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Liberté d’expression en France et liberté d’expression au Burkina dans un cimetière de Gounghin plein : Il est vital pour la nation d’appuyer notre chef de guerre Ibrahim Traoré

Publié le mardi 11 avril 2023 à 10h00min

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Liberté d’expression en France et liberté d’expression au Burkina dans un cimetière de Gounghin plein : Il est vital pour la nation d’appuyer notre chef de guerre Ibrahim Traoré

Pour le politiste Idrissa Diarra, un mauvais usage de la liberté d’expression ne fait qu’exposer la nation aux manipulations ourdies de l’extérieur et ouvrir simplement la brèche à toute sortes d’assauts néo-impérialiste nocifs pour notre développement endogène. Il conseille dans la tribune qui suit de saper les efforts des soldats et VDP et des autorités en évitant de parler à tout vent sur des sujets sensibles où nous avons même très peu de renseignements et de connaissances.

Le cimetière s’est rempli en un temps record ! C’est la première impression qui frappe de plein fouet tout visiteur de ce triste site. Aujourd’hui (30 mars) pour la nièmes fois en effet, j’ai assisté à l’enterrement d’un proche, un militaire tombé récemment les armes à la main. Le spectacle y est vraiment désolant. Des proches et parents désemparés y pleurent à chaudes larmes. C’est affreux ! C’est inacceptable !
Le paysage du cimetière militaire de Gounghin a totalement changé !

D’un temps (assez récent) où l’on allait parfois pour la commémoration de l’assassinat de l’honorable journaliste Norbert ZONGO à aujourd’hui, une vaste bande verte de végétation à l’état sauvage, a cédé la place à une forêt de tombes peintes en blanc de ces milliers de FDS (militaires). Beaucoup, victimes du terrorisme sont tombés pour la plupart prématurément à la fleur de l’âge (vingtaine années d’âge). Pour beaucoup, ce triste sort est survenu par pur devoir et respect pour l’ordre militaire/policier, par devoir pour la défense de la mère Patrie.

Il est indispensable pour nos concitoyens et dirigeants d’entrer en méditation par devoir de mémoire à ces compatriotes défunts et par compassion et solidarité pour ces millions de compatriotes PDI (Personne déplacée interne). Nous devons tous tenir compte de ces circonstances douloureuses dans tous nos gestes et actions publiques au quotidien.

L’arrogance doit céder la place à l’humilité ; les certitudes et suffisances notoires que l’on constate chez certains activistes via des discours légers, acerbes et provocateurs de l’autorité sur certains détails inconsistants doivent céder la place aux questionnements ; les critiques dénuées de sagesse, stériles par excellence et tolérables des contextes politiques normaux et les attaques personnelles dans le seul dessein de nuire, de sabotage des efforts consentis, doivent céder la place à la contribution constructive. La jalousie narcissique, la médisance, la calomnie, le mépris et la méchanceté gratuite doivent céder la place à la bienveillance, l’indulgence, la tolérance, la compréhension, l’empathie et l’amour du prochain pour la cause du succès dans la guerre.

En effet, la provocation ne fait pas la noblesse de la liberté d’expression qui a une vertu hautement plus élevée. Utiliser le prétexte de la liberté d’expression pour le seul nom de la liberté d’expression sans autres formes d’égard est collectivement suicidaire, dépravant pour nos cultures locales. Ce mauvais usage de la liberté d’expression ne fait qu’exposer la nation aux manipulations ourdies de l’extérieur et ouvrir simplement la brèche à toute sortes d’assauts néo-impérialiste nocifs pour notre développement endogène.

Un tel usage de la liberté, ne peut que soulever la colère des populations endeuillées, meurtries, déplacées ou ayant la peur au ventre de circuler librement sur le territoire national. Est-il convenable de parler comme on veut sur n’importe quel ton dans l’espace public à un naaba (chef moaga) ou une notabilité dans notre société ? Notre liberté d’expression en Afrique, plus particulièrement au Burkina Faso ne saurait être confondue au style de liberté d’expression étrangère bâtie sur fond d’arrogance sans le moindre discernement.

Le Burkina Faso et la nationalité burkinabè ne doivent pas être traînés par terre à l’étranger. Notre Peuple ne doit pas être la risée du monde ! Nous ne devons pas saper les efforts des soldats et VDP ni des autorités. Nous devons éviter de parler à tout vent sur des sujets sensibles où nous avons même très peu de renseignements et de connaissances…

Au bout de deux ans, voire plus, quand tout reviendra à la normale (Dieu voulant), chacun pourra faire ce qu’il voudra faire dans les normes classiques requises... Autrement, au bout de deux ans, les choses seront pires qu’avant et ce n’est pas ce que nous souhaitons. Que Allah nous en garde. Aucun de nous pris individuellement, n’est indispensable au Burkina ou à son Histoire.

C’est surtout le Peuple pris dans ses aspirations profondes qui est indispensable au Burkina et à son Histoire dans une marche positive vers "l’horizon du bonheur". Tout passe ! Soyons encore humbles. La nation attend une seule chose de chacun de nous ; contribuer solidairement et efficacement à l’action de guerre et non distraire le peuple avec des critiques purement littéraires et superflues.

Allah aime ceux qui soutiennent l’Enfant qui s’applique pour surmonter les épreuves dressées sur le chemin de la victoire.
La patrie ou la mort, nous vaincrons !

Idrissa DIARRA,
Politiste
1er avril 2023

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Vos commentaires

  • Le 11 avril 2023 à 13:35, par Dibi En réponse à : Liberté d’expression en France et liberté d’expression au Burkina dans un cimetière de Gounghin plein : Il est vital pour la nation d’appuyer notre chef de guerre Ibrahim Traoré

    Oui à la libre expression pour une co-construction-élaboration d’un avenir commun, partagé, émancipé et révolutionnaire qui hisse haut, notre peuple en Afrique et dans le monde !
    Oui à une libre expression porteuse d’un contenu social de classes émancipateur, progressiste, anti-néocolonialiste, égalitaire et panafricain !
    Non aux libertés d’expressions qui ne sont, en vérité, que des armes de destructions massives de nos peuples, de nos cultures, de notre avenir commun, révolutionnaire de souveraineté nationale !
    Ne soyons pas naïfs, ni manipulés par des raclures réactionnaires et des vendus pour qui, la défense de la liberté d’expression est une escroquerie et une arme de guerre proxie contre la Nation, au profit d’entités étrangères auxquelles ils sont prostitués au seul but de réaliser des ambitions néocolonialistes mesquines de classes compradores communautaristes et obscurantistes !
    N’oublions jamais que les raclures néocolonialistes et les médias (journaux, radios, télés...) détenus par des intérêts oligarchiques occidentaux, ne sont que de faux et mensongers défenseurs de la liberté d’expression ! Une mythologie pour gogos !
    Ces gens et entités ne défendent que le système néolibéral affairiste de prédations guerrières et de recolonisation des nations et des esprits !
    L’objectif de ces gens et entités ne vise qu’à anesthésier les consciences critiques contre l’impérialisme culturel, moral et économique qui détruit les sociétés tenues sous sa domination !
    Et face à de telle mythologie, un impératif s’impose à nous, à nos élites encore lucides de nous libérer intellectuellement et politiquement de cette bimbeloterie marchande conceptuelle, porteuse de mort et de crimes que l’Occident et ses éléments proxis compradores bourgeois vendent chez nous en Afrique, au Burkina-Faso !
    Na an lara, an sara !

  • Le 11 avril 2023 à 13:37, par Bob En réponse à : Liberté d’expression en France et liberté d’expression au Burkina dans un cimetière de Gounghin plein : Il est vital pour la nation d’appuyer notre chef de guerre Ibrahim Traoré

    Qu’ajouter de plus à cette adresse pleine de dignité de bon sens et d’intelligence ? Quand certains demandent tolérance pour les journalistes qui sont payés pour faire leur travail, pourquoi ne pas demander plutôt aux journalistes d’être tolérants et de respecter la douleur et les peurs de la majorité des burkinabé ? Théoriquement, ils sont plus matures et plus compréhensifs que la majorité des burkinabé, alors pourquoi , le temps que notre cauchemar prenne fin ne mettent ils pas en sourdine leur AMOUR pour la liberté comme le clame NAB, LOOKMAN et 2 ou 3 autres illuminés au profit de l’AMOUR pour leurs compatriotes désespérés, désemparés et effrayés ! Comment des gens réputés intelligents ne peuvent pas analyser la situation et choisir entre leurs devoirs envers leurs maîtres et employeurs et celui de leurs compatriotes ? Comment réfléchissent ils ? Que cherchent ils ? Que veulent-ils ? Si on pouvait autopsier leurs cerveaux !

  • Le 12 avril 2023 à 03:10, par goulgoulé En réponse à : Liberté d’expression en France et liberté d’expression au Burkina dans un cimetière de Gounghin plein : Il est vital pour la nation d’appuyer notre chef de guerre Ibrahim Traoré

    Tellement bien dit... C’est vraiment dommage que certains journalistes se sont autodiscrédités à travers leurs paroles, en faisant parfois fi des souffrances des populations, se transformants aussi en colporteurs de malheurs en dépeignant tout en noir, comme si aucun effort n’est fait sur le terrain.

    Au final, certains se révèlent comme des mercenaires envoyés en mission commando pour créer de la dissonance sous pretexte de liberté d’expression.

    Doit -on dire aux journalistes "dis moi qui te finance, et je comprendrais mieux pour quelle chapelle politique ou idéologique tu prêches". Merci pour cet article,

  • Le 12 avril 2023 à 11:57, par kwiliga En réponse à : Liberté d’expression en France et liberté d’expression au Burkina dans un cimetière de Gounghin plein : Il est vital pour la nation d’appuyer notre chef de guerre Ibrahim Traoré

    "Il conseille dans la tribune qui suit de saper les efforts des soldats et VDP et des autorités"
    Heu, vous vouliez dire, de ne pas saper.
    Même si le propos est bien tourné et que chacun, journaliste compris, doit savoir raison garder, je me sens obligé d’insister sur le fait que, de tous temps de par le monde, la restriction de la liberté d’expression a été synonyme d’instauration de la dictature.
    Alors, quand les militaires sont omnipotents...

  • Le 12 avril 2023 à 21:55, par Renault HÉLIE En réponse à : Liberté d’expression en France et liberté d’expression au Burkina dans un cimetière de Gounghin plein : Il est vital pour la nation d’appuyer notre chef de guerre Ibrahim Traoré

    Présomption, quand tu nous tiens !
    Je ne comprends pas pourquoi on glisse le mot « France » dans le titre.
    Si vous saviez à quel point les Français se contrefichent du Burkina. Mis à part les rares français qui ont traîné en Afrique de l’ouest, 99,999% des français ne savent même pas vous placer sur une carte, pas plus d’un français sur 100 000 ; et encore ! La plupart d’entre eux s’imaginent que vous avez de grands fleuves, de la forêt genre amazonienne, 5 gorilles dans chaque arbre, des autruches, des crocos et des lions dans chaque cour. Peu savent ce que sont 8h de route dans la poussière avec de la tôle ondulée, les trous géants dans la piste, les tas d’ordures aux carrefours et les scorpions sous le lit de camp.
    Je vois hélas que nos amis burkinabè sont en permanence dans un « fantasme d’importance » qui ne tient aucun compte des réalités économiques et politiques.
    Les gens qui SAVENT vous diront brutalement : le BF représente moins de 1/2000e du commerce extérieur français, c’est-à-dire un quart de douzième de micro-epsilonn, une poussière sur une manche de chemise ; et, à l’échelle de l’Europe, c’est bien plus faible encore. Et beaucoup de ces gens qui SAVENT vous ont déjà oubliés, comme ils ont « enterré » la RCA.
    Va falloir que vos « zélites » se réveillent et réalisent l’oubli dans lequel vous êtes en train de sombrer.
    Bon, pour le moment, vous avez encore une liaison aérienne vers l’Europe, mais ce n’est pas garanti pour longtemps.

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