Le 9 novembre 2007, la brigade de gendarmerie de Fada N’Gourma a mis la main sur deux individus suspectés d’avoir perpétré une attaque à main armée le 6 septembre 2007, ayant causé la mort de l’enseignant Zoré Rassimani : Bandé Amadou dit Hama et Dicko Koda alias Assan. Ces deux individus et deux autres complices (toujours en cavale), sont les auteurs présumés de l’attaque. Ils ont été arrêtés dans un pays voisin, avec la collaboration des populations de la zone de Gangré, et la complicité de la police transfrontalière.

Selon le commandant Kabré, le sieur Bandé qui est le cerveau de la bande et ses complices opèrent depuis un certain temps dans cette zone de Gangré qui l’a vu naître, au vu et au su de toute la population. Mais la crainte d’éventuelles représailles tient les populations muettes. C’est une seconde attaque perpétrée le 8 septembre 2007 sur la personne de Diallo Oumarou, commerçant de bétail à Gangré par ces mêmes individus, qui fut la goutte qui a fait déborder

le vase. Exaspérée, la population a organisé une chasse à l’homme qui malheureusement ou peut-être heureusement, sera infructueuse. Les langues se délient et des renseignements précieux furent donnés à l’adjudant chef Nombré Albert, chargé de l’enquête et ses hommes. C’est ainsi que Bandé Amadou qui renie son identité, puisqu’il se fait passer pour Diallo Amadou, et le protecteur occulte et fournisseur d’armes de la bande ont été appréhendés en territoire étranger, avec l’aide de la police transfrontalière. Les malfrats seront remis aux autorités judiciaires de la province du Gourma pour être jugés. Certaines rumeurs disent qu’ils doivent la vie sauve à la promptitude de certains parents qui ont loué les services d’un cabinet d’avocats.

En rappel, le 6 septembre 2007 une attaque à main armée a été perpétrée à Gangré, village situé à 34 km de Fada sur l’axe routier Fada-Comin-Yanga. Au cours de l’attaque, il y a eu mort de l’enseignant Zoré Rassimani et des blessés graves ; des téléphones portables et une importante somme d’argent ont été emportés.

Le commandant Kabré, tout en saluant l’esprit de collaboration des populations qui a permis le succès de l’opération, a lancé un appel à l’utilisation du numéro vert gratuit de la gendarmerie qui est le 80.00.11.45,. Ce numéro favorise l’anonymat du correspondant.

Par Hubert Dapouguidy DIABRI

Le Pays