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Situation nationale : Eloge de la réconciliation au Faso !

Publié le samedi 12 mars 2022 à 11h31min

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Situation nationale : Eloge de la réconciliation au Faso !

A travers les lignes qui suivent, le philosophe Mamadou Djibo analyse la situation ayant conduit à la fin du régime de Roch Kaboré et se prononce sur la nécessité d’aller à la réconciliation.

« Nous sortons de la parenthèse désastreuse du régime MPP qui a subsumé sous le concept de réconciliation, le perfide « On a chassé personne ». Une conduite à la Schadenfreude qui consiste à se réjouir du malheur des autres. Pendant 7 ans, entre insouciance et inaptitude à la claire conscience de la décision, le Burkina Faso sombrait, les décisions fortes sitôt promises sitôt remises aux calendes grecques.

Que les ripailles se démultiplient pour les dirigeants ! Une incurie qui a confondu réconciliation et non contrainte d’un citoyen à l’exil ! Lorsque nous appelions à la réconciliation, notre intérêt commun, dès 2014 au sein de la technostructure Compaoré, ce fut de faire le constat que la nation était advenue ce que Alain Badiou nomme le « multiple inconsistant ». Cet état de fait exigeait un juste réconciliateur, un évènement.

C’est ce que nous nommions la création de l’évènement, la connexion émotionnelle des citoyens à celui-ci. La force tellurique de cet évènement déconstruit les obstacles psychologiques, objectifs aux fins de la reconfiguration du temps de l’histoire burkinabè par une mémoire commune. Un continuum qui laisse une trace heureuse dans les consciences citoyennes et partant dans la conscience nationale.

Parce que chaque évènement laisse toujours une trace et celle-ci permet aux dirigeants politiques de construire un artefact, suivant Fernand Braudel, qui permette à la communauté nationale de se reconnecter à l’espérance. Ainsi l’espoir et le bien commun en route, chacun dans la poursuite de son bonheur, sera accompagné par le Bon gouvernement.

La réconciliation bien comprise aurait ainsi procuré une légitimité, vu celle perdue dès les pogroms de Yirgou par l’incurie de nos dirigeants déchus, à la gouvernance. Parce que la réconciliation des Burkinabè structure la résistance face au péril djihadiste et renvoie chacun dans ses tâches de progrès social, sans peur. Hélas, la peur de perdre le pouvoir fut leur mantra. Donc la perte du pouvoir. Renvoyer le devoir de réconciliation comme simple agenda de convenance personnelle et de conservation du pouvoir, ce calcul sournois, c’est le choix de la calamité et de la fin brutale du régime. Une fin abrupte qui a même tardé à être notifiée à qui de droit.

Que vaut la légitimité électorale -à concéder même qu’elle soit de participation massive et qu’elle ne soit pas frelatée par la corruption- sans paix, sans Etat capable d’assurer les services universels de base à tous les citoyens, partout ? Nous sommes contre les pronunciamientos. Comme Albert Camus qui disait qu’entre la justice et sa mère, il choisissait sa mère, nous disons qu’entre le régime Mpp et le Burkina, nous choisissons la mère-patrie. Le 4 novembre 2014 dans une Tribune, nous avons condamné les 3 coups d’Etat superposés des 30 et 31 octobre 2014.

Je ne peux pas, hélas, condamner le coup de force du MPSR. Parce qu’en 2014 le leadership du Président Compaoré avait produit la paix, la sécurité, la stabilité et le développement. Le Président Compaoré a respecté la Constitution de 1991 jusqu’à sa propre ruine. Preuve de patriotisme constitutionnel et productif de bilan incomparable au désastre sous nos yeux. Pouvait-on, citoyens respectueux de la Constitution, laisser le Président Kaboré finir son deuxième mandat sous le sceau de la rétention de l’agir décisif qu’il incarnait au péril de l’existence même de notre Burkina ? Non.

D’ailleurs, nous revenons à la charge avec notre proposition de 2014 à inscrire dans notre arsenal juridique le référendum révocatoire pour renvoyer les élus, quels qu’ils soient, inaptes à la gouvernance vertueuse, incapables avérés, corrompus pusillanimes, ethnicistes et confessionnalistes contre le bien de la République. Ecourtons ces mandats par le référendum révocatoire.

Burkinabè, n’attendons plus d’être au cimetière pour quitter la mêlée des partisans intransigeants de la guerre civile que les élites dirigeantes ont conduit dès 2014 contre la paix, la cohésion nationale et le vivre ensemble convivial.
Oui, au sortir des 3 putschs superposés et convertis en insurrection de 2014 et surtout à l’arrivée du MPP aux affaires en 2015, la tâche de réconciliation des citoyens était moins titanesque que celle à laquelle le Président Abraham Lincoln était confronté en 1863.

Moins ardue dans l’exacte mesure où elle s’épelait en devoir de mémoire de la fraternité, en lieux de mémoire de la concorde nationale depuis l’Indépendance avec le patriote et souverainiste, le Président Maurice Yaméogo, la sagesse et l’intégrité personnelle du Général Aboubacar Sangoulé Lamizana, le leader panafricaniste Thomas Sankara et le bâtisseur du Burkina moderne, le Président Blaise Compaoré.

Il suffisait aux dirigeants du Mpp de faire droit aux preuves de la paix fraternelle inter-burkinabè pour fermer la fâcheuse parenthèse des haines interpersonnelles thésaurisées depuis 1982. Hélas, manifestement la confusion subreptice fut célébrée entre réconciliation et ripailles arrivistes. Personne, évidemment, ne leur demandait le Banquet de la réconciliation à la César Borgia, cardinal en 1497.

Mais enfin et contre le bon sens, les autorités Mpp dès 2015 se sont inscrites dans la poursuite des divisions, la désinvolture populiste, l’orchestration des passions bellicistes et ces intransigeances sélectivement judiciarisées. Comme si la Schadenfreude, cette malsaine réjouissance du malheur des autres, était désormais le supplétif de la conscience nationale. Une erreur stratégique ! La fin brutale du Mpp était l’horizon d’attente.

La haine interpersonnelle agit comme l’éprouveuse. On n’en sort jamais indemne ! Et comme telle, c’est une tragédie, la tragédie de l’intranquillité et de la détestation d’autrui. Elles supplantèrent la paix fraternelle et la bienveillance envers tous. Le Mpp a dans son déploiement de puissance d’Etat agit comme la suprême nuisance contre autrui, in fine, envers lui-même. Summa Injuria ! Puisque le régime Mpp a terriblement sous-estimé sa mission patriotique, celle de servir l’intérêt de la paix fraternelle et la réconciliation burkinabè.

Il erra dans la minimisation du tragique quotidien des exilés internes et toute la calamité subséquente. Sa certitude était de frapper l’ennemi. Cet ennemi, c’est le camarade d’hier. Or, en politique, la certitude est l’insolite, l’aléatoire, la règle. D’où savoir décider dans l’incertitude est la marque des vrais leaders. Était-ce par inadvertance ? Par insouciance ou par haine et vendetta sédimentées dans le tréfonds des hauts dirigeants ?

Somme toute, tel est le désavantage qu’offre la panne d’émancipation de ceux qui surestiment leur propre petite misère et qui échouent à se mirer socialement. La paix conviviale ancestrale fut la victime collatérale de cette diplopie politique. Ce calcul d’instrumentalisation des vraies enjeux nationaux par ces machiavéliens déchus, oublia la symétrie établie par Machiavel lui-même : « Quand l’acte accuse, le résultat excuse », Les discours sur la première décade de Tive-Live, chap., 1, 9. Comment excuser l’irresponsabilité lorsqu’elle est d’Etat incarnée ?

Oui, la ruine est un résultat. Sauf que ce résultat enfonce son acteur. La Pax Burkindi et l’identité nationale en sont ainsi les frais. Or, les autorités Mpp déchues le 24 janvier 2022 disposaient pourtant d’un corps solide d’opinions patriotiques favorables à la réconciliation au sein des populations. Le bon sens leur intimait l’ordre de blanchir leurs propres turpitudes, intramuros. La paix fraternelle déteste les embrouillaminis. Elle encense plutôt la fraternité et la convivialité. Le prix de cet oubli ?

La politique d’Etat erratique, pusillanime et de judiciarisation sélective acta alors un processus judiciaire en trompe-l’œil menée par le Mpp était, dès lors adossée sur une illusion. Le Burkina Faso, ses enfants et son honneur en sont les victimes. Assez !
Le 24 janvier 2022 est l’avènement du MPSR. Pour restaurer la Pax Burkindi et l’Intégrité destinale, notre vocation première en tant que nation.

Il sied de fermer cette honteuse parenthèse de détestation d’autrui de trois décennies, de peur advenue ce harcèlement judiciaire sélectif. La justice n’est point une malice selon nos ancêtres. C’est une transcendance pour l’équité réparatrice, la dignité rétablie de chacun et la créance entre les citoyens.

Des haines ont engendré l’Etat dysfonctionnel à se déclarer en -deçà des lieux propres de sa légitimité institutionnelle. L’Etat Mpp dans la déréliction avec l’abandon des pans entiers du territoire national aux affreux djihadistes et des millions de réfugiés internes à leur sort. Aller au front pour remobiliser nos troupes ? Aller consoler les orphelins et les veuves ? Exprimer sa compassion et celle de la Nation au chevet des malades à l’hôpital ? Honorer les morts au cimetière comme Abraham Lincoln, le 19 novembre 1863 ? Créer la fondation des pupilles du Faso ? Non.

Des demandes exorbitantes pour le Mpp. Pourquoi ? Parce que des élites féodales instrumentalisaient la justice pour des gains maudits. Nous prévenions, pourtant, dès le mois de mars 2014 dans une Tribune nos compatriotes de ne pas brûler la maison des pères juste pour se réchauffer lorsque ces mêmes sectes d’élites féodales conspiraient contre l’Etat, contre leur mentor, le Président Compaoré. L’histoire rétablit toujours la vérité. Les justes ont pour eux la patience. Accueillons donc nos frères égarés.

La refondation frappe à notre porte. La concorde arrive. Elle passe par la paix des braves que le Président Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire nous avait conseillée en mars 2014 en nous envoyant une forte délégation de haut niveau. Cette initiative ivoirienne, cette belle opportunité que les opposants et triumvirs ont, hélas, moquée pour continuer à attiser les impatiences puériles. Aujourd’hui, nous sommes obligés de réinventer pour notre Salut, la concorde.

Oui, la réconciliation n’a jamais été une menace réelle systémique pour nos intérêts stratégiques indépassables que sont la paix, la cohésion nationale et la Justice séculaire, ancestrale, endogène d’essence réparatrice des torts. Les partisans burkinabè de Julio Andreotti pensaient comme lui que le pouvoir n’use que ceux qui n’en ont pas. Aussi tant qu’ils avaient le pouvoir d’Etat, ils en ont abusé pour dérouter la Paix jusqu’à leur propre usure et débarquement.

Tendons-nous la main pour bâtir ensemble les conditions de crédibilité pour la pleine renaissance du Faso, de l’Etat démocratique, efficace, social et égal. Notre Salut passe par la concorde et la réconciliation pour asseoir l’état de droit et la liberté. Corrigeons l’erreur stratégique des anciennes autorités de notre pays pour nous rendre de nouveau, maîtres de notre destin plutôt que de laisser notre stabilité contrôlée par nos ennemis insurgés armés, ces hordes de sans foi, ni loi qui écument notre foi commune en notre patrie, en son avenir.

Mettons- fin à la double escalade : celle contre les nôtres en vidant au plus vite les dossiers de l’instrumentalisation judiciaire sélective pour aller aux retrouvailles amicales et fraternelles Burkindi (tâche plus aisée) et celle de la partisanerie politique, confessionnelle et ethniciste abjecte au nom de la sauvegarde de la patrie, notre bien commun.

Dépouillons de pouvoir tous ces extrémistes et intransigeants qui demandent l’immoral : la ruine de la Patrie au moyen de la diversion politique judiciarisée. Que le nouveau pouvoir MPSR soit dans l’humilité, l’esprit de devoir patriotique, le refus de la détestation ou de stigmatisation des autorités déchues, le respect de leur honneur sans préjudice de la redevabilité et reddition des comptes.

Nous sommes la vigilance et non le confessionnal du dernier jour politique car si la restauration échoue, pire sera notre condition citoyenne. Le MPSR risque moins dans le passage de l’état d’exception à l’état de droit restauré par la réconciliation nationale. Lorsque viendra, c’est mon vœu, le moment de la Loi de concorde civile et d’amnistie totale et définitive pour donner une chance au Burkina, soyons soudés comme nos frères d’Algérie en 1999.

Rompons les rangs de la déraison nationale. Allons au retour à la vie constitutionnelle nouvelle dans l’ouverture, la transparence électorale, l’inclusion, l’impartialité de l’Etat comme le Général Lamizana l’a fait dans l’exemplarité morale du leadership en 1978 face à son challenger Macaire Ouédraogo. La réconciliation, c’est maintenant par l’exemplarité morale des nouveaux dirigeants. Diriger par l’exemple. Et le bon Peuple vous le rendra ! Bonne chance au MPSR !

Vive le Faso ! »

Mamadou Djibo Baanè-Badikiranè
Philosophe

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Vos commentaires

  • Le 12 mars 2022 à 11:46, par HUG En réponse à : Situation nationale : Eloge de la réconciliation au Faso !

    Quand on parle de réconciliation au Burkina Faso je me pose la question qui doit se réconcilier avec qui ? Qui a un problème avec qui au Burkina.La réconciliation entre Blaise compaore et ses anciens amis n est pas notre priorité. D ailleurs Blaise comparé est devenu ivoirien et semble être à l aide en côté d ivoire.

    • Le 12 mars 2022 à 23:40, par Yako En réponse à : Situation nationale : Eloge de la réconciliation au Faso !

      " Le MPSR risque moins dans le passage de l’état d’exception à l’état de droit restauré par la réconciliation nationale. Lorsque viendra, c’est mon vœu, le moment de la Loi de concorde civile et d’amnistie totale et définitive pour donner une chance au Burkina, soyons soudés comme nos frères d’Algérie en 1999" .Bien parlé, j’ajouterai le Ghana qui a su trouver les formes d’élégance politique de sortie des années JJR qui est aujoudhui un pays réconcilié,stable et relativement prospère . Voilà le secret du Ghana un exemple à suivre.Yako

  • Le 12 mars 2022 à 16:31, par Rii yande En réponse à : Situation nationale : Eloge de la réconciliation au Faso !

    Monsieur le phoulozoff fait une mauvaise lecture de la situation socio-politique qui a conduit à l’insurrection 🏪d’octobre 2014 et de la situation qui a prévalu à la chute du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré.
    En ce qui concerne les procès intentés contre certains responsables du système de Blaise Compaore, notre phoulozoff croit dur comme fer que c’est par la volonté des gars du MPP que ces procès sont initiés. Je tiens à lui faire comprendre que le MPP n’avait aucun moyen d’empêcher le déclenchement des poursuites contre leurs anciens camarades. Croire que le MPSR ou la Transition en cours peut arrêter le processus pour les besoins d’une prétendue « réconciliation » c’est faire preuve d’un manque de discernement. Personne, ni aucune institution ne peut remettre en cause la démarche adoptée pour aboutir à une quelconque réconciliation à savoir : VÉRITÉ -JUSTICE- PARDON SINCEREsvant TOUTE RÉCONCILIATION. Des crimes de sang ont été commis par des citoyens bien connus sur des honnêtes citoyens et l’on doit obligatoirement chercher à savoir ce qui s’est réellement passé avant d’envisager le pardon sincère avant toute idée de réconciliation. Il n’appartient pas à un système politique ou à une autorité politique de decriter ou d’imposer la réconciliation entre les individus. En 2000, Blaise Compaore a, d’autorité organise la « journée du pardon » pour faire table rase sur tous les crimes commis, ayant surtout à l’esprit ceux commis par lui mêmes et les siens, mais, comme il fallait s’y attendre, cela n’a conduit au pardon de qui que ce soit à l’égard de quelque bourreau et/ou commanditaire que ce soit, bien au contraire !

  • Le 12 mars 2022 à 16:32, par Sonni ALIBER En réponse à : Situation nationale : Eloge de la réconciliation au Faso !

    Tout ce qui évoque la réconciliation dans tous leurs propos,sont des menteurs nés / il n’y a pas un pays dans ce monde sans JUSTICE /alors ce sont les fuyards qui ont fait du Burkina un pays de merde /et vous voulez qu’ils reviennent jouir comme si RIEN NE S’EST PASSÉ /ah non ARRÊTEZ CE CINÉMA

  • Le 12 mars 2022 à 18:44, par Barou En réponse à : Situation nationale : Eloge de la réconciliation au Faso !

    ARRETEZ CE CINEMA
    YA PERSONNE A RECONCILIER AU BURKINA
    JUSTE VOTRE AGENDA POUR LE RETOUR DE CES GENS QUI ONT TOUJOURS PITIÉ LE BURKINA.
    AUCUNE PERSONNE CONSCIENTE AU BURKINA DIRA QUE LE BURKINA A BESOIN DE RECONCILIATION.
    DU N IMPORTE QUOI

    • Le 13 mars 2022 à 09:09, par Ange En réponse à : Situation nationale : Eloge de la réconciliation au Faso !

      Merci bien à vous. C’est triste de constater le déni de certaines personnes notamment ce soit disant philosophe. Ce qui fait la grandeur humaine, c’est son attachement à la justice. Ce qui caractérise l’humain c’est sa conscience et donc sa capacité à discerner le juste de l’injuste et ensuite son attachement à ce qui est juste. Toute personne qui ne porte pas en lui la justice connaîtra toujours et à travers tous les temps le déshonneur et l’opprobre. C’est triste qu’un injuste se prenne pour un philosophe. Comme quoi le dégré de moralité n’est pas proportionnel au niveau d’études ni à sa capacité à vociférer des gros mots.

  • Le 12 mars 2022 à 19:24, par KingBaabu En réponse à : Situation nationale : Eloge de la réconciliation au Faso !

    Cher Mamadou Djibo Baanè-Badikiranè, je souscris avec vous à l’idée de referendum revocatoire. Mais void semblez deifier Blaise Compaoré tout en caressant dans le sens du poil le mpsr. Ce qui appelle des questions.

  • Le 12 mars 2022 à 20:26, par YARO En réponse à : Situation nationale : Eloge de la réconciliation au Faso !

    Heureusement peu de gens liront cette longue diatribe où le pédant s’épanche en oubliant le public auquel il s’adresse. Ce n’est pas une analyse plutôt une description à posteriori de ce que l’auteur, un fanatique de BC a vécu après la fuite lamentable de son héros en 2014. Blaise COMPAORE a tuer tout ce qu’il y’avait de noble dans le Burkinabé et le seul responsable qui avait constaté que « lLA MORALE AGONISAIT au FASO « a été rétrogradé. Faire de ce dictateur sanguinaire qui avait transformé le Faso en « Pays de la famille et de la belle mère « en paradis de paix et de tranquillité montre la cécité de notre anar-lyste. Je suis d’accord avec lui que Roch n’a pas fait mieux en transformant le FASo en » Pays des Copains et des Coquins « . Ce qui est intéressant chez tous ces anciens du Front Populaire c’est qu’ils sont tous arrogants et vantards. Jour après jour les vainqueurs de cette nième bataille rangée veulent signer leur forfait. Peu de gens doutent aujourd’hui que BC est le parrain du MPSR. La prétendue RÉCONCILIATION sera le tour de passe passe qui permettra de réhabiliter tous les bandits des grands chemins qui, la conscience chargée avaient fui convaincus que la justice leur demanderait des comptes. Leur chance c’est que leurs copains du MPP dans le même état d’esprit n’a pas osé leur demander des comptes. Mais une chose est sûre, les vainqueurs d’aujourd’hui ne dormiront pas tranquille. La vérité triomphe toujours et l’état de grâce sera de courte durée. En attendant les thuriféraires du grand BC pourront pour quelques temps encore chanter les louanges du bourreau de THOMAS SANKARA

  • Le 12 mars 2022 à 23:58, par Tamou En réponse à : Situation nationale : Eloge de la réconciliation au Faso !

    Monsieur Djibo, grandiloquence creuse et décousue ne fait pas profondeur. Et encore moins philosophie...
    Quand on est philosophe, on n’a pas besoin de le signer pour que cela se sache, ça doit transparaître dans le corps du texte même.

    "Situation nationale : Eloge de la réconciliation au Faso !" :
    je m’attendais à lire une analyse d’un point de vue philosophique, comme l’Eloge de la Folie d’Erasme.
    Au lieu de cela, je lis un fatras indigeste de propos pompeux et décousus, un éloge maladroit de "la réhabilitation de Blaise Compaoré" : "Il sied de fermer cette honteuse parenthèse de détestation d’autrui de trois décennies, de peur advenue ce harcèlement judiciaire sélectif. La justice n’est point une malice selon nos ancêtres. C’est une transcendance pour l’équité réparatrice, la dignité rétablie de chacun et la créance entre les citoyens."
    A vrai dire, je n’ai rien compris mais j’ai essayé de deviner ce que vous voulez dire.

    Ceux qui ont fait de l’arrogance, de la déconsidération de la vie humaine, de la banalisation jubilatoire de la mort et de l’impunité ("si tu dis ou fais, on te fait...") leur marque de fabrique méritent-t-ils qu’on se réconcilie avec eux ?
    Encore faudrait-il que ces monstres reconnaissent l’horreur de leurs actes et demandent pardon, pour que les victimes la leur accordent avant d’envisager de se réconcilier avec eux...

    Sankara et douze autres dignes fils de l’Afrique ont été massacrés et enterrés comme des moins que rien, en Terre Africaine, en Terre Mossi, pour s’enrichir et pour complaire à la France.
    Et même si, sauf erreur, à ce jour aucune autorité coutumière mossi n’est sortie pour faire des libations afin de laver publiquement de cette abomination la sainte terre de Ouagadougou souillée par des traitres à notre Patrie, je ne pense pas que cette façon abjecte de traiter des morts soit mossi ou même africaine...

    Alors, je vous invite, cher grand philosophe peul, à justifier philosophiquement comment vous arrivez à enjamber ignoblement la justice de nos ancêtres et la justice tout court, pour aller directement à la réconciliation...

  • Le 13 mars 2022 à 09:10, par SOMÉ En réponse à : Situation nationale : Eloge de la réconciliation au Faso !

    Que de gros mots !!! Cet écrit n’est pas destiné au Burkinabè lambda. Il faut etre vraiment un philosophe pour perdre son temps à écrire des choses censées sauver la nation que peu de gens termineront la lecture n’en parlons pas de comprendre le contenu.

  • Le 13 mars 2022 à 15:23, par BADARU En réponse à : Situation nationale : Eloge de la réconciliation au Faso !

    Mettre côte à côte Maurice Yameogo qui a ruiné la Haute Volta et Lamizana qui a sué sang et eau pour réhabiliter ses finances d’une part et SANKARA qui a rendu aux burkinabé leur fierté leur dignité et leur honnêteté et Blaise COMPAORE qui a détruit tout cela, en faisant l’apologie de la corruption, du vol et du crime relève soit de la cécité soit du machiavélisme. La suite coule de source. La RÉCONCILIATION. Un horrible concept qui absout les voleurs et les assassins et nie la nécessité de la JUSTICE, la VÉRITÉ et le pardon. A ma connaissance personne n’a été condamné à l’exil et à la déchéance de ses droits et nombre de dignitaires du CDP qui ont fui se pavanent sans inquiétude dans nos rues comme TIAO. Alors pourquoi une loi d’amnistie ? Visiblement notre philosophe sait qu’aucun argument ne peut justifier la réhabilitation sans frais de tous.

  • Le 13 mars 2022 à 15:33, par jeunedame seret En réponse à : Situation nationale : Eloge de la réconciliation au Faso !

    Philosophie égale à absurdité. Et voilà un philosophe avec trop de discours. C’est un vrai porte parole de Blaisse Kouadio ; et il aurait l’habitude des malheurs. Et il magnifie politique de réconciliation comme tous les auteurs complices du mal qui fuient le dernier jour. Réconciliation n’est rien d’autre qu’une stratégie de plonger les dossiers sales dans les eaux troubles sans faire de plouf. Mais tout le monde sait nager. Même moi.

  • Le 15 mars 2022 à 14:51, par Dibi En réponse à : Situation nationale : Eloge de la réconciliation au Faso !

    Ca fait pitié et lamentable quand la philosophie suinte et dégouline de pédantisme creux, de cette mélasse collante et bonne à couper avec du sel de potasse local.
    Ici tout est faux ; et où les références de lectures scolaires s’entrechoquent à longueur de texte.
    Ici tout reste à repenser et à tropicaliser, jusqu’aux sources qui sont exclusivement et quasiment eurocentrées ; et les enjeux politiques demeurent noyés sous un fatras de généralités hors -sol.
    On a envie de dire une et une seule chose : une philosophie qui peine à poser simplement nos questions, mérite de se taire. Elle ne parle pas à notre peuple dans nos langues. C’est bien dommage !
    Na an lara, an sara !
    La patrie ou la mort !

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