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Transition au Burkina Faso : Les balbutiements d’un attelage mal ficelé (1ère partie)

Publié le samedi 26 mars 2022 à 23h00min

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Transition au Burkina Faso : Les balbutiements d’un attelage mal ficelé (1ère partie)

Le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a tant bien que mal réussi à « légaliser » son pouvoir. Avec le recul, des faits et des gestes des responsables de la transition montrent qu’il sied de ne pas leur donner le ciel sans confession. Les promesses de « sauvegarde et de restauration », confrontées avec la réalité du terrain de la lutte contre le terrorisme, semblent se flétrir comme une peau de chagrin. Eléments d’analyse par Daouda Emile Ouédraogo.

Acte 1. Lors de son adresse à la nation, le président de l’ex MPSR, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba termine par la formule : « la patrie ou la mort, nous vaincrons ». Cette formule est la marque de la révolution. Lors de son discours de prestation de serment, il affirme : « l’œuvre de révolution portée par le MPSR, ne s’inscrit pas dans une logique révolutionnaire ». Parfait Kambou, l’un de ceux qui ont côtoyé le président Thomas Sankara affirme ceci : « ce qui faisait la force de Thomas Sankara, c’est le respect de sa parole. »

Entre la première adresse à la nation et le discours de prestation de serment, l’orientation politique du lieutenant-colonel a changé. Pourquoi ? A l’analyse, seuls ceux qui ont peur de voir un autre Sankara ou une autre personne faire la promotion de la révolution ont pu orienter le discours de l’homme fort du Burkina Faso. Et le premier ennemi de la révolution burkinabè est le seul pays au monde qui détient les secrets documentés de l’assassinat du président Sankara.

Pourtant, la jeunesse burkinabé a soif de retrouver les valeurs d’intégrité prônées par Thomas Sankara. La preuve : lors de la première victoire de l’équipe junior de handball du Burkina Faso à la CAN féminine 2022, après deux défaites d’affilée, la capitaine Djamilatou Kabré, élue « woman of the match » (NDLR : l’équivalent de l’homme de match en football) dit ceci, en dédiant son trophée au peuple burkinabé : « Je dédie ce prix au peuple burkinabé » et de clamer en brandissant fièrement son prix : « la patrie ou la mort, nous vaincrons ».

La moyenne d’âge de cette équipe tourne autour de la vingtaine. Et 72% de la population du Burkina Faso est jeune mais se retrouve dans les idéaux de Thomas Sankara et de la révolution à la sauce burkinabè. « Refonder et restaurer » le Burkina Faso sans une véritable révolution est une gageure. N’oublions pas que « Burkina Faso » signifie « Pays des Hommes intègres ». Et, ce nom est le fruit de la révolution.

Acte 2. La constitution du nouveau gouvernement suscite des interrogations sur les actions de certains ministres dans l’avènement du coup d’Etat. Trois personnalités de ce gouvernement méritent une attention particulière. D’abord le ministre d’Etat, ministre de la Défense, le général Aimée Barthélémy Simporé. Je n’ai personnellement rien contre lui. Je pose seulement des faits d’analyse. Il a été le ministre de la défense du président déchu Roch Marc Christian Kaboré. Il a été celui qui est passé devant les députés pour dire que les terroristes savent à quel moment un hélicoptère décolle pour aller au front.

Il est aussi celui qui a dit parlant du gouvernement déchu : « il y a un gouvernement qui est très soucieux et il y a une nation qui est en attente des résultats donc nous ne devons pas baisser la garde ». Il est passé à la télévision nationale, le jour de la mutinerie qui deviendra un coup d’Etat pour affirmer que : « la situation est sous contrôle…Le gouvernement fait confiance à l’armée qui demeure républicaine (sic) ».

La suite, on la connait. Lorsque le ministre de la Défense affirme qu’ « une situation est sous contrôle » et que par la suite cette situation se termine par une déstabilisation des institutions de la République, il y a problème. Mieux, ce dernier réapparait dans le nouveau gouvernement et occupe le même macaron, doublé du titre de « ministre d’Etat ». Dans leur jargon de militaire, on dira qu’il « a pris du galon ». La question lancinante que tout érudit se pose est de savoir quel rôle le général a joué dans le renversement de son « patron » Roch ?

Des sources bien informées affirment qu’il est allé voir le président Roch Marc Christian Kaboré en vue d’avoir son « OK » pour faire partie du gouvernement du Premier ministre Albert Ouédraogo. Selon ces mêmes sources, le président a donné son « OK ». Mais pouvait-il dire le contraire ou refuser dans les circonstances de détention et en résidence surveillée ? Le peuple burkinabé a besoin de connaître la vérité sur les implications des uns et des autres car, n’oublions pas que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de la contestation du pouvoir du président Kaboré est l’attaque du camp de gendarmerie d’Inata.

Du devoir de vérité sur Inata

Acte 3. Les circonstances de l’attaque d’Inata n’ont pas encore été élucidées. D’une violence meurtrière inégalée dans notre pays, elle a laissé sur le champ d’honneur officiellement 53 personnes dont 49 gendarmes. Le général Simporé était alors ministre de la Défense. L’on se rappelle que c’est lui qui a remis le premier rapport d’enquête au président déchu Roch Marc Christian Kaboré. Ce rapport a été rejeté par ce dernier pour « insuffisance de précision sur les responsables ».

Le deuxième rapport a été accepté. Que contenait-il ? Qui sont ceux qui ont été les complices ou les coupables de ceux qui ont affamé nos frères, nos enfants, nos époux avant qu’ils ne soient massacrés par des individus armés ? Le peuple a besoin de savoir non pas pour se venger mais, pour faire dignement leur deuil et honorer leur mémoire.

Le ministre d’Etat, ministre de la Défense a reçu le rapport, il connait donc le contenu. L’honneur militaire le commande. Car, ne l’oublions pas. S’il se trouve que vos frères d’armes ont bénéficié de complicité en votre sein pour que cette barbarie ait lieu, ils doivent répondre de leurs actes. Le président Kaboré l’avait dit : « Au terme de l’enquête, l’ensemble des personnes concernées dans la question relative à Inata feront l’objet de sanctions disciplinaires sans exception. Je le précise : sans exception ».

Dans le cours de l’histoire des peuples, il est bon d’éviter d’écrire la vérité au passé composé. Il faut avoir le courage et l’honneur de s’assumer car défendre la patrie appelle au sacrifice suprême pour l’amour de ce pays que l’on sert, souvent, sans rien attendre en retour. Le drame d’Inata est la face hideuse d’une armée que des hommes excellents, de grands messieurs intègres et patriotes, bâtissent chaque jour au front, en faisant fi des querelles politiques ou de préservation d’intérêts quelconques.

Alors, la vérité sur Inata est obligatoire et impérative, afin que l’on puisse comprendre pourquoi le lieutenant-colonel William Combary, relevé de ses fonctions de commandant du groupement mobile de Ouagadougou à titre conservatoire en conseil des ministres, suite au drame d’Inata, est désormais le directeur de l’organisation et de l’emploi de la gendarmerie nationale. Il n’y a pas d’intégrité sans vérité. Si, le rapport d’Inata les a innocenté, publiez-le car, le peuple a soutenu le coup d’Etat parce qu’il a été choqué par ce qui s’est passé dans ce camp de gendarmerie d’Inata.

Dans le même ordre d’idée, on a du mal à comprendre pourquoi le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana croupit en prison pour « blanchiment d’argent ». Les faits reprochés à cet officier militaire dont on dit tant de bien dans la lutte contre le terrorisme laissent pantois face à la légèreté de cette accusation.

L’honneur interpelle les premières autorités de la transition afin d’évacuer ce dossier judiciaire pour éviter qu’il ne pourrisse une transition en éternel balbutiement. Ce devoir d’honneur interpelle le ministre d’Etat, ministre de la Défense, le général Aimée Barthélémy Simporé, médaillé de la légion d’honneur américaine.

En un mot, comme en mille, le général Simporé a reçu l’une des 7 plus hautes décorations de l’armée la plus puissante au monde. Elle lui a été remise non pas par l’ambassadeur mais, par la sous-secrétaire d’Etat aux affaires africaines, Mary Catherine Phee, de passage à Ouagadougou, en octobre 2021, en l’absence du président des Etats-Unis, qui décerne généralement cette récompense.

Et le nom du président révolutionnaire, Thomas Sankara, dont les autorités actuelles ne veulent pas assumer l’héritage, a été prononcé ce jour là : « Ce prix est très important et c’est un immense honneur pour moi de lui décerner cela lors de mon premier déplacement au pays de Thomas Sankara », a déclaré les yeux pétillants de joie, Mary Catherine Phee.

Aujourd’hui, plus que jamais, les autorités de la transition doivent comprendre et s’assumer de façon responsable et cohérente dans la mesure où le pouvoir acquis par la force a besoin d’être béni par le peuple afin de prospérer. Or, nul pouvoir ne peut prospérer s’il ne fonde ses agissements sur la vérité et, le devoir de rendre compte au peuple…Car, tout part du peuple pour revenir au peuple dans une transition qu’il faut éviter de gérer par copinage.

A titre d’exemple, après le retrait chaotique de l’armée américaine d’Afghanistan, après 20 ans de guerre sans succès, le Congrès américain a questionné le chef d’Etat major général des armées des Etats-Unis, le général Mark Alexander Milley, sur le fait que le président Biden affirme n’avoir pas reçu la proposition de garder au moins 2 500 hommes sur place pour couvrir le retrait. Le général Milley répond à peu près ceci : « J’ai juré sur l’honneur et la Constitution de défendre le peuple américain et je ne sais pas mentir ». Messieurs de l’armée, demeurez des Hommes d’honneur et de vérité.
(A suivre…)

Dans la 2ème partie, nous parlerons des autres personnalités de la transition dont la présence dans le gouvernement dessert la crédibilité du navire battant pavillon Damiba, assortis de propositions de solutions pour un Burkina nouveau.

Par Daouda Emile OUEDRAOGO

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Vos commentaires

  • Le 27 mars 2022 à 14:24, par SOME En réponse à : Transition au Burkina Faso : Les balbutiements d’un attelage mal ficelé (1ère partie)

    Vraie analyse mon frère. Tout ceci arrive parce que nous burkinabe on parle et parle et parle avec bouche parole et on laisse faire. Soit on est complicité et hypocrite ; soit est vraiment naïf ce qui redevient de la complicité vu notre expérience à travers l’histoire.

    Je rappellerai seulement ces 2 citations de Thomas Sankara :
    
« La révolution populaire et démocratique a besoin d’un peuple de convaincus et non un peuple de vaincus qui subissent leur destin 

     »
 L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère »

    Notre malheur au Burkina aujourd’hui c’est que chacun chante sankara, mais personne ne suit sankara. 

    SOME

  • Le 27 mars 2022 à 15:13, par VLA En réponse à : Transition au Burkina Faso : Les balbutiements d’un attelage mal ficelé (1ère partie)

    Les gens passent le temps à ressasser cette rhétorique que pourquoi le president du MPSR est-il revenu dire qu’il ne s’agit pas d’instaurer un regime revolutionnaire. Est-ce qu’objective aujourd’ui peut-on appliquer un regime revolutionnaire à la Sankara dans un pays pauvre comme le notre qui depend de l’aide des imperialistes pour fonctionner est possible ? C’est de l’utopique pure et simple. Les gens aiment lancer des théories creuses sans en mesurer les implications pratiques. N’oubliez pas qu’au temps de sankara il y avaient à travers le monde des pays qui etaient revolutionnaires, communistes... etc et ces pays-là s’entraidaient ce n’est pas comme aujourdhui ou tout le monde presque parle de democratie, de droits de l’homme,..etc. De toute façon voilà les sanctions de la CEDEAO qui sont annoncées on verra bien ceux qui peuvent supporter les conséquences d’une revolution

  • Le 27 mars 2022 à 15:18, par HUG En réponse à : Transition au Burkina Faso : Les balbutiements d’un attelage mal ficelé (1ère partie)

    Je suis en partie d accord avec vous.L affaire d Inata ne doit pas être enterrée.Nous avons.besoin de savoir ce qui s est passé. En plus quand pour une question de restauration on a 25 ministères il y a véritablement problème. Mais nous donnons encore du crédit au MPSR.

  • Le 27 mars 2022 à 17:00, par Ka En réponse à : Transition au Burkina Faso : Les balbutiements d’un attelage mal ficelé (1ère partie)

    ’’’’’’’’’’’’’’’’’Le ministre d’Etat, ministre de la Défense a reçu le rapport, il connait donc le contenu. L’honneur militaire le commande. Car, ne l’oublions pas. S’il se trouve que vos frères d’armes ont bénéficié de complicité en votre sein pour que cette barbarie ait lieu, ils doivent répondre de leurs actes. Le président Kaboré l’avait dit : « Au terme de l’enquête, l’ensemble des personnes concernées dans la question relative à Inata feront l’objet de sanctions disciplinaires sans exception. Je le précise : sans exception.’’’’’’’’’’’’’’’

    Merci Daouda Emile OUEDRAOGO : Voilà quelqu’un qui dégage beaucoup d’ondes positives et de bonnes vibrations. Respect et admiration ! Et honte à ceux qui se livrent à la récupération politique de cette gouvernance illégitime pour éviter des poursuites judiciaires concernant le massacre odieux d’Inata.

    Parlant de la jeunesse Burkinabé, je dis Pauvre jeunesse Burkinabé en manque de vraies modèles, de vrais sages, de vraies valeurs d’exemple ! Les responsables de notre pouvoir actuel ne sont pas un exemple pour notre jeunesse comme l’était Thomas Sankara avec sa parole ‘’’’’’la patrie ou la mort nous vaincrons.’’’’’’’’’’’’
    Oui j’ai eu de l’admiration autrefois pour le général Simporé, mais avec sa conduite caméléon, il est hors de la discipline et l’intelligence qui sont, entre autres, des qualités d’un bon militaire, et doivent être mis en avant le sens de l’honneur, la probité, le professionnalisme et le comportement : Dont tout manquement doit être sanctionné selon la gravité des faits.

    Au sein de l’armée Burkinabé, tous reçoivent la même éducation ! Avec la conduite de ce général, quelle image donnent-il le Burkina ? Un vrai soldat ne court pas après la manipulation.

    Le général Simporé devait savoir avant d’accepter ce poste que l’alternance n’est pas une fin en soi et encore moins un projet de société ou un programme de gouvernement (pas plus que " le coup de force par les armes " d’ailleurs). Parmi les "valeurs qui fondent tout État démocratique", la première est des élections ouvertes, transparentes, sincères et honnêtes.

    Dans un état normalement constitué, le fait, pour un militaire, de s’emparer d’une arme pour se livrer à une activité autre que celle qui lui a été assignée par la hiérarchie est un acte d’insoumission caractérisée et passible des plus hautes sanctions.

  • Le 27 mars 2022 à 17:12, par Derra En réponse à : Transition au Burkina Faso : Les balbutiements d’un attelage mal ficelé (1ère partie)

    ""Les circonstances de l’attaque d’Inata n’ont pas encore été élucidées. D’une violence meurtrière inégalée dans notre pays, elle a laissé sur le champ d’honneur officiellement 53 personnes dont 49 gendarmes. Le général Simporé était alors ministre de la Défense"""
    Savez-vous qu’il existe encore à ce jour, un détachement de gendarmes quelque part au Burkina Faso qui attend d’être relevé et qui ne l’ai pas par manque d’hélicoptère ?
    Et bien oui.
    Nous espérons que cela soit fait au plus vite.

  • Le 28 mars 2022 à 14:16, par Ali Djibo En réponse à : Transition au Burkina Faso : Les balbutiements d’un attelage mal ficelé (1ère partie)

    Bravo pour cette analyse pertinente sur tout les points, en attendant la 2eme partie.

    Nous gagnerons à encourager de ce genre de demarches si nous voulons vraiment eviter de tomber dans le perpetuel recommencement de notre histoire recente : au lieu de se taire ou de suivre betement ce que nos dirigeants font, il vaux mieux dire ce qui ne va pas et faire des recommendations pour corriger la donne. Et ceci que l’on supporte le pouvoir ou pas. Et surtout si on supporte le pouvoir actuel et veut qu’il reussisse.

    J’ajouterais qu’il faut eviter d’arreter les gens à tout bout de champ parce qu’ils ont exprimés une opinion que l’on trouve offensif ou incorrecte. Au contraire, il faudrait mettre en place un mecanisme ou la liberté d’expression est respectée (parce que sacrée) et ou l’etat utilise tout ses moyens pour retablir la verité si besoin. Ce n’est parce que l’on a la force qu’il faut l’utiliser à tout bout de champ, même on a ou pense avoir raison.

    Bravo encore !

  • Le 28 mars 2022 à 14:44, par Dedegueba Sanon En réponse à : Transition au Burkina Faso : Les balbutiements d’un attelage mal ficelé (1ère partie)

    Je rentre parfaitement dans le sillon que monsieur Daouda Ouedraogo a tracé. Ce pouvoir ne m’a pas encore convaincu dans sa capacité à vraiment faire mieux que celui qu’il a renversé. Mieux avec le retour des proches de la galaxie Compaore, au pouvoir, c’est plutôt un mauvais signal. Moi aussi j’ai été heurté par la présence du Grl Simpore au gouvernement, lui qui avait en charge la gestion sécuritaire du pays sous Roch 2.Or c’est la mauvaise gestion de ce péril sécuritaire qui aurait provoqué la chute de Roch. C’est lui qui fait arrêter l’autre LCL Zoungrana, officier opérationnel sur le terrain pour tentative de putsch, pour finalement lui reprocher un blanchiment d’argent, pourtant il n’a pas vu venir le vrai coup d’état. C’est tout ça qui me fait dire qu’on a blagué Roch pour neutralisé son homme qui pouvait être un rampart pour son regime afin de mieux le faire tomber.
    Et lorsqu’on fait un répertoire de tous ceux qui sont aux commandes du pays actuellement, on se rend compte que c’est une histoire de promotion du PMK pour là plupart proche de la famille Compaoré. Mais comment vont-ils manœuvrer pour nous faire avaler la couleuvre du retour sans conditions de Blaise, de son frère et sa belle mère que plus d’un burkinabè aurait violenté lors de l’insurrection.

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