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Formation et emploi : les ministres Joseph Paré et Justin Koutaba à la rencontre des étudiants burkinabè en France

Publié le lundi 30 octobre 2006 à 07h19min

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Le ministre Joseph Paré discutant avec des étudiants

Les ministres Joseph Paré (Enseignements secondaire, supérieur et Recherche scientifique) et Justin Koutaba (Jeunesse et Emploi) ont animé le 22 octobre à Paris, au sein de l’ambassade du Burkina, une rencontre d’information sur les perspectives de réinsertion professionnelle auprès des étudiants burkinabè résidant en France.

Lors de sa visite en France en juin dernier, le président du Faso avait été interpellé par une étudiante sur les perspectives d’emploi au Burkina et le souhait des étudiants burkinabè résidant en France de rencontrer les autorités nationales pour en discuter. En réponse, Blaise Compaoré avait promis d’envoyer les ministres chargés de la question.

Ils étaient donc environ plus d’une centaine d’étudiants, essentiellement de la région parisienne mais aussi d’autres régions de la France à venir écouter les deux ministres. Accueillis par l’ambassadeur Savadogo, celui-ci leur a souligné l’importance de cette rencontre qui était une première dans le genre. En tant que futurs responsables nationaux, il les a invités à se conduire aujourd’hui en ayant cela à l’esprit.

Un message certainement bien reçu car selon M. Souleymane Ouédraogo, conseiller culturel de l’ambassade et chargé de la gestion des étudiants, de bons résultats ont été enregistrés avec quatre doctorats soutenus ou en phase de soutenance, autant d’ingéniorats et, a-t-il souligné, les étudiants burkinabè jouissent d’une bonne image.

Les ministres Paré et Koutaba, M. Souleymane Ouédraogo (conseiller culturel) et S.EM. Filippe Savadogo

Premier à prendre la parole, le ministre Joseph Paré a rappelé que l’un des axes fondamentaux du président du Faso est la valorisation du capital humain, ce qui fait de la formation et de l’insertion professionnelle une question essentielle. Dans cet esprit, le gouvernement a décidé reformer les dispositifs nationaux en matière de formation et d’insertion professionnelle en créant plus de synergie entre les différents acteurs. Au niveau de l’enseignement, la formation n’est plus généraliste mais est désormais professionnalisante et doit obéir à une dynamique de recyclage tout au long de la vie. Les ministères chargés des enseignements et celui chargé de l’Emploi travailleront donc en plus étroite collaboration.

Sur le terrain, cela s’exprime par la décentralisation de l’université, le renforcement des infrastructures (amphis et cités) et des aides diverses apportées aux étudiants. L’application du système LMD (Licence, maîtrise, doctorat) devrait bientôt être effectif au Burkina, tout comme dans les autres pays de la sous-région où il est prévu pour l’horizon 2010. Cela permettra sans doute de satisfaire les besoins en enseignants qu’éprouvent les universités actuellement car selon le Pr. Paré, 90 postes d’assistants sont ouverts cette année et seulement 50 dossiers ont été soumis. Et chaque année, ce sont quelque 400 millions dépensés en vacations en missionnaires.

Un fonds de 9 milliards pour aider les jeunes à acquérir l’expérience professionnelle

Une vue des étudiants

Les jeunes, (15 à 35 ans) représentent 70 % de la population burkinabè. C’est le premier rappel qu’a fait le ministre Justin Koutaba qui a averti que celle frange peut être une menace ou une locomotive selon qu’elle est bien ou mal gérée. S’il n’y a pas de remède miracle pour le chômage auquel est confronté une partie importante de jeunesse, le gouvernement burkinabè, en créant en janvier 2006 un ministère spécifiquement chargé de ces deux problématiques témoigne de la conscience qu’il a du problème a-t-il ajouté.

Sous l’impulsion de ce ministère, plusieurs projets en matière de formation et d’insertion professionnelle des jeunes sont en cours. Il s’agit par exemple du projet pilote « Top vacances Emploi » qui a permis de mettre en position de stage 300 étudiants en fin de formation. Sa formalisation nécessitera 9 milliards de FCFA dans le budget 2007 et donnera aux bénéficiaires l’expérience professionnelle qui leur manque souvent quand ils postulent pour leur premier emploi.

Le ministre Koutaba (milieu) a annoncé la prochaine création de fonds destinés spécialement aux jeunes

Plusieurs autres dispositifs sont prévus pour la formation des jeunes scolarisés ou non, des artisans, principalement dans le domaine des BTP. A côté de ces dispositifs, il y a les différents fonds d’aide en cours depuis 1998 et auxquels vont s’ajouter d’autres spécialement conçus pour accompagner les initiatives des jeunes en matière de création d’entreprise.

A l’endroit spécialement des étudiants burkinabè à l’étranger, les deux ministres ont rappelé les efforts consentis par le gouvernement et les conditions pour l’octroi de bourses d’études. Si beaucoup de formations doctorales peuvent être effectuées sur place, le gouvernement, face aux difficultés inhérentes à ces longues formations, est en train de négocier un partenariat avec la CNSS pour la prise en charge de certains doctorants.

Quant aux prêts et autres fonds déjà disponibles, les deux ministres ont regretté que les étudiants ne puissent pas en bénéficier depuis l’étranger à cause des difficultés de recouvrement que cela peut cause. Néanmoins, ils se sont engagés à rendre plus visibles et plus accessibles les informations sur toutes les initiatives en matière de formation et d’insertion professionnelle.

Service de presse
Ambassade du Burkina en France

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Vos commentaires

  • Le 31 octobre 2006 à 12:19, par franck OCIFOU En réponse à : > Formation et emploi : les ministres Joseph Paré et Justin Koutaba à la rencontre des étudiants burkinabè en France

    ET POUR LES AUTRES, Y A PAS DE PROMESSES ? PAS DE PROGRAMME ?
    A COMMENCER PAR l’ UO, CEUX EN AFRIQUE DU NORD, ET LES AUTRES ICI EN REGIONS OUEST AFRICAINE...

    • Le 31 octobre 2006 à 23:09, par ogh En réponse à : > Formation et emploi : les ministres Joseph Paré et Justin Koutaba à la rencontre des étudiants burkinabè en France

      salut !le méssage du ministre fait parti d’un discours qui n’arrange que certains individis.par exemple lors de leur visite à caen le vendredi 28 octobre, ils n’ont même pas pris le soin de rencontrer les quelques étudiants qui étaient sur place. en plus le partenarait signe était pour une école privée du pays !
      a cela s’ajoute les étudiants enfants d’autorités qui ont la bourse burkinabé en france et qui ne fouttent en cours ;exemple 4 ans pour préparer un BTS.voilà la triste réalité de notre ministre.Ils viennent ici pour signer des accords avec des secretaires ok ?que devient l’intégrité de nous burkinabé !!!

      p

    • Le 3 novembre 2006 à 09:13, par Mitibkieta Bebrigda Belemwire En réponse à : > Formation et emploi : les ministres Joseph Paré et Justin Koutaba à la rencontre des étudiants burkinabè en France

      Hey les gars, le deal est simple. ceux qui sont restes derriere sont restes derriere et on ne peut rien faire pour eux, du moins, pas grand chose. Voila comment ca se passe dans la tete de nos dirigeants. Mieux vaut se faire de la pub en rencontrant des etudiants nantis qui sont arrives au froid, que de faire face aux plus pauvres restes en Afrique au risque de se faire huer pour des promesses vides et jamais tenues. Franchement, la logique c’est qu’il n’ya pas grand chose a offrir ou a proposer aux riches. Mais Tambila et Kouraogo eux, ont tout un dossier de doleances. Strategie ? On va ou l’on a le moins besoin de vider les poches pour parader devant les cameras et montrer au peuple ignorant o combien efficace l’on est( ah ! j’etais en France avec mon collegue pour voir encore les etudiants). Le billet aller-retour de Messieurs les ministres auraient certainement pu etre verses a 40 etudiants au moins sous forme d’aide. Avec cette somme, pas moins de 600 personnes auraient pu joyeusement rejoindre nos ecoles publiques.
      Je ne dis pas que ceux qui sont a l’exterieur n’ont pas de soucis ou n’ont pas le droit de se faire aider..je dis juste qu’il faut faire la difference entre priorite et publicite quand on vient d’un pays comme le notre surtout. Ont-ils vraiment eu besoin de se deplacer pour les rencontrer ? je dis non. Ils auraient pu tenir la rencontre en video-conference depuis Ouaga.

      • Le 3 novembre 2006 à 15:41, par Yvon En réponse à : > Formation et emploi : les ministres Joseph Paré et Justin Koutaba à la rencontre des étudiants burkinabè en France

        Monsieur Mitibkiéta, je trouve vos propos indigestes et insultants pour les étudiants Burkinabé en France dont je fais partie. Mais ils mettent aussi en lumière votre ignorance des conditions dans lesquelles nous poursuivons nos études ici. Dans ce cas, ce n’est pas de votre faute.
        Je ne rentrerai pas dans la polémique de savoir si les ministres devaient ou non faire le déplacement, ni s’ils l’ont fait uniquement dans le but de nous rencontrer. Cependant, à lavenir, tâchez de comprendre les choses avant de réagir pour ne plus nous vomir de telles inepties. Est-ce un crime de poursuivre ses études à l’étranger ?
        Et puis sachez que ce n’est pas le prix d’un billet d’avion qui résoudra les nombreux problèmes auxquels notre pays est confronté. Alors souffrez que les étudiants Burkinabé de l’extérieur aient le loisir de rencontrer à certaines occasions les ministres.

        • Le 11 novembre 2006 à 01:08, par Wenpolma Yamdao En réponse à : > Formation et emploi : les ministres Joseph Paré et Justin Koutaba à la rencontre des étudiants burkinabè en France

          je me joins au message précédent pour expliquer à M. Mitibkiéta que tous ceux qui étudient en Europe ou en Amérique ne sont pas nécessairement nantis ou fils de nantis. Je suis étudiant à Genève et parmi mes amis et collègues étudiants ici, je peux vous dire qu’il y a très peu, sinon tout simplement pas de fils de nantis parmi nous. Tous sont généralement arrivés ici (en majorité) par des circonstances que chacun a su exploiter. Sachez que c’est malheureusement des idées reçues de penser que pour étudier hors de l’Afrique, il faut faire partie du "système". Detrompez-vous ! Aussi, ceux qui étudient en dehors du Faso ont tout autant besoin du soutien du pays pendant et après les études. Soyons solidaires les uns des autres, car tous ensemble nous formons la jeune génération qui peut contribuer à faire évoluer les mentalités et la situation de notre pays.

        • Le 12 novembre 2006 à 13:34, par Alain En réponse à : > Formation et emploi : les ministres Joseph Paré et Justin Koutaba à la rencontre des étudiants burkinabè en France

          Monsieur Yvon,

          je suis un étudiant burkinabé en France comme toi. Même si je ne partage pas tous les dires de Monsieur Mitibkiéta, je pense qu’il est complètement déplacé et inapproprié de traiter sa contribution d’ineptie. Il a proposé la vidéoconférence comme solution de rencontre des étudiants en France pour réduire les dépenses de l’état ; où se trouve l’aspect "ineptie" de cette solution ? De plus, il a reconnu les problèmes que peuvent vivre les étudiants burkinabé en France. Monsieur Yvon, essayez d’être moins partisans et plus objectifs dans vos analyses. Merci

          • Le 13 novembre 2006 à 23:00, par Yvon En réponse à : > Formation et emploi : les ministres Joseph Paré et Justin Koutaba à la rencontre des étudiants burkinabè en France

            Mr Alain, loin de moi toute volonté de polémiquer. Une vidéoconférence, oui bien sûr, il fallait y penser. Cela aurait bien sûr permis de faire des économies. En même temps il faudra supprimer toutes les missions du pays vers l’extérieur, car ce sont des dépenses inutiles.
            Relisez jusqu’au bout la réaction de Mitibkiéta et vous comprendrez la mienne. Sa contribution est inutile car elle jette l’opprobre sur les étudiants Burkinabé de l’extérieur. Or nous sommes loin d’être des renégats. Burkinabé, nous sommes. Et la France n’est nullement un paradis pour les étudiants. De plus le thème de la rencontre est tellement d’actualité qu’il devrait comprendre certaines choses avant de réagir.
            En quoi est ce que ma réaction est partisane ? Et partisane de qui ? Des ministres ? Sur quoi vous basez-vous pour faire une telle affirmation ? Avons-nous eu une discussion, vous et moi ?
            C’est plutôt vous qui devez être plus objectif. Si vous aviez assisté à la rencontre et mésuré le contexte qui a présidé à sa tenue, vous ne défendriez pas quelqu’un qui propose de tenir une vidéoconférence. D’ailleurs, combien de jours aurait-elle duré, quand on connait les performances de notre pays en matière d’internet ? Soyons sérieux. Et sachez que je réagis en tant qu’étudiant et non en tant que partisan. Peace !

            • Le 14 novembre 2006 à 11:32, par Alain En réponse à : > Formation et emploi : les ministres Joseph Paré et Justin Koutaba à la rencontre des étudiants burkinabè en France

              Mr Yvon,

              évitons effectivement les polémiques et soyons constructifs dans ce débat. Oui, le thème était d’actualité. Parce que le thème est d’actualité, on ne doit pas parler de réduction de coût ? Combien de jours aurait-elle duré ? Exactement la même durée que la rencontre que le Monsieur le ministre a eue avec les étudiants burkinabé en France. Oui, le pays est en retard en matière d’Internet. Cependant, permettez-moi de vous informer car vous semblez ne pas le savoir, que tous les jours, il y a des vidéoconférences entre le Burkina-Faso et le reste du monde ; et ça se passe très bien ; reseignez vous. Répondre aux autres questions que tu as posées serait se lancer dans une polémique qui n’intéresse personne.

  • Le 1er novembre 2006 à 16:13, par une étudiante En réponse à : > Formation et emploi : les ministres Joseph Paré et Justin Koutaba à la rencontre des étudiants burkinabè en France

    c’est bien beau d’aller vers les étudiants de leurs faire des promesses mais reste à les mettre en oeuvre chose que qui n’arrivent généralement pas.comme l’a dit l’autre et ceux de l’UO, de l’frique du nord surout et dans la sous régieon.faudrait que messieurs les minitres y pensent !!!!
    merçi

  • Le 12 novembre 2006 à 05:52 En réponse à : > Formation et emploi : les ministres Joseph Paré et Justin Koutaba à la rencontre des étudiants burkinabè en France

    c’est pas mal des initiatives de ce genre de la part des autorites de notre pays. Il faudrit pas en vouloir a nos camarades qui sont restes au pays caril est difficill por eux d’ aprehender les realites de la vie d etudiant a l’exterieur. Ce qui est sur que ca soit au faso ou a l’exterieur c’est le meme combat, donc soyons unis. Si messieurs les ministres pouvaient songer aussi a faire un tour aux USA car nousaussi on a envie de reinteger le faso natal.

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