« Média, dialogue et compréhension mutuelle », c’est sous ce thème que la communauté internationale a célébré la journée mondiale de la liberté de presse, le 3 mai 2009. En retenant ce thème l’UNESCO, seule organisation du système des Nations unies ayant pour mandat de défendre la liberté d’expression et la liberté de presse, est en adéquation avec sa mission qui consiste à « faciliter la libre circulation des idées par le mot et par l’image ».

Selon le président du Comité de pilotage du Centre national de presse Norbert-Zongo (CNPNZ), Justin Coulibaly, « nous assistons aujourd’hui à une mondialisation qui n’est pas seulement un processus économique et technologique, mais concerne également l’interaction accrue entre les peuples, la libre circulation de l’information et l’interdépendance culturelle.

La meilleure façon pour les médias d’œuvrer au renforcement de la compréhension mutuelle consiste, pour lui, à consolider la culture médiatique elle-même ». « Seuls des médias libres, indépendants, pluralistes, inclusifs et équitables, dont la rédaction est libre et à l’abri de la censure et des influences d’intérêts politiques, économiques ou autres, peuvent véritablement contribuer au dialogue et à la compréhension qui transcendent les barrières », a-t-il souligné.

Traitant du thème de la journée, la présidente du Conseil supérieur de la communication, Béatrice Damiba, a relevé d’emblée le rôle premier de la presse qui est d’informer et de former, d’arbitrer, d’atténuer les différences (raciales, religieuses...), d’encourager et de promouvoir la tolérance, et de rapprocher les gens... Malheureusement, a-telle souligné, il arrive qu’elle ne s’intéresse qu’aux violences, à ce qui divise plutôt qu’à ce qui unit.

La publication de l’étude d’impact et d’audience des médias au Burkina Faso dans les principales villes comme Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Ouahigouya et Koudougou. Cette enquête a été commanditée par le CNPNZ et réalisée par le consultant Abdoul Karim Sango en collaboration avec Newton Ahmed Barry, rédacteur en chef de l’Evénement, et Adama Tiendrébéogo, statisticien au Centre pour la gouvernance démocratique.

L’étude a révélé une préférence marquée pour la radio parce que l’accès de celle-ci est plus facile et moins onéreux. Elle est suivie par la télévision et la presse écrite arrive en troisième position du fait de son accessibilité réduite dans les zones reculées, de son coût et de la langue utilisée, le français. Dans la part d’audience faite à la presse, celle des périodiques et d’analyse est plus faible. La presse quotidienne reste relativement bien connue. En effet : « Sur les quatre journaux les plus lus, les trois sont tous des quotidiens.

Il s’agit respectivement de l’Observateur paalga avec 17% des répondants, le journal « Le Pays » et Sidwaya ont une part d’audience égale à 10% des répondants. Le journal l’Indépendant vient en quatrième position avec une part d’audience de 4% », a précisé l’enquête. Le Centre a annoncé le lancement de la 4e édition du prix Norbert-Zongo du journalisme d’investigation qui est ouvert à tous les pays de la CEDEAO plus la Mauritanie, et la date limite du dépôt des candidatures est fixée au 30 septembre 2009. Le premier prix est composé d’un million de nos francs plus un trophée et un diplôme de participation.

Abdou Karim Sawadogo

Situation de l’audience dans les quatre villes

 Dans la capitale de notre pays, l’Observateur paalga est le premier journal le plus lu par les répondants (16%) contre environ 10% pour Sidwaya ; 9% pour « Le Pays » et 4% pour l’Indépendant.

 Un répondant sur 5 (20%) dans la capitale économique du Burkina Faso lit en premier l’Observateur contre 11% pour le journal Sidwaya ; 8% pour « Le Pays » et l’Express du Faso 3%.

 A Koudougou 38% des répondants lisent en premier « Le Pays » contre 21% pour l’Observateur paalga et 17% pour Sidwaya.

 A Ouahigouya, l’Indépendant est lu par 3 répondants sur 20 contre 1 répondant sur 10 pour « Le Pays » et 1 répondant sur 10 lit les journaux Bendré et l’Observateur paalga.

L’Observateur Paalga