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Francophonie : Abdou DIOUF à Ouagdougou

Publié le mercredi 8 octobre 2003 à 00h00min

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Depuis samedi, l’ancien président sénégalais et actuel secrétaire général de l’OIF séjourne dans notre capitale. En attendant de rencontrer, ce matin au ministère des Affaires étrangères, les organisateurs du prochain sommet de la Francophonie, que le Burkina accueillera fin 2004, il a été reçu hier par le président du Faso. Voici ce qu’il nous a confié à sa sortie d’audience.

Excellence, vous venez d’avoir une audience avec le président Blaise Compaoré. Pouvez-vous nous dire ce qui a été au centre de vos préoccupations ?

• Je voudrais d’abord dire le bonheur que j’éprouve à me trouver en terre du Burkina Faso, à l’invitation de mon ami et frère, le président Blaise Compaoré, avec lequel j’entretiens une vieille relation faite de confiance
et de détermination dans la construction de l’intégration africaine, de la paix sur le continent et la défense des intérêts du Tiers-Monde.

L’axe Dakar-Ouagadougou a été patiemment construit par le président Compaoré et moi-même, quand j’occupais encore les fonctions de chef d’Etat. Et je crois que c’est toujours un axe fort.
C’est donc pour moi une joie de profiter de ses sages conseils, de ses recommandations dans la tâche qui m’est désormais dévolue de secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie.

Comme vous le devinez, nos entretiens ont tourné autour de la préparation du sommet de Ouagadougou qui se tiendra à l’automne 2004. Nous voulons que ce soit un grand sommet qui permettra à la Francophonie de faire de nouveaux bonds en avant, pour défendre notre langue commune, et les valeurs que véhicule cette langue pour promouvoir la paix, l’harmonie et l’équilibre dans le monde.

Nous pensons que sur le plan de la préparation aussi bien intellectuelle que matérielle de ce sommet, nous avons à créer une grande synergie entre le Burkina Faso et l’Organisation internationale de la Francophonie.
C’est ce que nous avons commencé à faire. Et cette visite doit être considérée comme un signal fort que nous avons déclenché les opérations pour arriver au résultat que nous voulons : avoir un sommet réussi qui soit un grand sommet de la Francophonie.

L’importance de la délégation qui m’accompagne montre bien à quel point nous percevons l’importance de l’enjeu et combien nous sommes déterminés à saisir à bras le corps les défis.

Quels seront pour vous les enjeux de ce prochain sommet ?

• Le thème même du sommet, « Francophonie, espace de solidarité pour un développement durable », constitue tout un programme. Toute la problématique des sociétés du Sud s’y retrouve. Nous avons la chance d’avoir dans notre organisation des pays du Nord et du Sud. On parle
beaucoup aujourd’hui de mondialisation et de dialogue Nord-Sud. Nous devons alors démontrer ce qu’est une vraie solidarité. Et je rappelle qu’une des valeurs fondamentales de la Francophonie, c’est la solidarité.

Je crois que si au sortir de se sommet, nous sommes en mesure d’avancer des propositions concrètes dans le sens de la solution à des problèmes de développement durable entendu au sens large, nous aurons bien travaillé pour les pays du Sud, mais aussi pour le monde.

Propos recueillis par H. Marie Ouédraogo
L’Observateur Paaga (07/07/03)

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