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Cinéma : « On peut copier le FESPACO, mais on ne va jamais l’égaler », affirme le délégué général, Moussa Alex Sawadogo

Publié le mercredi 22 février 2023 à 22h20min

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Cinéma : « On peut copier le FESPACO, mais on ne va jamais l’égaler », affirme le délégué général, Moussa Alex Sawadogo

A moins de 72 heures du début de la 28e édition du FESPACO (25 février-4 mars 2023), le comité d’organisation a animé une conférence de presse, ce mercredi 22 février 2023, à Ouagadougou. Il s’est agi pour les organisateurs de faire le point des préparatifs.

Le comité d’organisation a affirmé que tout est fin prêt pour accueillir plus des 10 000 festivaliers venus du monde entier. Il a notifié que les travaux d’embellissement du palais des sports de Ouaga 2000 devant abriter la cérémonie d’ouverture sont en cours de finition. Il a été également indiqué que le chorégraphe Serge Aimé Coulibaly et ses danseurs sont dans les répétitions pour donner un magnifique spectacle au public. Plusieurs artistes-musiciens sont retenus pour apporter leur touche à l’évènement. Les stands dressés à la place de la nation pour la « foire du FESPACO » sont en voie de finalisation.

Le siège du FESPACO est opérationnel. Les délégations venues d’Afrique et du monde ont confirmé leurs présences, à en croire le comité d’organisation. A la question de savoir si le FESPACO est menacé par ces nombreux autres festivals de cinéma qui ont vu le jour en Afrique, le délégué général, Moussa Alex Sawadogo a rétorqué : « En aucun cas un festival peut être copié. On peut copier le FESPACO, mais on ne va jamais l’égaler. Ce n’est pas une question d’argent, il y a des pays plus puissants financièrement qui ont essayé, mais ils n’y sont pas arrivés. C’est notre savoir-faire burkinabè ».

Le délégué général du FESPACO, Moussa Alex Sawadogo, se réjouit que le comité d’organisation n’ait pas rencontré des difficultés majeures.

Il a ajouté que le FESPACO a une identité propre à lui et qu’il n’est pas question de faire de la concurrence avec les autres. « Un festival, c’est une philosophie et une identité. C’est parce que nous sommes sur le continent africain qu’on parle toujours de concurrence entre les festivals. De l’autre côté de la Méditerranée, entre Berlin et la France, il y a deux gros festivals à savoir, Cannes et la Berlinale. Le FESPACO est unique en son genre avec son caractère populaire. Nous avons de belles sélections. Il y a des programmateurs des festivals de Berlin et de Cannes qui sont présents pour voir les films programmés pour cette édition. Nous avons réussi à avoir des premières mondiales », a-t-il illustré.

Le Mali, pays invité d’honneur à la place du Togo ?

Une information, relayée par plusieurs médias, annonçait le Togo comme pays invité d’honneur pour cette 28e édition. Par la suite, c’est le Mali qui a été annoncé comme pays invité d’honneur. Ce qui a suscité des commentaires controversés au sein de l’opinion publique. Profitant de cette conférence de presse, et à la phase des questions, des journalistes ont voulu être situés sur le sujet. L’occasion pour le comité d’organisation de faire cette mise au point : « Il n’a jamais été question d’abandonner le Togo pour un pays quelconque. Dans le cadre de la préparation du FESPACO, nous nous sommes adressés à plusieurs pays dont le Togo. Pour être précis, nous nous sommes adressés au Niger, au Togo et au Mali. Le Mali a été le premier pays à nous confirmer son intention d’être le pays invité d’honneur. Il faut que cela soit suffisamment clair », a réagi le président du comité national d’organisation de la 28e édition, Fidèle Tamini.

Le président du Comité national d’organisation, Fidèle Tamini, invite les populations à respecter les consignes de sécurité

Le délégué général du FESPACO a renchéri en rappelant qu’il y a des liens qui unissent le Mali et le Burkina Faso. « Sur le plan culturel, pour ne pas dire cinématographe, le Mali et le Burkina Faso sont les rares pays africains qui ont remporté l’Etalon d’or de Yennega à deux reprises. Le Mali en a déjà trois, j’espère que nous allons les rattraper un jour. Lorsqu’on parle de la cartographie du cinéma africain, on a toujours cité le Mali et le Burkina Faso. Ces deux pays ont tellement contribué au cinéma d’Afrique et du monde... On est très fier d’avoir une réponse positive de ce pays », a-t-il justifié.

Souaïbou Ba a confié que Canal Plus Burkina a pour ambition de rapprocher les peuples par le 7e Art

Canal plus débourse 100 millions de FCFA

Selon le représentant de Canal Plus Burkina, Souaïbou Ba, pour la 28e édition, l’entreprise a décidé d’apporter plus de fonds, au regard du contexte difficile que traverse le pays. Environ 100 millions de FCFA vont être mobilisés. Aussi, Canal Plus Burkina a déployé un dispositif de promotion à travers ses antennes. « Vous aurez l’occasion, durant les jours à venir, de voir tous les films qui ont été primés sur nos antennes. Il est prestigieux pour nous de revendre une belle image de notre pays. Le secteur dans lequel nous investissons le plus, c’est le cinéma », a-t-il signifié.
En rappel, le thème de cette édition est : « Cinéma d’Afrique et culture de la paix ».

SB
Photos : Fréderic Bassolé
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