LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Tertius Zongo : Contre-discours sur l’état de la Nation

Publié le lundi 29 mars 2010 à 01h50min

PARTAGER :                          

Tertius Zongo a prononcé le 25 mars 2010 son discours sur la situation de la Nation (DSN). Et il convient de faire le distinguo entre le discours de politique générale (DPG) et le DSN. Le premier est effectué au début de la nomination du chef du gouvernement qui va à l’Assemblée nationale pour égrener son faisceau de bonnes intentions, la feuille de route à lui assignée par son patron, le président du Faso. A la différence du DPG, le DSN est un exercice d’autosatisfaction. Un Premier ministre est nommé pour faire avancer le pays et il ne viendrait à l’esprit d’aucun chef de gouvernement de s’autoflageller lors de ce discours.

Ainsi, ce DSN volumineux de 82 pages est solide et on peut écouter le discoureur sans s’en lasser surtout avec un texte aéré, truffé, certes, de citations mais pas philandreux outre mesure. Formellement, ce sont des propos bien structurés, pas étonnant pour qui a connu l’homme, qui fut l’un des meilleurs ministres, porte-parole de Blaise Compaoré dans les années 90. Communicateur redoutable, l’intéressé était donc dans son élément ce 25 mars 2010.

A titre de parallèle, son homologue de Côte d’Ivoire Guillaume Soro a pris la tête des ex-croquants nord-ivoiriens et est là où il est actuellement parce qu’il a eu bien sûr le jarret ferme, mais surtout parce qu’il “parle bien”, héritage de l’école de la FESCI. Sur le plan de la forme, ce DSN est une belle œuvre, un agencement intellectuel, ce qui est déjà à saluer, si l’on se réfère aux batailles procédurales en justice qui prouvent que la forme compte aussi bien que le fond. Un fond ici qui n’est pas exempt de lacunes. C’est donc un contre-discours sur l’état de la Nation que nous allons élaborer en prenant le contre-pied de certains aspects de cette radioscopie de l’Etat burkinabè, version 2009.

- De la démocratie au Burkina Faso, pour paraphraser Alexis de Tocqueville “Trop souvent, la démocratie est traitée dans les discours politiques comme un concept purement théorique, voire une abstraction philosophique. Au niveau du gouvernement, nous souhaitons changer cette approche des choses. Nous ambitionnons de lui donner un contenu concret, et permettre à toute personne vivant dans ce pays de mesurer au quotidien la signification de sa citoyenneté. C’est pourquoi nous poursuivrons l’idéal d’une démocratie non pas imposée d’en haut, mais construite d’en bas”. Voilà ce qu’a dit le PM relativement à la démocratie burkinabè.

Pourtant il n’ignore pas que depuis plusieurs mois déjà, notamment au milieu 2009, la controverse est vive au sujet de l’article 37 : que pense-t-il alors de tous ces thuriféraires du pouvoir qui veulent sauter le verrou constitutionnel ? Est-ce vraiment la démocratie de la base au sommet que d’escamoter ce malheureux alinéa, pour permettre au locataire de Kosyam d’avoir un énième mandat en 2015 ? C’est vrai que ce sont les élites qui montrent le chemin, surtout dans un pays à 80% analphabète, mais démocratie rime-t-elle avec immobilisme ?

Nous partageons la vision de Tertius selon laquelle la “démocratie n’est pas un prêt-à-porter”, mais quand il y a des élections en trompe-l’œil et pas d’alternance du tout, il y a matière à questions que se sont posées opportunément les forumistes de l’Alternance de début mai 2009, sur le site du SIAO. La démocratie, même tropicalisée, doit posséder des aspects basiques dont l’un demeure le Changement.

Or au Burkina Faso, il y a une seule constante en politique : le chef de l’Etat Blaise Compaoré. En cette année du cinquantenaire, et sur les 6 présidents qui ont dirigé le Faso, l’actuel aura totalisé à lui seul, sur ce demi-siècle d’indépendance, 23 années de pouvoir suprême, et ce n’est pas fini. Tout émane de lui : élévations ou conduite au golgotha, bref toutes les permutations sont de son seul ressort : X est ministre aujourd’hui, demain ambassadeur, après-demain “reministre” ou patron d’institution. Le capitole ou la roche tarpeienne, c’est Blaise. L’illusion du neuf est là, mais qu’on ne s’y trompe pas, c’est le même personnel politique du milieu des années 80 qui est aux manettes du Burkina, plombant toute une génération, celle des soixdizards, disons les quadra d’aujourd’hui.

Il n’y a assurément pas de renouvellement de la classe politique et, à l’image de la garde rouge dont les éléments se relaient à intervalles réguliers devant le palais de Kosyam, tout change pour que rien ne change politiquement au Burkina Faso. Finalement, cette démocratie de “bas en haut” ressemble au Canada dry, comme l’a écrit notre consœur de Jeune Afrique Fabienne Pompey : “Le Burkina Faso, c’est un peu le Canada dry de la démocratie... cette boisson sucrée qui avait l’aspect et la couleur de l’alcool, mais qui n’en était pas... le Burkina ne fait pas, contrairement à ses voisins ghanéen ou malien, figure d’exemple.

Il manque pour cela une véritable bataille électorale, un challenger, une possibilité d’alternance” (1). Tout est dit sur notre démocratie inachevée dans ces bouts de phrase.
- La santé, parlons-en. “En matière de renforcement du système de santé, l’accent a été mis sur la normalisation des centres de santé et de promotion sociale, 28 nouvelles maternités et 73 nouveaux dispensaires ont été construits dans ce cadre. Le nouveau centre hospitalier régional (CHR) de Banfora est en service, son inauguration est intervenue le 23 janvier 2010.

Les travaux de construction de 31 nouveaux Centres de santé et de promotion sociale (CSPS), des centres hospitaliers régionaux de Ouahigouya et de Tenkodogo ainsi que du Centre hospitalier universitaire (CHU) moderne de Ouagadougou se sont poursuivis. Les travaux de réhabilitation du CHU Yalgado-Ouédraogo suite aux inondations du 1er septembre sont en cours. D’une manière générale, le rayon d’action théorique en amélioration constante est à moins de 7,50 km à la fin décembre 2009... 1000 agents, toutes catégories confondues, ont été mis à la disposition du secteur de la santé”, dixit Tertius Zongo.

Au moment même où il prononçait son discours, combien de Burkinabè s’arrachaient les cheveux dans nos hôpitaux face à l’absence de soins de première nécessité ? Absence de médicaments, manque de personnels soignants, les dysfonctionnements dans nos temples de santé sont si criards que les nantis, pour un rhume ou un mal de tête, courent vers les cliniques privées si ce n’est vers l’Europe.

Si on ajoute à cela le fait que les médecins sont mal payés et que le “mercenariat” dans le privé est l’unique porte de sortie, sans oublier le paysan qui parcourt les 7,5 km pour se rendre à sa case de santé, mais souvent sans y trouver le personnel soignant ni le matériel de santé, à l’évidence le tableau de bord de notre système sanitaire affiche des clignotants rouges.

Prenons le juteux marché des médicaments de la rue. Ces horreurs qui tuent prolifèrent sur un terreau favorable : les défaillances de notre système de santé, si fait que le pauvre hère veut bien s’acheter même du générique en pharmacie, mais avec quoi ? Et comme le Premier ministre aime les trajectoires comparées, en prenant un pays comme le Bangladesh, pays pauvre s’il en est, le prix Nobel de paix 2006, l’éminent “économiste des pauvres” Muhamad Yunus a pu combler, grâce à sa Grameen santé, les lacunes du système public de santé de son pays avec une sorte d’assurance-maladie pour pauvres. “Pour un montant d’environ 2 dollars par famille et par an, on peut se soigner, les mendiants sont soignés gratuitement”, écrit-il dans son livre à succès (2).

- Où en est-on avec la justice au Burkina Faso, ce poteau central qui soutient tout Etat de droit ? “Au cours de l’année 2009, le renforcement de l’efficacité de la justice a été au Centre de nos préoccupations, le processus d’accélération des décisions de justice est bien en marche. Au cours du dernier trimestre de 2009, dans le ressort de la Cour d’appel de Ouagadougou, par exemple, il a été tenu 6 sessions de la Chambre criminelle (Kaya, Ouahigouya, Tenkodogo, Fada N’Gourma, Koudougou et Ouaga). Au total, 185 dossiers ont été enrôlés et jugés, dont deux de crime économique. Il n’est pas question d’avoir une justice à plusieurs vitesses, ni une justice différenciée par classes sociales... La justice burkinabè ne saurait non plus être à sens unique ou un instrument de vengeance aveugle. C’est pourquoi l’humanisation des établissements pénitentiaires devient progressivement une réalité... L’année 2009 a connu le démarrage des travaux de construction de la prison de haute sécurité à Ouaga, la poursuite des travaux de construction du bâtiment R+2 de la MACO”, paroles de Tertius Zongo.

On ne peut que saluer cette tentative de couverture judiciaire du territoire national qui est en branle, et chapeau bas à l’humanisation de nos prisons, car ce sont nos frères, nos sœurs, nos pères et mamans qui y sont pour s’amender. Du reste, comme l’a souligné en substance Alexandre Soljenitsyne, les geôles entraînent la déchéance morale mais laissent éclore aussi des âmes de saint. Et l’auteur de l’Archipel du goulag sait de quoi il parte (3).

Cependant, cette justice burkinabè possède des tâches noires : pendant qu’on poursuit et embastille souvent des voleurs de poulet, on a la vague impression que des criminels au col blanc narguent les honnêtes citoyens. Sumum jus, sumum injuria, s’était écrié Cicéron pour signifier que “la plus grande justice est la plus grande injustice” et nous ne pouvons qu’encourager le gouvernement à poursuivre cette réforme judiciaire pour rapprocher davantage la justice du justiciable.

- Dans l’Aventure ambiguë de Cheick Hamidou Kane, le personnage de la Grande Royale invitait les uns et les autres à envoyer leurs “enfants à l’école du Blanc”. L’éducation est l’une des clefs de tout développement. En 2009, foi du Premier ministre, 125 milliards de FCFA ont été injectés dans l’enseignement de base, les effectifs de l’enseignement général ont connu un accroissement de 10,4%, 40 CEG ont été construits, l’enseignement supérieur a vu les filières professionnelles innovées à travers l’adoption du système Licence-Master-Doctorat, l’effectif des étudiants dans les universités publiques a augmenté de 12% avec 46 855 étudiants, contre 41 779 en 2008. Sur 10 étudiants, 8 bénéficient d’une bourse, de l’aide ou du prêt.

Autant dire qu’avec 22% du budget du ministère de l’Enseignement supérieur accordé aux étudiants, ce serait injuste de crier à l’abandon. Soit, mais l’embrouillamini qui persiste depuis deux ans autour de l’année académique doit être éclairci. On nous serine à longueur de journée qu’avec le système modulaire il n’y a plus d’année blanche qui tienne. Mais comment comprendre qu’alors que certaines facultés sont toujours dans l’année académique 2008-2009, d’autres sont dans celle 2009-2010 ? Des étudiants de certaines facultés viennent d’avoir leurs résultats de la session de rattrapage, alors que d’autres ont les leurs depuis des lustres. Que faire de tous ces élèves-bacheliers qui rongent leur frein, au portillon des universités ? A quand une année académique normale ? Pas étonnant que le niveau de l’enseignement ait baissé de façon barométrique !

- La lutte contre la malgouvernance est “la” bataille de Tertius Zongo. D’emblée, la particularité de 2009 est que le ciel nous est tombé sur la tête, dans tous les sens du terme. Le cataclysme du 1er septembre a faussé tous les paramètres. A la décharge du gouvernement, les 3,20% de croissance de l’année écoulée et tous les desiderata économiques qui en ont découlé s’expliquent par le phénomène de septembre, mais aussi par la dépression mondiale due à l’éclatement de la bulle immobilière aux USA.

A propos de la question de la bonne gouvernance, on ne peut qu’applaudir l’assainissement du climat des affaires, qui permet de créer une kyrielle d’entreprises PME-PMI, tout en nous posant la question suivante : sur ces centaines de PME-PMI qui ont vu le jour, combien ont survécu ? “Désormais, la nomination à ces postes (DG) interviendra à l’issue d’une procédure de sélection, assortie d’un contrat d’objectifs”, a martelé le Premier ministre.

Qui peut être contre la méritocratie ? Maintenant il reste à attendre l’effectivité de cette approche et surtout son caractère pérenne pour se prononcer de façon objective. Quant aux passations de marchés, ne faut-il pas revoir la copie (critères ?) de l’offre la moins disante qui est toujours appliquée et affiner la dernière en date, celle de l’offre la plus avantageuse techniquement ? Et cette bonne gouvernance serait plus perceptible s’il n’y avait pas les nouveaux Crésus tropicaux qui roulent carrosse tout en cultivant une fausse discrétion.

D’abord, il y a ces immeubles qui poussent comme champignons après orage et dont certains propriétaires vont nuitamment voir l’évolution des travaux. Ensuite, il y a le marché des coffres-forts qui a explosé. Oui, vous avez bien lu, ça marche fort pour ces caissons qu’on garde chez soi.Les paradis fiscaux s’amenuisant chaque jour, et du fait que certains ont tellement mis leur argent dans le béton, assurant même des villas jusqu’à leurs petits-fils, ils n’ont pas trouvé mieux que de planquer leur trésor dans des coffres-forts, question d’éviter aussi que leurs rejetons ne commettent des “larcins”, dont certains épisodes ont défrayé souvent la chronique.

Et pourtant, on n’a pas besoin d’aller loin de Ouaga pour constater la misère exécrable dans laquelle croupissent les populations. Pour elles, autant le petit chien de M. Bergeret ne regardait jamais le bleu ciel incomestible, autant le taux de croissance, fût-il à 2 chiffres, n’est pas mangeable.

La Rédaction

Notes : (1) in Jeune Afrique n° 2554 du 20 au 26 décembre 2009. (2) in Vers un nouveau capitalisme de Mahamad Yunus. (3) in Alexandre Soljenitsyne, l’Archipel du Goulag, paru en 1973 et qui révéla les laideurs du communisme russe.

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 29 mars 2010 à 05:48, par BENJO En réponse à : Tertius Zongo : Contre-discours sur l’état de la Nation

    Grand merci à la rédaction de L’OBSERVATEUR pour cet article bien rédigé que nous ouvre davantage les yeux sur les réalisations et et ’non-réalisation’ du gouvernement. Bravo à tous ceux qui ont bien fait leur.Mais malheureusement les lacunes dominent et noyent même ce qu’on a pu réaliser.Si tous les membres du gouvernement faisaient du bien être du peuple leur souci premier,les lacunes allaient être encore moindres.

  • Le 29 mars 2010 à 11:22, par Jeune Burkinabè Indigné En réponse à : Tertius Zongo : Contre-discours sur l’état de la Nation

    Aux modérateurs de faso.net, veuillez s’il vous plait réactiver l’option "Repondre à cet article" du premier article intituler. "Blaise Compaoré à Tunis : "J’avais dit que Tandja partait droit dans le mur" afin que les internautes puissent laisser leur commentaires. Merci
    Moi je dis que c’est Blaise lui même qui va droit dans le mur, et il risque vraimment de se cogner très douleuresement la tête s’il s’entête à modifier l’article 37.

    • Le 31 mars 2010 à 17:43 En réponse à : Tertius Zongo : Contre-discours sur l’état de la Nation

      Bonjour Cher modérateur du Faso.net. Depuis quelques temps vous refuser la parole aux internautes. N’est ce pas là une atteinte à notre liberté d’opinion. Je vois que parmi les commentateurs de cet article de presse il y a des injures que vous n’avez pas censurées. Pourtant lorsque je vous interpelle au sujet de la désactivation de la fonction qui nous permet de réagir à l’article "Blaise Compaoré à Tunis" vous me censurez. Mon propos n’était cependant ni injurieux, ni excessif. Je dénonce cette politique du musellement. Vous savez bien que si nous réagissons sur votre Site, c’est aussi et surtout parce qu’il nous a semblé être une plate forme de libre expression. Cette attitude de discriminer selon que l’article traite de Blaise Compaoré est inadmissible. J’espère bien que cette fois vous laisserai mon opinion paraître.
      Bien cordialement !
      L’Homme

  • Le 29 mars 2010 à 11:25 En réponse à : Tertius Zongo : Contre-discours sur l’état de la Nation

    C’est ce que vous appelez contre-discours, vous ? Ngaw !

    Tout ignorant se lève et veut jouer au connaisseur. Vous n’atteignez même pas les talons de toute la longue chaine de ceux qui, pendant des semaines et des semaines, se sont penchés sur ce discours.

    Vous avez le droit d’être idéaliste et pessimiste, je vous le concède. Mais permettez à ceux qui dirigent de nous dire au moins ce qu’ils ont pu réaliser et d’exprimer leur optimisme dans un pays où rien n’est donné. Permettez-leur donc le réalisme qui vous manque.

    Riches, pauvres, miséreux... Dans quel pays au monde n’y a-t-il pas de pauvres, de miséreux à côté des riches ? C’est vrai qu’il faut améliorer les conditions de vie de tous, mais il faut éviter de tomber dans cet idéalisme qu’on peut niveler les niveaux de vie.

    • Le 29 mars 2010 à 22:06 En réponse à : Tertius Zongo : Contre-discours sur l’état de la Nation

      Encore un compareur. Tu es bien burkinabe arrive ou parvenu, toi. Dans quel pays n’ y a t- il pas de pauvres ? Crois -tu que le pauvre des USA est comme vos pauvres qui vivent moins que des betes sauvages par la faute de nos riches qui sont presqu’ aussi riches que les plus riches des pays riches ? tu n’as meme pas honte de jouer au comparativiste repu sur les bie ns du peuple. Meme si c’est 100 mille doctorats des ministeres qui se sont penches pour compiler ce document, un seul profane peut le detruire en un tour de bras parce que lui, il vit la realite et ne veut rien dire pour plaire au boss.

      • Le 1er avril 2010 à 12:22 En réponse à : Tertius Zongo : Contre-discours sur l’état de la Nation

        Là tu étales ton inculture à la face du monde. Si tu as écouté Zèdess, il dit quoi ? "Dans mon pays on n’est pas développés ; mais seuls les fous mangent et dorment dehors". Ce n’est pas comme ça dans les pays qui semblent tes points de repères !

        Tu fais chier avec ton aigreur. Que les gens travaillent et ils deviendront riches. Personne n’est condamné à rester pauvre sinon les idiots qui ne savent pas ce qu’ils veulent vraiment.

        Le système d’exploitation là, c’est bien plus développé dans les pays développés qui sont encore une fois de plus ton point de repère. Le malin que tu peux faire ici là, tu peux le faire aux Etats-Unis ? Merde et merde encore ! Au travail et à bas les aigris !

  • Le 29 mars 2010 à 12:51, par Basga En réponse à : Tertius Zongo : Contre-discours sur l’état de la Nation

    Justement ! la qualité de ce discours pose problème.
    La question que je me pose est celle-là : ce discours qui compile les rapports des différents ministères, qui dit ce que le gouvernement a mené comme acitons, rend-il vraiment compte de la< situationde la nation. Autrement dit, la lecture de ce discours suffit-elle à renseigner quelqu’un sur la situation actuelle de la santé, de l’éducation, du commerce, de l’économie, etc. Certes, un DSN ne peut pas ne pas évoquer les actions du gouvernement, mais il ne doit pas s’en contenter. Autrement, on donne l’impression qu’on a beaucoup fait et surtout que tout va pour le mieux.
    Si on ajoute à cela, l’art de banaliser ou de passer sous silence des situations sérieuses(comme une année universitaire 2010 qui ne s’est pas encore effectuée à l’Universté de Ouaga), de camoufler certaines réalités (des avancements 2006 qui ne sont pas encore constatées), on obtient un discours qui ne donne vraiment une photographie de la situation du pays.
    Cependant, je concède que ce discours, par sa longueur comme par sa forme peut mystifier ceux qui écoutent sans entendre.

  • Le 29 mars 2010 à 13:31, par le Ouagalais En réponse à : Tertius Zongo : Contre-discours sur l’état de la Nation

    Ça me fait vraiment pitié quand je lis ce soit disant "Contre discours". En fait de contre discours ce torchon n’en est pas un. Ou sont vos propositions. Qu’est que vous proposez au gouvernement de faire autrement et ou sont vos estimations, vos objectifs ? Ça fait vraiment pitié. Toujours le même journalisme. Des gens sans aucune spécialisation. On écoute un discours et hop ! on se lève pour écrire un torchon. Zongo le comédien disait dans une chanson de Zedess que "si tu n’a rien a dire, il faut dire que ton maman dort".
    Il faut qu’on sorte de ce genre de journalisme. Puisse une nouvelle race de vraie journalistes s’élever dans notre pays.
    Sinon, que peut-on faire avec ce journalisme de fait divers ?
    Quelqu’un fait un discours sur des réalisations, toi tu racontes des faits divers et tu donnes une position d’aigris et tu appelles ca "Contre discours" ? C’est vraiment minable.

  • Le 29 mars 2010 à 14:20, par fantom En réponse à : Tertius Zongo : Contre-discours sur l’état de la Nation

    Vous venez de dépeindre la réalité qui prévaut au Burkina. Les uns mangent, les autres regardent, ainsi naissent les révolutions. Un jour tout va s’écrouler.

  • Le 29 mars 2010 à 18:06, par Fonctionnaire En réponse à : Tertius Zongo : Contre-discours sur l’état de la Nation

    Que le premier ministre sache qu’il distrait la population, qu’il banalise tout, et qu’on n’est pas à léglise pour une évangelisation. Enfin qu’il prenne le peuple au sérieux. Nous n’avons plus confiance en ces dirrigeants.

    vous payer combien vos fonctionnaire et vous taxer les gens comme ça ? quand on vous dit d’augmenter les salaires vous ne brocher pas si c’est pour taxer ceux qui sont déjà pauvre vous êtes les premiers. Ce qui n’énerve encore vous même vous ne payer pas. vous ne payer rien dans ce pays.

    combien de taxe sont pays à la mairie mais nous n’avons jamais vu un bilan ou cet argent va ? vous n’êtes plus crédible. dite que c’est pour financer vos campagnes électorales, contruire vos duplexe et autre.

    s’il vous plaît laissé nous tranquille, surtout qu’il est démontré que nous payons deux fosi la TDC. s’il vous plaît commencé par être plus crédible et être plus transparent sur les taxes et impots divers.

  • Le 29 mars 2010 à 18:08, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Tertius Zongo : Contre-discours sur l’état de la Nation

    Dans son discours TERTIUS ZONGO a dit que :

    - ’’On ne va pas dans un arbre pour chercher l’argent. Il faut bien le prendre là où il se trouve...’’.

    - Et il s’est trouvé des députés hilards pour rigoler pour l’encourager.

    Mais moi Yamyélé, je dis ceci :

    - Tertius ZONGO doit savoir qu’il s’adresse à toute une nation. Et parmi ceux et celles qui l’écoutent, il y en a qui sont plus intélligents que lui, même s’ils ne sont pas premiers ministres, alors il doit du respect aux gens pour lesquels il est Premier Ministre, puisqu’il ne l’est pas par le fait de l’Eglise protestante.

    - Parmi tous ceux qui l’écoutait en direct, par radio ou par télé, il y en a plein qui seraient plus efficaces et plus entreprenants que lui, s’ils étaient premier ministre, et ils auraient plus de résultats que lui, qui n’a pas été le meilleur PM de Blaise COMPAORÉ d’ailleurs. Un Ablassé OUEDRAOGO ferait mille fois mieux que lui,

    - Tertius ZONGO doit savoir que quand il parle à la nation, ce n’est pas aux oisillons de sa bassecour qu’il s’adresse, mais à des gens dont certains sont plus intélligents, plus riches et plus considérés que lui dans plusieurs milieux.

    Je dis et je répète ceci :

    - Si on cherchait de l’argent dans les arbres, Mr Blaise COMPAORÉ allait nommer un CHIMPANZÉ comme Premier Ministre et non TERTIUS ZONGO Alias Brouhaha Spéculatif.

    Par Kôrô Yamyélé

    • Le 30 mars 2010 à 00:52 En réponse à : Tertius Zongo : Contre-discours sur l’état de la Nation

      koro yamyélé toujours aussi con

    • Le 31 mars 2010 à 00:45 En réponse à : Tertius Zongo : Contre-discours sur l’état de la Nation

      Koro, tu es un vrai Koro meme quoi. Moi je t’admire. Tertus Zongo doit apprendre a mieux respecter les gens. Un chef ne parle pas come si on etait dans un cabaret de Doudou un 21 de tenado la. Lui meme il n’a pas ou vendre du mil qu’ on lui a confie ici, donc il doit parler doucement. Si le fasonet me censure encore comme il m’ a censure quand j’ai dit non quand ils ont desactive Repondre a Ce Message de l’article du President a Tunis, fu ma paya.

  • Le 30 mars 2010 à 14:28, par yeral dicko En réponse à : Tertius Zongo : Contre-discours sur l’état de la Nation

    Où on va là ????? c’est bien un article de l’obssssss ? Ha !alors là !Yamyélé éclaire moi vite. L’observateur Paalga qui fait un contre-discours d’un Premier Ministre de Blaise Compaoré,allez-y savoir au nous allons !!!!!

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : Justice militaire et droits de l’homme