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La Fête de l’Aïd-El-Kébir à Washington

Publié le vendredi 29 décembre 2006 à 07h16min

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L’Aïd -El-Kébir ou la fête du mouton dite de la tabaski est la deuxième fête annuelle du calendrier hégirien après celle de l’Aïd Al-Fitr. C’est la plus grande fête musulmane de l’année, en tant que symbole inégalable de la Foi et de l’obéissance à Dieu. Elle a lieu en communion avec les pèlerins de la Mecque 70 jours après la rupture du Ramadan.

A la veille de cette fête, nous avons approché un fidèle musulman pour comprendre le sens de la cébration de l’Aïd-El-Kébir aux Etats-Unis. Il s’appelle El hadj Issa Koné et réside aux Etats-Unis depuis une douzaine d’années. Un des prédicateurs et imans de la communauté africaine musulmane de Washington DC et du Maryland, El hadj Koné a commencé ses classes en Côte d’Ivoire et au Mali avant de poursuivre ses études universitaires à l’Université Mohamed Ben Saud Islamiya de Ryad en Arabie Saoudite.

Au quotidien , El Hadj Koné vit du commerce de voitures. Il nous parle tout d’abord de la pratique de l’islam à Washington.

El hadj Koné : Ici nous n’avons pas de mosquées africaines comme à New-York par exemple, mais c’est sans contrainte que nous pratiquons l’islam, il y a la liberté d’expression, nous respectons les règles, et je vous confirme que c’est sans problème que nous faisons nos prières quotidiennes qui se déroulent en arabe et en anglais. Vous constaterez avec nous que les vendredis, les mosquées sont prises d’assaut par les fidèles de tous les continents. Parmi les fidèles les femmes sont les plus nombreuses.

En dehors des prières et des prêches, avez-vous d’autres activités à la mosquée.

Eh HADJ Koné : Nous avons des cérémonies de joies et peines comme partout ailleurs. Les mariages et les baptêmes sont célébrés à la mosquée. D’autres peuvent se dérouler dans des salles louées ou à domicile. Selon le cadre dans lequel on vit , il y a également des cérémonies de bénédictions que nous appelons Doua pour des personnes qui viennent d’acquérir des biens mobiliers et immobiliers.

Comment se passe la Tabaski ici, et quels sont les lieux spécifiques de prières ?

EL Hadj Koné : Si Dieu le veut, la fête d’Aïd-El-Kébir sera célébrée le samedi 30 décembre 2006. Et comme c’est un grand jour, la plupart des fidèles vont prier à la grande mosquée . Il est recommandé de se laver, de se parfumer, de porter ses plus beaux habits et d’aller à jeûn à la prière .

Après la prière, on sacrifie son mouton ou tout autre animal selon ses moyens, la viande est répartie en trois parties : la première est conservée, la deuxième est distribuée aux voisins et la troisième est consommée en mets par la famille et les invités. L’après-midi et les jours suivants sont consacrés aux visites et à l’échange de bons voeux.

L’Aïd-El-Kébir est l’occasion de procéder à l’abattage rituel des animaux. Pour des raisons de salubrité et de santé , l’immolation du mouton ici se fait obligatoirement dans un abattoir garant de la qualité sanitaire de l’opération d’abattage. La plupart des gens se rendent en Pensylvianie, c’est dans une ferme à environ 1h30 de route pour procéder au sacrifice. Il y a là-bas une organisation qui est mise en place et qui vous permet de procéder à l’immolation selon les règles de l’islam.

Combien peut coûter un mouton ?

El hadj Koné : Les prix varient et flambent particulièrement à cette période. Il faut commencer à partir de 300 dollars et plus (150.000CFA). Je voudrais rappeler à cet égard que le mouton n’est d’ailleurs pas obligatoire selon le Coran, et qu’on célèbre un évènement selon ses moyens.

Quel message avez-vous à cette occasion ?

El hadj Koné : C’est un message de paix et d’amour à tout le monde. Je prie Allah le Tout Puissant, que la paix revienne dans le monde entier. Nous devons nous aimer les uns les autres. Je demande également à mes frères et soeurs riches ou pauvres de continuer à pratiquer l’islam. Que la paix et la bénédiction d’Allah règnent sur nous.

Interview réalisée par Habibata Barry
Ambassade du Burkina à Washington.

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