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Bobo : Grogne à l’université

Publié le mercredi 23 juin 2004 à 09h20min

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L’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB), n’est
pas contente des délibérations en 2e année Analyse et
programmation (AP), à l’Université polytechnique de Bobo. Elle
appelle les étudiants "à se tenir prêts pour la défense de (leurs)
droits"

"En cette fin d’année, la corporation ANEB de l’Ecole supérieure
d’informatique (ESI) adresse ses encouragements aux
étudiants de cette école et de l’université polytechnique de Bobo
Dioulasso (UPB).
Elle voudrait prendre à témoin, l’ensemble des étudiants, la
communauté universitaire et l’opinion publique nationale sur les
conditions de délibération en deuxième année Analyse et
programmation (AP).

En rappel le 7 janvier 2004, la corporation de l’IDR interpellait
dans une déclaration l’opinion universitaire et publique sur deux
recrutements frauduleux hors test et en violation flagrant des
textes en vigueur dans l’institut sur injonction des autorités
rectorales de l’UPB.
Les étudiants de l’IDR avaient fait preuve de vigilance, de
détermination et d’abnégation sous la bannière de leur
corporation et ont entamé une lutte pour la justice, pour le refus
de l’arbitraire et surtout pour le refus de la discrimination.

L’historique procès verbal du 10/02/2004 sanctionnera cette
grande lutte car réintégrant les étudiants lésés dans leurs
droits.
Cette situation qui n’avait pas manqué de perturber le climat
social à l’UPB aurait dû servir de leçon aux autorités. Mais quelle
ne fut leur attitude lors des délibérations en 2ème année AP ?
En effet les étudiants de cette classe avaient reçu leurs notes le
vendredi 04 juin du Directeur Adjoint de l’école.

Cela devait
permettre à chaque étudiant de vérifier ses notes et de se faire
une idée sur la possibilité d’aller en stage, admissibilité
conditionnée par une moyenne supérieure ou égale à 10. Ainsi
neuf étudiants avaient une moyenne inférieure à 10. Après la
délibération, trois de ces neuf étudiants furent retenus sur la
liste d’admissibilité avec des moyennes de 9,29 ; 9,63 ; et 9.65
au détriment d’autres étudiants ayant 9,82 ; 9,81 ; et 9,52 (le
dernier 9.52 exclus pour avoir déjà repris sa classe).

Cette attitude du jury ne donne point l’impression d’une
délibération juste et impartiale. On y décèle une injustice
flagrante et une discrimination en faveur d’une certaine classe
d’étudiants. Le recteur de l’UPB en personne s’est ingéré dans
le jury et a validé les délibérations à sa volonté. On comprend
pourquoi son nom ne figure pas sur la liste des membres du
jury sous quelque titre que ce soit (même pas en tant
qu’observateur).

Quelle injustice ! quelle marginalisation ! quelle favoritisme
maladroit !

Cela a été fait parce que les trois premiers sont respectivement
 :
* Fils d’un dignitaire proche du recteur : Rachid Ouattara, fils de
Moussa Ouattara, premier recteur de l’UPB ;
* Secrétaire Général d’un syndicat fantoche, la CEB : Aristide
Oubida ;
* Et un protégé d’une importante personnalité de la place :
Jacques Graham.

L’administration interpellée, nous n’aurons que ces réponses :
. "Le jury est souverain".
. "Les délibérations sont secrètes".
. "Le rachat n’est pas linéaire".

Ces faits remettent en cause l’excellence que l’ESI a tant
prônée. Ils traduisent l’injustice, l’iniquité et la discrimination
fondée sur les considérations politiques et mettent à nue les
pratiques mafieuses des autorités universitaires.
L’ANEB ne saurait être complice de telles pratiques.

C’est
pourquoi elle dénonce et condamne la manière dont ces
délibérations se sont déroulées. Elle dénonce l’ingérence
grossière du recteur dans le déroulement de la délibération
remettant gravement en cause la souveraineté et la crédibilité du
jury. Comment comprendre que le premier responsable de
l’université puisse encourager la médiocrité ?
L’ANEB appelle alors une fois de plus les étudiants à se tenir
prêts pour la défense de nos droits d’égalité et de justice."

Non à l’injustice et à la discrimination !
En avant pour la défense de nos droits d’égalité !
Pain et Liberté pour le peuple !

La corporation

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