Protéger la vie des citoyens en cas de danger dans les
établissements recevant du public ; c’est l’objectif principal des
règles édictées par l’Etat depuis quelques années. Au niveau de
la ville de Ouahigouya, la commission communale de sécurité
dirigée par le maire et qui comprend des représentants de
plusieurs ministères et des forces de l’ordre (police,
gendarmerie, sapeurs-pompiers) a pu effectuer des visites de
sécurité au niveau des différents marchés et des hôtels.

Selon
le lieutenant Ouattara commandant de la 4e compagnie des
sapeurs-pompiers à Ouahigouya, les conditions de travail
jusque-là sont acceptables grâce à la compréhension des
responsables des institutions visités. Il faut souligner que sur le
plan technique, le travail est fait par les sapeurs-pompiers qui
font des rapports après chaque visite.

C’est ainsi qu’au niveau du grand marché, de sérieuses
insuffisances ont été notées en ce qui concerne les règles de
sécurité. Ce sont d’abord les installations électriques qui ne
sont pas faites par des maisons agréées pouvant délivrer des
certificats de conformité. Ainsi on "tire le courant à gauche ou à
droite", ce qui crée un désordre facteur de risques importants.

Selon le lieutenant Ouattara, le 2e problème est relatif aux
moyens de secours (extincteurs) qui sont insuffisants. De plus,
le grand marché de Ouahigouya n’a pas de système d’alarme et
n’a non plus créé en son sein un service de sécurité incendie.

Enfin, un élément qui retient l’attention, c’est le surnombre
constaté et surtout l’encoutrement des étalagistes. Selon la
commission communale de sécurité, les facteurs de risques
d’incendie sont donc nombreux. Pour éviter l’irréparable (le
spectre de Rood-woko) des prescriptions (à respecter au plus
tard en fin décembre 2004) ont été faites à l’Etablissement
public communal pour le développement (EPCD) afin de
renverser la tendance.

A ce niveau, le leitmotiv est de ne pas du
tout caresser les principaux intéressés, c’est-à-dire les
commerçants dans le sens du poil. Selon le lieutenant Ouattara,
l’appel semble être entendu par l’EPCD. A cet effet, une
commission ad’hoc devrait être mise en place pour revoir les
installations électriques et le surnombre au niveau du grand
marché de Ouahigouya.

Par D. Parfait SILGA

Le Pays