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Fondation Cardinal-Emile-Biayenda : Quinze ans au service de la jeune fille en difficultés

Publié le jeudi 29 octobre 2009 à 02h25min

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La fondation Cardinale-Emile-Biayenda (FOCEB) à Ouagadougou, pour la jeune fille en difficultés a quinze ans. Age que les premiers responsables
de la fondation ont choisi pour faire le bilan de leurs activités qui visent essentiellement à la réinsertion dans leur famille, des jeunes filles.

La fondation Cardinale-Emile-Biayenda (FOCEB), avec son slogan “ Miséricorde pour tous”, qui a pour objectif de réduire le phénomène de la déviance et de la délinquance juvénile par la prise en charge , la formation et la réinsertion socio-économique des jeunes filles en difficultés dans leur milieu familial, a quinze ans d’existence. Depuis 2001, son centre à Ouagadougou a accueilli 209 jeunes filles et 168 enfants. Ces jeunes filles sont celles qui portent des grossesses non désirées ou non reconnues, des filles ayant fui un mariage forcé, en situation de maltraitance de conflit parental ou de viol… Aussi, les filles qui quittent le village pour la ville, à cause de la pauvreté y sont recueillies. Le centre a une capacité d’accueil de 15 filles par semestre, soit 30 filles dans l’année. Elles y sont accueillies sans distinction de religion. A la FOCEB, elles apprennent des activités génératrices de revenues tels la couture, la broderie, le tissage etc., la bonne tenue d’un foyer et de leurs enfants, d’où la présence d’une crèche.

Pour subvenir à leurs besoins, les locataires de la FOCEB entretiennent un champ, une boutique, un restaurant et une buvette. Une équipe permanente d’encadrement se charge du suivi psychosocial, et du rétablissement de la relation avec les familles. Il s’avérait donc nécessaire, après 15 ans d’existence, de marquer une pose pour faire le bilan des acquis et élaborer des perspectives. Les 30 et 31 octobre 2009, ont été choisis pour cet effet avec le ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale comme marraine de la cérémonie. Si les acquis au niveau humain sont éloquents, ceux matériels restent insuffisants. Selon la présidente de la FOCEB, sœur Michèle Kankyono, ces insuffisances sont entre autres la faible capacité d’accueil du centre qui est obligé de refuser plus de 20 filles dans un besoin d’assistance par an, et le manque de ressources. Il y a également le manque de véhicule adéquat pour faire le suivi post-réinsertion des jeunes filles.

Pour la présidente, le centre est placé sous le patronyme du Cardinal-Emile-Biayenda, ancien archevêque de Brazzaville, parce que celui-ci a passé sa vie à œuvrer pour venir en aide aux jeunes et aux familles en difficultés. “ Nous nous investissons donc dans l’assistance des filles en difficultés, parce qu’elles ont les mêmes droits que tout le monde comme le droit de vivre avec leur famille ”, a-t-elle confié. La sœur Michèle Kankyono pense qu’il faut transcender certaines coutumes et construire un monde meilleur au profit des filles en difficultés. Afin que toutes les personnes sensibles à la cause des filles en difficultés laissent parler leurs cœurs, la coordonnatrice de la FOCEB, Mme Juliette Bazié, les a invités à la journée porte ouverte du centre le vendredi 30 octobre, et à la grande messe d’action de grâce qui sera dite le samedi. Celle-ci sera suivie de conférences et d’animations culturelles.

Monique CONSEIBO (Collaboratrice)

Sidwaya

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