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CONFIDENCES DU WEEK-END : Kotchari, la population en colère contre les agents des eaux et forêts

Publié le lundi 13 juin 2011 à 02h18min

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Situé à quelques encablures de la commune rurale de Tamsanga, dans la province de la Tapoa, Kotchari est très connu parce qu’on y extrait du phosphate. Mais la population de ce village est en très mauvais termes avec les agents des eaux et forêts installés là-bas, il y a à peine une année. Selon nos informations, certains comportements de ces agents ont progressivement entamé la confiance entre eux et la population. En effet, selon toujours les mêmes sources, certains de ces agents monteraient sur les arbres pour couper les branches, surtout dans la nuit. Après les avoir coupées, ils descendraient se cacher quelque part et attendraient que les animaux viennent brouter les feuilles des branches coupées. Dès qu’ils voient un troupeau venir vers les feuilles, ils prennent la garde et attendent les propriétaires.

Une fois les propriétaires identifiés, ces agents constatent l’infraction avec en sus des amendes souvent lourdes. La dernière amende qui aurait révolté la population s’élèverait à près de 40 000 F CFA. Selon toujours nos sources, la population aurait chassé ces agents forestiers du village.


Gourma : l’UPC installe ses correspondants

L’Union pour le progrès et le changement (UPC) procédera au lancement officiel du parti dans la province du Gourma. Cette cérémonie, placée sous le haut patronage du président du parti, aura lieu le samedi 18 juin 2011 à partir de 9h à la Place de l’unité à Fada N’Gourma, et verra l’installation des correspondants provincial et départementaux. A cet effet, le correspondant régional du parti souhaite voir honorer de leur présence à ladite cérémonie tous les fils, filles, amis et connaissances de la province.


Koloko : un paysan bastonné pour avoir emblavé du coton

La semaine dernière, un paysan de la commune rurale de Koloko, une localité située à 50 kilomètres de Orodara, chef-lieu de la province du Kénédougou, a été copieusement battu par ses compères pour avoir semé du coton dans son exploitation. Selon notre source, les producteurs de cette zone, comme cela a été le cas un peu partout sur le territoire national, avaient décidé en guise de protestation contre le prix du kilogramme de coton, de ne produire aucun gramme d’or blanc cette année. Décision contre laquelle le malheureux producteur aurait agi en emblavant ses superficies. Le pauvre paysan aurait assisté impuissant au carnage de ses 4 bœufs et les plants de coton qui avaient déjà fière allure dans le champ ont purement et simplement été arrachés.

Dans la Comoé, les producteurs, pour leur part, en étaient arrivés à chasser les encadreurs de la SOFITEX et à inviter la structure à procéder à l’enlèvement des intrants qu’elle avait déjà placés. Fort heureusement, la situation s’est beaucoup améliorée dans cette partie du pays. Les producteurs semblent avoir révisé leur position et les agents techniques de la SOFITEX sont de retour dans leurs postes respectifs.


SN SOSUCO : tous les travailleurs mis au chômage technique

L’ensemble des travailleurs de la SN SOSUCO, estimés à plusieurs milliers, sont depuis le vendredi 10 mai 2011 mis en congé et chômage technique pour une durée minimale de 2 mois. Cette décision a été portée à la connaissance des ouvriers par une note d’information, signée du DG Didier Vandenbon, alors que quelques-uns d’entre eux étaient rassemblés à l’usine de Bérégadougou comme ils le font depuis le lundi 6 juin 2011, date du démarrage de leur 3e mouvement en 4 mois, visant à protester contre la mise en œuvre de certaines réformes. La direction générale de la SN SOSUCO, indique la note de service, a pris cette décision de mise au chômage technique suite aux récents évènements. Selon toujours les termes de cette note d’information, le temps que va durer le chômage technique sera mis à profit pour permettre une reprise en toute sécurité de la production du sucre.

La direction générale, pour qui cette décision est vitale pour l’avenir de la société, précise par ailleurs qu’une permanence sera assurée dans certains départements de l’usine et que le personnel concerné par cette permanence sera contacté directement en temps opportun. Après la publication de la note, les ouvriers ont manifesté leur mécontentement en brûlant deux villas à la cité ouvrière de Bérégadougou. Ils ont également battu celui qui a tenté d’afficher la note et brûlé sa monture, une JC Super.


Commune rurale de Safané : la gestion du maire décriée

La gestion de la commune rurale de Safané par son maire ne semble pas plaire à l’ensemble du conseil municipal de la localité dont certains élus nous ont fait parvenir une missive dans laquelle ils font plusieurs griefs à l’édile. Selon ces élus, les 3 commissions du conseil municipal n’ont tenu aucune réunion depuis leur création en 2006. De plus, des marchés publics, au nombre de 4, auraient, de l’avis des auteurs de la correspondance, été passés sans le respect de la procédure en la matière. A titre d’exemple, ils citent la construction du mur de la mairie. Les auteurs de la correspondance, pour qui la gestion de l’actuel maire ne répond à aucune norme de démocratie, attestent que plus de 21 millions de FCFA, encaissés au titre du lotissement de la commune de Safané, se seraient volatilisés. Aussi ajoutent-ils qu’un don de 20 000 euros a été fait dans le cadre d’un jumelage sans que le maire en informe le conseil municipal.


Des étudiants soutiennent leurs profs

Une des grandes écoles de formation professionnelle de la capitale rencontre de sérieux problèmes avec ses enseignants. En effet, ceux-ci, courant toujours après les frais de prestation qui leur sont dus pour certains depuis novembre 2010, ont décidé de ne plus assurer le reste des cours depuis un certain moment. Ce qui a perturbé le programme des cours et alerté les étudiants. Ceux-ci ont demandé alors à rencontrer le fondateur de ladite institution, ce qui fut fait en début juin. Au cours de cette rencontre, les étudiants ont réclamé au fondateur la remunération des professeurs, étant donné que la plupart d’entre eux se sont acquittés de leurs frais d’inscription. Promesse fut faite par celui-ci de rétablir la situation financière. Aux dernières nouvelles, les étudiants prévoient une assemblée générale pour la conduite à tenir dans les prochains jours, vu que les professeurs attendent toujours d’être payés.


Levée du couvre-feu : les Bobolais ont fêté

Suite au retour significatif de l’accalmie dans la cité de Sya, le gouvernement a levé définitivement depuis le samedi 11 juin 201, le couvre-feu qui était en vigueur de 21h à 5h du matin, et qui bloquait les activités commerciales. En substance, le gouvernement a toujours invité les populations à poursuivre la collaboration, en appelant aux numéros verts qui sont les 80 00 11 45 ou le 10 10, pour signaler toute malversation qui compromettrait cette accalmie. Très tôt le matin du samedi 11 juin, dès l’annonce de la « bonne » nouvelle, l’information s’est répendue partout, et les maquis se sont apprêtés pour y recevoir leurs clients habituels. D’aucuns estiment que cette levée précoce du couvre-feu vise à récompenser les populations pour leur franche collaboration avec les forces de sécurité dans le processus de ratissage des biens pillés par les mutins. En tout cas, le moins qu’on puisse dire, c’est que cette décision du gouvernement a été saluée par tous. Dans la soirée, les grands maquis de la place, assoiffés de retrouver leurs ambiances d’antan, ne se désemplissaient pas. La ville a été euphorique. Les rues ont aussi connu cette marée humaine dans la nuit sans aucun incident, jusqu’à ce qu’une pluie fortuite vienne mettre de l’ordre à la circulation.

Le Pays

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