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Kourittenga : L’exploitation anarchique du barrage de Gorgo au menu de la CPAT

Publié le jeudi 25 mars 2004 à 11h45min

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La Commission provinciale d’aménagement du terroir (CPAT) du Kourittenga a tenu une session extraordinaire mardi 16 mars à Koupèla. Objectif, trouver une solution à la situation qui prévaut au barrage de Gorgo (à une vingtaine de kilomètres au sud de Koupéla). La session qui a été convoquée et présidée par le haut-commissaire, M. Sébastien Willy, a connu la présence remarquée de sa Majesté Naaba Yemdé de Koupéla.

Le barrage de Gorgo a été construit en 1980 grâce à un cofinancement du Fonds kowéitien pour le développement économique de l’Afrique (FKDEA) et l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Avec une capacité nette de 1 100 000 m3 et d’une prise d’eau de 210,5 l/s, la durée de vie du barrage a été techniquement estimée à 166 ans en dépit de la pression démographique des 8 villages qui gravitent autour. L’aménagement du barrage en 1987 a permis de dégager 212 parcelles à l’aval pour une superficie totale de 50 ha. Cependant depuis la mise en valeur de ces parcelles en 1991, les exploitations se déroulent uniquement en hivernage, les activités de contre-saison étant impossibles à cause de la faiblesse en eau du barrage.

Mais depuis l’année dernière, dira le directeur provincial de l’agriculture dans son exposé, il a été constaté des activités de maraîchéculture en saison sèche en amont du barrage. Ces exploitations, selon toujours le directeur provincial, se sont poursuivies et se sont accrues cette année avec une cinquantaine de personnes qui ont pris d’assaut l’amont du barrage, creusant des tranchées et exploitant jusqu’au lit du barrage mettant en péril la vie de l’ouvrage. Le déplacement des services techniques et des autorités sur les lieux, les appels à l’ordre et les mises en garde n’ayant pas porté fruit, il fallait envisager une solution globale à travers une instance provinciale telle la Commission provincial d’aménagement du terroir.

Ainsi, après avoir écouté les services techniques d’encadrement et les deux groupes d’exploitants, et après de longs débats parfois très houleux, les membres de la CPAT ont formulé des propositions de solution à court et moyen terme.

A court terme, les exploitants illégaux devraient mettre fin immédiatement et sans condition à ces exploitations anarchiques et s’organiser plutôt en associations que pourront appuyer les projets Petite irrigation village ou des ONG.

Pour le long terme, la CPAT recommande entre autres, la délimitation physique du périmètre aménagé et l’élaboration d’un cahier des charges conséquent pour la gestion de l’ouvrage.

De leur côté, les exploitants ont pris l’engagement de veiller à l’application stricte de ces résolutions. Pour ce faire, ils ont, séance tenante mis en place un comité de 5 membres.

Onésime Aké Loba LANKOUANDE
AIB/Kourittenga

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