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Burkina : « La principale cause de l’insécurité dérive de la fracture sociale », selon le secrétaire exécutif national du RSHPD

Publié le dimanche 28 avril 2024 à 22h15min

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Burkina : « La principale cause de l’insécurité dérive de la fracture sociale », selon le secrétaire exécutif national du RSHPD

Le secrétaire exécutif national du Réseau des sociologues et historiens pour la participation populaire au développement (RSHPD), Moktar Kiemtoré, était face à la presse dans l’après-midi du samedi 27 avril 2024. À cette occasion, le Réseau a formulé des recommandations au président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré.

Cette conférence de presse a été l’occasion de saluer les résultats engrangés dans la lutte pour la sécurisation du Burkina Faso, tout en faisant une mention spéciale aux forces de défense et de sécurité et aux Volontaires pour la défense de la patrie dans leur lutte quotidienne pour la reconquête du territoire. Cependant, le RSHPD dit constater des défis à relever au plan sécuritaire, après une réflexion sur la base de la lecture et d’entretiens réalisés. Dans le but de trouver des solutions durables, des propositions de réformes ont été formulées au président de la transition. Des projets différents, mais avec un point en commun : atteindre le développement endogène.

Partant de l’histoire politique, économique et sociale du Burkina Faso ayant laissé dans la mémoire collective des crimes de sang, des crimes économiques, des séquelles de conflits agriculteurs-éleveurs, le réseau suggère la tenue d’une instance souveraine pour la rédaction de la "Charte Sabari" ou la "Charte Ibrahim Traoré".

Le secrétaire exécutif national du RSHPD, Moktar Kiemtoré

Selon les membres du réseau, cette charte sera un point de départ pour le Burkina nouveau. Ainsi, disent-ils, elle fera table rase du passé, se penchera sur le Burkina nouveau et édictera de nouvelles règles de conduite. « Elle pourra, au besoin, ramener la peine de mort pour tout citoyen qui verse le sang de son compatriote sur le territoire ou qui commet un crime économique », poursuit le secrétaire exécutif national, Moktar Kiemtoré qui a animé la conférence de presse. Il était entouré par ses proches collaborateurs. Convaincu que la principale cause de l’insécurité au Burkina Faso dérive de la fracture sociale, le RSHPD préconise, au-delà de l’adoption de la "Charte Sabari" ou "Charte Ibrahim Traoré", un rassemblement national pour le pardon, la réconciliation et le vivre ensemble. Le conférencier a relevé que ce rassemblement national prendra en compte le retour des anciens présidents burkinabè Blaise Compaoré, Isaac Zida, Paul-Henri Damiba, ainsi que la libération de tous les prisonniers politiques.

Le RSHPD souligne aussi la nécessité de convoquer les partis politiques à un échange pour l’adoption d’une politique commune et participative de la restauration de l’intégralité du territoire pour trois ans. « De ce consensus, le MPSR devrait être proclamé comme parti unique avec pour président, le capitaine Ibrahim Traoré. Les partis politiques reprennent l’Assemblée nationale. Les chefs coutumiers ou chefs de terre seront portés comme maires des communes », a-t-il notifié. À en croire le RSHPD, cela a l’avantage d’entreprendre de nombreuses réformes et de ressouder le tissu social fracturé, avec l’organisation d’élections municipales.

Vue des participants

La question du retrait des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de la CEDEAO a été abordée au cours de ce face-à-face avec la presse. Dans l’optique de consolider les acquis déjà engrangés et de poursuivre les grands projets en commun, le conférencier a plaidé pour leur retour dans ce regroupement régional. Mieux, il a déclaré que les pays de l’AES devraient travailler à proposer de nombreuses réformes au sein de l’organisation et l’aider à être véritablement une CEDEAO des peuples. Du développement du sport, le RSHPD propose que le ministère des Sports soit rattaché au ministère de l’Education nationale. Dans les jours à venir, le réseau prévoit de s’entretenir successivement avec des membres du gouvernement, des notabilités religieuses, coutumières et politiques, des organisations syndicales et des acteurs de la société civile. Les échanges vont s’articuler autour de leurs propositions.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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