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FONCTION PUBLIQUE : Traque aux agents indélicats

Publié le jeudi 27 mai 2010 à 03h25min

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Selon l’auteur des lignes ci-dessous, le ministère de la Fonction publique connaît une renaissance grâce à des actions vigoureuses, de telle sorte que les agents indélicats n’ont plus leur place dans ce ministère.

Au tournant de ce siècle de la mondialisation économique, politique, sociale et culturelle, seuls émergeront les pays qui ont véritablement pris le destin de leur peuple en main. Et cette prise en main du destin du peuple passe impérativement par la voie de la bonne gestion des affaires publiques, seule alternative de progrès social et de développement humain durable. Fort de cette certitude, le Burkina Faso a entrepris depuis quelques années des réformes administratives et institutionnelles. Ainsi, au niveau du ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, des réformes profondes et courageuses sont entreprises et sont en application depuis ces deux dernières années pour barrer la route ou tout au moins pour mettre fin au laxisme, au clientélisme, au népotisme, à la paresse, à la médiocrité, à la magouille, à l’affairisme, à la corruption, en un mot aux abus de tout genre qui caractérisaient depuis un certain temps notre Fonction publique.

C’est pourquoi il faut saluer la déconcentration des actes administratifs, notamment l’application de l’Arrêté n°2009-0535 MFPRE/SG/DGFP/DGCE portant liste des actes de gestion des agents de la Fonction publique dévolus aux présidents d’institutions et aux ministères, ainsi que l’Arrêté n° 2009-0536/MFPRE /SG/DGFP/DGCE du 27 mars 2009 portant délégation de pouvoirs du ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat aux gouverneurs de régions pour des actes de gestion des agents de la Fonction publique ; deux actes qui permirent non seulement une gestion judicieuse et optimale de la carrière des agents mais aussi et surtout une réduction des dépenses liées aux fréquents déplacements.

Aussi sont-ils révolus les abandons de postes ou les absences répétées des agents de l’Etat pour suivre leur carrière au niveau de l’administration centrale. Les paresseux n’auront plus d’excuses et les indélicats comme certains tristes agents centraux jadis chargés de la gestion des carrières qui excellaient dans la concussion et la corruption seront maintenant démasqués et punis. De toute façon, ils sont déjà punis par le fait d’être maintenant comme les autres citoyens honnêtes, c’est-à-dire vivre sans la concussion et la corruption en se contentant exclusivement du revenu de fin de mois par le fait de la déconcentration des actes et de la délégation des pouvoirs.

Les provinciaux et les départementaux se doivent ici de saluer le ministre de la Fonction publique pour les avoir sauvés de ces prédateurs qui ne se font pas de scrupule pour s’enrichir illicitement de la misère des autres. Aussi, un autre fait marquant est l’épineuse question de l’organisation des concours de la Fonction publique. En effet, nombreux étaient les candidats aux concours professionnels qui ne croyaient plus à leur destin en matière d’évolution professionnelle ; et, aussi nombreux étaient-ils ceux aux concours directs qui ont perdu l’espoir d’entrée dans la Fonction publique car ils admettent unanimement que la Fonction publique appartenait à quelques privilégiés de la descendance des tenants du pouvoir politique, économique et financier. Et cela parce que la fraude, la corruption, le népotisme étaient comme légalisés au Faso à tel point que le fils du pauvre devait se résigner dans sa pauvreté et n’espérer un lendemain meilleur que le reflet des plus nantis.

Mais, depuis les deux récentes années, on constate que la situation s’est inversée sinon renversée grâce à une volonté politique et une nouvelle dynamique dans l’organisation des concours de la Fonction publique. La transparence, l’objectivité et l’équité ont pris le dessus de la fraude, de la magouille et du népotisme à telle enseigne qu’aujourd’hui un candidat malheureux et un concours de la Fonction publique se sent moins choqué, car il est conscient que le mérite a prévalu. C’est pourquoi un Prix spécial d’encouragement pour bonne gestion de secteur ministériel devrait être décerné au ministre de la Fonction publique et son équipe pour la ferme volonté, le courage et l’abnégation dont ils ont fait preuve pour renverser l’ancien ordre mafieux, instaurer un nouvel ordre et même de revaloriser le fonctionnaire en général et d’accorder une place de choix au citoyen, même le plus pauvre du pays des hommes intègres dans la Fonction publique en général. On peut donc s’autoriser maintenant de parler au Burkina Faso de quête de l’excellence et d’administration productive et performante.

François SIMPORE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 27 mai 2010 à 15:12, par never give up quelle quen soit la situation En réponse à : FONCTION PUBLIQUE : Traque aux agents indélicats

    je tien a remercier le ministre de la fonction publique pr ces bonnes initiatives
    nous sommes ds lheure de la mondialisation et seule le plus courareux ;entreprenant pouront s’ensortir : l’avenir du pays depent de nous

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