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Barrage de Ziga : 1700 m3 d’eau/h à Ouaga à partir du 10 juillet

Publié le lundi 5 juillet 2004 à 08h18min

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"A terme, le projet Ziga, d’un coût global de 150 milliards de
FCFA, portera la capacité de production de l’Office national de
l’eau et de l’assainissement (ONEA) à plus de 40 millions de
m3/an (en comptant la production annuelle d’environ 19
millions) et devrait doubler le nombre d’abonnés par la
réalisation de 50 nouveaux branchements à des coûts sociaux"
voici à ce sujet, une déclaration de l’ONEA.

"Le 10 juillet 2004, nous vivrons un grand événement avec
l’arrivée de l’eau de Ziga dans la capitale.
Vous savez qu’en 1984, la ville de Ouagadougou comptait
environ 425 000 habitants et que la question de la satisfaction
des besoins en eau se faisait déjà de plus en plus
préoccupante. En effet, les ressources disponibles se limitaient
aux barrages n°1, 2 et 3 et à celui de Loumbila construit dans
les années 70.

Des réflexions furent menées pour trouver une solution durable
à l’approvisionnement en eau potable de la ville de
Ouagadougou. Ainsi, les premières investigations ont proposé
plusieurs variantes parmi lesquelles :
- la construction d’un barrage sur le Nazinon,
- un second barrage sur le Mouhoun,
- ou encore la prise directe dans la retenue de Bagré en
construction à l’époque.

Des variantes prospectées, celle de la construction d’un
barrage sur le cours moyen du Nakambe est apparue comme la
plus économique et à même de satisfaire durablement les
besoins. C’est ainsi qu’est né le projet Ziga dont les études ont
été menées entre 1990 et 1996.

Dans le même temps, la
recherche de financement était en cours, recherche qui a abouti
à l’entrée en vigueur des conventions à partir de 1997.
Les études et le financement bouclés grâce à la contribution de
13 bailleurs de fonds, les premiers travaux ont débuté le 26
février 1998 par la construction du barrage.

C’est un ouvrage d’une capacité de 200 millions de m3,
troisième sur le plan national après ceux de Bagré et de
Kompienga. Après la mise en eau en juillet 2000, les travaux se
sont poursuivis avec la construction de la station de traitement,
achevée en mars 2004, le réservoir intermédiaire de Boudtenga
et la pose de la conduite principale.

Avec une population estimée à 1 100 000 habitants aujourd’hui,
la nécessité de pallier le déficit croissant en eau potable de
Ouagadougou se révèle plus que jamais urgente.

L’Office national de l’eau et de l’assainissement, avec l’appui du
gouvernement et l’accord des bailleurs de fonds, a pris des
dispositions visant à permettre un apport complémentaire de la
production de Ziga dans le réseau existant avant l’achèvement
total du projet prévu pour 2007.

50 000 nouveaux branchements privés et 400 nouvelles
bornes-fontaines

Le 10 juillet 2004 marquera alors l’arrivée de l’eau de Ziga à
Ouagadougou, date à partir de laquelle la connexion avec le
réseau actuel se fera, apportant ainsi un complément d’environ
1700 m3/h (l’équivalent d’un convoi ininterrompu de deux
camions citernes toutes les trois secondes).

Ce supplément
correspondra à +71% de la capacité de production actuelle.
La suite des travaux portera la capacité utile de stockage à 50
000 m3 , contre 13 000 m3, par la construction de 8 châteaux
d’eau et 10 bâches au sol ; le réseau, long de 1 323 km, passera
à près de 2 200 km.

Aux 621 bornes-fontaines actuellement
disponibles, viendront s’ajouter 400 nouvelles.
Au cours de ces nombreuses réalisations, les populations et
l’environnement affectés sont pris en compte à travers le Plan
gouvernemental d’atténuation des impacts sur l’environnement
(PGAIE) qui comporte :
- le plan de relogement et d’indemnisation des populations,
- le plan de restauration des revenus et d’atténuation des
impacts biophysiques,
- le plan d’atténuation des impacts sur la santé,
- le plan de construction d’infrastructures rurales.

A terme, le projet Ziga d’un coût global de 150 milliards de F
CFA, portera la capacité de production de l’ONEA à plus de 40
millions de m3/an (en comptant la production actuelle d’environ
19 millions) et devrait doubler le nombre d’abonnés par la
réalisation de 50 000 nouveaux branchements à des coûts
sociaux".

Ouagadougou, le 1er juillet 2004

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