Tribune : Refondation et lutte antiterroriste au Burkina Faso : Quel rôle l’école doit-elle jouer ?
Aujourd’hui la lutte contre le terrorisme est une lutte partagée et portée par tous les patriotes burkinabè. J’ai ajouté patriote pour faire une distinction avec les autres burkinabè qui ont pris les armes contre le pays. Le terroristes ont pu négativement impacter toutes les couches sociales : des fonctionnaires les plus payés au vendeurs embuant de lotis dans la ville de Djibo et toutes les zones géographiques du pays : de la zone urbaine à la zone rurale en passant par les zones semi-urbaines.
Le terrorisme et ses modes opératoires sont connus et font peur dans les villages reculés tout comme en ville et leur impact est ressentis pas des populations qui s’intéressaient et connaissaient peu de la politique et des questions de territorialité.
Cet impact général, fait que la lutte contre cette hydre est devenue une prioritaire pour tous les burkinabè directement ou indirectement touché et justifie l’engagement presque général de la population pour toute action ou politique visant clairement à restaurer l’ordre et justifie aussi l’engagement à soutenir et défendre les acteurs qui travaillent à l’éliminer. Pour beaucoup le combat est militaire avec une participation symbolique ou indirect des autres domaines.
Personnellement je reconnais aussi le rôle important des forces de défense et de la sécurité à l’étape actuelle, mais souligne l’urgence d’engager les domaines humanitaire et des sciences sociales pour la préparation de la période après-guerre. La refondation politique et sécuritaire doit être accompagnée d’une refondation sociale, pas uniquement pour le combat présent, mais aussi pour la consolidation de la paix et cohésion sociale, et soutout pour la prévention d’un retour probable dans un contexte similaire.
L’éducation, une de ces armes sous-estimées, doit être au cœur des combats actuels pour la pérennisation de la paix une fois conquise. L’école, si elle a toujours été une cible des attaques terroristes, c’est parce qu’elle a cette force exceptionnelle pouvant tenir face aux approches et techniques de radicalisation utilisées. Pour qu’un humain accepte prendre des armes contre d’autres humains, il faut d’abord un processus de déconstruction de son monde et de reconstruction d’un nouveau monde avec des règles et principes radicalisants, et à la matière les terroristes s’en sortent considérant qu’ils arrivent à recruter.
Alors, de la manière que les écoles sont attaquées et détruites dans l’offensive terroriste, de cette même manière l’offensive républicaine doit inscrire dans son agenda l’ouverture d’autres sources d’enseignement et d’éducation scolaires aux nouveaux villages et régions reconquis, faire en sorte que des sources d’informations patriotiques soient disponibles aux populations de façon générale, et travailler à ce que les élèves puissent reprendre leur cursus dans sa plénitude. Sans mécanisme de maintien de l’ordre rétablis, les tentations diverses feront naitre de nouveaux ennemis à combattre.
Alors, je pense que l’école Burkinabè doit être un objet d’étude ces temps-ci. Elle doit être questionnée, pas de façon isolée, mais questionnée sur un prisme social, questionnée sur sa corrélation avec d’autres sites et sources d’enseignement pour tirer des conclusions sur les points de divergences et de convergence et refondée, si nécessaire, pour une harmonisation des enseignements (de la famille à l’église, de l’église à la mosquée, de la mosquée aux initiations traditionnelle, etc.).
L’école, si elle doit être une obligation pour tous les enfants du Burkina Faso, doit pouvoir vraiment être sociale et le plus complet possible en termes d’enseignement et de promotions de valeurs sociales (communautaires et nationales). Pour l’instant, elle joue un rôle d’île administrative aride, souvent installée dans des communautés riches en activités d’enseignement que les acteurs scolaires ne comprennent pas et asseyant d’enseigner des choses que ces communautés ne comprennent pas non plus. Une harmonisation des langages et connaissanes communautaires avec ceux de l’école est nécessaire pour cette période de combat et surtout celle après ce combat.
Kountiala Jean de Dieu SOME
Traducteur-interprète-auteur
Doctorant en éducation option Enseignement et Apprentissage
Illinois State University, USA
Email : jeandedieusome87@yhaoo.com
Vos commentaires
1. Le 9 avril 2023 à 16:19, par Barou En réponse à : Tribune : Refondation et lutte antiterroriste au Burkina Faso : Quel rôle l’école doit-elle jouer ?
Enseingner le patriotisme aux enfants c est tout
Nul part le patriotisme est enseigné au Burkina nul part.
Meme dans l armee sous les 27 ans de Blaise
Dans aucun pays au monde ou le patriotisme est dans le program scolaire tu verras une situation comme pour le Burkina.
ON REFLECHI TROP PAR PROCURATION EN AFRIQUE.
Ceque l occident nous fait abandonner il implemente ça celui.
Mais nous on nous dit soit c est le cominisme ou de la dictature.
Sous la revolution au Burkina ces valeurs etaient enseignees mais depuis l entree dans votre bêtise de democratie en 1990 avec Blaise qui a foutu le pays en air pendant 27 ans, c est vol du bien publique et l incivisme qui donnent de la valeurs aux Burkinabes.
Le 9 avril 2023 à 18:10, par VALENTIN En réponse à : Tribune : Refondation et lutte antiterroriste au Burkina Faso : Quel rôle l’école doit-elle jouer ?
Ok mais aucun burkinabè - sauf peut-etre vous- n’est pret pour repartir à l’état sauvage ou il faut tuer pour devenir president. On va organiser des elections piannh ! ceux qui veulent devenir presidents n’ont à se presenter aux elections c’est tout. Si les coups d’états pouvaient apporter le developpement le BF serait très, très loin aujourdhui
2. Le 9 avril 2023 à 22:04, par Manuel En réponse à : Tribune : Refondation et lutte antiterroriste au Burkina Faso : Quel rôle l’école doit-elle jouer ?
Bonjour
C’est dommage de lire certains compatriotes qui prennent leurs opinions pour la réalité
Ceux qui parlent connaissent très très peu le contenu des programmes scolaires de notre pays
Il faut simplement savoir qu’il ne revient pas à l’école seule de résoudre tous les problèmes de la société
Quand un parent d’élève brûle un feu tricolore avec son fils derrière, la maîtresse aura du mal à expliquer qu’il faut respecter les feux tricolores.
C’est un pays complètement à la dérive et chacun doit travailler à résoudre le problème
S’assoir à des milliers de kilomètres et vouloir donner des leçons de morale aux gens qui souffrent chaque jour me paraît indécent pour ne pas dire plus
3. Le 10 avril 2023 à 01:10, par Barou En réponse à : Tribune : Refondation et lutte antiterroriste au Burkina Faso : Quel rôle l’école doit-elle jouer ?
VALENTIN le Burkina ne peut pas aller loin avec Burkinabes qui pensent comme toi.
C est pas voter chaque 4 ou 5 ans qui fait d une nation une democratie.
C est ça votre democratie en Afrique sortir causer au hasard comme tu le fait.
MANUEL ya pas un cadre plus approprié d inculquer le patriotisme plusque l ecole
Ma niece de 9 ans qui demande a son papa de lui acheter un soda pour sa maitresse parce que des eleves de sa classe apportent du soda pour la maitresse et la maitresse aime ces eleves.
VA MANUEL ME COMPRENDRE ET TU VIENS DISCUTER AVEC MOI.
Un des ancient ministres de passage ici a Washington je vais taire le nom.
On demander a entonner l hymme de la nation a ma GRANDE SUPRISE presque tout le monde demande d aller sur YouTube. VA ENCORE ME COMPRENDRE ÇA.
Voici un signe de patriotisme que je vai jamais oublier
A mon ecole primaire biensur sous SANKARA mon ecole avait besoin d une classe suplementaire.
Les parents d eleves ont Fournie le material .
Les eleves du CE1 et CE2 ont les briques avec le
GENI MILITAIRE
CM1 et CM2 ont fait la construction avec le GENI MILITAIRE on faisait les jours de non classes.
Quand je vois cette salle classe j ai une fiereté de meme qu un arbre dans la meme ecole on a planté a 3 et entretenir a 3 cet arbre est toujours la et qui fait aussi ma fiereté.
Toi MANUEL STP DONNE MOI LE NOM D UNE ECOLE AU BURKINA MEME PAS QUI A INCULQUÉ MAIS QUI PEUT INCULQUER ÇA.
TU TE TROUVERA A LA JUSTICE CONTRE LES PARENTS D ELEVES. AUX QUEL TU DEMANDERAS ÇA
JE VOIS PAS OU AU BURKINA TOI MANUEL PEUT ME MONTRER LE PROGRAM SCOLAIRE QUI ENSEIGNE LE PATRIOTISME PLUSQUE CETTE PERIODE DONT JE fais REFFERNCE.
J ai donné l example du passe du ministre pour te faire savoir que les 50 ans de Blaise au pouvoir n a fait que promouvoir le vol et l incivisme au Burkina.
Suivi de Roch et Damiba qui n ont pas fait mieux.
Dieu merci on a IB, quelque chose va changer dans le pays. Voila qu il n a que son salaire de Capitain signe TRES PATRIOTIQUE.
Toi VALENTIN va chercher c est quoi PLEDGE OF ALLEGIANCE je sais tu ne connais pas mais au moins ça va te cultuver.
Ce slogan c est tout les matins en classe ici aux USA pour les enfants. Va voir quelle valeur ça les donner et ce que ça les enseingne.
Ce slogan me rappelle mes slogans quand j etais a l ecole.
On est on cause au hasard les enfants ne peuvent meme definir leur drapeau.
Nous pensez qu on ramasse le patriotisme dans la rue.
4. Le 1er mai 2023 à 23:50, par Salvatore En réponse à : Tribune : Refondation et lutte antiterroriste au Burkina Faso : Quel rôle l’école doit-elle jouer ?
Ouvrons des écoles, nous fermerons des prisons !
victor Hugo