) où le Burkina Faso et la République sœur du Bénin étaient en lice pour l’organisation du sommet de la Francophonie, Burkinabé et Béninois se retrouvent en compétition pour le poste de président de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). A port Louis, Blaise Compaoré avait accepté au nom de l’intérêt de la grande famille francophone, de retirer la candidature de son pays au profit du Bénin. Deux ans plus tard, le monde francophone avait rallié Cotonou pour la grand’messe. Mais dures avaient été les discussions. Puisque chaque partie avait certainement des arguments massues.

Au point que le président français de l’époque François Mitterrand avait dû demander aux Burkinabé et Béninois de faire preuve de sagesse afin d’éviter de soumettre le choix de la communauté francophone à un vote qui ne serait pas sans conséquence. La poire avait été finalement divisée en deux. Le Sommet de la Francophonie pour le Bénin. Et le sommet France-Afrique pour le Burkina. Dix huit ans après ce beau compromis, les leaders de la région ouest africaine se retrouvent à quelque chose près, dans les mêmes dispositions.

En effet, les deux pays sont en course pour la présidence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Si auparavant, Burkinabé et Sénégalais étaient en compétition, le Sénégal qui a des visées sur l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) en compétition avec le Niger, a dû battre en retraite. Le Bénin qui présidait la Banque ouest africaine pour le développement estime donc qu’il peut avoir des prétentions pour la CEDEAO. Du coup, il faut départager les deux. Autrement notre compatriote Kadré Désiré Ouédraogo, actuel ambassadeur du Burkina en Belgique, ancien Premier ministre qui a fait l’essentiel de sa carrière au sein justement de la CEDEAO a tous les atouts pour donner à cet instrument d’intégration une fière allure.

Le fait que le Burkinabé Jean de Dieu Somda cède sa place de premier vice-président au profit d’un libérien est un signe. Les Burkinabé qui, en dehors de l’intermède Pierre Claver Damiba à la BOAD n’ont pas encore eu le privilège de manager une institution sous régionale en dehors bien sûr des intérims de Justin Damo Barro et Jean Baptiste Compaoré à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) pensent que le moment est venu pour assumer cette tâche délicate et noble. Comment parvenir à trouver le juste milieu ? En partant par l’ordre alphabétique ? Justement pourquoi est-ce maintenant que les Béninois ont éprouvé la volonté de présider la commission de la Cedeao. Le départage par voie électorale ? Pour quoi pas dans la mesure où tous nos chefs d’Etat sont les " fruits " de consultations électorales démocratiques. Ce qui est sûr, il faut trouver à la CEDEAO son Chairman. Décembre sera-t-il le moment opportun ?

Jean Pierre TOE

Le Progrès

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