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Musique : Et « on parle toujours d’elle », 12 ans après sa disparition

Publié le vendredi 21 octobre 2022 à 14h00min

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Musique : Et « on parle toujours d’elle », 12 ans après sa disparition

Djata Ilébou, de son vrai prénom Badjata, qui signifie « On parlera de toi demain » n’est pas morte. Elle s’est cachée derrière le pic du Nahouri. Elle est, comme dirait Biraogo Diop, « dans l’Arbre qui frémit, dans le Bois qui gémit, dans l’Eau qui coule, dans l’Eau qui dort, dans la Case, dans la Foule ».

34 ans seulement. Le parcours de Djata Ilébou sur terre n’a duré que 34 ans. Et pourtant de Kampala où elle poussa ses premiers cris en 1976, jusqu’à l’étranger, sa voix continue de résonner dans les tympans des amoureux de la bonne musique, engagée et parfois prémonitoire.

Celle qu’on surnommait « la vieille mère » était une bête de scène qui entraînaient des mélomanes par sa voix et ses pas de danse. Djata Ilébou était aussi une personne généreuse, prête à réconforter la veuve et l’orphelin. Son titre « Betaro » qui l’a propulsée au-devant de la scène musicale, figurait dans la compile Faso Mousso. Elle y était aux côtés de Amety Meria, Idak Bassavé, Sonia Carré D’As, Adji, Mariam Rovane, Mai Lingani, Adèle Rouamba et bien d’autres grandes voix.

Dimanche 17 octobre 2010, jour de tragédie. Alors qu’elle revenait d’un concert à Ziniaré avec d’autres artistes, Djata Ilebou est victime d’un accident de circulation dans lequel le chauffeur (Paix à son âme) perd la vie sur le champ. Une autre artiste qui se trouvait dans le véhicule s’en sort avec quelques fractures. Mais Djata Ilébou, elle, sera plongée dans un coma avant que la grande faucheuse ne visite sa chambre à l’hôpital Yalgado Ouédraogo.

Djaba Ilebou nous manque, tout comme Jeanne Bicaba, Safoura Delta, parties sur la pointe des pieds. Elles méritent que l’on parle encore et toujours d’elles.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

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