Une sirène hurlante a retenti le 7 février dernier dans le village de Balkuy. Cette fois, ce n’était pas pour évacuer un malade, mais à l’occasion de la réception de l’ambulance offerte par la commune de Leuz à sa sœur jumelle de Ouagadougou et remise au village de Balkuy. Des femmes battaient des mains et dansaient le « kigba » au son du « Doum Doum » des tam-tams.

Elles avaient raison de se réjouir car, selon le représentant de la population, Pascal Dakissaga, l’ambulance vient à point nommé et facilitera surtout l’évacuation des femmes lors des complications à l’accouchement qui sont fréquentes. Le maire de l’arrondissement de Bogodogo, Mme Zénabo Drabo, a indiqué que ce don entre en droite ligne des préoccupations de la commune au plan sanitaire.

« Le droit à la santé est un principe auquel notre municipalité a souscrit en faisant sien le Plan national de développement sanitaire (PNDS) dont l’objectif premier est l’amélioration de l’état de santé des populations » a-t-elle ajouté.

Elle a remercié les donateurs et souhaité que cette coopération aille en se renforçant. Elle a aussi prévenu que l’ambulance devra être réservée uniquement à l’évacuation des malades.

Le président du comité local de jumelage de Ouagadougou, Alassane Dermé, a confié que le don est le fruit d’une longue amitié issue du jumelage triangulaire Ouagadougou-Loudun-Leuz. « Une amitié de 40 ans, la plus vieille dans l’histoire de jumelage-coopération en Afrique. C’est un symbole fort de la diplomatie des peuples épris de justice, de paix et de solidarité internationales » a-t-il précisé.

Le comité de jumelage, en tant qu’association, appuie la commune de Ouagadougou dans ses activités pour le développement et l’épanouissement des communautés à la base. C’est ainsi que depuis quelques temps, par le truchement de jumelage, le Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Balkuy a bénéficié de la construction du dispensaire et du logement de l’infirmier, l’installation de latrines, la pose de lampes solaires au dispensaire et à la maternité. Aussi, le CSPS a bénéficié de l’achat d’un téléphone portable à l’époque où cet outil de communication était moins vulgarisé qu’il ne l’est aujourd’hui.

« L’achat du téléphone portable se justifiant par le fait qu’il permettait de joindre facilement l’hôpital pour solliciter l’arrivée d’une ambulance en vue d’évacuer les urgences. Celle-ci , malheureusement , n’arrivait pas toujours à temps. Alors quand l’opportunité nous a été donnée, le choix a été porté naturellement sur Balkuy » a expliqué M. Dermé. Les bénéficiaires par la voix de leur représentant M. Dakissaga ont promis de prendre bien soin du joyau.

Bachirou NANA

Sidwaya