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<I>Pot-pourri</I> : Dans les coulisses des marchés publics

Publié le vendredi 20 août 2004 à 08h01min

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Les sentiers de la corruption, des détournements, des pots-de-
vin et autres dessous de table sont difficilement
cartographiables au Burkina. Les marchés publics constituent
l’un des terreaux les plus fertiles de tous ces maux.

Il n’est un
secret pour personne que n’importe qui ne peut prétendre être
élu dans ce milieu opaque des attributeurs des marchés
publics. Il faut faire d’abord allégeance au courant politique
dominant du moment. Mais, même dans ce cas de figure, une
fois l’exécution du marché obtenue, commence un véritable
parcours du combattant au bout duquel beaucoup d’opérateurs
économiques perdent les plumes, pour ne pas dire qu’ils se
retrouvent complètement ruinés.

Grâce à une source sûre, nous
avons pu suivre le chemin de croix d’un entrepreneur
adjudicataire d’un marché. Celui-ci en effet, aurait obtenu un
marché pour l’approvisionnement d’une localité en eau potable.
Il aurait chiffré son travail à 12 millions de FCFA. Mais cette
somme aurait finalement été surfacturée à 18 millions de FCFA
à la demande de ceux qui ont retenu son dossier. Bien
évidemment, la différence, les 6 millions, représente la
commission des interlocuteurs de l’entrepreneur.

Cependant,
l’attributaire n’était pas encore au bout de ses peines. Au
moment de commencer les travaux, il aurait demandé une
avance de trésor. On lui aurait conseillé de contracter un prêt en
banque. Que va-t-il rester à cet entrepreneur qui doit rembourser
ce prêt et les intérêts ? En plus, il doit payer la TVA, les
différentes taxes (frais d’enregistrement, la patente, etc.). Et ce
n’est pas tout.

Pour rentrer dans ses fonds, il lui faut franchir
tous les obstacles en remontant la pente d’une administration
tatillonne, volontairement lente et qui doit monnayer ses
inombrables signatures contre des espèces sonnantes et
trébuchantes. Notre source nous révèle que sur les 12 millions
de FCFA qui lui revenaient officiellement, l’entrepreneur ne
pourrait même pas empocher 200 000 F CFA de bénéfice
puisqu’il lui faut régler le salaire des ouvriers.

Malheureusement, les mésaventures de cet opérateur
économique ne sont qu’une infime partie visible de l’iceberg
dans l’immense océan des mille et une manières pour aspirer
l’argent du contribuable.


Pugilat dans une institution financière

Un employé d’une institution financière de la place a passé un
mauvais quart d’heure la semaine dernière. Poursuivant son
propre dossier de crédit qu’on lui a fait reprendre plusieurs fois,
l’infortuné s’est fait chasser du bureau par le gestionnaire de
son dossier qui n’est autre que le responsable des ressources
humaines de la boîte.

C’est à coups de poing et de tête que le
responsable a expulsé son collègue. L’affaire fait grand bruit
actuellement au sein de l’institution et l’on se demande encore
ce qui a pu motiver un tel acte de la part d’un supérieur
hiérarchique. Le demandeur de crédit quant à lui, a dû fournir
une lettre d’explication. La direction générale de la société s’est
saisie de l’affaire. L’image de marque des agents et celle de la
boîte risquent d’en souffrir.


Sitarail : comme au Far West

Sous le titre "quand le train aiguise les appétits", le numéro
88/89 du mois de juin 2004 du bulletin d’information de Sitarail
relate les nombreuses difficultés que rencontrent les passagers
du train depuis le démarrage du trafic ferroviaire le premier avril
dernier.

Comparant la situation à celle de l’époque du Far West
où les brigands braquaient les diligences pour dépouiller les
voyageurs, le journal nous apprend que le 4 avril 2004, 16
gendarmes ont fait irruption en gare d’Azaguié (42 km d’Abidjan)
sous prétexte de contrôler le train en provenance de
Bobo-Dioulasso. Le 15 avril 2004, des éléments de la
gendarmerie se déportent toujours à la même gare et rackettent
pendant plus de 2 heures les passagers.

Le 22, avril, un rapport
des agents de Sitarail fait état de contrôles intempestifs,
toujours sur le train en provenance du Burkina, par 8
gendarmes. Ce contrôle aura duré 3 heures d’horloge. Une fois,
des trains qui devaient entrer en gare de Treichville, le terminus,
à 13h, n’arriveront qu’à 20 h, soit sept heures de retard. Selon
toujours le journal, tout voyageur racketté doit débourser entre
500 FCFA et 5000 FCFA.

Face à la perpétuation du phénomène,
les autorités de Sitarail avaient décidé de sauter l’étape
d’Azaguié. A l’issue de négociations avec les autorités
préfectorales qui ont pris l’engagement de faire cesser ces
rackets, la gare est réouverte au trafic. Cependant, les autorités
de Sitarail observent le wait and see !


Marché de Kalgondin : des déguerpis de Zangouetin chassés

Dans la perspective de sa réorganisation, le marché de
Kalgondin a été déplacé. Certains vendeurs et vendeuses ont
même versé la somme d’environ 2500 F pour la réservation de
leur place dans le marché en projet. Sachant cela, les vendeurs
de têtes de boeufs, moutons et autres animaux, évincés du
quartier Zangouétin, sont venus s’y installer.

Mais le 17 août
dernier, les nouveaux installés ont été déguerpis à coups de gaz
lacrymogènes par les forces de l’ordre. En tous les cas, on
explique que cette descente musclée des forces de l’ordre serait
en rapport avec la lutte contre les installations anarchiques.


Crise ivoirienne : ATT crache ses vérités à Gbagbo

On doit à l’hebdomadaire Jeune Afrique l’Intelligent ces
révélations sur le huis clos tripartite qui a eu lieu à Bamako le 27
juillet entre Gbagbo, Compaoré et Touré en prélude au Sommet
d’Accra. Selon ce journal, ATT n’a pas mis de gants en tenant les
propos suivants devant ses pairs : "On n’est pas à Bamako pour
faire de la diplomatie, mais pour se dire la vérité. Nous sortirons
à trois de la crise ou nous sombrerons ensemble. Si nous
entrons tous en guerre, nous perdrions la face devant nos
populations".

Le journal ajoute que ATT, s’adressant
particulièrement à Gbagbo a dit ceci : "Laurent regarde-moi bien
dans les yeux ! Tes gens disent régulièrement que je soutiens
les rebelles, alors que tu sais toi-même que c’est faux. Le seul
responsable politique ivoirien que je connaisse, c’est bien toi..."
Bien que le journal ne précise pas quelle a été l’attitude de
Gbagbo face à de tels propos, on espère cependant que
l’historien a dû se remémorer ce célèbre passage du Nouveau
Testament selon lequel "Si ton oeil est pour toi une occasion de
chute, arrache-le..."


ABBEF : concertations autour du plan stratégique 2005-2009

L’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) tient
conseil le samedi 21 août. Il s’agira pour ces nombreux
hommes et femmes, unis dans le volontariat et leurs
partenaires, d’explorer les voies et moyens à mettre en oeuvre
dans les cinq années à venir (2005-2009) pour garantir aux
hommes, femmes, jeunes et adolescents de notre pays, une vie
sexuelle et reproductive saine, à travers l’examen du plan
stratégique de l’association.

En tant que leader en matière de
santé sexuelle et de la reproduction des jeunes au Burkina
Faso, l’association a consacré, dans ce plan stratégique, une
importance capitale quant à leur épanouissement et à la prise
en charge de leurs problèmes.

La lutte contre le VIH/Sida sera encore renforcée, avec
notamment des efforts dans le domaine de la prévention. Pour
accéder à la demande de plus en plus croissante et garantir en
même temps la qualité des services, l’association explore des
voies pour accroître l’accès à ses services au plus grand
nombre de personnes.

Concernant l’avortement, l’association
devra s’outiller pour pouvoir traiter efficacement les
complications liées à cette pratique. Si les uns et les autres
arrivaient à s’accorder sur les articulations et les actions
prévues dans ce plan, il sera soumis pour approbation au
bureau régional de la Fédération internationale pour la
planification familiale (IPPF) basé à Nairobi (Kenya), fédération
dont l’ABBEF est membre depuis 1984.


Siège du CDP : un nouveau souffle

Le siège du Congrès pour la démocratie et le progrès, sis
avenue Kwamé N’krumah, fait peau neuve. Tous les locaux ont
été repeints à neuf, donnant une belle mine à un siège qui
commençait à tomber en décrépitude. C’est le nouveau patron
des lieux, Anicet Ollo Pooda, qui est à l’origine de ce
changement. Après un séjour de trois ans en France, ce
diplomate de carrière est décidé à mettre de l’ordre dans la
maison du parti majoritaire burkinabè. Le personnel du siège
est, évidemment, le premier à se réjouir de cette évolution
positive.


Bientôt le conseil national du RAME

" Le militantisme de l’accès aux médicaments : le cas du RAME",
c’est sous ce thème que le Réseau accès aux médicaments
essentiels (RAME) tient son conseil national le 28 août 2004 à
partir de 9 heures à la Maison des retraités Antoine Nanga à
Ouagadougou. Ce conseil sera l’occasion pour le Réseau de
faire le bilan des activités réalisées depuis sa reconnaissance
officielle en septembre 2003 et de dégager des perspectives.

Pour le président de la coordination nationale, Simon Kaboré,
l’un des acquis majeurs du Réseau est la naissance d’une
conscience populaire en faveur de l’accès des plus pauvres aux
médicaments. Aussi pour renforcer cet acquis, le RAME s’est-il
donné pour défi de soutenir la promotion de l’engagement
individuel et collectif pour l’accès aux médicaments.


Organisation de concerts : des musiciens protestent contre une société de téléphonie mobile.

A travers une lettre ouverte, l’Association des jeunes musiciens
du Burkina (AJMB) dit ne pas comprendre le fait que des
sociétés de la place " se permettent en toute liberté de marcher
sur les textes qui régissent l’organisation des spectacles au
Burkina".

L’association proteste notamment contre une société
privée de téléphonie mobile qui veut organiser un concert
grandiose avec des artistes étrangers qui se sont illustrés
contre les intérêts de la dignité du peuple burkinabè. Ces
derniers, selon l’AJMB ont soutenu et exalté la xénophobie dans
les textes de leurs chansons. " De qui se moque-t-on ?",
s’indigne l’AJMB qui interpelle par ailleurs le peuple et les
autorités à réagir face à ce qu’elle qualifie d’intolérable.


Etranger : un Burkinabè major de sa promotion

Docteur en médecine depuis 2002 et parti à Cotonou depuis
cette année-là pour la spécialisation en gynéco-obstétrique,
Daouda Sigué (NDLR : le fils du DG des Editions Le Pays) a
terminé la première partie de cette formation spéciale qui a
regroupé dans la capitale béninoise 25 médecins de diverses
nationalités. Major de cette promotion avec une forte moyenne
inégalée, Daouda Sigué poursuivra, à la rentrée prochaine, en
France, la dernière phase de la spécialisation.


BLOC-NOTES

- La Fédération des associations des sages-femmes d’Afrique
centrale et l’ouest (FASFACO) organise une conférence de
presse ce matin à 10h à sa Clinique pour la promotion de la
santé familiale.

- Il sera procédé ce matin à 10h à la clôture de formation de 210
demandeurs d’emploi, à l’école Tampouy D au secteur 22 de
Ouagadougou.

- Le tournoi Kony Kéta 2 va jouer sa finale ce 21 août 2004 à 15
h sur le terrain de l’école Kwamé Krumah du secteur 10 de
Ouagadougou.

- Faso athlétic club (FAC) clôture ses activités de la saison
2003-2004 demain samedi 21 août 2004 au stade du 4 Août de
Ouagadougou à 7h 30

- Le TOCSIN donne une conférence de presse ce jour 20 août
2004 à Pacific Hôtel.

- la Fédération des concierges, gardiens, agents de sécurité
civil, assureurs des parking ( FCGMB), aile Boukary Bikienga
tient un congrès du 20 au 21 août 2004 au Centre d’éducation
ouvrière de Ouagadougou.

- L’Association des Nouvelles technologies Burkina ( NTBF)
procède à l’inauguration de sa salle d’informatique demain
matin 21 août à 9 h au CIJEF.

- Beaucoup d’activités sportives ce week-end. pendant que le
championnat de Viet Vo Dao se déroule ce 21 août à l’INJEPS,
le tournoi féminin des cinq nations débutera au Stade Municipal
de Ouagadougou. L’AS ONATEL, quant à elle organisera ce 21
août la 7e édition de la Coupe en judo qui porte son nom.

Le Pays

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