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Exercice du pouvoir en Afrique : Le refuge mensonger de l’amour du peuple

Publié le jeudi 26 mai 2011 à 04h29min

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Au vent bien arabe qui a eu raison des présidents Zine El-Abidine Ben Ali et Mohammed Hosni Moubarak, les Libyens ont préféré la révolte armée pour se débarrasser de leur Guide. L’on peut leur reprocher cette option. Mais à dire vrai, les Libyens ont choisi leur moyens de lutte en fonction de la carrure de leur chef d’Etat. Un rassemblement pacifique comme au Caire et à Tunis serait une issue inconsciente vers l’hécatombe. Avec son orgueil légendaire, Mouammar Kadhafi aurait écrasé ces manifestants et estimé leur acte comme un affront. Il les aurait traités de traitres-plaisantins qu’il convient d’assommer à l’exemple du massacre de Tian’anmen en Chine populaire en 1989. D’ailleurs, c’est la réaction armée et disproportionnée du Guide qui a exaspéré la Communauté internationale et justifié l’intervention de la coalition. Cet assaut peut réveiller des sentiments d’africanité et des frustrations diverses.

Elle peut cacher des considérations géostratégiques. Mais ces frappes aériennes se sont avérées nécessaires pour prévenir une éventuelle tragédie. Des Africains sont encore ahuris devant une telle hargne pour chasser un dirigeant qu’ils adorent, à tort ou à raison, pour l’embellie de l’avancée de son pays. De loin, tout semble beau et attirant dans cet Etat de 1 759 540 km2 pour six à huit millions d’habitants. Avec un PIB par habitant de 7 046 dollars US en 2005, l’opulence servie par le matelas financier des hydrocarbures n’a pas pu étouffer la grogne dans l’un des pays les plus riches du continent.
Cloîtrés dans leur misère d’Afrique subsaharienne, ils sont nombreux là-bas à croire que le bon-vivre passe seulement, comme en Libye, par l’abondance, l’accès aux services sociaux et aux emplois. Ils ont oublié le bol d’air de liberté qui a manqué et trahi Mouammar Kadhafi. L’épine de son régime se cache là.

En quarante-deux (42) ans de règne sans partage, le Guide n’a pas su cerner les aspirations profondes de ses compatriotes. Ils disposaient apparemment de tout mais ils demeuraient enchaînés et maintenus sous contrôle. Son pouvoir aurait bénéficié d’un vrai socle s’il y avait un contrat franc entre lui et son peuple. La jouissance d’une popularité sans hypocrisie serait la meilleure barrière contre ce vent arabe. Malheureusement, la soif de la liberté amène à déplacer des montagnes. Elle a été à la base de la quasi-totalité des luttes de libération et accouché des maîtres-mots de la démocratie.
Mouammar Kadhafi n’a pas été aussi intelligent pour comprendre que ses édifices et les mannes des hydrocarbures ne représentent rien devant cette quête permanente de tout peuple.

Il n’a pas su apporter les réformes politiques et institutionnelles de son temps, même sous forme de façade, dans un pays trop proche d’une Europe si attirante pour ses artifices démocratiques. Sans assemblée nationale, avec un gouvernement-épouvantail, la Libye qui aurait pu jouer un rôle majeur dans le tiers monde et ses rapports avec les pays développés a sombré dans l’autarcie, la dictature et le populisme savamment entretenus par le leader de la Jamahiriya (Etat des masses) qui décide de son passé, de son présent et de son avenir. Tant que ses pluies de subsides pleuvaient sur plupart des dirigeants de l’Union africaine, aucun n’était aussi téméraire pour attirer son attention sur ses agissements en contradiction avec les principes de la Charte de l’Institution panafricaine. Tant que l’équilibre de la terreur était bien maintenu entre lui et ses compatriotes par une armée, une police et un clan aux aguets, le moindre mouvement relève de la folie.

Tant qu’il savait tirer sur les ficelles des intérêts de l’Occident appâté par les richesses de son sous sol, les grands de ce monde devenaient aveugle sur certaines dérives dans la gouvernance et les atteintes aux droits de l’homme. Ni Lockerbie en 1988 ni Ténéré en 1989 où ont lieu les attentats des plus abominables contre les avions de la Panam et de l’UTA avec respectivement 196 Américains et 57 Français morts n’ont pas autant vacillé le régime de Mouammar Kadhafi. Mais chaque chose a son temps. Le bras de fer entre le Leader et son peuple s’est subitement mué en une verge extraordinairement flexible à tel point qu’il demande même innocemment la clémence des insurgés et clame sa disponibilité à entreprendre les reformes si réclamées. Trop tard, le Conseil national de transition (CNT) se tient aux aguets. La sanction de son propre peuple est la plus douloureuse. Laurent Koudou Gbagbo en sait quelque chose.

Quand les vertus de l’audace ont été éloquemment enseignées par la Tunisie et l’Egypte, les Libyens ont pris leur courage en main. Même s’ils sont aidés en cela par une coalition dont l’action a été favorisée par une répression aveugle, leur combat pour le destin est à louer. Kadhafi a tant aimé son peuple qu’il s’est cru le droit de l’exterminer au moindre remous. Pour avoir chassé un roi, Idriss 1er et pris sa place en 1969, dans son errance, il s’est sacré « Roi des rois d’Afrique ». Se croyant tout acquis, il a poussé ses compatriotes à bout. Dans leur propension à se maintenir à vie au pouvoir, Mouammar Kadhafi et beaucoup de ses homologues africains ont oublié deux choses : « L’on ne bâtit pas indéfiniment un pays sur du mensonge. Il faut savoir quitter le perchoir suprême avant que ses rênes ne s’échappent ». Les pays dites de grandes démocraties sont aujourd’hui enviés parce qu’ils ont fait montre de hauteur de vue en adaptant leur mode de gouvernance avec les profondes aspirations de leur populations. En cela, la limitation des mandats présidentiels aux Etats-Unis est une nécessité qui s’est imposée à la tête de l’Etat après que Franklin Delano Roosevelt ait effectué quatre mandats (1933-1945).

Sans une disposition constitutionnelle la précisant expressément, cette mesure est de mise en France par le simple désir des partis politiques qui n’entendent pas confier au même candidat un quitus pour diriger au-delà de deux mandats. C’est une exigence démocratique.
Dans une nation où s’affirment plusieurs intelligences, personne ne peut réclamer la primeur sur les autres d’être spécialement oint pour présider indéfiniment à sa destinée. Il doit avoir des bornes à toute œuvre humaine pour mieux la canaliser et éviter les abus à la longévité inhérente à la lassitude. L’usure du pouvoir peut engendrer des fissures inhibant les acquis. La décision de quitter le fauteuil présidentiel, qui est loin d’un banc, est avant tout une décision personnelle, un acte hautement réfléchi et mûri. Et ce, malgré la détermination des « pompeurs d’air » et des « vuvuzéleurs » qui ont l’ardeur ignominieuse de maintenir dans les liens de la tentation du pouvoir en ces termes : « Sans vous, qu’est-ce que nous serons ? », « Qui d’autre peut diriger ce pays à part vous ? », « C’est Dieu qui vous a choisi et c’est sa volonté que vous restiez pour terminer l’œuvre qu’il vous a confiée », etc.

Comment croire que dans un pays de plusieurs millions d’habitants, il n’y a pas un(e) seul(e) citoyen(ne) capable d’exercer la magistrature suprême. Le bon sens refuse une telle idiotie. Le culte de l’indispensabilité est une insulte à la conscience humaine. Il faut inscrire les mandats présidentiels dans une dynamique « d’ajouter la pierre à la pierre » sans se laisser enchaîner par la faiblesse de faire « du pouvoir un instrument à soi ». A force d’abreuver leurs dirigeants d’inepties pareilles, des Africains les ont portés à une échelle où il est difficile de les descendre. Ils les ont transformés en véritables monstres prêtes à la voracité contre toute contestation et réfractaires à tout vent de changement.

A force de vouloir coûte que coûte le fond de la marmite, ils ont détruit le petit bien que la postérité pouvait retenir d’eux. L’on a beau énumérer les gigantesques réalisations de Mouammar Kadhafi et rappeler son combat pour une Afrique plus indépendante et plus visible sur la scène internationale, ses œuvres risquent de s’effacer avec le bras de fer sanglant qu’il oppose bêtement à son peuple. Or les œuvres doivent survivre à leurs auteurs. Dans ce cas, « a-t-il vraiment aimé ses compatriotes ? Les intérêts supérieurs de la Libye et des habitants ont-ils vraiment guidé ses trente-deux (42) ans de pouvoir ? ». Celui qui aime réellement doit avoir le sens du sacrifice devant les souffrances de ses semblables s’il en constitue la raison.

Au moment où les jours du Guide semblent comptés avec l’entrée en matière des hélicoptères français et italiens, il y a lieu pour des dirigeants, toujours agrippés à leur fauteuil comme des chauves-souris, de méditer sur le sens profond qu’il voudrait donner à leur passage à la tête de leur pays.
Il n’y a qu’en Afrique que l’appellation « Mon Peuple » résonne de façon tintamarresque à longueur de journée sans refléter le moindre lien sincère. Cette désignation n’est qu’une ruse autour d’un amour intéressé pour s’assurer d’un droit de veille sur les intérêts et la destinée du pays. Jusqu’aux escapades gloutonnes en solitaire, des dirigeants osent enduire leur évasion politique d’une caution populaire. Le renversement du régime de Mamadou Tandja, le 18 février 2010, à un moment où il a cru définitivement visser son fauteuil par référendum à hauteur de plus de 90 % donne à réfléchir.

Sa majorité a pourtant le putsch de Salou Djibo et accueilli chaleureusement ses auteurs. La masse est versatile, la foule trompeuse et le peuple régulateur. Le très convaincu Mouammar Kadhafi et bien d’autres ont perdu de vue cette réalité. La surdité causée par le fauteuil présidentiel est envenimée par une frange d’hypocrites, abusivement désignée de fidèles ou de courtisans, produit un effet fatal. « Un gouvernement par le peuple sans que soit donné au peuple le moyen d’être informé n’est que le prologue d’une farce ou d’une tragédie, ou peut-être des deux », a déclaré en 1822, James Madison, quatrième président des Etats-Unis.

Et pourtant les homologues de Zine El-Abedine Ben Ali (75 ans dont 24 ans au pouvoir), de Mohammed Hosni Moubarak (83 ans dont 31 ans au pouvoir) et bientôt de Mouammar Kadhafi (69 ans dont 42 ans de pouvoir), toujours au perchoir, n’ont pas encore appris la leçon. Ils se laissent enchainés dans une litanie d’éloges et de promesses jamais tenues au point d’ignorer les préoccupations réelles de leur population. Une aventure dans laquelle l’on embarque une majorité (bête de somme ou bétail électoral) contre son gré et sans conviction ne peut conduire qu’à une sorte d’abandon. Les contrats politiques entre les dirigeants africains et leurs électeurs ressemblent à un ping-pong d’hypocrisie dont le reflet des liaisons mercantiles cache un gouffre catastrophique. C’est un mariage de dupe qui se scelle entre deux camps. Le refrain « Mon Peuple » est un appât pour s’assurer la sympathie d’un groupe que l’on mène à sa guise. Les dirigeants africains se louvoient et admettent que leurs concitoyens trainent des tares infantiles qu’eux seuls sont capables de remédier par l’ouverture de la voie de l’affranchissement.

« L’amour pour le peuple » est l’échappatoire utilisée pour entretenir son entourage dans des envolées inavouées. Aimer sincèrement rime avec s’efforcer pour venir à bout des drames du peuple : pauvreté, famine, chômage, pandémie, analphabétisme. Nombreux sont des Chefs d’Etat africains qui pensent en réalité comme Epicure : « Je n’ai jamais désiré plaire à la foule. Car ce qu’elle connaît, je l’ignore et ce que je sais est loin de sa compréhension ». Une telle appréhension du pouvoir illustre le parallélisme entre les dirigeants africains et leurs compatriotes. Elle rompt l’obligation de rendre compte. Les institutions consacrant le contrôle et la transparence de la vie publique ne sont que des meubles d’une démocratie de façade pour plaire à des partenaires techniques et financiers qui en ont tant besoin pour jauger leur aide.

Chefs d’Etat et présidents de la République considèrent leurs concitoyens si mineurs à plusieurs égards qu’ils s’estiment les seuls éclairés pour prendre leur destin en main, par un amour obligé envers le peuple. Passé le cap de ces consultations populaires, le fil du dialogue direct entre candidats au trône et électeurs est interrompu pour être renoué soit dans cinq ans, soit dans sept ans. « Que le peuple soit informé des faits et le pays sera à l’abri du danger », enseigne Abraham Lincoln, seizième président des Etats-Unis. Très peu de chefs d’Etat en Afrique se sentent bien obligés de se prononcer de façon régulière sur les maux et autres préoccupations de leur pays. Devant ce qui apparaît comme une obligation dans les pays développés où c’est celui qui est investi par peuple qui l’informe des grandes questions de la Nation, la plupart des dirigeants du continent s’y dérobent pour répondre par des procurations. Quand le vrai détenteur du pouvoir, le peuple, décide de réclamer son dû, il y a toutes les raisons de trembler au palais.

Dorcas Céleste KOIDIMA (dorcas.koidima@yahoo.fr)
Pour lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 26 mai 2011 à 09:49, par daniel En réponse à : Exercice du pouvoir en Afrique : Le refuge mensonger de l’amour du peuple

    J’aurais aimer lire une réaction de l’honorable député Mahama SAWADOGO (qui nous a souvent éclairé) à votre article. Quelqu’un peut-il lui faire signe afin qu’on puisse avoir un débat intellectuel équilibré sur la question ?
    Merci

  • Le 26 mai 2011 à 11:57, par raison En réponse à : Exercice du pouvoir en Afrique : Le refuge mensonger de l’amour du peuple

    Franchement je suis dessus de l’état d’esprit de certains journaliste, comment on peu écrire une hérésie pareil, Monsieur le journaliste, savez ce que s’est que la géopolique...? ok je vais vous donner le titre de vos prochaine recherche, Ses prétendus révolution : il s’agit là que d’un plan monté par la CIA pour destabilisé l’afrique et créer des situations de conflits pour leur facilité une marché des armes et aussi facilité la divisions des nations afin qu’il puisse piller encore plus les richesses des pays d’afrique pour financer leur économie en pleine chute libre...lisez aussi d’autre journaux et apprenez a faire de l’investigation çà aide parfois à ne pas ce laisser emporter par la vague illusion destinée à abrutir les plus simple d’esprit.

    • Le 26 mai 2011 à 19:41, par Alexio En réponse à : Exercice du pouvoir en Afrique : Le refuge mensonger de l’amour du peuple

      La situation brossee par le journaliste dans ce contexte er clair concernant nos chefs d etats qui ont oublier que la nation n est pas UNE PROPRIETE FAMILLIALE.Prenez l exemple du Ghana,du Mali est tres palpant pour la cohesion sosiale.Person n est profete dans son pays.Blaise est un exemple decevant pour une vraie demokratie sans cosmetique.

  • Le 26 mai 2011 à 13:36 En réponse à : Exercice du pouvoir en Afrique : Le refuge mensonger de l’amour du peuple

    Mr Dorcas le journaliste, j’ai l’impression que comme recherche sur la crise Lybienne vous vous contenté d’épouser les points de vue de vos homologues occidentaux.Comment pouvez vous comprendre que des rebelles en armes soient considéré comme des civils qu’il faut protéger et des civils en lance pierre soient considéré comme des terroristes(palestine). Ce que vous devez denoncer et vous ne le faite pas c’est le mensonge de l’ONU sur sa résolution 1775 (protection de l’espace aérien). Dites moi si Tripoli se trouve dans les airs et ne dispose pas de civils. Je crois franchement que les Africain pour leur sécurité et celui de leur enfants devraient abandonner au plus vite cet ONU qui veille sur la prospérité des grandes nations au détriment des plus faibles.
    OSSO

    • Le 26 mai 2011 à 17:44, par Gokoné En réponse à : Exercice du pouvoir en Afrique : Le refuge mensonger de l’amour du peuple

      Quelque soit l’erreur du journaliste sur l’analyse de la situation en Lybie, il faut reconnaître que 42 ans, c’est trop. Il faut reconnaître qu’on peut avoir raison et laisser tomber pour effectivement l’intérêt supérieur des populations qu’on prétend aimer. Les ivoiriens pouraint-ils se débarasser de GBAGBO si on s’en tenait aux mêmes arguments de "peuple", de "complot étranger pour piller les richesses du pays" ? KADAFI n’avait qu’à partir avant qu’on ne l’y oblige, il verait s’il n’y aurait pas d’autres patriotes lybiens que lui. Ce serait dommage qu’il soit l’unique patriote de la Lybie ; qu’a-t-il donc fait pendant les 42 ans pour ne pas en produire ? En tant que mortel, le simple bon sens aurait voulu qu’il produise plusieurs autres patriotes pour garantir qu’après lui son peuple qu’il dit aimé ne sera pas à l’abandon. Dommage, il ne pensait plutôt qu’à lui seul et il mentait au peuple. Voilà la vérité que le journaliste Dorcas tenté de faire comprendre. Les africains doivent définitivement savoir que chaque génération vient avec tout ce qu’il lui faut pour exister et que les protecteurs éternels ne sont plutôt que des prédateurs.

  • Le 26 mai 2011 à 13:45 En réponse à : Exercice du pouvoir en Afrique : Le refuge mensonger de l’amour du peuple

    Bonjour !
    Moi je trouve plutôt que c’est bien dit. Mais sur certains points je ne suis pas totalement d’accord à avec vous Monsieur le journaliste.

  • Le 26 mai 2011 à 14:33, par lhommarsene En réponse à : Franchement, c’est tout à fait inexact. (je m’adresse à l’auteur de l’article)

    Pour ne pas dire que c’est vraiment tiré par cheveux, c’est du n’importe quoi.

    En plus, c’est un africain qui dit ça ! Ca fait pitié.

    Tout le monde sait que les insurgés libyens ne défendent pas le peuple lybien, tout le monde (ceux qui se sont donné la peine de s’informer un peu en tout cas).

    Un peu de quand-même ! Tu t’es assis, pour te concentrer et faire un si long article, mais vide de bon sens, et de la réalité pratique des choses !!!

    Pardon, faut plus venir nous tourmenter avec des propos comme ça, parfaitement contre le développement de notre compréhension du monde.

    Quand on veut faire du journalisme, il ne s’agit pas d’écrire beaucoup, il faut aussi donner une information juste et ce que tu as écris là c’est vraiment en deça de toute capacité de recherche et d’analyse (à mon humble avis).

  • Le 27 mai 2011 à 15:30 En réponse à : Exercice du pouvoir en Afrique : Le refuge mensonger de l’amour du peuple

    Aux internautes qui auraient voulu que Dorcas condamne les frappes, je crois que là n’a pas été la préoccupation du journaliste et tout commentaire s’appuie sur un centre d’intérêt. Celui qui a tenu à coeur Dorcas, c’est le fait que Kadhafi a voulu un règne à vie sur la Libye. Et c’est là que les choses se sont corsées pour lui. Sans un socle institutionnel et un environnement un peu démocratique, il a été pris dans un tourbillon créé par ces insurgés qui ont profité d’une situation et ce sont vus rallier par les occidentaux qui n’attendaient que ça pour chasser le Guide. La longévité est un piège pour la survie du pouvoir. Lisez bien Dorcas et vous verrez que son écrit est réfléchi et profond. C’est une interpellation à tous ceux qui s’accrochent encore. Au lieu de s’apitoyer sur un certain orgueil d’Africain, il faut faire preuve de lucidité. C’est l’entêtement de certains chefs d’Etat à garder coûte que coûte le fauteuil qui les amène à commettre des erreurs fatales qui profitent à la CIA et autres. Ouvrez un peu l’esprit à la lecture et vous comprendrez qu’au-delà du Guide, certains de vos présidents ont intérêt à lire cette audace de Mme Koidima. Ne soyons pas si idiot, les Blancs ne profitent que de l’infantilité des Africains. Hérésie ou pas, cet écrit est une part de vérité qui s’adapte au cas de nombreux pays. On n’a pas besoin de recherche ni de charlatanisme pour ça. C’est un constat.

  • Le 27 mai 2011 à 21:17 En réponse à : Exercice du pouvoir en Afrique : Le refuge mensonger de l’amour du peuple

    Chers Africains, le champ du cygne a sonné pour votre guide qui n’a rien vu venir. J’ai été déçu quand Kadhafi a remis en cause les valeurs démocratiques au coup d’Etat d’Abdelaziz en mauritanie. En 1969, une telle envolée pouvait marcher mais pas aujourd’hui. Les fuites en avant de nationalisme béat ne marche pas aujourd’hui. Ne soyons pas hypocrites, chers africains. Votre guide a prêté le flanc. C’est son tour aujourd’hui demain ce sera pour d’autres. Les grandes puissances savent que la Libye est riche et n’a pas besoin de leur aide financière. Il a fallu attendre un motif de droit international pour lancer les frappes. Et pour les autres ? Il suffit de couper le robinet et ils auront leur population à dos. Cet article est un avertissement. Le peuple libyen ne mérite pas ça c’est vrai mais son guide n’est pas totalement innocent dans ce qui lui arrive. Les insurgés ont bien préparé leur coup. Ils peuvent ne pas être sains mais ils sont en train de réussir comme les Alaoui et autres qui ont permis aux américains de vaincre Sadam Hussein. Revisitez les relations entre Kadhafi et ses compatriotes et vous trouverez qu’il n’a pas toujours été un enfant de coeur. Il a aussi entretenu et trainé des rancoeurs avec ses actes, sa famille et son clan. Les Blancs ne font qu’exploiter les bêtises des Africains. Ils sont plus intelligents, plus forts, plus solidaires et mieux organisés que les peaux noirs. La preuve où sont ses homologues qui l’escroquaient à longueur de journée ? Ils ont fui pour se cacher. L’UA joue à la floutitude. Pauvres africains, pleurez ! Vous ne valez rien. Reconnaissez-le.

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