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Paroisse de Bam : Une histoire de profanation d’objets de culte

Publié le mardi 4 décembre 2007 à 11h01min

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Des individus aux mobiles inavouables ont profané l’église Notre Dame de la paix et la colline mariale de la paroisse de Bam, dans la province du même nom le 10 novembre 2007. Cet acte innomable a fait l’objet d’une journée de jeune et prières de la communauté chrétienne le vendredi 30 novembre suivi d’une messe de resanctification de ces lieux de culte le lendemain.

Des hors-la-loi non encore identifiés ont profité de la sieste des prêtres le 10 novembre 2007 pour profaner l’église Notre Dame de la paix de la paroisse du Bam. Le cœur de l’église (le Saint Sacrement) a été répandu et les eaux bénites versées.

A l’intérieur ils ont mis le feu qui a endommagé le plafond. L’autel quant à lui a résisté à cet incendie criminel. Dictés toujours on ne sait quels mobiles (croyances obscures ?), ils sont montés sur la colline mariale où les statues de la Sainte Vierge ont été brisées. Puis, ils ont signé leur infamie en arabe non encore décrypté.

Selon le vicaire, l’abbé Jean-Marie Zorome que nous avons joint hier au téléphone, les communautés chrétienne et musulmane de la localité ont toujours vécu en bonne intelligence ; les auteurs de ce sacrilège pourraient donc avoir pour objectif de créer la confusion entre elles tout ce dont le Burkina, jusque-là épargné, n’a pas besoin.

Comme réponse à cet acte ignoble, les fidèles catholiques ont observé une journée de jeûne et de prières le vendredi 30 novembre, suivie d’une messe le 1er décembre 2007 pour resanctifier leurs lieux de culte.

Pour l’instant, la gendamerie de Kongoussi mène ces enquêtes pour retrouver les coupables. Ils doivent être retrouvés et punis à la hauteur de leur forfait puisqu’ils ont décidé de porter atteinte à une des valeurs fondamentales de notre société : la tolérance religieuse, le respect de l’autre dans ses croyances.

Les autorités doivent donc s’investir dans ce sens car pour préserver le tissu social, des individus d’une telle moralité doivent être combattus à tout prix.

En attendant, les profanateurs doivent être sûrs qu’ils ne seront pas agréés par les hommes encore moins par le Tout-Puissant dont une des natures est l’amour.

Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur

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