96h durant, spécialistes, professionnels, étudiants dans le domaine des médias et de la communication, venus d’Afrique et d’Europe, ont planché, pour un meilleur devenir de ce corps de métier en Afrique. Et cela à travers les Ve UACO, sous l’éclairage du thème : "Médias et professionnalisme : enjeux et défis". Communications, panels, échanges et débats "fructueux", "enrichissants" ont animé ce "jamborée" du monde des médias et de la communication. Permettant de passer en revue la pratique professionnelle, le cadre juridique des médias, la formation, l’entreprise de presse et la carrière professionnelle des médias, la menace des TIC, les femmes des médias et professionnalisme, etc.

Au terme de la rencontre, les participants se sont accordés entre autres sur la nécessité de la réforme du statut juridique des médias, l’ouverture de filière spécialisée dans le domaine de la formation.
Les patrons de presse ont pour leur part milité pour un financement structurant de leurs entreprises, la création d’une centrale d’achat de consommables, une structuration de la formation, la réduction des taxes et impôts imposés aux entreprises des médias.

Au regard de toutes ces propositions, le ministre en charge de la communication a dit instruire le directeur du développement des médias, afin de poursuivre la réflexion. Filippe Savadogo a surtout salué la tenue des Ve UACO, qui ont permis de tisser des liens entre les étudiants de l’ISTIC et ceux du CESTI de Dakar, d’une part et avec le CERAM d’autre part.

Pour le président d’honneur des UACO, Boureima Jérémie Sigué, la rencontre fut une occasion rêvée d’enrichissement mutuel, un cadre d’échange qui a apporté un plus à l’exercice de la profession de journaliste. "Cette rencontre, qui a une valeur didactique très professionnelle, nous a donné des forces pour servir notre nation à travers l’exercice honnête de notre métier", a laissé entendre le président d’honneur.

Alcino Louis Da Costa, journaliste à la retraite et consultant international en communication, a surtout salué, l’envie de transparence, "cette liberté d’expression" qui se sont manifestées tout au long des UACO. Pour Da Costa, la rencontre de Ouagadougou a été bénéfique aux étudiants, aux journalistes et aux responsables de médias, car elle a permis d’évoquer les vrais problèmes liés au monde du journalisme et de la communication.
Et Agnès Kraidy, rédactrice en chef centrale du quotidien d’Etat ivoirien "Fraternité matin" de conclure : "Les UACO sont un espace qu’il fallait créer".

Gabriel SAMA

Sidwaya