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Chambres régionales d’argiculture : L’avant-dernière installée à Bindé

Publié le lundi 14 juin 2004 à 10h44min

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La région du Centre-Sud connaît, depuis vendredi 11 juin 2004, les membres de sa Chambre régionale d’agriculture (CRA). C’est le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Salif Diallo, qui a procédé à leur installation. Il a dans le même temps officié le lancement des travaux de construction des barrages de Bindé, de Bangleongo et de Kalzi.

Il aurait fallu un guide pour conduire le ministre Salif Diallo pour lui éviter de s’égarer momentanément, au milieu des arbustes, en se rendant au village de Kalzi, dans le département de Komsilga. Mais avant d’en arriver là, la journée du vendredi 11 juin dernier, qui fut on ne peut plus chargée et harassante surtout pour un non-habitué des sorties de terrain du ministre de l’Agriculture, a commencé dans la province du Zoundwéogo par l’installation de la Chambre régionale d’agriculture du Centre-Sud et la remise de protocole du PNDSA II.

Le lancement des travaux de construction du barrage de Koakin, village du département de Bindé, a eu lieu après la cérémonie d’installation de la CRA. En rappel, le projet de construction du barrage de Bindé est une préoccupation dont les populations de cette localité avaient fait part aux autorités, en février 2003 lors du lancement de l’opération 200 000 fosses fumières à Bindé même. Promesse avait été faite donc de construire un barrage pour les Bindéens.

Le département de Salif Diallo a trouvé la solution au manque de retenues d’eau qui empêche les populations d’entreprendre la production agricole en saison sèche. La cérémonie, a du reste dit le ministre, est la concrétisation de notre promesse, le respect de notre parole et la réponse à vos interrogations sur la valorisation des bas-fonds et le chômage des jeunes agriculteurs en saison sèche.

Résoudre l’équation eau

La seconde étape du périple du ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques fut celle de Bangleongo, dans le département de Doulougou, province du Bazèga. Dans cette localité, le ministre Salif Diallo et sa suite devraient procéder au lancement des travaux de construction d’un barrage, mais c’est plutôt à une visite de chantier à laquelle on a assisté, les travaux ayant déjà commencé.

Les populations attendaient avec impatience la réalisation de cet ouvrage, car c’est depuis les années 80 que des tentatives, toutes jusque-là vouées à l’échec, sont menées pour la construction d’un barrage. Elles avaient fini par perdre espoir et douter de la bonne foi des autorités de notre pays. Mais aujourd’hui, 11 juin 2004, l’espoir renaît. Et les Doulougoulais ainsi que les habitants des départements voisins vont pouvoir se sortir du problème de manque d’eau et entreprendre des activités agricoles en saison sèche. Salif Diallo a saisi l’occasion pour inviter les populations à s’organiser, en vue de prendre en charge la gestion des ouvrages et le processus d’écoulement des productions agricoles.

17 km de route en sus

Kalzi : c’est ce village… perdu dans le département de Komsilga, province du Kadiogo. Il n’a pas été du tout aisé pour le ministre Salif Diallo et les siens de s’y rendre. Il y a tellement de pistes qui conduisent à Kalzi que finalement, on se perd. Le ministre a dû accuser un petit retard pour la cérémonie de lancement des travaux de construction du barrage qu’il devait présider, vendredi dernier dans ladite localité.

Salif Diallo a donc instruit le projet (PDRDP-B/K) de construire 17 Km de route qui mène à Kalzi. Dernière étape de la tournée du ministre de l’Agriculture, cette cérémonie comme dans les deux premières, a connu une forte mobilisation des populations. L’histoire de ce projet est chargée d’émotion. En effet, la construction de ce barrage hydroagricole de Kalzi, pilotée par le Projet de développement rural décentralisé et participatif, Bazèga / Kadiogo (PDRDP-B/K) est aussi liée à l’initiative de feu Compaoré Moussa de SOCOMOUF, qui souhaitait réaliser une retenue d’eau pour les gens du village. C’est pourquoi, au nom des populations de Kalzi, les ayants-droit de Compaoré, actionnaires du groupe SIBEA, en mémoire de leur père, ont décidé de contribuer financièrement à la construction de cet ouvrage pour un montant de 62 500 000 FCFA.

Cette initiative, a dit le ministre, est surtout un symbole que les populations et les partenaires privés doivent s’engager auprès du gouvernement, dans son combat pour le développement du Burkina Faso. Dans la mise en œuvre de la stratégie de développement rural, le développement de l’hydraulique agricole et celui des aménagements hydroagricoles constituent un facteur privilégié d’accroissement, de diversification et d’intensification des productions agricoles d’une part, et de développement de l’élevage d’autre part. Et partout où il est passé, Salif Diallo a évoqué cette vision que vient confirmer et conforter le programme biennal eau 2004-2005 dont le lancement a eu lieu à Seba en mars dernier.

Le barrage de Koakin, qui bénéficie du soutient de la République de Chine, a une capacité de 400 000m3 et le coût total des investissements de la première phase est estimé à 200 millions de FCFA. Celui de Bangleongo, une fois terminé, permettra de stocker 500 000 m3 d’eau. Fruit de la coopération entre le Burkina Faso et le Fonds d’Abu Dhabi, le coût total de ce projet est de 440 millions de FCFA. Quant au barrage hydroagricole de Kalzi, il sera financé conjointement par le gouvernement du Burkina Faso, le Fonds africain de développement du groupe de la BAD et la population de Kalzi, pour un coût total (barrage + aménagement) de 510 millions de FCFA. La capacité du barrage de Kalzi est de 1 500 000 m3 d’eau.

Agnan Kayorgo
L’Observateur

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