Mais avec quelles armes aller à la conquête du palais de Kosyam ? Il n’y a pas de doute, le nerf de la guerre sera un facteur déterminant dans la campagne électorale qui s’ouvre le 31 octobre.

Dores et déjà, si Blaise Compaoré est hors du besoin, il n’en sera pas de même pour ces candidats pas aussi fortunés qu’un rat d’église. Heureusement que le Conseil des ministres du mercredi 13 octobre a examiné et adopté une perfusion financière de 200 millions FCFA au bénéfice des sept (07) prétendants (cf. Loi n°008-2009/AN du 14 avril 2009).

200 briques à partager équitablement, c’est du pognon, certes, mais un pourboire royal pour l’Enfant terrible de Ziniaré, et une manne substantielle pour les autres.

A première analyse, ça l’aurait été plus si nos six opposants avaient fait front commun. Avec deux candidats, Blaise Compaoré et un champion de l’opposition, chacun s’en serait tiré en effet avec 100 millions FCFA.

Oui, ça n’aurait pas permis une campagne à l’américaine, mais une aubaine qui aurait posé les jalons d’une campagne digne et honnête, face à la puissante machine du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), et consorts. Rappelons-nous qu’en 1998 déjà, avec quatre (03) candidats, le pactole n’était que de 100 millions FCFA et chacun avait pu garnir son compte d’épargne avec quelque 24 briques.

Hélas, à y bien voir, si la course à la présidentielle ne constitue pas un deal pour certains, elle ne fait que confirmer davantage cette conviction d’un de nos acteurs politiques selon qui, dans l’opposition burkinabè chacun préfère être la tête d’un rat que la queue d’un lion. En attendant, les mauvaises langues ont beau jeté le sort, ils ne crieront guère famine avant la saison prochaine.

Bernard Zangré

L’Observateur Paalga