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Intégration sous-régionale : Le Tocsin fait le bilan de sa caravane au Sénégal

Publié le vendredi 8 décembre 2006 à 06h55min

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Albert Ouédraogo, président du Tocsin

L’association « Tous pour le combat de la solidarité et de l’intégration » (Tocsin) a effectué une sortie sur le Sénégal du 28 octobre au 7 novembre 2006. De retour, les membres de l’association ont organisé une conférence de presse à son siège, le samedi 4 décembre 2006 pour restituer les résultats de cette sortie.

Après le Mali, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Niger et encore le Mali, la caravane du Tocsin s’est rendue au Sénégal. La sortie, dénommée « Société civile et intégration sous-régionale » s’est déroulée du 28 octobre au 7 novembre 2006. Cela, dans la lignée de ses objectifs fondateurs : rencontrer et échanger avec les communautés burkinabè résidant à l’extérieur et d’autre part, rencontrer et échanger avec des organisations de la société civile des pays visités.

La sortie sur le Sénégal a revêtu un cachet particulier, a expliqué M. Albert Ouédraogo, président du Tocsin : « il s’est agi d’exprimer les remerciements et la gratitude du peuple burkinabè au président de la République du Sénégal, Son Excellence Abdoulaye Wade pour son engagement en faveur des Burkinabè de l’extérieur et son combat pour l’intégration sous-régionale ».

Lors d’un colloque en 2001, alors que les Burkinabè étaient traqués et violentés en Côte d’Ivoire, rappelle le président du Tocsin, il avait déclaré « qu’un Burkinabè subit en Côte d’Ivoire ce qu’un Noir ne subit pas en Europe ».

Le Tocsin a rencontré les communautés burkinabè du Sénégal à Dakar, Kaolack, Joal, Sikhartoum auxquelles il a expliqué les objectifs de la caravane. « Les compatriotes ont émis le souhait de voir le Burkina initier des projets en faveur de la diaspora pour leur permettre de mieux se développer et développer leur productivité », a indiqué le président du Tocsin. Ils ont porté à la connaissance du Tocsin leurs préoccupations.

En effet, ils ont déploré le taux assez élevé du chômage de la jeunesse qui refuse le travail agricole. Des jeunes Burkinabè, partis étudier le Coran au Sénégal, ont fait part de leurs attentes et espoirs. Ils regrettent que la société burkinabè n’accorde pas suffisamment de places dans l’administration publique aux diplômés des écoles arabes.

A ce titre, M. Albert Ouédraogo suggère de créer des projets à l’endroit de ces jeunes car, estime-t-il, « nous devons les associer au développement du pays ». M. Karim Drabo, secrétaire général de l’Office nationale d’identification (ONI) s’est joint à la caravane du Tocsin, pour informer les Burkinabè résidant au Sénégal, de la nouvelle carte d’identité burkinabè et des conditions de son obtention. La caravane a rendu visite aux autorités burkinabè résidant au Sénégal, à savoir Mme Sawadogo, ambassadeur du Burkina au Sénégal et Justin Damo Barro, vice-gouverneur par intérim de la BCEAO.

S’agissant des relations entre les ressortissants burkinabè au Sénégal et les nationaux, il ressort qu’il n’existe pas de problèmes majeurs.

Les moments forts de la rencontre avec les autorités sénégalaises ont été l’audience avec le ministre en charge du NEPAD, de l’Intégration économique africaine et de la Politique de bonne gouvernance, la séance de travail avec la RADDHO (Rencontre africaine des droits de l’homme) et la remise d’un diplôme à Son Excellence le chef de l’Etat sénégalais.

La caravane a également visité des sites touristiques : l’île de Gorée, la Maison des esclaves, etc.

Aguiratou SAM (stagiaire)

Sidwaya

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