Selon le ministre en charge de l’Économie, le marché des arts est une « très belle initiative » qui vient combler un besoin. « On aurait pu organiser la SNC sans penser au marché des arts. Mais on s’est rendu compte qu’il y a un maillon qui manque à la chaîne. Les artistes créent et il faut créer une plateforme pour leur permettre d’avoir une possibilité de nouer des partenariats, ce qui peut leur permettre d’écouler leurs œuvres et de surtout les pousser à encore plus de créativité », a déclaré Aboubakar Nacanabo, après la visite d’œuvres d’arts (tableaux et statuettes) exposées à la Maison de la culture Mgr-Anselme-Titianma-Sanon.

Il avait à ses côtés le ministre en charge de la Transition digitale, Aminata Zerbo/Sabané ; le ministre de la Solidarité nationale, Nandy Somé/Diallo ; et Galip Somé, directeur de cabinet du ministre en charge de la Culture.

Le ministre Aboubakar Nacanabo lors de la présentation du tableau « La Réconciliation »

« Les artistes occupent une place très importante dans notre pays »

Aboubakar Nacanabo s’est dit satisfait de la qualité des œuvres et a réitéré le soutien du gouvernement à accompagner les artistes. « Le marché donne aux artistes l’opportunité d’exprimer leurs talents. Ce qu’on a pu voir nous montre qu’il y a du talent qui peut être transformé en énergie positive pour le développement économique et social du Burkina. Comme vous savez, aujourd’hui, le maître mot, c’est la cohésion sociale, la stabilité et la paix. Et la contribution des artistes en cela est vraiment très importante. Ils font preuve d’innovation et de créativité et laissent leurs esprits voyager pour nous sortir des œuvres très belles. Les artistes occupent une place très importante dans notre pays et nous allons toujours les soutenir », a laissé entendre le ministre en charge de l’Economie.

Libre cours à la sensibilité et à l’inspiration

Selon l’artiste sculpteur Jean-Luc Bambara, président du jury Arts plastiques, 28 œuvres sont en compétition dont douze en peinture, neuf en sculpture et sept en batik. « Il y a d’abord eu une présélection régionale des œuvres qui ont eu une moyenne de 13 sur 20. La compétition est ouverte, il n’y a pas de thème. L’artiste travaille selon sa sensibilité et son inspiration. La SNC a un thème mais qui n’influence pas du tout les artistes. Le jury se base sur l’exécution et la composition de l’œuvre, la créativité et la pertinence du message », a déclaré le président du jury, qui annonce que la tâche ne sera pas facile au regard de la qualité des œuvres et du talent des artistes.

Le sculpteur Jean Luc Bambara est le président du jury dans la catégorie Arts plastiques

« L’incivisme »

L’une des œuvres en compétition et qui interpelle particulièrement la jeunesse, c’est bien le tableau « L’incivisme ». Le tableau représente deux jeunes (fille et garçon) effrayés sur une motocyclette roulant à une vitesse élevée, sans aucune notion du code de la route, vers une destination inconnue.

« C’est la famille qui fournit à l’enfant les premiers éléments de discernement du bien et du mal, lui permettant d’acquérir les premières attitudes et aptitudes favorables au respect des règles de la vie sociale », commente l’artiste dans la fiche descriptive de l’œuvre. Pour lui, « l’amour de la patrie, le respect de la chose publique, la loyauté, l’intégrité, la responsabilité, la participation à la vie publique, la tolérance, la promotion de l’intérêt général, la solidarité, le contrôle citoyen de l’action publique sont des valeurs à enseigner dans les familles, à l’école pour le développement de la nation ».

La cérémonie d’ouverture s’est tenue à la Maison de la Culture Mgr Anselme Titianma Sanon

Pour la réalisation de ce tableau, l’artiste a utilisé des fibres, des ficelles, de la cotonnade, du tissu, de l’acrylique et du pigment naturel pour sa réalisation.

Fredo Bassolé
LeFaso.net