Ils ont été accueillis au corridor de Gesco à Yopougon par le ministre de la réconciliation nationale, M Célestin Danon Djédjé et M. Tiam Amadou, chargé des affaires extérieures à l’Ambassade du Mali en Côte d’Ivoire.

En l’espace de 48 heures, les deux marcheurs ont été reçus par le chef de l’Etat, son Excellence Laurent Gbagbo qui a salué leur initiative. "Tout le monde est heureux que la guerre prenne fin en Côte d’Ivoire. Sauf ceux à qui cette guerre profite. Mais je voudrais vous assurer qu’on va s’en sortir." a rassuré le président Gbagbo ses hôtes. Et d’ajouter que : " Imposer à son propre corps une telle souffrance au nom de la paix est un grand acte de solidarité et d’amour. Merci donc pour votre soutien."

Diallo et Samassi, on peut le dire, n’ont pas marché en vain du moment où leur action a été reconnue et appréciée à sa juste valeur par les autorités ivoiriennes. Ce qui n’a pas été le cas pour le Burkinabé Ouédraogo Aboubakar qui , lui aussi, a effectué une marche de Ouagadougou à Abidjan où il est arrivé en début novembre dernier sans avoir eu droit au moindre accueil, ni le moindre écho dans la presse.

Le marcheur burkinabé avait pourtant à sa disposition des documents délivrés par l’Ambassade de Côte d’Ivoire au Burkina Faso et des pièces à convictions attestant de ses entrées et sorties des villes qu’il a traversées du nord au sud.

Faute de coordination mais surtout d’appui, la marche de Ouédraogo Aboubakar est restée méconnue des autorités ivoiriennes. Et pourtant, il fut le premier a effectué une marche internationale, au péril de sa vie, pour soutenir les accords de Ouagadougou signé le 4 mars dernier par les protagonistes de la crise ivoirienne.

Alexandre Lebel Ilboudo
Lefaso.net
Correspondant en Côte d’Ivoire