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Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

Publié le jeudi 20 avril 2023 à 23h00min

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Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

Zanna Kaboré s’interroge dans cette tribune si les civils pourront exercer un jour le pouvoir au Burkina sans qu’une interruption de leur mandat n’intervienne suite à un coup d’état militaire. Pour lui, la solution réside dans un de ses écrits publiés sur son blog et intitulé : Sortir des modèles occidentaux de la démocratie : « Le Burkina doit s’inventer un autre modèle de démocratie endogène ».

Rappel historique afin que le lecteur comprenne et fasse sa propre opinion.

Le 3 janvier 1966 :

Est intervenu le premier coup d’état militaire qui mettait fin à l’expérience du copier-coller de la démocratie à la française. Pour les faits, le président Yaméogo Maurice a décidé de la réduction des salaires des travailleurs de la fonction publique de 20% et la réduction des allocations familiales. Quand bien même, en dernier ressort et au vue de la contestation, Maurice décida d’abandonner la mesure, les civils radicaux jusqu’au-boutistes à la tête des syndicats tenaient au départ de Maurice. Cette radicalisation, je suppose serait dû à la combinaison de deux facteurs non négligeables avec la complicité de puissance extérieure :

-  La fermeture des bases militaires françaises de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso,
-  La fermeture de la mine d’or de Poura,
-  La tentative de rapprochement de Maurice avec l’Etat hébreux, ce qui ne convenait pas à une certaine classe politique française partisane des rafles juives de la seconde guerre mondiale,
-  L’intrusion des services français.

Le plus emblématique est Joseph Ouédraogo qui a radicalisé la contestation. En lançant le slogan « vive l’armée » « l’armée au pouvoir », en forçant la main au lieutenant-colonel Lamizana pour prendre le pouvoir, les civils, consciemment ou inconsciemment, ont donné un quitus à l’armée pour se lancer dans la politique. Dès lors les coups d’état se sont succédés dans notre pays avec toujours l’onction de bras civils.

08 Février 1974 :

La deuxième république qui a porté à la primature Gérard Kango Ouédraogo et Joseph Ouédraogo à la tête de l’hémicycle quelques années avant a fini par se casser suite à de la cacophonie démocratique ce 8 février 1974. Dans cet épisode, les politiciens civils (les mêmes acteurs de 1966) ont été comptables du retour de l’armée au pouvoir. Comme en 1966, ils vont demander le retour à une vie constitutionnelle normale (la formule consacrée).

En 1978 une nouvelle constitution est adoptée, consacrant ainsi la troisième république. Les élections législatives du 30 avril 1978 et présidentielles des 14 et 28 mai 1978 viennent couronner l’avènement de la troisième république avec en majorité, les mêmes acteurs de janvier 66. Par ailleurs, au second tour des élections présidentielles du 28 mai 1978, les civils faute d’entente ont préférer le général Sangoulé Lamizana Général mis en ballotage au premier tour avec le banquier civil Macaire Ouédraogo. La raison principale : les égaux entre civils et le manque de clairvoyance de ceux-ci.

25 novembre 1980 :

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les comportements anarchistes et jusqu’au-boutistes des centrales syndicales poussent l’armée à revenir au pouvoir avec Saye Zerbo le matin du 25 novembre 1980 qui chasse son cousin, mettant ainsi fin à 14 ans de pouvoir militaro-civil du général Aboubacar Sangoulé Lamizanna précédemment revenu à la vie civile par son élection à la présidence de la république de Haute-Volta. Par leurs plates- formes maximalistes, comme en 1966, les syndicats de manière voilée ont invité de la manière la plus stupide, l’armée à reprendre le pouvoir.

7 novembre 1982 :

Dix-neuf mois après son coup d’état, le CMRPN tombait suite à des dissensions dans l’armée et des mouvements syndicaux comme dans les coups d’état précédents et porta au pouvoir le médecin commandant Jean Baptiste Ouédraogo dit « JBO » avec le CSP1 ainsi naquit le conseil de salut du peuple avec le capitaine Thomas Isidore Sankara dit « Tom Sank » comme premier ministre.

04 Aout 1983 :

Précédemment ministre de l’information sous le CMRPN avec son slogan « malheur à ceux qui ballonnent leur peuple », le fougueux et brillant Premier ministre sera vite rattrapé par la cellule élyséenne de Jacques Foccart avec le fameux Guy Pen par sa mise à l’écart en mai 1983 non pas sans la complicité induite du président socialiste François Mitterrand arrivé au pouvoir en France en avril 1981. Cette situation va très vite se cristalliser avec la rébellion de l’unité commando de Pô conduit par son adjoint le capitaine Blaise Compaoré pour exiger la libération des trois détenus l’ex-premier ministre, Henry Zongo et Boucari Jean Baptiste Lingani.

Les reportages de Steven Smith (journaliste reporter et enseignant américain) et de Ouatamou Lamien nous ont permis de comprendre que la résistance des commandos allait aboutir à un dénouement militaire et violent de la situation. Dans ma chambre à Kharkov, j’avais l’avantage de posséder un poste de radio allemand Grundig qui pouvait capter la VOA et France câble actuel RFI. Donc nous suivions ces événements à plus de 15.000 km du pays.

C’est dans cette ambiance de troubles politico-militaires qu’à notre réveil du 4 août 1983, par la voix des deux éminents journalistes, nous avons appris que la rébellion de l’unité commando de la garnison de Pô avec le capitaine Blaise Compaoré venait de mettre fin au régime du médecin commandant Jean Baptiste Ouédraogo dit « JBO » le 4 août 1983 avec la naissance du CNR (conseil national de la révolution) avec le capitaine Thomas Sankara président. Ainsi naquit la « fameuse » révolution d’août 1983.

15 octobre 1987 :

La voracité de certains civils anciennement leaders du mouvement étudiant, voulant assouvir leurs désirs petits bourgeois et en mal d’inspiration, la complicité de certaines missions diplomatiques ont finalement convaincu le capitaine Blaise Compaoré de mettre fin à l’expérience en cours dans notre pays. Aujourd’hui, nous pouvons affirmer que la France avec ses cellules dormantes de la DGSI, de la DST composée de ses alliés locaux ne voulait pas de la réussite de l’expérience du capitaine Sankara.

Un certain nombre d’indices nous convînt également que des dirigeants de pays voisins y sont impliqués. L’expérience du capitaine, bien que n’ayant pas été l’aboutissement d’une insurrection prolétarienne, avait l’adhésion des masses populaires vulnérables et paysannes. La Haute Volta à l’époque n’étant pas un pays industrialisé, ne disposait pas d’une classe prolétarienne capable d’accompagner le capitaine Sankara dans la gestion du pouvoir d’état.

Or, l’expérience dans l’histoire nous enseigne que toutes les révolutions conduites par la petite bourgeoisie citadine n’ont jamais abouti (la commune de Paris, le Chili avec Salvador Allende…). Le cas du Burkina est emblématique et à la fois anecdotique. Autour de la table : un capitaine austère soucieux de la misère de la majorité de ses compatriotes avec des compagnons voraces tels des hyènes qui aspirent au luxe, son combat ne pouvait pas aboutir.

C’est dans cette ambiance nauséabonde que le capitaine Blaise Compaoré fait assassiner le président Sankara le 15 octobre 1987 après 4 ans et s’empare du pouvoir avec ses amis marxistes - léninistes. L’armée gère le pouvoir pendant 27 ans avec la complicité des civils, dans un pseudo démocratie à la sauce française ; les vieilles habitudes reprennent cours (corruption, prédation en bandes organisées des richesses du pays, cacophonie démocratique, ventes illicites du sous-sol national…)

30-31 octobre 2014 :

L’insurrection populaire des 30 et 31 octobre est la résultante de 27 années de mensonges, de prédation, de cristallisation des contradictions entre la nouvelle classe politique sans conscience politique à l’endroit de leur peuple, les mêmes qui vomissaient partout dans les congrès de l’UGEV-AEVF-AESVUS-AEVO vouloir s’engager pour les masses populaires se retrouvent aujourd’hui bourreaux de ces mêmes masses populaires dont on défendait tantôt la cause. Ils ont accepté accompagner Blaise Compaoré dans ce champ de prédation pendant 27 ans.

Et l’empereur COMPAORE régnât un an de plus que le Mogho Naba Oubi avant d’être chassé par la rue les 30 et 31 et se réfugie en Côte d’Ivoire. Ses prédécesseurs n’ont pas fui leur terre natale. Un jour, j’ai eu une discussion sur la situation politique de notre pays avec un camarade magistrat, Tall Mamadou, moscovite comme moi, et nous sommes parvenus à la conclusion qu’une transition sous le président Blaise Compaoré ne pourra se réaliser que par la violence compte tenu de l’histoire de notre pays depuis les indépendances politiques de 1960 avec les multiples coups d’état. Comme prémonitoire, l’insurrection a confirmé nos analyses.

La transition :

L’impréparation à la gestion du pouvoir d’Etat et le manque de vision politique du leader charismatique du CFOP, l’incapacité de son leader à organiser la transition politique en cas de démission ou de fuite de Blaise a conduit au pouvoir encore une fois de plus l’armée. C’est le lieu de dire que les connaissances livresques et les expériences internationales ne suffisent pas toujours pour entrer en politique. Nous pouvons comprendre que l’insurrection populaire au Mali en 1992 avec les élèves et étudiants ait été récupérée par les politiciens de l’ADEMA, du CNID etc.

La raison, les insurgés ne constituaient pas une entité politique capable de gérer le pouvoir d’Etat contrairement au Burkina ou les insurgés sont sortis sous la supervisions de leaders politiques organisés à travers le CEFOP et à même de gérer le pouvoir d’état. Pour la première fois dans l’histoire des insurrections populaires, un mouvement politique parvient par une insurrection à chasser un président du pouvoir et attend que les militaires appellent leur leader.

L’interview de Zéphirin Diabré sur France 24 qui lui posait la question sur la démission de Blaise, voici sa réponse « les militaires ne m’ont pas encore appelé » fin de citation. Nous avons eu des céphalées. C’est face à cette situation que les OSC sont allé chercher Zida du RSP et la suite, nous la connaissons. Il s’en est suivi une transition ridicule et calamiteuse avec un vieux retraité et une CEDEAO qui n’avait rien à faire dans une insurrection populaire.

24 janvier 2022 :

L’élection de RMCK en 2015 a été une grosse erreur qu’un peuple conscient ne devait faire. Issu d’un vote sociologique par la corruption le MPP a roulé dans la farine le peuple burkinabé. Comment comprendre que des gens pillent pendant 27 ans un pays ? Organisent la prédation des richesses du pays autour d’un président militaire ? Abandonne le navire présidentiel pour des raisons d’égos et de luttes fractionnistes, puissent être plébiscités et parvenir à prendre le pouvoir d’état ? On tranche la tête mais le corps demeure.

Blaise est parti mais ses compagnons de 27 ans sont restés aux affaires de l’Etat. Il fallait simplement le garder au pouvoir à vie sans regret.
Après 6 ans de pouvoir calamiteux, Roch Marc Christian Kaboré est chassé à son tour par l’armée. Ce coup d’état était prévisible et attendu de l’opinion aux regards de la gestion du pays par Rock et sa bande de petits copains rabatteurs qui non seulement n’ont pas de conscience politique mais également n’ont aucune notion de la gestion de l’appareil d’état. Le MPSR1 avec à sa tête le colonel Damiba est arrivé le 24 janvier comme un messie. Son apparence populaire n’a duré que 8 mois. Par sa gestion archaïque du pouvoir, Damiba est vite chassé du pouvoir par le jeune capitaine et nous voici avec le MPSR II.

Donc si nous faisons le point, en 63 ans d’indépendance, notre pays a connu deux présidents civils chassés du pouvoir avant la fin de leur second mandat tous gagnés « un coup KO » et de surcroît sur fond de votes sociologiques :

Maurice Yaméogo 1960 – 03 janvier 1966,
Rock Marc Christian Kaboré 2015- 24 janvier 2022.
Tous deux issu de la même racine sociologique chassés un mois de janvier

Cette chronologie des successions de coups d’Etat nous interpelle sur l’incapacité des civils à gérer le pouvoir d’Etat. En 1966, ce sont les civils qui ont interpellé l’armée. Depuis lors, les politiciens de la Haute – Volta au Burkina Faso ont toujours noué des relations incestueuses avec notre vaillante armée nationale de Sangoulé Lamizanna à Blaise Compaoré en passant par Seye Zerbo, Jean Baptiste Ouédraogo et Sankara.

La seule exception a été celle du 4 août 1983 par laquelle les anciens étudiants de la grande UGEV occupent la scène politique et ballait les générations de 1960 à 1983. C’est cette génération qui a accompagné Blaise Compaoré 27 ans durant et organiser autour de lui la prédation des richesses de notre pays.

C’est qui explique par ailleurs que les civils organisés au sein du CFOP aient refusé d’assumer le pouvoir politique avec Zéphirin Diabré qui disait, sur France 24 après la fuite de Blaise Compaoré, que : « les militaires ne m’ont pas encore appelé » tout simplement parce que le CEFOP n’avait pas de plan B pour la gestion du pouvoir de transition. Donc sur ce plan nous pouvons aisément sans nous tromper, affirmer que c’est le CFOP et Zéphirin qui ont offert non seulement le pouvoir du peuple insurgé à Zida, mais également Koss-yam à Rock, le dernier arrivant au CFOP.

Au vue des événements des 30 et 31 octobre 2014, nous pouvons également affirmer qu’au Burkina Faso la classe politique du CEFOP a été incapable de gérer ce pouvoir politique. Elle a refusé de s’assumer et a préféré la continuité de la mal- gouvernance par les compagnons de 27 ans du régime Compaoré.

Donc la gestion du pouvoir d’Etat par l’armée Burkinabé ne date pas d’aujourd’hui, elle date du 03 janvier 1966, date à laquelle les syndicalistes politiquement analphabètes du point de vue de la philosophie des luttes syndicales ont outre passé leur rôle de défense des intérêts matériels et moraux de leurs adhérents et poussé par des politiciens en mal d’inspiration et de vision politique, ont remis le pouvoir politique et le pouvoir d’Etat à l’armée voltaïque.

Au regard de ce qui précède, une seule question nous revient, les civils pourront-ils exercer un jour le pouvoir sans qu’une interruption de leur mandat n’intervienne suite à un coup d’état militaire ? Pourront-ils œuvrer à un épanouissement paisible et harmonieux du peuple burkinabé sans égocentrisme primitif et crispé ? Une des solutions réside peut-être dans mon écrit publié sur mon blog et intitulé : Sortir des modèles occidentaux de la démocratie : « Le Burkina doit s’inventer un autre modèle de démocratie endogène ». Un modèle pyramidal qui, s’il est implémenté correctement, sortira notre pays de l’engrenage des coups d’état et de la prédation des politiques.

L’avenir nous le dira peut-être.

Zanna KABORE
zkabore@gmail.com
(223) 61-16-75-24
Chevalier de l’ordre national

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Vos commentaires

  • Le 20 avril 2023 à 13:27, par Abas les coups d’état ! En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

    Quand on parle que les coups d’état mettent le pays en retard, certains militaires ne l’entendent pas de cette oreille. Des pays comme le Nigeria, le Ghana étaient devant le Burkina en matière de coup d’état. Voilà que ces pays se sont ressaisis pour la democratie avec passation de pouvoir à un président democratiquement élu. Nous, au Faso aucun président democratiquement n’a passé le pouvoir à un autre. Tout cela à cause de militaires assoiffés de pouvoir politique alors qu’ils ne depassent pas en nombre le millième de la population totale du Faso. Même le Niger à côté a pu faire une passation democratique de pouvoir. On ne parle même pas du Sénégal, du Cap vert qui n’ont jamais connu de coups d’état. Il faut que les coups d’état s’arrêtent au Faso ; trop, c’est trop ; ça suffit comme ça maintenant. Toujours, ce sont les militaires. Et si les autres corps habillés devraient faire leurs coups d’état, où en sera le Faso ? Des gens qui ont le pouvoir militaire et ils veulent le pouvoir politique ; c’est quelle affaire ça ? Chaque entité doit se contenter de son pouvoir (legislatif, judiciaire, militaire, la presse, etc.). Tout militaire qui veut le pouvoir politique, connait les dispositions en la matière pour y arriver. Abas les coups d’état au Faso !

    • Le 21 avril 2023 à 07:14, par zoétgougou En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

      Vive les coups d’état au Faso qui mettent fin à la pile = médiocratie face= politisation de l’Administration, et à ses activités les vols, les détournement, les pillages les gaspillages

    • Le 21 avril 2023 à 10:41, par SOME En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

      Toi qui cries à bas les coups d’état, quand on ne comprend rien à la chose politique on se tait et on observe et se documente pour se cultiver.on ne se contente pas de faire le perroquet sur des concepts qu’on ne comprend pas encore moins maîtriser.
      tu parles du Ghana, Nigeria été sans même comprendre la réalité de ce qui s’est pas passé dans ces pays.qui a sauvé le Nigeria sinon des militaires ? Qui a sauvé le Ghana sinon des militaires ? Il y militaires d5 militaires. Tout comme il y a civils et civils. Mais ça tu es enfermé dans une certaine mentalité en esclaves de toi même.
      as tu connu le Ghana sous les civils ? Moi oui je l’ai vécu.et aujourd’hui le Ghana est au bord de la faillite avec ce vendu au sommet de l’etat ghanéen et je te parie que bientôt l’armée ghanéenne prendra ses responsabilités pour remettre le pays sur les rails.
      laisse te dire que à l’heure actuelle de notre histoire, heureusement qu’il y a encore des patriotes dans la branche armée des burkinabe seule cette branche responsable nous sauvera. Et toi avec
      SOME

  • Le 20 avril 2023 à 13:33, par yambia En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

    pourquoi cette question. Priez pour avoir un burknabé éclairé qui se souci de la situation de son pays.

  • Le 20 avril 2023 à 13:37, par momine En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

    tres belle interrogation
    il le faut absolument.Tout depend de la population et de la justice.le premier doit tjrs s’opposer au coup d’etat quelque soit les raisons avancees.le second doit etre forte et jouer pleine role en condamnant et en jugeant les coups d’etat.elle doit etre capable de juger les anciens chefs d’etat en lieu et place de la haute cours de justice qui du reste EST tres politiser.C’est a ce prix que les civils parviendront a gerer le pouvoir d’etat sans coup d’etat.

  • Le 20 avril 2023 à 13:40, par Sacksida En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

    D’abord que ce soit un Militaire ou un Civil Burkinabe, il faut se demander a qui doit servir le Pouvoir Politique ? C’est cela la Question Centrale. Car l’on ne vient pas aux Pouvoir Politique par accident de l’histoire mais l’on arrive au Pouvoir Politique parce qu’on une Vision Resolue pour repondre aux aspirations profondes Sociaux Economiques et Culturelles du Peuple Burkinabe. Donc il faut avoir un Programme Economiques et Sociaux Culturels Endogenes qui puissent resoudre des problemes complexes et structurelles pour hisser les Burkina Faso et son Peuple Burkinabe dans un Developpement Veritable Endogenes et Soucieux des Interets Fondamentaux du Peuple Burkinabe. De meme, il faut disposer des Ressources Humaines Techniques et Politiques determinees afin de Realiser ce Programme dans une Periode concernee. Depuis l’Independance Formelle, apres les regimes successifs
    seule la Revolution Democratique et Populaire d’Aout avait reussit a mobiliser l’ensemble des Populations Burkinabe et avec un Appareil d’Etat Progressiste Nouveau dans une Vision Nouvelle Resolue pour batir une Societe Burkinabe de Progres Veritable dans un Developpement National Autocentre dans la Dignite Burkinabe et debarasse de la domination Imperialo Neocoloniale exploiteuse. La demarche etait scientifique et strategique car chacune des 5 couches sociales identifies avait des Taches Operationnelles a accomplir sous la conduite eclairee du Conseil National de la Revolution et du Gouvernement Revolutionnaire consequent. Malheureusement, l’Imperialisme Occidental et Neocolonial ne pouvait accepter un decollage economique et social Fondamentales Reellement Endogene du Burkina Faso qui serait Credibles et un Exemple pour toute l’Afrique ; et ils ont Utilise tous les Moyens Materiels et Humains en tant que Valets Locaux Corrompus pour arreter cette Marche Radieuse du Burkina Faso par l’assassinat de cette Revolution Sankariste et ce Pays depuis longtemps 35 ans est retombe dans le Giron sous domination Imperialo Neocoloniale servant des Interets Etrangers Occidentaux. C’est cela la problematique Principale pour sortir du sous Developpement structurelle graves et reccurents. Salut
    .

    .

    • Le 21 avril 2023 à 06:59, par A qui la faute ? En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

      @Saksida, « seule la Revolution Democratique et Populaire d’Aout avait reussit a mobiliser l’ensemble des Populations Burkinabe ».
      Faux, ça dépend si on était du bon côté du fusil, c’est pour cela que la révolution a explosé en plein vol.
      Comment définissez-vous le terme populaire ? parce qu’une foule draine la poussière et que des jeunes font la loi de l’impolitesse dans les villages ?
      Demandez aux révolutionnaires d’aller prendre des bains de foule dans les villages. N’importe quoi !

    • Le 21 avril 2023 à 10:58, par SOME En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

      Mon frère sacksida, ce que tu dis est tellement évident, mais malheureusement cela reste inaccessible à quelques perroquets ignares et paresseux qui se contentent de réciter des concepts sans rien y comprendre. Je ne parle même pas de d’analyse géopolitique ou d’une analyse des événements de l’histoire : ils ne le peuvent pas ou ne le veulent pas. N’oublions pas qu’ils sont des valets locaux de l’impérialisme, en negres des maisons qui s’opposeront toujours aux negres des champs. Nous ne pouvons pas mener la même lutte,on voit comment la révolution fut trahie
      SOMÉ

  • Le 20 avril 2023 à 13:44, par momine En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

    tres belle interrogation
    il le faut absolument.Tout depend de la population et de la justice.le premier doit tjrs s’opposer au coup d’etat quelque soit les raisons avancees.le second doit etre forte et jouer pleine role en condamnant et en jugeant les coups d’etat.elle doit etre capable de juger les anciens chefs d’etat en lieu et place de la haute cours de justice qui du reste EST tres politiser.C’est a ce prix que les civils parviendront a gerer le pouvoir d’etat sans coup d’etat.

  • Le 20 avril 2023 à 13:46, par Menet En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

    Merci pour le cours d’Histoire
    Néanmoins on reste sur sa faim.
    Que recouvre donc le concept de "démocratie endogène" ?.
    Rien n’est dit.

  • Le 20 avril 2023 à 13:48, par SIDNABA En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

    De quel modèle de démocratie parle ce type ? Il n’y a pas plusieurs modèles de démocratie dans le monde. On adopte le système démocratique ou au cas contraire c’est l’autocratie ou la "patrimonisation" ou encore l’anarchie. On ne peut pas inventer une démocratie propre au Burkina sans tomber dans la contestation puis l’anarchie car le Burkina compte 63 ethnies et personne n’acceptera qu’on lui impose une démocratie basée sur la culture d’une autre ethnie. La seule solution c’est de codifier dans notre constitution que tout coup d’Etat est illégale et doit faire l’objet de désobéissance civile immédiate des populations refusant ainsi d’être gouvernés par des aventuriers politiques sans mandats de vote aux suffrages universels. Les pays dirigés par les civiles en amérique et en europe sont passés par des lois containgnants obligeant chaque citoyen à être discipliné et patriote pour le bien de tous. Pourquoi le Burkina ne passerait pas par une telle voie ? Les militaires sont formés pour la défense et la sécurité du pays et non pour être pésident ou ministre. Depuis 60années après l’indépendance, les militaires nous font tourner en rond dans la misère totale en utilisant certains intellectuels civils pour voler nos ressources et laisser le pays dans misère. Levons nous tous pour chasser et interdire les militaires à faire des coups d’Etats pour diriger notre pays. Ainsi, tout militaire qui veut être Président du Faso, qu’il démissionne d’abord de l’armée et passe par le suffrage universel. Au cas contraire, la population refusera d’obéir à ses ordres et ceux de son gouvernement putschiste. C’est facile comme voie d’accéder au pouvoir que de prendre les armes du peuple pour devenir président et décider de l’avenir de tous les burkinabè. C’est cela il faut changer pour que les civils restent au pouvoir pour réfléchir séreinement au developpement de ce pays au profit de tous. A bon entendeur, salut.

  • Le 20 avril 2023 à 14:40, par WALY En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

    @Sidnaba votre culture politique est sommaire. Entre la démocratie directe Suisse, le parlementarisme britannique, la démocratie américaine et le présidentialisme français il y’a toutes sorte de nuance ! Peut on appeler démocratie la DEMON CRATIE de alassane ouattara qui change la constitution pour se maintenir, où ce régime du laisser faire et laisser aller du MPP où une bande de dealers a mis le pays sous coupe réglée ? Et que dire du régime du petit frère et de la belle mère que Blaise COMPAORE nous a imposé pendant 27 ans transformant la République en royaume sans roi ? Après la libération totale du pays, il faudra une nouvelle CONSTITUTION qui mettra en place de vraies institutions fortes qui prendront le relais des hommes forts qui ont conduit notre pays à la ruine.

  • Le 20 avril 2023 à 15:11, par Naaba En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

    La démocratie endogène ne veut rien dire. Si nous respectons les règles et principes constitutionnels, nous verrions que la démocratie marche bien chez nous. L’armée n’a rien à voir avec la politique. Le football aussi vient de l’Europe. Toutes les équipes du Burkina respectent les règles du jeu et le football est populaire. Voilà pourquoi personne ne parle de football endogène.

  • Le 20 avril 2023 à 15:14, par Sheikhy En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

    Les civils peuvent très bien le faire. Il y a eu un début d’analyse des causes et conséquences et si nous voulons aller de l’avant, il faut savoir les traiter scientifiquement. SI on regarde déjà les profils des président civils, ça nous une 1ère grille de lecture. La démocratie occidentale n’est pas parfait. Mais si on respectait les règles et qu’on laissait vraiment les meilleurs devenir président, on éviterait beaucoup de choses. Même si le président n’est pas à la hauteur, il ne dépassera pas 5 ans ou alors il peut y avoir une sorte ’d’empreachment’ qui est également la voie du peuple. Donc, tout tourne autour de la qualité des institutions et après les hommes. Maintenant, on peut effectivement décider d’ajouter une touche endogène via un referendum. Dans tous les cas, on n’a pas le choix il faudra qu’on y aille un jour. Prenions juste le temps et le soin d’assainir un tant soit peu et de bétonner notre système.

    • Le 20 avril 2023 à 20:34, par Amadoum En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

      Une fois de plus le Koro Zanna est resté plus que vague.Le titre devait etre la matrice de son developpement malheurement nous avons lu un cours d histoire pour eleves de troisieme.

      Le Butkina doit s inventer un autre modele de democratie endogene.Sic mais tu ne nous dit pas comment.
      Un modele pyramidal.......oui c est au fait quoi ce machin sans nom.
      Il n y a pas mille Democraties , il faut etre seulement honnete.

  • Le 20 avril 2023 à 16:50, par Sacksida En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

    ECOUTEZ le Systeme Democratie, le Systeme de Gouvernance et des Droits Fondamentaux et la Justice en Chine Populaire sont bases sur des Valeurs Positives Chinoises et pour les Interets Fondamentaux du Peuple Chinois. Ils ne se soucient pas de ce que pensent les Occidentaux : USA, Grande Bretagne, France et autres Europeens et aujourd’hui ils sont aux Sommets de la Science, la Technologie de Pointe et de l’Economie Mondiale. Donc Arretez les Inepties qui font Croire que la Pretendue Democratie Liberale Importee Occidentale est Universele. C’EST POURQUOI L’AFRIQUE RESTE A LA TRAINE MALGRE DES RESSOURCES NATIONALES DU SOUS SOL ET NATURELES. LA REFONDATION DE NOTRE SOCIETE BURKINABE ET REVOLUTIONNAIRE CONSEQUENT est Necessaire..Salut

  • Le 20 avril 2023 à 18:39, par Abcd En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

    Tout le monde a félicité le mali pour sa démocratie a un moment donné.
    On est où aujourd’hui ?
    L’occident a réussi à formater les esprits africains a tel point que la démocratie à l’occidentale est devenu comme une religion.
    Faudra qu’on comprenne que le plus important, c’est le bien être des citoyens et la paix dans un pays.

    Quelle exemple :
    - les rwandais sont bien, mais ce n’est pas la démocratie à l’occidentale là-bas
    - les lybiens étaient bien sous Kadhafi. Aujourd’hui avec la soi disant démocratie où sont-ils ?
    - le printemps arabe, c’était pour l’avènement de la démocratie. Lequel de ces pays à évoluer ?

    Commençons à réfléchir autrement. Cessons de vouloir à tout prix ressembler à l’Europe car le model européens même coure actuellement à sa perte.

    • Le 21 avril 2023 à 07:22, par A qui la faute ? En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

      @Abcd, vous êtes allé où au Rwanda pour affirmer ça ? Les rwandais ne sont pas plus contents que les burkinabé. Ne confondez pas Kigali qui devient de plus en plus une propriété privé du cercle et le reste du pays qui vit de l’aide au développement.
      Le régime rwandais fonctionne exactement comme celui des frères compaoré chassés du pouvoir : exporter des minerais qui n’existent pas dans leur pays, être au centre des guerres, des rebellions, c’est ça que vous admirez ?

    • Le 21 avril 2023 à 11:06, par SOME En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

      Merci oui il faut commencer par réfléchir par soi même et autrement. Or c’est bien là le malheur de nous autres africains : faire le perroquet et s’en vanter et avec la conviction d’être détenir la vérité absolue
      SOME

    • Le 21 avril 2023 à 18:32, par Bajazet En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

      @Abcd
      Mon cher Abcd, les Africains qui affirment sans rien savoir que le « Rwanda est BIEN » sont tout simplement des victimes de la propagande mensongère.
      - Le Rwanda est une dictature, les milices de Kagamé sont terrifiantes.
      - D’après la Banque Mondiale, le revenu par tête du Burkina est supérieur à celui du Rwanda.
      - Kagame n’est qu’un chef de milices ultraviolentes qui terrorisent et pillent le Congo voisin.
      - Kagame sera probablement poursuivi par la CPI pour les actes de génocide de ses milices.
      - On vous montre quelques buildings bling-bling de Kigali, mais on oublie de montrer les dizaines de buildings splendides d’Abidjan, de Kinshasa, de Casablanca, etc.

  • Le 21 avril 2023 à 06:05, par YAYI L’ AFRICAIN En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

    Oui les civils peuvent très bien diriger ce pays à la seule condition de ne pas faire comme mouta mouta ou les frères Compaoré encore moins nous épargner du Zidaisme.

  • Le 21 avril 2023 à 07:27, par Bala Wenceslas SANOU En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

    Gestion du Burkina par des civils sans coup d’état, une noble perspective.
    Dans le contexte de la transition militaro-civile en cours au Burkina (comme au Mali) ce sujet reste d’un grand intérêt. Une préoccupation proche du sujet serait : comment sortir de ces transitions militaro-civiles sans retourner aux pratiques de démocraties de façade, ferments des coups d’état militaires ? Je laisse cette question ouverte.
    Regardons d’autres pays en principe présentés comme des "modèles de démocraties réussies" : le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Sans être long, nous avons deux exemples de coup d’état civil réussi et de tentative de coup d’état civil par la manipulation de la Constitution. Silence, les donneurs de leçons démocratiques respectent la souveraineté de ces pays (mon œil).
    Le cycle de coup d’état est entretenu par un mal bien connu : la prise d’otage des pays par des civils, spécialistes en mal-gouvernance maquillée. L’antidote aux coups d’état militaires c’est d’abord la fin des coups d’état civils fondés sur le tripatouillage des Constitutions. Ces tripatouillages constitutionnels interviennent toujours quand une clic de "scélérats politiques" veut prendre en otage la gestion d’un pays, afin de maintenir leurs avantages mal-acquis à travers la mal-gouvernance maquillée par des subterfuges de légalité. Rappelons au passage que des députés ici au Faso ont préparé un machin, appelé règlement intérieur, pour espérer que les comptes de l’assemblée nationale ne soit pas audité par l’ASCE-LC. Est-ce la démocratie dans laquelle on voudrait repartir, je veux dire retomber après la transition en cours ? Une démocratie de "scélérats civils aux cols blancs" ?
    Ce n’est pas pour autant qu’il faille donner un chèque à blanc aux militaires, comme si le fait d’être militaire suffisait pour être probe ; pas du tout. Nous savons très bien la gabegie dont certains ont été si brillamment capables...
    La gestion du Burkina Faso par des civils, sans coup d’état nécessite de remodeler le citoyen et refonder le pays. Et pour refonder le Burkina Faso, c’est le citoyen par naissance qu’il faut éduquer pour en faire un citoyen par conscience.

  • Le 21 avril 2023 à 07:30, par HUG En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

    Cela dépend du président civil.S il est propre, les militaires n oseront jamais prendre le pouvoir. Même si le législateur prend encore des lois pour durcir le ton contre des militaires putschiste et que le président civil ne gouverne pas à l image du peuple il sera renverser.Et il y a.plus important que cela certains civils sont des complices des militaires putschistes : Imaginez que le conseil constitutionnel refusait d installer des putschistes, imaginez que les civils refusent de se faire nommer par des putschistes. La présence de certaines personnes dans le pouvoir du mprs étonné plus d un.Tant que les civils n auront pas un principe.clair les militaires chasseronnt toujours des présidents soi disant élus démocratiquement.En plus les présidents soi disant élu démocratiquement ne l est pas car les présidents se font élire par l achat des conscience ,la corruption des électeurs et autres si bien que la réalité est autres.Le.mpp avait plus de 105partis qui l accompagnaient mais une seule personne n est sortie dans la rue pour dire non qu mpsr lors du.coup d état.Pourquoi ?

  • Le 21 avril 2023 à 07:53, par Étirev En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

    La démicratie, la vraie naîtra un jour au pays. IL y aura un vrai combat entre les militaries, comme au Soudan à la suite de laquelle tout le monde comprendra la nature perverse des assoifés du pouvoir, tous les militaries says exception qui ont fait des coups d’état.

    Les civils comprendront que les militaries ne sont pas aussi fort qu’on le pense
    ILs comprebdront la grande farce et on adoptera la démocratie.

    Ça viendra et on détruira les monuments construits pour glorifier les putschistes.

    Les vrais martyres sent morts au combat pour defender le pays

    .

    • Le 21 avril 2023 à 14:15, par A qui la faute ? En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

      Merci beaucoup, je peux pas dire mieux.
      On célébrons des gens qui ont éclaté le pays, démystifier l’ordre social. Aujourd’hui la norme devient le manque de respect des règles de la société, n’en parlons parlons des règles de démocratie qui demande un consensus perpétuel.
      Utiliser les fusils pour régner ça finit toujours mal et on met 20 ans à panser les plaies

  • Le 21 avril 2023 à 09:38, par HUG En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

    Cela dépend du président civil.S il est propre, les militaires n oseront jamais prendre le pouvoir. Même si le législateur prend encore des lois pour durcir le ton contre des militaires putschiste et que le président civil ne gouverne pas à l image du peuple il sera renverser.Et il y a.plus important que cela certains civils sont des complices des militaires putschistes : Imaginez que le conseil constitutionnel refusait d installer des putschistes, imaginez que les civils refusent de se faire nommer par des putschistes. La présence de certaines personnes dans le pouvoir du mprs étonné plus d un.Tant que les civils n auront pas un principe.clair les militaires chasseronnt toujours des présidents soi disant élus démocratiquement.En plus les présidents soi disant élu démocratiquement ne l est pas car les présidents se font élire par l achat des conscience ,la corruption des électeurs et autres si bien que la réalité est autres.Le.mpp avait plus de 105partis qui l accompagnaient mais une seule personne n est sortie dans la rue pour dire non qu mpsr lors du.coup d état.Pourquoi ?

  • Le 21 avril 2023 à 17:10, par SOME En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

    Oui Zanna j’apprécie ton histoire mais j’y ajoute une analyse tout aussi historique

    Oui la cause réelle de la chute de maurice c’est l’inféodation des syndicats alliés à l’appétit de pouvoir d’individus qui ont utilisé le tribalisme interne aux mossi pour éliminer Maurice qui avait le malheur de ne pas être issu du plateau central. Et pire il avait décidé de rejoindre la fédération du Mali donc contre la France et donc contre le moro naba.

    Et pour ceux qui crient les civils’ les civils et les civils, y a t il eu un gouvernement aussi honni et rejeté que celui conduit par ces incompétents aux égos hyper démesurés que furent Joseph conombo et Gérard kango ouedraogo ? C’est eux qui ont lutté pour la chute de Maurice sur des bases purement égocentriques de pouvoir et teintées d’ethnotribalisme.

    A tel point que le coup d’état du colonel saye zerbo ne fut accueilli avec une ferveur populaire, et au point que le cardinal Zoungrana lui, parlera du coup d’état comme un salut de Dieu. Oui aujourd’hui tout le monde critique les coups d’état mais certains les ont considérés a un moment donné comme une grâce de dieu (ce n’était certes pas désintéressé sa déclaration, on sait pourquoi).

    En fait ce coup d’état n’était qu’une passation de pouvoir entre Lamizana et saye zerbo, car Lamizana n’arrivait pas à gérer les guegueres entre les conombo et ouedraogo. Seye gâcha cette sympathie populaire et devint tellement corrompu et incompétent qu il fut haï tout autant.

    Malheureusement la coalition hétéroclite du CSP ne pouvait que échouer avec jean Baptiste ouedraogo et aboutir à la révolution du 4aout avec Thomas Sankara.

    Mais la révolution portait dès le départ la trahison en son sein. Ce coup d’état n’a pas reçu le soutien populaire comme saye zerbo. Sankara a dû travailler pour montrer aux populations que ce coup d’état était différent des autres, et ce afin de s’allier l’adhésion des populations à ce qu’il a qualifié de révolution. Devant son succès, les valets locaux se sont réorganisés et ont travaillé l’entrisme comme on sait le faire au Burkina et d’autant qu’ils disposaient d’éléments déjà infiltrés au sein du pouvoir.
    Sankara ayant survécu les 2 premières années contrairement à leurs prévisions, et les faux syndicats ayant échoué tout comme la LIPAD avait échoué dans son coup d’état interne de récupération, ils ont activé leurs leviers intérieurs dans les populations, les cdr et le pouvoir pour en finir avec Sankara.

    Si effectivement la haute volta ne disposait pas de classe prolétarienne contrairement à la stratégie que clamait le PCRV et ses syndicats acolytes. C’est eux cette même «  nouvelle classe politique sans conscience politique à l’endroit de leur peuple, les mêmes qui vomissaient partout dans les congrès de l’UGEV-AEVF-AESVUS-AEVO vouloir s’engager pour les masses populaires se retrouvent aujourd’hui bourreaux de ces mêmes masses populaires dont on défendait tantôt la cause. Ils ont accepté accompagner Blaise Compaoré dans ce champ de prédation pendant 27 ans .

    Ce sont les mêmes du PCRV qui ont condamné Sankara dès le 5aout 87 lors de leur congrès UGEV. On a vu la suite avec les Étienne Traoré, watamou lamien, bognessan, Simon compaore, Roch kabore, moise Traoré etc etc. Ces petits bourgeois qui étaient fatigués du train de la révolution. Les étudiants traîtres et délateurs sur le campus, ouvertement briseurs de lutte des étudiants qu’étaient ces sinistres individus que Salif Diallo, ouali Armand et consorts, n’étaient rien d’autres que des satrapes manipulés par ces politiciens.

    Tu parles de watamou lamien ce journaliste burkinabé en vogue à l’époque. Sais tu qui il était réellement ? Vois tu comment il s’est comporté durant la révolution et comment il a fini ? Il n’y a pas que lui ! Connais tu qui est réellement ce Stéphan Smith, qui n’est qu’un negrophobe raciste patenté qui n’avait d’autre objectif que détruire les africains ? Sais tu pour qui il travaille ?

    Tout comme toi, moi aussi, même étudiant pauvre, je m’étais saigné réellement pour m’acheter une radio grundig satellite 2000 (le must des must a l’époque) et j’écoutais toutes les radios du monde dont les plus insolites et les plus impensables a capter. La qualité allemande y a joué. J’étais donc assez bien informé et de sources diversifiées.

    Or …une seule question nous revient, les civils pourront-ils exercer un jour le pouvoir sans qu’une interruption de leur mandat n’intervienne suite à un coup d’état militaire ? Pourront-ils œuvrer à un épanouissement paisible et harmonieux du peuple burkinabé sans égocentrisme primitif et crispé ?

    Questions très judicieuses auxquelles l’on s’est gardé au Burkina de répondre avec courage car nous savons tous les réponses : c’est NON !

    Aujourd’hui ces mêmes hommes politiques qui ont usé de toutes les arguties pour contrer Traoré mais ont échoué, viennent hypocritement soutenir Traoré après avoir pris les instructions (y compris roch lui même a qui on a fait miroiter un retour aux affaires) auprès de leurs maîtres européens dans l’espoir d’endormir Traoré et donner ainsi le temps aux européens pour la prochaine guerre ouverte contre le Burkina.
    Le chien ne changera jamais sa façon de s’asseoir, décidément ! 

    SOME

  • Le 22 avril 2023 à 08:52, par caca En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

    Ce message est adressé à mon ami SOME : Le populisme, symptôme de la crise des démocraties représentatives à la burkinabé

    La démocratie moderne marche sur deux pieds. La souveraineté du peuple constitue le pilier populiste du régime démocratique, l’autre pilier étant le constitutionnalisme, censé encadrer et limiter l’expression de la volonté populaire tout en garantissant le pluralisme. Entre le principe de la souveraineté populaire et les présupposés normatifs de l’État de droit, les tensions sont inévitables.
    Ceux qu’on appelle aujourd’hui « populistes », qu’ils se disent de droite ou de gauche, affirment vouloir redonner au peuple son pouvoir de décision, en privilégiant les consultations relevant de la démocratie directe ou semi-directe. Leurs critiques s’appliquent à la démocratie représentative comme telle, dont ils récusent le fonctionnement. Ils rêvent donc d’une démocratie absolue, ce en quoi ils donnent dans l’utopisme.
    Depuis le début des années 2000, la crise des démocraties représentatives est parfois interprétée comme l’indice d’un passage à la « postdémocratie », cette dernière étant définie par la dissociation entre ce que fait un gouvernement et ce que les citoyens qui l’ont élu voudraient qu’il fît. D’où, chez les citoyens-électeurs, le sentiment d’une trahison permanente des élites gouvernantes, qui alimente leur indignation, leur colère ou leur révolte, mais aussi leurs fantasmes. Ce qu’on appelle « populisme » est avant tout une série de symptômes de cette crise et un ensemble informel de propositions, souvent floues et contradictoires, censées permettre de la surmonter. On observe que les multiples campagnes contre les mouvements et les partis populistes ne les ont pas fait disparaître de la scène. Le contraire est vrai : les critiques qu’ils ont suscitées semblent avoir augmenté leur attractivité. C’est que ces critiques sont aussitôt disqualifiées car attribuées aux élites cyniques qui feraient profession de tromper et de trahir le peuple fier et sans reproche. On ne lutte pas efficacement contre une crise profonde en se contentant d’en critiquer les symptômes.
    Ce qu’il faut considérer avant tout, c’est une anxiété collective, et plus précisément une anxiété de masse fixée sur les questions identitaires, en la rapportant à la force du ressentiment contre les élites du pouvoir, de l’argent et de l’intelligence. À cet égard, on peut parler de « populisme émotionnel », réaction à l’insécurité culturelle vécue par les classes populaires. Comme l’ont montré notamment l’élection de Donald Trump, le vote en faveur du Brexit, les succès électoraux du Rassemblement national ou l’accession au pouvoir d’une coalition « antisystème » en Italie, le rejet du « politiquement correct » est devenu l’une des motivations du vote « populiste », s’ajoutant au rejet des élites en place, dont l’idéologie s’était précisément modelée sur le « politiquement correct » (multiculturalisme, discrimination positive, ouverture à l’immigration, effacement des frontières, idéalisation du postnational, etc.). L’explosion populiste marque la banalisation des politiques de la peur.
    Le ressentiment et la défiance ont de puissantes traductions politiques. Tels sont les moteurs passionnels de la révolte des classes populaires contre les élites dans les démocraties occidentales, comme l’a souligné Christophe Guilluy (2022) : « La société segmentée, multiculturelle, s’est imposée. Mais avec elle, la société de la défiance. » Il y a là le fondement d’un nouveau clivage qui, sans effacer le clivage gauche-droite, l’affaiblit et le marginalise : le clivage entre gagnants et perdants de la globalisation. Nul ne peut imaginer sérieusement ce que pourrait être une démocratie postreprésentative instaurée par les perdants du village planétaire. Le retour au réel, en politique, c’est le retour au compromis, même s’il est moins scintillant que les positions « pures » et intransigeantes.
    La grande question est de savoir si le déclin de la démocratie représentative ouvre la voie à des démocraties fortes, ressourcées, ou à des régimes autoritaires postdémocratiques ou pseudo-démocratiques, qui ressembleraient aux nombreuses « démocratures » illibérales observables, à ces dictatures camouflées et à ces démocraties truquées installées dans de nombreux pays, qui jouent la souveraineté et l’autorité contre le pluralisme, et dont les dirigeants, s’installant dans la postvérité, recourent cyniquement aux « fake news » et aux théories du complot pour bâillonner ou disqualifier leurs opposants. Dans ce cas, l’âge des démagogues, des « forts en gueule », se doublerait d’un âge des « hommes forts ».
    Laissez l’expérience avec Blaise Compaoré en sauvant vos nez.

    • Le 26 avril 2023 à 13:12, par SOME En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

      Mon cher ami caca, comme tu adores les polemiques et t’en nourris, tu cherches la bagarre avec SOME. Mais ne t’inquiète point, SOME ne le craint point, encore moins ne les fuit. Mais sache que je ne mène jamais les combats d’arrière-garde inutiles.

      Commençons par la semantique. La démocratie n’a jamais existé ni dans le temps, ni dans l’espace, ni sous quelque forme que ce soit. Elle reste fondamentalement une utopie. Je présume que tu sais ce que c’est une utopie.

      Excepté l’étymologie du mot démocratie qui provient du grec démo + Cratie, ce mot démocratie n’est pas grec, ni dans le concept, ni dans la pratique. Alors donc tous les concepts collatéraux doivent être pris, compris et mis dans ce contexte socio-culturel et dans le développement historique des sociétés humaines. Il ne suffit pas de s’approprier les concepts des autres pour se les appliquer sans réflexion préalable sur sa culture à soi, comme nous autres africains on est passé maîtres en cette façon de vivre.

      Ainsi donc, ces mots et expressions (et donc les concepts qui vont avec) doivent être scrutés, car tout mot va avec une idée, et toute idée est la traduction d’une culture, qui est une vision cosmogonique. Et si la démocratie n’est grecque que dans le nom, c’est que les grecs l’ont empruntée et acclimatée à leur culture. Et la démocratie grecque n’avait rien de démocratique, contrairement à ce qu’on nous vend. Et c’est là où se cache la forfaiture. Toi qui parles de … moteurs passionnels de la révolte des classes populaires contre les élites dans les démocraties occidentales…, de de « populisme émotionnel », réaction à l’insécurité culturelle vécue par les classes populaires,

      sache cher ami, que les émotions, les passions ne sont que des armes de diversion pour nier aux populations leur prise de conscience. Ainsi les classes bourgeoises dirigeantes récupèrent et transforment les révolutions en révoltes et révolutions de couleur (sic) afin que tout change pour que rien ne change. Plus rien ne sera comme avant chantions nous les 30 31 oct 2014 a la fuite de Blaise. Qu’avons eu après ?

      Ainsi avant de se jeter à corps perdu dans quelque critique que ce soit, il nous appartient de revisiter et de façon sérieuse et rigoureuse nos a priori conceptuels.
      Avant de parler de populisme, des formes de démocratie, fût-elle à la burkinabe, de démocratie moderne jusqu’à la postdémocratie, de souveraineté du peuple, de constitutionnalisme, de volonté populaire à encadrer et limiter, de pluralisme, d’État de droit, etc., il est sérieux d’un point de vue épistémologique de repositionner les termes et concepts. Certains s’étaient précipité pour crier à la fin de l’histoire par choix idéologique, par manque de réflexion ou par pure égocentrisme. On voit ce que cela a donné comme résultat aujourd’hui. De même on crée la postdemocratie comme on avait créé le postmodernisme. Et certains s’en empareront juste pour faire intello, sans y comprendre grand chose.

      Si le populisme tel que tu le définis, s’entête à persister malgré les multiples campagnes pour l’éradiquer, mais qui ont plutôt produit l’effet contraire, à savoir augmenter l’impact du populisme, cela devrait t’interpeller plus, plutôt que de faire une fuite en avant en biaisant ton analyse, a qualifier les racines du mal de symptômes. Et a fuir les racines du mal, on se contentera de n’en voir que les fleurs, belles ou hideuses selon les intérêts du moment. L’inconstance et l’inconsistance, tels sont les attributs du caméléon équilibriste.

      « …une anxiété collective, et plus précisément une anxiété de masse fixée sur les questions identitaires, en la rapportant à la force du ressentiment contre les élites du pouvoir, de l’argent et de l’intelligencece. À cet égard, on peut parler de « populisme émotionnel », réaction à l’insécurité culturelle vécue par les classes populaires. »
      La société segmentée, multiculturelle, s’est imposée. Mais avec elle, la société de la défiance. » Il y a là le fondement d’un nouveau clivage qui, sans effacer le clivage gauche-droite, l’affaiblit et le marginalise : le clivage entre gagnants et perdants de la globalisation. Nul ne peut imaginer sérieusement ce que pourrait être une démocratie postreprésentative instaurée par les perdants du village planétaire. Le retour au réel, en politique, c’est le retour au compromis, même s’il est moins scintillant que les positions « pures » et intransigeantes.
La grande question est de savoir si le déclin de la démocratie représentative ouvre la voie à des démocraties fortes, ressourcées, ou à des régimes autoritaires postdémocratiques ou pseudo-démocratiques, qui ressembleraient aux nombreuses « démocratures » illibérales observables, à ces dictatures camouflées et à ces démocraties truquées installées dans de nombreux pays, qui jouent la souveraineté et l’autorité contre le pluralisme, et dont les dirigeants, s’installant dans la postvérité, recourent cyniquement aux « fake news » et aux théories du complot pour bâillonner ou disqualifier leurs opposants.

      Je pourrais continuer à citer au risque de recopier toute ton intervention. Tu me donnes plus l’impression de faire du psittacisme sur les courants du moment en vogue plutôt qu’une vraie réflexion sur les phonemones de la vie humaine.

      Et alors tu ne peux que glisser sur les enjeux et implications des phénomènes et événements du monde pour t’attacher aux effets plutôt qu’aux causes profondes qui ont créé ces maladies collectives et produit Donald Trump, le Brexit, les succès électoraux du Rassemblement national ou l’accession au pouvoir d’une coalition « antisystème » en Italie, le rejet du « politiquement correct ». De quel système parle t on ? Apparemment tu ne peux (ou tu refuses) accéder à la haute dimension géopolitique des événements actuels du monde.

      A prendre comme référence de pensée idéologique M Christophe Guilluy, c’est dire ! Et quelle belle pirouette idéologique dans ta conclusion ! Marque des inconsistants et inconstants idéologiques
      SOME

    • Le 26 avril 2023 à 13:13, par SOME En réponse à : Situation nationale : Les civils pourront-ils diriger un jour le Burkina sans coup d’état ?

      Mon cher ami caca, comme tu adores les polemiques et t’en nourris, tu cherches la bagarre avec SOME. Mais ne t’inquiète point, SOME ne le craint point, encore moins ne les fuit. Mais sache que je ne mène jamais les combats d’arrière-garde inutiles.

      Commençons par la semantique. La démocratie n’a jamais existé ni dans le temps, ni dans l’espace, ni sous quelque forme que ce soit. Elle reste fondamentalement une utopie. Je présume que tu sais ce que c’est une utopie.

      Excepté l’étymologie du mot démocratie qui provient du grec démo + Cratie, ce mot démocratie n’est pas grec, ni dans le concept, ni dans la pratique. Alors donc tous les concepts collatéraux doivent être pris, compris et mis dans ce contexte socio-culturel et dans le développement historique des sociétés humaines. Il ne suffit pas de s’approprier les concepts des autres pour se les appliquer sans réflexion préalable sur sa culture à soi, comme nous autres africains on est passé maîtres en cette façon de vivre.

      Ainsi donc, ces mots et expressions (et donc les concepts qui vont avec) doivent être scrutés, car tout mot va avec une idée, et toute idée est la traduction d’une culture, qui est une vision cosmogonique. Et si la démocratie n’est grecque que dans le nom, c’est que les grecs l’ont empruntée et acclimatée à leur culture. Et la démocratie grecque n’avait rien de démocratique, contrairement à ce qu’on nous vend. Et c’est là où se cache la forfaiture. Toi qui parles de … moteurs passionnels de la révolte des classes populaires contre les élites dans les démocraties occidentales…, de de « populisme émotionnel », réaction à l’insécurité culturelle vécue par les classes populaires,

      sache cher ami, que les émotions, les passions ne sont que des armes de diversion pour nier aux populations leur prise de conscience. Ainsi les classes bourgeoises dirigeantes récupèrent et transforment les révolutions en révoltes et révolutions de couleur (sic) afin que tout change pour que rien ne change. Plus rien ne sera comme avant chantions nous les 30 31 oct 2014 a la fuite de Blaise. Qu’avons eu après ?

      Ainsi avant de se jeter à corps perdu dans quelque critique que ce soit, il nous appartient de revisiter et de façon sérieuse et rigoureuse nos a priori conceptuels.
      Avant de parler de populisme, des formes de démocratie, fût-elle à la burkinabe, de démocratie moderne jusqu’à la postdémocratie, de souveraineté du peuple, de constitutionnalisme, de volonté populaire à encadrer et limiter, de pluralisme, d’État de droit, etc., il est sérieux d’un point de vue épistémologique de repositionner les termes et concepts. Certains s’étaient précipité pour crier à la fin de l’histoire par choix idéologique, par manque de réflexion ou par pure égocentrisme. On voit ce que cela a donné comme résultat aujourd’hui. De même on crée la postdemocratie comme on avait créé le postmodernisme. Et certains s’en empareront juste pour faire intello, sans y comprendre grand chose.

      Si le populisme tel que tu le définis, s’entête à persister malgré les multiples campagnes pour l’éradiquer, mais qui ont plutôt produit l’effet contraire, à savoir augmenter l’impact du populisme, cela devrait t’interpeller plus, plutôt que de faire une fuite en avant en biaisant ton analyse, a qualifier les racines du mal de symptômes. Et a fuir les racines du mal, on se contentera de n’en voir que les fleurs, belles ou hideuses selon les intérêts du moment. L’inconstance et l’inconsistance, tels sont les attributs du caméléon équilibriste.

      « …une anxiété collective, et plus précisément une anxiété de masse fixée sur les questions identitaires, en la rapportant à la force du ressentiment contre les élites du pouvoir, de l’argent et de l’intelligencece. À cet égard, on peut parler de « populisme émotionnel », réaction à l’insécurité culturelle vécue par les classes populaires. »
      La société segmentée, multiculturelle, s’est imposée. Mais avec elle, la société de la défiance. » Il y a là le fondement d’un nouveau clivage qui, sans effacer le clivage gauche-droite, l’affaiblit et le marginalise : le clivage entre gagnants et perdants de la globalisation. Nul ne peut imaginer sérieusement ce que pourrait être une démocratie postreprésentative instaurée par les perdants du village planétaire. Le retour au réel, en politique, c’est le retour au compromis, même s’il est moins scintillant que les positions « pures » et intransigeantes.
La grande question est de savoir si le déclin de la démocratie représentative ouvre la voie à des démocraties fortes, ressourcées, ou à des régimes autoritaires postdémocratiques ou pseudo-démocratiques, qui ressembleraient aux nombreuses « démocratures » illibérales observables, à ces dictatures camouflées et à ces démocraties truquées installées dans de nombreux pays, qui jouent la souveraineté et l’autorité contre le pluralisme, et dont les dirigeants, s’installant dans la postvérité, recourent cyniquement aux « fake news » et aux théories du complot pour bâillonner ou disqualifier leurs opposants.

      Je pourrais continuer à citer au risque de recopier toute ton intervention. Tu me donnes plus l’impression de faire du psittacisme sur les courants du moment en vogue plutôt qu’une vraie réflexion sur les phonemones de la vie humaine.

      Et alors tu ne peux que glisser sur les enjeux et implications des phénomènes et événements du monde pour t’attacher aux effets plutôt qu’aux causes profondes qui ont créé ces maladies collectives et produit Donald Trump, le Brexit, les succès électoraux du Rassemblement national ou l’accession au pouvoir d’une coalition « antisystème » en Italie, le rejet du « politiquement correct ». De quel système parle t on ? Apparemment tu ne peux (ou tu refuses) accéder à la haute dimension géopolitique des événements actuels du monde.

      A prendre comme référence de pensée idéologique M Christophe Guilluy, c’est dire ! Et quelle belle pirouette idéologique dans ta conclusion ! Marque des inconsistants et inconstants idéologiques
      SOME

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