Des sapeurs pompiers interdits d’accéder à la mine de Perkoa : Deux agents se rejetent la responsabilité
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Les débats contradictoires dans le cadre du procès du drame de la mine de zinc de Perkoa sont à la phase finale. Ce lundi 5 septembre 2022, l’audience doit, en principe, connaître les réquisitions du parquet et les plaidoiries des deux avocats (défense et partie civile).
Il faut noter qu’à la dernière audience (jeudi 1er septembre), dix témoins se sont succédé à la barre pour relater ce qu’ils ont vu, entendu ou fait le samedi 16 avril (jour de l’inondation de la mine) et les jours suivants. Le passage qui a connu un rebondissement, c’est celui de Issouf Ouédraogo, directeur de la santé, sécurité et sûreté de la mine.
Informé de l’inondation dans la mine à ciel ouvert, il est arrivé sur les lieux pour constat. Il a ensuite fait le tour de la mine pour voir la situation. A la question du procureur de savoir si des précautions ont été prises avant et après l’explosion de la mine, le témoin a indiqué qu’il ne peut pas répondre à cette question.
C’est Issouf Ouédraogo qui a appelé les sapeurs pompiers. Il faut rappeler que les soldats du feu n’ont pas eu accès à la mine souterraine le même jour et le lendemain. Le témoin devrait expliquer pourquoi il les a appelés et empêchés de faire leur travail.
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Issouf Ouédraogo a situé les faits. De son avis, le directeur général de Byrnecut (société sous-traitante de Nantou Mining qui s’occupe de la mine souterraine) avait déjà mis en place un système de réponse aux urgences. C’était Darly Christensen qui gérait la situation donc il était le responsable qui pouvait permettre l’entrée dans la mine souterraine. Il avait ses éléments à l’intérieur de la mine et qui lui remontaient les informations.
Le procureur a cherché à savoir si en temps normal, Issouf Ouédraogo fait toujours recours à Darly Christensen pour agir dans la mine souterraine. Le témoin a répondu qu’il n’est pas la personne responsable pour accorder les autorisations.
Le directeur général de Byrnecut, Darly Christensen, est rappelé à la barre pour une confrontation avec le témoin. Pour lui, c’est Issouf Ouédraogo qui avait le dernier mot. S’il avait donné son accord, lui, en tant que directeur, allait accepter que les sapeurs pompiers entrent dans la mine souterraine.
Cryspin Laoundiki
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