Le projet a été lancé en juillet 2022 et réalisé pour un coût global de 216 000 euros, soit environ 141 millions de francs CFA. Il a pour objectif de soutenir la population burkinabè la plus défavorisée dans l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et nutritionnelle en général et en particulier contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population de la province de l’Oubritenga plus précisément dans la commune rurale de Loumbila, en augmentant de façon qualitative et quantitative la production avicole locale.

Le projet a touché 40 familles d’agriculteurs. Elles ont été formées en techniques modernes d’élevage et d’abattage des volailles et sur la création et la gestion de micro entreprises. En plus du kit pour la mise en place de leur poulailler familial, les bénéficiaires ont reçu un micro crédit pour développer leurs activités. 460 élèves issus de quatre écoles de la localité bénéficient d’une cantine scolaire. 52 cantinières ont été formées en cuisine, en amélioration et en transformation des produits locaux. Le projet a touché 712 bénéficiaires directs.

Le coordonnateur du projet Mohamed Louré

En termes d’équipement, selon le coordonnateur du projet, Mohamed Louré, le projet a acquis une couveuse de 528 œufs, un congélateur, un dispositif photovoltaïque, un groupe électrogène, un tricycle, une moto et un forage qui est une contribution de l’association Manegdbzanga.

Pour le renforcement des capacités, le projet a organisé une sortie d’étude avec les 40 bénéficiaires pour la découverte des réalités de gestion d’une autre ferme sis à Loumbila, a indiqué le coordonnateur.

« Au niveau du centre qui fait office de centre de formation, grâce à l’association Manegdbzanga, le projet a acquis 35 coqs et 250 poules pour la reproduction afin de produire des œufs et des poussins. Pour ce faire, le projet a mis à la disposition des écoles cinq tonnes de riz, 50 bidons de 25 litres d’huile, 150 sacs de farine de maïs et 75 sacs de niébé. En vue d’améliorer la qualité des repas servis aux enfants », a laissé entendre monsieur Louré.

La cheffe de projet et représentante pays de Tamat au Burkina Faso, Fabiola Bedini

Pour le présent projet, l’association Manegdbzanga a mis à la disposition de « Riibo » un site de 1/2 ha clôturé, un forage équipé d’un château alimenté par des panneaux solaires, trois poulaillers d’une capacité de 2 000 poules chacun, un bâtiment composé d’une salle pour l’incubation des œufs, une salle pour le stockage d’aliments et un entrepôt frigorifique, a signalé Kassoum Ilboudo, président de l’association Manegdbzanga, partenaire local du projet. En plus de cela, l’association a offert un poulailler de 1000 têtes et une poussinière de 500 poussins.

La cheffe de projet et représentante pays de Tamat au Burkina Faso, Fabiola Bedini, dit être très honorée de prendre la parole devant des autorités de la commune de Loumbila. Elle a par la suite remercié tous les acteurs qui ont œuvré pour la réalisation du projet.

La représentante pays de Tamat au Burkina Faso a rassuré les habitants de la commune de Loumbila que d’autres projets seront mis en œuvre dans leur localité pour améliorer les conditions de vie des personnes vulnérables. Par ailleurs, un protocole d’accord a été signé entre l’association italienne et la mairie.

Seydou Zagré bénéficiaire du projet

Bénéficiaires du projet, Seydou Zagré a remercié l’ONG Tamat pour ce qu’elle a fait pour lui et pour les autres bénéficiaires. « Nous demandons au bon Dieu de bénir tous les acteurs qui ont contribué à la réalisation de ce projet. Nous ne finirons jamais de leur dire merci. Grâce au projet, aujourd’hui j’ai de la volaille. Ce qui me permet de prendre en charge ma famille », a dit le bénéficiaire.

Tamat est une ONG italienne présente en Afrique subsaharienne depuis 25 ans. Elle intervient dans le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de l’agriculture, de l’élevage, du développement socio- économique, de la formation professionnelle et des programmes de micro-crédit dans le cadre d’une approche « pacte vert ». Ses cibles sont les personnes les plus vulnérables (femmes, jeunes, migrants de retour, rapatriés, PDI) à travers l’approche transformatrice de genre.

Rama Diallo
Lefaso.net