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Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

Publié le lundi 1er janvier 2024 à 22h30min

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Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

Réunis en séance plénière ce samedi 30 décembre 2023, les députés de l’ Assemblée législative de transition (ALT) ont, à la grande majorité (plus 3/4 requis), adopté le projet de loi portant modification de la constitution.

Après la présentation des travaux sur la nouvelle constitution, notamment les différentes modifications par la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH), commission affectataire du dossier au fond, toutes les autres commissions parlementaires saisies pour avis, ont émis un avis favorable pour adoption.

À l’issue donc de cet exposé, s’en est suivi le débat général. Au cours de ce débat, les députés ont soulevé quelques inquiétudes notamment sur les réformes du Conseil supérieur de la magistrature, l’officialisation des langues nationales, l’urgence et l’opportunité de cette modification, l’insuffisance des actions de communication sur ce projet de loi, la suppression de certaines institutions, etc.

Lire aussi : Adoption du projet de constitution : « Il est inconcevable qu’une langue officielle ne soit pas considérée comme une langue de travail », interpelle le député Sié François d’Assises Coulibaly

À l’issue du débat général et des réponses du gouvernement par le biais du ministre en charge de la justice, Edasso Rodrigue Bayala, l’examen du projet de loi ainsi que les amendements, la grande majorité des députés votants du jour (plus des 3/4 requis), à travers un vote à bulletins secrets, ont donné leur quitus pour la modification de la constitution. À l’issue du vote, on enregistre 64 votes pour, 5 abstentions et un contre.

Les innovations majeures de ce présent projet de loi de révision de la constitution sont l’officialisation par loi, des langues nationales en lieu et place du français qui sera désormais, avec l’anglais, des langues de travail, le réaménagement de la composition du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), la suppression de la haute cour de justice, du Conseil économique et social, du Médiateur du Faso.

Lire aussi : Officialisation des langues nationales : « Le gouvernement n’a pas encore fait le choix des langues pour le moment », clarifie le ministre de la justice

Il y a aussi la constitutionnalisation de l’Agence nationale de renseignement (ANR) qui devient le Conseil national de sécurité d’État, l’institution de mécanismes traditionnels et alternatifs de règlement des différends basés sur les réalités socio-culturelles du Burkina Faso.

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Vos commentaires

  • Le 30 décembre 2023 à 14:35, par Jean En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la Constitution adopté

    ALT, vous n’avez aucun mandat pour modifier et changer la constitution, c’est illégal et illégitime , surtout pas en fin d’année , en catimini, alors que tout le monde a les yeux rivés ailleurs, arrêtez !

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    • Le 30 décembre 2023 à 15:31, par Indjaba En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la Constitution adopté

      Au moins ça n’a pas fait du 100% comme dans les autres cas. 6 abstentions et 1 contre. On y a mis de la forme. A l’instar du CES et du médiateur du Faso qui ont été supprimés, je propose que le fonctionnement de l’ALT se fasse sur WhatsApp pour éviter les gros coûts de fonctionnement en présentiel.

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      • Le 31 décembre 2023 à 17:47, par African En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la Constitution adopté

        Ok, et en quoi ça nous fait avancer ? C’est quoi l’utilité ? Qu’est-ce qu’on y gagne ? Il existe une soixantaine de langues au Burkina Faso (et entre 1500 et 3000 en Afrique). Pourquoi vouloir créer des problèmes là où il n’y en a pas et perdre un temps fou ? Tant qu’on y est, il faudra aussi enseigner dans nos langues TOUTES LES MATIERES à l’école primaire, au collège, au lycée, à l’université etc. Pensez aussi à faire des recherches AVEC NOS LANGUES dans les laboratoires pharmaceutiques, médicaux et dans tous les autres secteurs. Sans parler de la formation des informaticiens, pilotes d’avion, médecins, ingénieurs TP / génie civil… Pauvre Afrique !

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    • Le 30 décembre 2023 à 15:47, par Sam En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la Constitution adopté

      Et vous, vous avez de la légitimité pour juger l’ALT peut-être.
      Félicitations à l’ALT 👏👏👏👏👏
      Voilà du travail bien accompli.
      Quant à vous l’insignifiant, ravalez votre aigreur et fêtez tranquillement le nouvel an.
      Merci au Gouvernement de Transition et l’ALT.

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  • Le 30 décembre 2023 à 16:10, par Ed En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    Il y aura donc multiples langues de travail. Cela ne va pas faciliter les échanges et les apprentissages
    Il faut savoir que partout dans le monde, l’anglais est devenu la langue d’échanges. Combien de burkinabé parlent et écrivent l’anglais ?
    Est ce vraiment pour le bien du peuple qu’on essaie de diminuer l’importance du Français ?
    De nombreux mots récents n’ont pas d’existence en langues locales qui sont plus orales qu’écrites.
    Il est certain qu’apprendre d’abord à lire dans sa langue maternelle aide l’apprenant. Par contre, quels enseignants vont pouvoir les enseigner, car il y en a beaucoup et les correspondances entre l’alphabet et la phonétique sont des sources d’erreurs.
    Cela risque de séparer les peuples au lieu de les unir.
    Bonne réflexion.

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  • Le 30 décembre 2023 à 17:24, par Nick En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    Quelle comedie pour notre pays ! Une ALT sans la moindre legalite, sans la moindre representativite, choise par des putchistes bonkerises, qui maintenant cree le chaos dans les lois fondamentales du pays. Etant donne que la justine elle meme a legalise les coup d’etat constitutionels, voici les consequences. J’espere que le CSM va tenir ferme.

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  • Le 30 décembre 2023 à 18:55, par Souk En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    Avant de vouloir « révolutionner » la constitution et légiférer sur les langues nationales il faudrait déjà que le calme revienne.
    Le 53eme régiment d’Infanterie basé à Nouna a été attaqué ce jour. Pour la population, cela n’a pas de sens actuellement ces changements.

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    • Le 31 décembre 2023 à 00:37, par Yako En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

      Eh oui mon frère tu as tout dit je me demande souvent est ce que ce pays là sait vraiment ce qu’il veut ? On fait un coup d’état on s’organise pour le blanchir via le conseil constitutionnel puis on se donne un calendrier transitoire histoire de régler les problèmes urgents en l’occurrence ici la reconquête du territoire.Paff.. On invente des réformes dont les enjeux engagent l’avenir du pays sans avoir ni la légitimité ni les compétences nécessaires ! Cette manière de faire nous conduira à coup sûr vers le désastre socio-économique et culturel. Le MPSR a reçu l’onction populaire pour sécuriser le pays et non pour le refonder.Pour l’heure le pays est loin d’être sécurisé l’attaque du régiment cet après midi de Nouna en est l’illustration.Finalement que veut-on réellement ?Yako

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  • Le 30 décembre 2023 à 19:46, par Citoyen ordinaire En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    Ceux qui parlent de légalité de l’ALT sont soit des ignorants soit des gens de mauvaise foi. Votre Constitution de 1991 a été préparée et adoptée par qui ? Par votre Front Populaire devenu ODP/MT et CDP qui a gouverné et torturé les populations pendant 30 ans. Vous n’avez aucune leçon de droit à enseigner à tout le monde sauf aux ignares ! Votre disque est rayé car vous aussi vous ne disposez d’aucune légalité pour déclarer les autres illégaux ! Tous ce que vous pouvez faire c’est de vous préparer pour être élu député ou conseiller municipal et je vous défie de pouvoir compter même 1/2 Conseiller Municipal au soir des élections ! Vos jérémiades ne changeront dans votre sort ! Bon appétit !

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    • Le 2 janvier à 11:13, par Legeneral@ En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

      Bonjour mon frère citoyen ordinaire. Je voulais pas agir, voilà que tu as parlé à ma place. Bonne et heureuse année à tous.Seulement des personnes de mauvaise foi.Pourquoi ces gens ne veulent pas leur frères et leur pays,s ?Comment peut on être contre le pauvre peuple qui souffre des mains des impitoyables ? Ils veulent même pas que la paix revienne au FASO.Tout ce qui peut être fait pour le bien être du peuple les dégoute. YAKO. Tôt ou tard ils payeront.

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  • Le 30 décembre 2023 à 20:09, par Sacksida En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    D’abord il faut savoir que le Peuple Burkinabe qui est Souverain dans tout et la Constitution Burkinabe garantie la Liberte de donne sont opinion sur la conduite des Affaires Publiques de l’Etat. Cessez donc de penser que les gens qui critiques serieusement cette Transition actuelle sont des Aigris, non ce sont des Citoyens Burkinabe soucieux de notre Peuple Burkinabe et du Burkina Faso
    De meme, depuis longtemps plus de 60 ans des Patriotes Integres et Honnetes se sont Sacrifices et Battus pour que le Burkina Faso soit ce qu’il est aujourd’hui meme si notre Peuple est confronte aux Terrorisme et a des Problemes complexes Sociaux Economiques. La Constitution Burkinabe Indique Clairement que tout Pouvoir Politique issue de Coup d’Etat ou de Putsch est Illegal et Ilegitime, c’est la situation presente preoccupante et qui fait que beaucoup de Citoyens Burkinabe accepte Ibrahim Traore et son regime MPSR 2, tout comme auparavant les autres Coups d’Etats. Ibrahim Traore et son MPSR 2 auraient durant se consacrer a la Guerre Totale que de Vouloir Faire reviser cette Constitution et cela pour se donner une bonne conscience d’avoir fait quelques choses. Mais c’est sur la Lutte contre le Terrorisme et le Grand Banditisme Desastreux qu’il seront juges et pas sur la question de la Constitution. Salut

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  • Le 30 décembre 2023 à 20:15, par Alpha2025 En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    Je m’attendais pas à autre chose avec cette ALT caisse de résonance de l’exécutif. Les burkinabè paient là le prix de leurs turpitudes, leurs incohérences. Advienne que pourra. Plus rien ne peut arrêter le téléchargement de la dictature.

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  • Le 30 décembre 2023 à 20:56, par Passakziri En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    Constitution du Burkina Faso :
    Article 165 :
    "Aucun projet ou proposition de révision de la Constitution n’est recevable lorsqu’il remet en cause :
    - la clause limitative du nombre de mandat présidentiel ;
    - la durée du mandat présidentiel ;
    - la nature et la forme républicaine de l’Etat ;
    - le système multipartiste ;
    - l’intégrité du territoire national.
    Aucune procédure de révision ne peut être engagée ni poursuivie en cas de vacance du pouvoir, pendant la durée de l’Etat de siège ou de l’Etat d’urgence et lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire."

    Par conséquent, une violation de la constitution , donc anticonstitutionelle et qui devrait être stopée par le conseil constitutionnel . Dans le cas contraire, allons simplement dans l’anarchisme.

    Passakziri

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  • Le 30 décembre 2023 à 22:12, par fally doucoure En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    je ne reconnais plus ce pays pris en otage par les gauchistes nationalo populiste, des communistes attardé, des nostaligiques de je ne sais quoi
    pus de 5 LANGUES nationale deviendront les langues officielles dans l ’adùinistration dans les ecoles et université dans nos echanges avec le reste du onde, pauvres de nous
    au reste du mon de nous allon imposer nos langues nationales qui ne depasse pas notre petit monde
    au reste du monde nous allons demande encore un generation pour qu’on adoptent les sc et la technique dans nos langues peu ouvertes a ces forces du savoir et de la science
    Nous avoncons sans methode sans reflexion avec les humeurs anti occident anti tel anti tel.
    Et comme nous arrimes depuis quelqies temps a la charte de Fouroukanfouga, nous allons tous etre sous l implérialisme mandingue hahaa car eux aussi auront le bambara comme l angue officielle et basta le touareg, bast le peuhl vive l hegemonie mandingue et basta la hauss et le jarman et toubou et que sais je encore, dans une grande AES de delire et pusthistes.
    Notre pays estb devenu un jouet entre les mains dincultes de populistes et d irreflechis. Heureusement que le Burkina est un grand peuple que cette anneries ne peuvent jamais prospérer longtemps, j ’y crois fermement

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  • Le 30 décembre 2023 à 22:37, par Sacksida En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    En outre, quand le 1er Ministre de Tambela declare a Niamey que les decisions de la CEDEAO ne les Concernes pas, il parle de qui ?.A t-il recu quel mandat du Peuple Burkinabe pour parler ainsi, car lui meme dans sa demagogie et son Populisme Politique malsein sait il que ce sont des Patriotes Integres Africains qui ont cree la CEDEAO ? L’une des graves decisions de Ibrahim Traore et son regime MPSR 2 c’est d’avoir nommer ce type comme 1er Ministre, dans un regime Democratique et Social fondamental ce Monsieur ne merite pas d’etre a ce Poste ou il ne defend que ces Interets Personnels Egoistes. Parlant de souverainete Nationale Effective, les Avions dans lesquels vous etes partient a Niamey ont ils ete fabriques au Burkina Faso, Bamako ou Niamey ? Si le Ridicule pouvait sauver la face, alors que la tete est deja Tranchee comme dit l’adage. Salut

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  • Le 30 décembre 2023 à 22:43, par Renault HÉLIE En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    Comment peut-on créer une constitution sans consultation réellement démocratique ?
    Et au moment où l’on enlève des opposants ?
    C’est une blague, ou kwâ ?

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  • Le 31 décembre 2023 à 00:01, par Kem En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    En fait, l’adoption des langues nationales dans la constitution, ne représentait aucune urgence d’autant plus que leur utilisation n’est pas menacée de disparition. Elles sont des moyens d’échanges commerciaux à l’intérieur du pays.
    Par contre, c’est un moyen pour masquer le vrai objectif de cette mascarade : réduire les pouvoirs judiciaires et limiter la démocratie. Pendant que chacun va réfléchir à comment parvenir à apporter plus de poids au peuple grâce aux langues nationales, on va oublier le reste.

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  • Le 31 décembre 2023 à 06:03, par Diassibo En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    Beaucoup de gens se posent des questions sur l’officialisation et l’enseignement de nos langues maternelles, si c’est possible et comment ça va se faire.

    Voici quelques réponses à ces questions :

    1. Tout d’abord, nous sommes obligés d’agir et pas seulement parce qu’un enfant enseigné dans sa langue maternelle réussit mieux à l’école. NOUS SOMME OBLIGÉS D’AGIR D’ABORD PARCE QUE NOS LANGUES SONT EN TRAIN DE MOURIR LENTEMENT, MAIS SÛREMENT, DANS L’INDIFFÉRENCE ET LE SILENCE GÉNÉRAL, FAUTE D’ÊTRE ENSEIGNÉES ET TRANSMISES DE GÉNÉRATION EN GÉNÉRATION. Il s’agit donc de savoir si nous préférons voir mourir nos langues et nos cultures, toutes nos langues et nos cultures, au seul profit du français ou si nous considérons que la diversité linguistique et culturelle est une richesse inestimable, car si nous ne faisons rien, dans quelques décennies, beaucoup d’entre elles auront disparu et auront été remplacées par le français.

    2. Car l’enseignement tel qu’il est aujourd’hui est basé sur UN SYSTÈME MONOLINGUE, ASSIMILATIONNISTE ET EXCLUSIVISTE. Cela veut dire que seule la langue française et la culture française sont acceptées comme langue enseignée et langue d’enseignement à l’exclusion de toute autre langue, notamment nationale. A la longue, le français va donc remplacer toutes les autres langues que nous parlons aujourd’hui. Cela est déjà en train d’arriver mais comme c’est UN PROCESSUS LENT ET GRADUEL. C’est pourquoi nous avons l’impression qu’il ne se passe rien. Or, ce SYSTÈME MONOLINGUE, ASSIMILATIONNISTE ET EXCLUSIVISTE, équivaut à un GÉNOCIDE LINGUISTIQUE ET CULTUREL. ON TUE LES AUTRES LANGUES ET CULTURES POUR QUE SEUL SUBSISTE LE FRANÇAIS ET CE PROCESSUS EST EN COURS DEPUIS LA COLONISATION.

    3. Si vous ne me croyez pas, allez en Côte d’Ivoire, au Gabon ou au Cameroun et demandez aux jeunes s’ils parlent la langue maternelle de leurs parents. Vous verrez que la plupart (particulièrement au Gabon) vous diront non. Et cella va arriver au Burkina Faso et partout ailleurs en Afrique dite francophone. A n’en pas douter. Il semble même qu’il y a des parents qui « ont honte » de parler leur langue maternelle à leurs enfants. Ils sont nombreux, très nombreux les Africains qui pensent qu’il est « plus noble » de parler français que de parler nos langues. Même deux individus issus de la même communauté et parlant parfaitement leur propre langue maternelle préférent souvent converser en français. C’est le signe évident d’un abandon progressif de l’usage de nos langues au seul profit du français. Or, une langue qui n’est plus parlée par personne finit par mourir faute de locuteurs.

    Donc, il faut agir, mais que faire ?

    4. Les questions que nous nous posons à propos de l’OFFICIALISATION ET DE L’ENSEIGNEMENT DE NOS LANGUES ONT ÉTÉ DÉJÀ POSÉES ET RÉSOLUES DANS DE TRÈS NOMBREUX PAYS CAR NOUS NE SOMMES PAS LES SEULS PAYS MULTIETHNIQUES ET MULTILINGUES CONFRONTÉS A CE PROBLÈME. La quasi-totalité des pays du monde, en particulier les pays asiatiques et d’Amérique centrale et du Sud SONT TOUS, SANS AUCUNE EXCEPTION, MULTILINGUES ET MULTIETHNIQUES. CES PAYS COMPTENT SOUVENT PLUS DE LANGUES QUE NOUS. La Thaïlande par exemple compte plus de 51 langues. L’INDONÉSIE A ELLE SEULE COMPTE PLUS DE 700 LANGUES VIVANTES, DIFFÉRENTES LES UNES DES AUTRES ET DONT LES LOCUTEURS RESPECTIFS NE SE COMPRENNENT PAS. Le Pakistan compte plus de 70 langues différentes. Chili compte 15 langues différentes. Il y a plus de 250 langues différentes en Chine. Il y a plus de 2.000 (deux mille) tribus en Inde et des centaines de langues différentes, qui ne se comprennent pas les unes les autres, etc. etc. Contrairement à ce qu’on nous fait croire, les pays africains ne sont pas les seuls pays multiethniques et multilingues. DONC, NOUS NE SOMMES PAS LES SEULS CONFRONTÉS A CE PROBLÈME. C’est le cas pour la quasi-totalité des pays du monde, particulièrement les pays anciennement colonisés.

    4. La question qu’il faut donc se poser est la suivante : comment ces pays ont-ils résolu la question de la multiplicité des langues, de leur enseignement (éventuel) et de leur transmission CAR DANS TOUS CES PAYS, NOTAMMENT ASIATIQUES, LES GENS ENSEIGNENT D’ABORD ET AVANT TOUT LEUR PROPRES LANGUES MATERNELLES OU NATIONALES À LEURS ENFANTS À CÔTÉ DE L’ANGLAIS, PREMIÈRE LANGUE ÉTRANGÈRE. Donc, ce que nous devons faire avant toute chose, c’est de faire étudier par nos linguistes l’expérience des autres pays du monde, voir comment ils ont résolu ce problème et élaborer notre propre politique linguistique sur cette base.

    Mais d’ores et déjà on peut dire ceci :

    Nous avons le devoir sacré d’assurer la survie de nos langues et de nos cultures en rendant leur enseignement obligatoire, effectif et généralisé sur toute l’étendue de notre territoire. Il y va de la survie de nos langues et de nos cultures car L’ENSEIGNEMENT MONOLINGUE, ASSIMILATIONNISTE ET EXCLUSIVISTE du français est en train de tuer nos langues et nos cultures.

    IL NE S’AGIT PAS DE REPRODUIRE LE SYSTÈME MONOLINGUE, ASSIMILATIONNISTE ET EXCLUSIVISTE DU FRANÇAIS EN IMPOSANT UNE SEULE LANGUE A TOUT LE MONDE. Si nous faisons cela, nous n’aurons pas résolu le problème et il est sûr que cela sera difficilement accepté par les autres communautés.

    Donc, que faire ?

    Nous devons avoir UN SYSTÈME MULTILINGUE :

    Qu’est-ce que veut dire un système multilingue ?

    Enseignement multilingue veut dire que CHAQUE ENFANT APPRENDRA, AU COURS DE SA SCOLARITÉ, AU MOINS 3 LANGUES INTRODUITES A DIFFÉRENTES ÉTAPES DE SON CURSUS.

    Pour les grognons habituels jamais contents et adeptes du statu quo qui vont nous dire que 3 langues c’est trop, nous savons pourtant que même aujourd’hui chaque enfant burkinabè parle en général sa langue maternelle, puis apprend le français et l’anglais à l’école. Cela fait déjà
    3 langues. Il se trouve seulement que ces langues ne sont pas les nôtres. Donc il n’est pas impossible d’apprendre 3 langues puisque nous le faisons déjà.

    Quelles sont ces 3 langues obligatoires que chaque enfant apprendra à différentes étapes de son cursus ?

    1. Chaque enfant commencera par apprendre sa langue maternelle dès le premier jour d’école primaire et jusqu’en CM2 au moins.

    2. A partir du CE1 UNE LANGUE NATIONALE UNITAIRE, LA MÊME POUR TOUS LES ENFANTS DU PAYS, SERA INTRODUITE ET ENSEIGNÉE JUSQU’EN TROISIÈME AU MOINS OU MÊME AU-DELÀ SI NOUS RÉUSSISSONS A TRANSFORMER CETTE LANGUE EN LANGUE SCIENTIFIQUE. Cette langue sera choisie par consensus selon des critères démocratiquement établis et acceptés de tous. Elle peut être une de nos langues nationales ou une langue africaine choisie au niveau régional ou continental.

    Est-ce qu’il n’y aura pas d’hégémonie d’une langue sur les autres ?

    Non, il n’y aura d’hégémonie d’aucune langue sur les autres PUISQUE TOUTES LES LANGUES DU PAYS SERONT ENSEIGNÉES AU MOINS JUSQU’AU CM2. Il se trouve seulement que les enfants du pays apprendront une seconde langue nationale, la langue unitaire.

    Et d’ailleurs, même aujourd’hui au moins 80 pour cent des Burkinabè parlent leur langue maternelle et une seconde langue, ne serait-ce que le français. Donc en enseignant ces langues, nous ne ferons que sanctionner et formaliser ce qui existe déjà.

    Quelle est la 3eme langue que nous allons introduire ?

    4. La 3eme langue sera une langue internationale que nous introduirons pour les besoins de l’enseignement des sciences, du commerce international et de la diplomatie. CETTE LANGUE NE PEUT ÊTRE QUE L’ANGLAIS.

    Pourquoi ?

    PARCE QUE DANS TOUS LES PAYS DU MONDE, SANS EXCEPTION, L’ANGLAIS EST LA PREMIÈRE LANGUE ÉTRANGÈRE ÉTUDIÉE. MÊME EN FRANCE L’ANGLAIS EST OBLIGATOIRE ET EST LA PREMIÈRE LANGUE ÉTRANGÈRE ÉTUDIÉE. Pareil en Chine, à Cuba, en Corée du Nord, en Iran...Partout dans le monde, sans exception. Pourquoi ?

    Parce qu’à notre époque l’anglais est la langue de la science, du commerce international et de la diplomatie. Nous aussi nous ferons comme tout le monde, c’est tout.

    Donc seul l’apprentissage de trois langues sera obligatoire pour tous les enfants burkinabé : 1) la langue maternelle. 2) La langue unitaire. 3) L’anglais.

    Et le français, me direz-vous ?

    LE FRANÇAIS SERA CONSIDÉRÉ COMME UNE LANGUE ÉTRANGÈRE DONT L’ENSEIGNEMENT NE SERA PLUS OBLIGATOIRE. Si quelqu’un veut apprendre cette langue étrangère, il n’a qu’a se débrouiller pour trouver quelqu’un qui va lui apprendre cette langue étrangère exactement comme quelqu’un qui veut apprendre l’ourdou pakistanais ou le chinois ou le russe ou le persan, etc., aujourd’hui doit se débrouiller pour trouver un locuteur ou un organisme pour lui apprendre cette langue étrangère.

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    • Le 31 décembre 2023 à 11:24, par fally doucoure En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

      quelle serait la langue unitaire ? more ou peulh ou Gourmanthcie ou dioula ? quel est le niveau d’adaptation aux sc et aux techniques de nos langues nationale au moment ou on parle ? Combien durera le process du reve dont vous parlez pour faire de nos langues des langues de sc et d ouverture au monde surtout informaique ? Combien de temps de decennies avons nous besoin pour recycler tous nons enseignants du primaire a l université ? Soyons coherent apres, quelle sera la langue unitaire de l’ AES, Si jamais on se mettait a choisir la angue unitaire du faso et de l ’aes, comment allez vous gerer les revendications legitmies des langues non unitaires ? Avanr hier la lors de l’adoption du projet de constitution dans quelle langue a t on parle, et quand Goita fasait aussi l’annonce de la fin du francais comme langue officieirll il l a fait dans quelle langue ? et nos PM anti occident et anti cedeao et anti francia s anti algerien aujourdhui anti tout le monde en fait, dans quelle langue ont ils parlé au reste du monde pour faire leur populisme et leur theéatre a niamey ?

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    • Le 31 décembre 2023 à 12:06, par Souk En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

      Et vous prévoyez combien d’heures pour les élèves ?
      Si vous étiez enseignant, vous seriez plus modeste dans vos propositions.

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      • Le 2 janvier à 10:08, par kwiliga En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

        Heu, et si on commençait par essayer de relever le niveau de notre éducation nationale qui est actuellement au ras des pâquerettes ?
        Et si on arrivait à rouvrir nos écoles et à réinstaller nos enseignants dans 30% du territoire ?
        Et si l’on parvenait à réorienter nos enseignements en fonction des besoins concrets, des réalités de notre pays ?
        Les grands IBéologues commencent vraiment à me fatiguer, avec leur manque de pragmatisme, comme si tout allait tellement bien dans notre pays, pour que l’on consacre du temps et de l’énergie, dans des projets, dont les problèmes ne sont solubles que dans une formidable harmonie nationale.
        Là, à l’inverse, les solutions proposées, vont obliger à mettre des enseignants gurunsi chez les gurunsi , bissa, chez les bissa, birifor, chez... et c’est ainsi qu’ils réalisèrent la grande union populaire et patriotique tant souhaitée...?

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    • Le 31 décembre 2023 à 13:45, par Jeunedame seret En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

      Bravo DIASSIBO. Merci pour la persuasion . Il faut de grands pas pareils pour la conscientisation ici. C’est difficile ; mais possible. BARKA ! ANI TCHÉI ! Thanks ! Bonne fête !

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    • Le 4 janvier à 15:12, par AIME IB En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

      La priorité pour vous n’est pas de sauver les langues maternelles des citoyens, votre seule priorité est de sauver toutes les vies des citoyens et faire tout pour que nos combattants ne tombent plus au front. Une seule et unique mission pour vous ; vous êtes même venus pour cela. il faut d’abord atteindre cette cet objectif qui relève de votre compétence car vous êtes MILITAIRES et vous avez promis cela au peuple. Un militaire est un HOMME DE VALEUR, un HOMME D’HONNEUR. Le peuple croit au CAPITAINE TRAORE et il l’accompagne pour libérer le peuple du joug du terrorisme. Le changement de la constitution là, de grâce fermer ce chapitre d’abord, vous n’en avez pas mandat du peuple dans ces circonstances où le terrorisme continue de faire ravage !

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  • Le 31 décembre 2023 à 18:41, par DIVERTISSEMENT En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    Du divertissement pendant que la presse du monde entier parle de plusieurs dizaines de morts dans plusieurs détachements au nord et au nord est du pays.
    le faso.net surprend de plus en plus il n informe plus il n y a plus d articles serieux .
    le pouvoir l a muselé comme le reste de la presse nationale
    Informez juste et vrai : !

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  • Le 31 décembre 2023 à 18:47, par African En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    Ok, et en quoi ça nous fait avancer ? C’est quoi l’utilité ? Qu’est-ce qu’on y gagne ? Il existe une soixantaine de langues au Burkina Faso (et entre 1500 et 3000 en Afrique). Pourquoi vouloir créer des problèmes là où il n’y en a pas et perdre un temps fou ? Tant qu’on y est, il faudra aussi enseigner dans nos langues TOUTES LES MATIERES à l’école primaire, au collège, au lycée, à l’université etc. Pensez aussi à faire des recherches AVEC NOS LANGUES dans les laboratoires pharmaceutiques, médicaux et dans tous les autres secteurs. Sans parler de la formation des informaticiens, pilotes d’avion, médecins, ingénieurs TP / génie civil… Pauvre Afrique !

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  • Le 31 décembre 2023 à 18:51, par DIVERTISSEMENT En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    Parlez nous de choses plus sérieuses que ces élucubrations d une assemblée de guignoles qui sont là juste pour participer à la ripaille.
    Nos parents militaires ou populations désarmées se font tuer dans le nord et le nord est .
    Monsieur le président faites le job ,prétexte par lequel vous avez pris le pouvoir
    Libérez le pays de ces hordes de bandits armées

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  • Le 31 décembre 2023 à 22:58, par DIVERTISSEMENT En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    Au moins quatre attaques ont visé des détachements militaires depuis dimanche dernier, faisant des "dizaines de morts", selon ces sources. Samedi, deux détachements militaires dans le nord et le nord-ouest du pays ont été pris pour cible tandis que le 24 décembre, deux autres détachements militaires du nord du pays ont également été attaqués, faisant à chaque fois plusieurs victimes.

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  • Le 1er janvier à 01:21, par Lang En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    Au vu de la situation très difficile que le Burkina traverse c’est un discours banal , général, arriériste, sans espoirs pour la jeunesse et son futur. Bref un discours 3.5 / 20 !
    L’ex ambassadeur Mousbilla Sankara disait il y a quelques mois que ce président ne semble pas réaliser l’importance de sa fonction et chaque jour qui passe, ce président issu d’un double putsch en fait la démonstration mauvaise et déficiente !

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  • Le 1er janvier à 05:40, par Diassibo En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    Souk : "Et vous prévoyez combien d’heures pour les élèves ?
    Si vous étiez enseignant, vous seriez plus modeste dans vos propositions."

    Souk, je suis enseignant depuis plus de 30 ans. Je sais parfaitement de quoi je parle. Par exemple même aujourd’hui tous les élèves burkinabè apprennent leur langue maternelle, mais aussi le français et l’anglais et même parfois une 4eme langue. Combien d’heures ont-ils ? Comment font-ils ?

    Eh bien, dans l’enseignement multilingue que je propose, il n’y aura pas plus d’heures que le nombre d’heures que nous consacrons aujourd’hui au français, à l’anglais, etc.

    1. L’enfant entre à l’école et commence l’apprentissage des langues avec sa seule langue maternelle et dans sa langue maternelle.

    2. A partir du CE1, on introduit l’étude de la langue unitaire a côté de la langue maternelle de l’enfant dont l’apprentissage se poursuivra jusqu’en CM2. Les mathématiques et sciences élémentaires se feront dans la langue maternelle de l’enfant.

    Contrairement à ce que beaucoup de gens croient, la traduction des manuels élémentaires dans nos langues ne présentera aucune difficulté. Dans tous les pays du monde, ces manuels sont traduits en des centaines et des centaines de langues locales différentes en Asie par exemple. On n’est pas obligé d’apprendre les maths élémentaires en français ou en anglais. Nous ferons comme les Chinois et les autres Asiatiques. Les concepts qui n’ont pas d’équivalents dans nos langues seront retenus tels quels, c’est tout. Par exemple, pour dire "cercle" en mooré, on dira tout simplement "cercle". C’est ce qu’on fait dans tous les pays non-européens qui ont exactement les mêmes problèmes que nous. D’ailleurs, même aujourd’hui, de nombreux mots européens qui n’ont pas d’équivalent dans nos langues ont été retenus tels quels et tout le monde comprend. Par exemple pour dire "voiture" dans ma langue on dit "mooto" (motor, moteur) ; pour dire "seau", on dit "bokoti" (bucket, mot anglais pour seau), etc. etc.

    Nous ferons la même chose avec des mots comme "carrés", "triangles", "cercle", etc. Certains ont des équivalents dans nos langues et d’autres n’en ont pas. Les maitres sauront expliquer dans nos langues et ces mots entreront plus tard dans nos langues et nos mœurs comme sont entrés "mooto", "bokoti", etc. On n’est pas obligé d’avoir un équivalent africain pour chaque mot.

    Si nous voulons aussi, nous pourrons inventer de nouveaux mots dans nos langues pour les exprimer. Mais c’est un processus fastidieux et inutile. Faisons comme on fait en hindi (Inde) et en chinois, etc. Ces mots européens existent tels quels dans ces langues.

    Enfin, je voudrais souligner trois choses pour conclure.

    1. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication, qui se développent à un rythme exponentiel vont rende tout cela beaucoup plus facile que de par le passé. Par exemple, avec l’intelligence artificielle et les nouvelles méthodes de traduction automatique, nous pourrons traduire en un temps record des milliers et des milliers de manuels et d’ouvrages de la littérature mondiale (scientifique ou non) dans nos langues, sans perdre beaucoup d’argent ou de temps. De même, ces TIC nous permettront de traduire dans toutes nos différentes langues tout document administratif que nous voudrons. Il nous faut simplement développer les logiciels à cet effet.

    2. Pour l’enseignement de la science et la recherche scientifique au niveau secondaire et supérieur, nous pourrons retenir l’anglais comme le font de très nombreux pays du monde. La francophonie nous maintient dans un ghetto scientifique qui fait que notre production scientifique n’est pas intégrée à la production scientifique mondiale du fait que nous n’avons pas accès à la majeure partie de la littérature scientifique internationale parce que nous ne lisons que le français et notre production scientifique n’est pas lue par les autres scientifiques du monde parce que nous écrivons en français.

    3. Beaucoup de gens se demandent aussi comment enseigner un si grand nombre de langues. S’il en est ainsi, c’est parce qu’ils réfléchissent dans la perspective du système centralisé français. Au contraire, nous, nous aurons UN SYSTÈME DÉCENTRALISÉ. Qu’est-ce que cela veut dire, un système décentralisé ? Eh bien, cela veut dire que chaque communauté ou district s’organisera à son niveau pour enseigner sa langue maternelle à ses enfants. Seule la langue unitaire et l’anglais seront du ressort des services centraux. L’enseignement de la langue maternelle à la base jusqu’au CM2 sera du ressort des conseils communaux qui se chargeront de recruter et former les maitres dans les langues en usage dans leur district. Nul ne saura faire cela mieux qu’eux.

    Rappelons à cet effet que 978 pour cent (oui, 98 pour cent) des articles scientifiques dans le monde sont rédigés en anglais. Et d’ailleurs 90 pour cent des chercheurs francais eux-memes redigent leurs articles en francais.

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    • Le 2 janvier à 10:52, par kwiliga En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

      Bonjour Diassibo,
      Vous affirmez : "Je sais parfaitement de quoi je parle. Par exemple même aujourd’hui tous les élèves burkinabè apprennent leur langue maternelle, mais aussi le français et l’anglais et même parfois une 4eme langue." Hé ben, qu’est-ce que vous voulez de plus ?
      Vous pensez que vos préoccupations idéologico-linguistiques sont la priorité du moment ? Vous ne voyez pas que nous avons quelques autres petits problèmes ? Pour l’instant, une partie des enfants de notre pays, essayent de traduire en plusieurs langues : "j’ai faim, donne moi à manger" et quand je les croise, je les comprends, qu’ils l’expriment en fulfundé ou en gourmantché.
      En outre, comme je le soulignais plus haut, vos propositions "chaque communauté ou district s’organisera à son niveau pour enseigner sa langue maternelle à ses enfants" vont totalement à l’encontre de l’idée de nation, d’unité populaire et nationale tant prônée et recherchée de nos jours. Ainsi, chaque communauté pourra tranquillement se scléroser sur elle-même... C’est ça votre vision de la décentralisation ?
      D’autre part, votre comparaison avec la Chine me parait mal à propos. Le Mandarin, qui est la langue de l’élite, parlée par 850 millions de locuteurs, prend largement le pas sur les autres, le cantonais, le wu,... qui sont totalement déconsidérées et apparentées à des idiomes de paysans, même si leurs locuteurs représentent plusieurs fois la population du Faso.... Et que dire du ouïghour, qui disparait dans de jolis camps de rééducation.
      En toute sincérité, Diassibo, j’en ai par dessus la tête des grands IBéologues, totalement hors sol, qui n’en ont que faire des terribles réalités que vit notre population.

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  • Le 1er janvier à 14:29, par fally doucoure En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    oui faso net certes lbere la parole et on vot la son sens de l objectivite et de l’independace relative, mais depuis quelques mois on sent que tous les medias sont tenus au carreaux car on ne nous infirme pas sur la realité securitaire et la seule info c’est celle que la junte et son gebels Taosoba nous gavent, d’ailleurs pourquoi ces temps on nous envoie pas les vecteur aériens et les opératiosn de reconquete du territoire ? nous informer vrai et juste nous aide a ne pas se faire manipuler. de quoi faso net et les autres ont peur si l’info correspond a la realité du terrain ? DU fait que le code et la loi protegeant le journaliste n’est plus respectée ? Faso net trouvez l’astice pour nous informer, meme en reprenant les articles d’autres médias serieux et en prcisant que cela vient d ’eux ou alors en fournissant une info equilibre celle de la junte et celle des sources du terrain, qui se compte par centaines et qui sont fiables.

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    • Le 2 janvier à 08:29, par Citoyen ordinaire En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

      Bonne année à vous ! J’espère que certains commentaires ne laissent pas voir une certaine haine viscérale pour les Burkinabe qui n’ont pas forcément la même vision que la vôtre ! Apprenez à accepter que le monde unilatérale tant vanté et rêvé par certains n’existe pas et n’est qu’une vue de l’esprit ! On a donc intérêt à économiser nos énergies pour construire et non pour détruire. De l"Empereur Néron de la Rome antique aux chefs d’Etat dit illuminés du 19eme et 20eme siècle en passant par les autres Hitler du monde, le résultat a toujours été le même : c’est toujours la defaite assurée pour les adeptes de l’esclavagisme et de la négation du droit à la vie et à la liberté des peuples !

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    • Le 2 janvier à 08:30, par Citoyen ordinaire En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

      Bonne année à vous ! J’espère que certains commentaires ne laissent pas voir une certaine haine viscérale pour les Burkinabe qui n’ont pas forcément la même vision que la vôtre ! Apprenez à accepter que le monde unilatérale tant vanté et rêvé par certains n’existe pas et n’est qu’une vue de l’esprit ! On a donc intérêt à économiser nos énergies pour construire et non pour détruire. De l"Empereur Néron de la Rome antique aux chefs d’Etat dit illuminés du 19eme et 20eme siècle en passant par les autres Hitler du monde, le résultat a toujours été le même : c’est toujours la defaite assurée pour les adeptes de l’esclavagisme et de la négation du droit à la vie et à la liberté des peuples !

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  • Le 2 janvier à 20:05, par Diassibo En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    Bonjour Fally doucoure,

    Moi, je ne suis pas dans la polémique. Ça ne m’intéresse pas. Voici les réponses à tes questions :

    1. "quelle serait la langue unitaire ? more ou peulh ou Gourmanthcie ou dioula ?"

    J’ai dit que le choix de la langue unitaire fera l’objet d’un consensus.
    Mais posez-vous aussi la question suivante : comment font la Chine, l’Inde, le Pakistan, la Russie (100 langues dans la fédération) etc. etc. qui sont tous des pays multilingues qui ont fait aussi le choix d’une langue unitaire ? Nous pourrons étudier ce qu’ils font et faire comme eux, c’est tout.

    MAIS SACHEZ AUSSI QUE LE CHOIX D’UNE "LANGUE UNITAIRE" N’EST PAS OBLIGATOIRE. NOUS POUVONS NOUS PASSER D’UNE "LANGUE UNITAIRE" ET TOUT SIMPLEMENT ENSEIGNER TOUTES NOS LANGUES OU L’ECRASANTE MAJORITE DE NOS LANGUES. C’EST CE QU’ON FAIT DANS DES PAYS MULTILINGUES COMME LE LUXEMBOURG, LA SUISSE, LA BELGIQUE, LE CANADA, etc. On peut se contenter tout simplement d’enseigner toutes les langues et de les déclarer officielles. Les gens n’ont pas nécessairement besoin d’une langue unitaire pour échanger au quotidien et se comprendre. C’est ce que font nos populations depuis des millénaires et encore aujourd’hui.

    Mais nous, il serait préférable que nous ayons une langue unitaire car tous les pays cités ci-dessus ont seulement entre 2 et 4 langues. Les pays qui ont plus de langues ont en général une langue unitaire.

    2. Fally Doucoure : "quel est le niveau d’adaptation aux sc et aux techniques de nos langues nationale au moment ou on parle ? "

    Ces questions ont été étudiées dans nos pays depuis des décennies. Des alphabets, des curricula et des expériences de toutes sortes ont été faites. Même aujourd’hui au Burkina il existe des écoles en langues. Ce sont donc des problèmes qui ont été résolus et on enseigne déjà dans nos langues dans plusieurs pays africains et depuis des décennies. Il nous manque seulement la volonté politique pour le rendre effectif et généralisé.

    3. Fally Doucoure : "Combien de temps de decennies avons nous besoin pour recycler tous nons enseignants du primaire a l université ?"

    C’est un processus. Tout est une question de processus, mais si on ne commence pas on ne le fera jamais. Les conditions ne se créeront jamais d’elles-mêmes. C’est à nous de les créer.

    4. Fally Doucoure : "Soyons coherent apres, quelle sera la langue unitaire de l’ AES, Si jamais on se mettait a choisir la angue unitaire du faso et de l ’aes, comment allez vous gerer les revendications legitmies des langues non unitaires ?"

    Il s’agit de faire un choix. A l’heure où j’écris ces lignes, "la langue unitaire" des pays de l’AES est le français. Or, n’importe laquelle de nos langues pourrait être choisie et jouer le rôle que joue aujourd’hui le français. Vous voulez donc me dire que vous préférez que ce soit le français plutôt qu’une de nos langues qui joue ce "rôle unitaire’ ? Vous réservez cette tâche au français plutôt qu’à l’une de nos langues ? Pourquoi ? Quand l’Allemand prend la parole à l’ONU, il parle en allemand. Quand le Français prend la parole à l’ONU, il parle en français. Quand le Chinois prend la parole à l’ONU, il parle en chinois. Quand le Russe prend la parole à l’ONU, il parle en russe. Quand l’Iranien prend la parole à l’ONU il parle en persan. Quand le Burkinabè prend la parole à l’ONU, il parle en...français ! Vous trouvez ça normal ? C’est ce que vous préférez ?

    5.Fallt Doucoure : "Avanr hier la lors de l’adoption du projet de constitution dans quelle langue a t on parle, et quand Goita fasait aussi l’annonce de la fin du francais comme langue officieirll il l a fait dans quelle langue ? et nos PM anti occident et anti cedeao et anti francia s anti algerien aujourdhui anti tout le monde en fait, dans quelle langue ont ils parlé au reste du monde pour faire leur populisme et leur theéatre a niamey ?"

    Tout ça, c’était en français, mais NOUS NE PARLONS PAS FRANÇAIS PARCE QUE NOUS AVONS CHOISI DE PARLER FRANÇAIS OU PARCE QU’IL Y A QUELQUE CHOSE DE PARTICULIER DANS LE FRANÇAIS. LE FRANÇAIS NOUS A ÉTÉ IMPOSÉ PAR LA VIOLENCE COLONIALE. SINON NOUS SERIONS EN TRAIN DE PARLER UNE AUTRE LANGUE. TOUTES LES LANGUES DU MONDE SE VALENT. C’EST CE QUE DISENT LES LINGUISTES. Donc nous pouvons librement choisir de parler une autre langue et il serait préférable que ce soit la nôtre (même celle du voisin et frère africain) plutôt qu’une langue étrangère, une langue européenne, dont la littérature, la philosophie, l’histoire concourent toutes à nous rabaisser, à casser notre self-esteem et à nous maintenir dans un statut d’individus soumis dont la soumission est justifiée par tout ce qu’ils lisent dans cette langue coloniale.

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    • Le 3 janvier à 07:25, par kwiliga En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

      Bonjour Diassibo,
      J’observe avec amertume que vous évitez soigneusement de répondre aux questions que je soulève.
      Suite à vos derniers propos "Quand l’Allemand prend la parole à l’ONU, il parle en allemand. Quand le Français..." incluant russes, chinois et iraniens. Mais évitant soigneusement : l’ensemble de l’Amérique du Nord (USA, Canada), qui s’exprime en Anglais, au même titre que l’Australie, la RSA et une bonne moitié de l’Afrique ; L’Amérique Latine, qui s’exprime en Espagnol, à l’exception du Brésil qui le fait en portugais...
      Bref, vous ne cherchez à vous appuyer que sur les exemples qui vous arrangent, peu importe les réalités de l’ensemble de la planète.
      Et puis, ne comprenez-vous pas que nous avons d’autres priorités que celle de rentrer dans des débats linguistiques stériles, qui ne visent qu’à nous faire reculer sur l’espace mondial, sous prétexte de souveraineté ?

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  • Le 3 janvier à 04:47, par Diassibo En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    Pour ce qui est du nombre de langues officielles que certains trouvent "élevé", il faut savoir que nous ne serons pas le seul pays qui aura plusieurs langues déclarées langues officielles. De très nombreux autres pays sont dans ce cas :

    Liste non-exhaustive :

    Malaisie : 2 langues officielles.
    Luxembourg : 3 langues officielles.
    Belgique : 3 langues officielles.
    Canada : 2 langues officielles.
    Suisse : 4 langues officielles.
    Singapour : 4 langues officielles.
    Afrique du Sud : 12 langues officielles.
    Inde : Hindi et anglais au niveau national plus 22 langues officielles au niveau des États fédérés.
    Pakistan : Urdu et anglais plus de 70 langues officielles reconnues au niveau régional.
    Zimbabwe : 16 langues officielles
    Bolivie : 37 langues officielles.

    D’autre part, si le Burkina dit que l’anglais et le français sont des "langues de travail" à coté des langues officielles, c’est parce que dans cette période intermédiaire qui peut être plus ou moins longue, nous serons obligés de garder le français tout en introduisant progressivement nos langues à l’école. Mais entre-temps nous pouvons DÉCLARER TOUTES NOS LANGUES, LANGUES OFFICIELLES ET LANGUES DE TRAVAIL. En réalité, pour certains démembrements de l’administration, nos langues ont toujours été des langues de travail.

    Il est important que nos langues soient déclarées "langues de travail" parce que, sur le plan symbolique, une langue officielle incarne la nation qui la déclare ainsi alors qu’une langue de travail n’a pas nécessairement de charge symbolique national. C’est tout juste un outil de travail.

    Pour ce qui est de la Chine, le mandarin est la langue unitaire et la langue officielle, MAIS TOUTES LES LANGUES DES MINORITÉS SONT ENSEIGNÉES A LEURS LOCUTEURS ORIGINELS. Il en est de même en Russie, au Pakistan, en Indonésie, en Inde, en Iran, etc., et dans de très, très nombreux autres pays.

    Etc., etc. C’est notre enfermement dans ce stupide ghetto francophone qui nous fait croire qu’il ne peut y avoir qu’une seule langue d’enseignement, une seule langue officielle, une seule culture, etc.

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    • Le 4 janvier à 14:33, par Convaincu En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

      J’ai suivi avec intérêt toutes vos interventions surtout les réponses aux questions de vos différents détracteurs et l’analyse que je fais c’est que vous maitrisez votre sujet et vos êtes un intellectuel et non un diplômé. Vous avez donné des réponses convaincantes et scientifiques à toutes les questions posées sans une seule fois faire preuve d’arrogance, d’insultes ni de polémique. Vous avez juste donné des réponses mesurées et SMART c’est dire réaliste et réalisables. Je pense que ce n’est pas la peine de continuer, il y en a qui ne veulent pas comprendre, qui ne veulent pas essayer, qui ont peur de perdre leurs privilèges, qui sont des conservateurs et qui n’ont aucune culture. Merci encore pour ses développements, j’espère seulement que le gouvernement aura la volonté d’essayer sinon au cas contraire il ne nous reste que 75 ans environs pour que nos langues soient des vestiges historiques. Mon père a parlé mieux ma langue que mois, je parle mieux cette langue que mes enfants. Autrement chaque génération voit la langue progressivement disparaitre.

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  • Le 8 janvier à 21:17, par bougre33 En réponse à : Burkina Faso : Le projet de loi portant révision de la constitution adopté

    JE DEMANDE HUMBLEMENT AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL, AVANT TOUT AVIS SUR LA REVISION DE NOTRE CONSTITUTION ,DE S’ASSURER QUE LE PEUPLE BURKINABE QUI EST A 85% ANALPHABETE ET QUI N’A JAMAIS ETE CONSULTE ( L’ALT NE REPRESENTE PAS CE PEUPLE), EST AU PARFUM DES CHOSES, QU’IL A COMPRIS ET QU’IL NE VA POINT SE REVOLTER ULTERIEUREMENT ! N’AJOUTONS PAS DE PROBLEMES A D’AUTRES PROBLEMES !

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