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Quand l’Afrique n’aura plus peur de l’Occident : l’Ethiopie

Publié le samedi 26 février 2022 à 11h55min

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Quand l’Afrique n’aura plus peur de l’Occident : l’Ethiopie

Qui même a encore peur de l’Occident aujourd’hui ? L’Occident a dû très habilement se baptiser « communauté internationale » pour se faire aimer sinon, du moins pour se légitimer et se faire accepter. Mais la méfiance et la défiance croissent. La dernière en date est cette démonstration de force de la Russie qui entre en guerre contre l’Ukraine malgré les menaces de sanctions militaires, économiques et financières brandies par l’Occident contre elle et ses dirigeants.

La peur des pauvres

Battu militairement là, chassé ici, haï ailleurs, l’Occident reste une puissance certes, mais il n’y a plus grand monde qu’il fait trembler. L’Afrique encore, sûrement, quand elle endosse le statut du plus pauvre des continents dont elle est affublée et dont elle se complaît, oubliant qu’elle en est au contraire le plus riche. L’Afrique, à force d’intérioriser le préjugé mondial de sa pauvreté, a encore peur : quand elle se demande ce qu’elle va devenir si l’Occident lui coupe en quelque sorte les vivres, quand elle en attend aides diverses, armes pour la protéger, et même les idées qu’elle copie

Le silence ou l’embarras de l’Afrique sur l’invasion russe de l’Ukraine en dit long sur sa peur : comment approuver l’invasion sans se mettre à dos l’Occident ? Mais comment la condamner aussi avec l’Occident quand on attend l’assistance de la Russie ?...

Le pays des empereurs Ménélik et Hailé Sélassié, l’Ethiopie, est le contre-exemple, hier comme aujourd’hui, d’une Afrique qui a peur de l’Occident. Hier, en battant les colonisateurs ; aujourd’hui, en surmontant militairement un conflit interne sans céder aux pressions et menaces de l’Occident qui, convaincue que l’Ethiopie allait sombrer dans la guerre sans son assistance, l’a abandonnée et fuie quand les guerriers du Front de Libération du Peuple du Tigray (TPLF en anglais) étaient à une centaine de kilomètres d’Addis-Ababa la capitale.

Abiy Ahmed n’est pas Mengistu Hailé Mariam

Les guerriers du même TPLF du même Tigray, conduits par les Meles Zenawi et Issaias Afeworki encore camarades marxistes de lutte, avaient réussi à renverser « L’empereur rouge » Mengistu en 1991. Les Occidentaux ont donc pensé que les mêmes causes allaient produire les mêmes effets.

Américains et Européens ont alors invité leurs diplomates et ressortissants à quitter sans délai l’Ethiopie (exactement comme ils le feront dans la crise russo-ukrainienne, avec raison cette fois-ci).
Ils n’ont pas compris ni surtout accepté qu’un Prix Nobel en 2019 (le premier ministre Abiy Ahmed qui a signé la paix avec l’Erythréen Issaias Afeworki) fasse la guerre en 2020, en réponse à l’agression militaire des Tigréens du TPLF.

L’Occident qui fabrique et vend des armes au monde entier, y compris à des régimes non démocratiques (ex la France à l’Egypte), a brandi le pacifisme. Alors devant la détermination et l’intransigeance du gouvernement éthiopien contre les élans sécessionnistes et nostalgiques du TPLF (il a dirigé le pays depuis la chute de Mengistu), l’Occident a cru abandonner le pays au pire (la France a ainsi suspendu ses projets d’accords militaires avec l’Ethiopie, et ce même si elle vend des armes aux Emirats qui soutiennent l’Ethiopie !)

Un peuple fier qui aime son pays

Mais alors que tout le monde craignait en effet le pire pour l’Ethiopie, les guerriers tigréens du TPLF étant presque aux portes de la capitale Addis, renforcés en plus par les autres nationalistes et sécessionnistes du Front de Libération Oromo (OLF), les Ethiopiens étaient les seuls à jurer que les assaillants ne pouvaient pas atteindre leur capitale pour renverser leur gouvernement. La suite leur a donné raison, elle est connue :

Pendant que les diasporas éthiopiennes manifestaient massivement et bruyamment dans les capitales occidentales (New York, Londres, Paris…) contre toute ingérence étrangère dans la crise intérieure du pays, et contre les postures colonialistes, le premier ministre Abiy Ahmed, qui est militaire, a porté l’uniforme et s’est rendu au front pour diriger en personne les combats et repousser les assaillants loin d’Addis. En se tournant vers des partenaires non occidentaux (Emirats Arabes Unis, Turquie, Israël)…

Où sont les panafricanistes ?

Il n’y a sans doute pas de peuple africain plus fier et plus patriote que les Ethiopiens. Ils aiment réellement leur pays comme leurs propres familles. En comparaison, on n’a pas vu de Maliens manifester en Occident pour soutenir leur pays dans sa bravade contre la France. La peur…

Mais les Ethiopiens étaient bien seuls dans leur résistance face aux injonctions occidentales dans cette crise. Dans la capitale américaine même, la diaspora éthiopienne manifestait avec des pancartes où l’on pouvait lire « Ethiopia is not George Floyd », l’Ethiopie n’est pas George Floyd. L’Afrique non plus !..

Aucune manifestation de soutien dans les capitales africaines cependant, aucune solidarité panafricaniste et anticolonialiste avec le peuple éthiopien ; alors même que l’occasion s’y prêtait ; alors même que l’on dit aussi être contre les coups de force (le TPLF, la « junta » comme l’appellent les Ethiopiens, ne jure que par le coup d’Etat)
Et alors même que, chose incroyable, les médias éthiopiens évoquaient, rappelaient et analysaient, dans cette crise avec le TPLF et avec l’Occident, ce que voulait et représentait…

Thomas Sankara pour le Burkina et l’Afrique. Leurs analyse et point de vue étaient que l’insécurité terroriste qui frappe le pays de Sankara n’aurait pas été possible sous le capitaine burkinabè panafricain : si nous, dirigeants et peuples, n’aimons pas nos pays africains, et si nous ne comptons pas sur nos propres forces mais attendons que tout nous vienne de l’extérieur, nous ne serons jamais capables de nous défendre contre n’importe quelle agression intérieure ou extérieure.

Pour les Ethiopiens, la junta TPLF n’aime pas l’Ethiopie. Elle est terroriste : juntawu meshebt (sombre/sale temps pour la junte terroriste)…

Le paradoxe éthiopien

Les Ethiopiens aiment vraiment leur pays, c’est un fait. Mais en même temps, dira-t-on, ils s’entretuent dans des affrontements communautaires interminables. D’aucuns dénieront même à l’Ethiopie d’être le pays du panafricanisme et de l’unité africaine, à cause de ces divisions communautaires. Cette apparence de paradoxe repose sur beaucoup de préjugés et d’ignorance

La vérité est que le communautarisme en Ethiopie a été précisément inspiré, entretenu, conforté et officialisé, sous couvert de fédéralisme, par les leaders du même TPLF qui a renversé le communiste Mengistu en 1991 et a dirigé le pays pendant une trentaine d’années jusqu’à Abiy Ahmed. La Constitution éthiopienne de 1994, rédigée sous le pouvoir transitionnel du dirigeant TPLF Meles Zenawi stipule ainsi, en son article 39-1 que :
« Chaque Nation, Nationalité et Peuple en Ethiopie a un droit inconditionnel à l’auto-détermination, y compris à la sécession ».

C’est dans cet esprit que l’Erythrée d’Issaias Afeworki qui faisait encore partie de l’Ethiopie s’en était séparée en 1993 pour devenir un Etat indépendant (séparation politique qui a aussi été à l’origine de l’autre séparation plus « personnelle » entre les ex-camarades Zenawi et Afeworki dont l’inimitié a plongé l’Ethiopie et l’Erythrée dans une longue guerre fratricide que justement Abiy Ahmed est venu réconcilier en 2018 : d’où le Nobel de la Paix)…

L’exemple éthiopien

Le fait que les Occidentaux (y compris des « chercheurs spécialistes de l’Ethiopie ») soutiennent souvent des sécessionnistes contre leurs Etats africains (d’où la thèse selon laquelle l’Occident entretiendrait et armerait le terrorisme en Afrique) , mais n’admettent pas que des Etats Africains eux-mêmes se libèrent de la domination occidentale doit donner à penser.

L’exemple éthiopien nous montre qu’il ne suffit pas de construire la démocratie et l’unité de son pays africain pour avoir les faveurs et la reconnaissance de l’Occident si cela ne se fait pas avec son accord et ses recommandations. En dernière instance, ce qui se joue dans les rapports entre l’Occident et l’Afrique comme source des crises et tensions n’est rien d’autre qu’identitaire (bien avant les intérêts) : si l’Occident ne SE reconnaît pas dans ce que vous faites, quel que soit ce que vous faites (démocratie ou pas), il ne VOUS reconnaîtra jamais…

Mais l’Ethiopie est aussi bien un exemple africain en plusieurs points (quelques-uns) :
1. On peut mesurer l’amour d’un peuple pour son pays à l’amour du dirigeant/des dirigeants pour ce pays. Des dirigeants qui aiment réellement leur pays, et le montrent, ne peuvent que susciter et incruster le même amour dans leur peuple. Les Ethiopiens aimaient déjà leur pays, ils ont eu la chance de rencontrer un dirigeant jeune, intelligent, patriote et moderne : c’est cette rencontre, cette communion dans l’amour de l’Ethiopie entre Abiy Ahmed et les Ethiopiens qui fait la popularité du premier ministre que les Occidentaux ont sous-estimée, ou qu’ils n’ont pas prise en compte.

Les Ethiopiens adorent leur premier ministre qui ne parle que de l’unité de l’Ethiopie comme une seule nation. Un gigantesque espace très moderne est construit à Addis qui rassemble toute l’histoire et tous les peuples de l’Ethiopie : Unity Park ou Parc de l’Unité…

2. L’Ethiopie n’attend pas que des idées lui viennent de l’étranger ou de l’Occident pour assurer sa sécurité : tous les adultes, femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, sont tenus de participer à la Community Police (police de la communauté) pour assurer la sécurité de leurs quartiers, sans tenues ni armes. Elle consiste en une veille citoyenne faite de patrouilles de proximité, en plus des forces de l’ordre fédérales

3. L’Ethiopie est un pays qui tire profit de partenaires variés pour construire des infrastructures modernes, amour du pays oblige. Sa flotte, la première en Afrique, et panafricaine en ce sens, permet à tous les Africains de voyager partout en Afrique et hors d’Afrique, avec un sécurité et un confort qui n’ont rien à envier aux compagnies occidentales.

4. Chaque Ethiopien a mis la main à la poche pour participer très modestement mais très symboliquement à la construction du Grand Barrage de la Renaissance (GERD) qui fait la fierté de tout un peuple : un précieux bien collectif, commun et personnel (protégé par des missiles air-sol israéliens contre d’éventuelles frappes égyptiennes)…

5.Le premier ministre Abiy Ahmed n’est pas arrivé au pouvoir par un coup d’Etat, mais c’est un militaire (eh oui) qui aime son pays et son peuple : les débats (si même il y en a) au Burkina Faso autour de la question de savoir si ce sont des militaires ou des civils qui sont le plus capables de refonder et changer le pays sont insignifiants et creux. L’amour vrai de son pays, avec tout ce que cela implique, y suffit…

Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

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Vos commentaires

  • Le 26 février 2022 à 23:18, par Vérité Indiscutable En réponse à : Quand l’Afrique n’aura plus peur de l’Occident : l’Ethiopie

    Ahhh !
    Voilà des gens qui savent vraiment se servir de leur cerveau.
    Je suis très fier de toi M. Christophe pour cette analyse pertinente.
    Nul ne dira mieux.
    Si et seulement si l’intellectuel burkinabé pouvait résolument prendre ce chemin...
    L’AMOUR DU FASO AU-DELÀ DE TOUT !

  • Le 26 février 2022 à 23:31, par Etonné En réponse à : Quand l’Afrique n’aura plus peur de l’Occident : l’Ethiopie

    Je rois que le rêve de l’occident proche de l’Afrique ce serait de travailler en semble sans crainte..
    Une bonne coopération sans tricherie pourrait concerner l’immigration massive .
    En effet dans un système fiable et une collaboration honnête il serait peut-être possible de passer des contrats avec les pays émergents .

    Ces contrats permettraient de réguler le flot des arrivées pour que l’accueil soit préparé et que par exemple l’hébergement soit prévu ..
    Les pays occidentaux aimeraient établir une situation de confiance sympathique..

  • Le 26 février 2022 à 23:33, par Diongwale En réponse à : Quand l’Afrique n’aura plus peur de l’Occident : l’Ethiopie

    .
    Dabiré, j’ai cet article très long sans reconnaître votre plume, et je l’ai trouvé très mal écrit. Pour tout dire, je me suis ennuyé à vous lire...

    • Le 27 février 2022 à 07:43, par ZZ En réponse à : Quand l’Afrique n’aura plus peur de l’Occident : l’Ethiopie

      Dongwale dommage pour toi, d’autres personnes comme moi vont s’en délecter. a part le sujet dont parle Dabiré je ne vois pas de différence avec ses autres écrits. même style caustique, même longueur sinon moins long que d’autres de ses articles. je crois que c’est le sujet qui ne te parle pas, si tu ne connais pas grand chose de l’Ethiopie et si tu ne veux pas t’informer un peu

  • Le 27 février 2022 à 07:22, par HOURA En réponse à : Quand l’Afrique n’aura plus peur de l’Occident : l’Ethiopie

    Excellente analyse très pertinente. DABIRE vous êtes un vrai intellectuel et un panafricaniste de terrain. Oui, les Africains n’aiment pas ou pas assez leurs pays, les dirigeants les premiers. je vous tire mon chapeau pour cette vérité implacable. j’ajouterai que les africains ne s’aiment même pas, tous nos drames viennent de là

  • Le 27 février 2022 à 08:49, par Ed51 En réponse à : Quand l’Afrique n’aura plus peur de l’Occident : l’Ethiopie

    Cet article est trop long. Il faut cesser de se perdre dans les mots pour cacher nos maux.
    Qui viendra aider le peuple qui va avoir besoin de manger sous peu de temps ?
    A-t-on les moyens de le faire au Burkina ?
    Est-ce la Russie dont on espère qu’elle n’est pas derrière le Coup d’Etat ?
    Est-ce la Communauté Internationale ou Occident ?

  • Le 27 février 2022 à 10:02, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Quand l’Afrique n’aura plus peur de l’Occident : l’Ethiopie

    Monsieur "l’étonné", vous êtes étonnant...

    Donc, pour vous, "travailler ensemble sans contrainte", dans une ambiance de "confiance sympathique", c’est devenir (ou rester) des petits toutous qui s’oublient pour traiter VOS priorités à vous, ou du moins ce que vous estimez tel ???

    Si vous ouvriez un peu les yeux, vous remarqueriez peut être qu’ici, nos soucis sont loin de l’immigration "massive" (Ah bon ?) supposée qui empêche les théoriciens du "grand remplacement" de dormir. Ce serait plutôt la soif, la faim, la santé, la sécurité, l’éducation ou les infrastructures nos problèmes à nous.

    Nous sommes ralentis dans la gestion de ces problèmes par le pillage généralisé des ressources et/ou leur accaparement par une minorité, les dirigeants corrompus et extravertis qu’on nous impose et les volontés antagonistes de ceux qui veulent nous garder dans la dépendance et la soumission à d’autres pays et à d’autres priorités que les nôtres.
    Pendant que nous nous débattons avec des djihadistes et l’extrême pauvreté, on nous casse les oreilles avec les droits des homosexuels ou l’immigration, c’est fatiguant à la fin.

    L’immigration est actuellement une nécessité pour les pays occidentaux et leur économies. Si la politique et le racisme n’en avaient pas fait un sujet de polémique, les dirigeants le reconnaitraient et arrêteraient de favoriser sa criminalisation et la traite des êtres humains.

    En Europe, le vieillissement de la population et la faible natalité entrainent une réduction de la population qui se traduit en problèmes de recrutement dans l’économie, déséquilibre des sécurités sociales et décroissance et ils en sont tous conscients.
    Mais comme il faut contenter un électorat de plus en plus polarisé à l’extrême droite, on préfère nier l’évidence. En réalité, c’est vous qui devriez venir recruter en Afrique comme vous l’avez fait au Maghreb dans les années 50.

    Mais surtout, ces migrations sont justifiées par les actions déstabilisatrices et prédatrices que commentent les pays d’accueil dans les pays d’origine. Vous ne pouvez pas créer l’enfer chez les autres, en leur imposant des dictateurs, la guerre et en pillant leurs ressources pour les accumuler dans vos "paradis", et croire naïvement que les gens vont sagement rester dans ces enfers au lieu de tenter de rejoindre ces "paradis". Corrigez cela et le "problème" se réglera de lui même, sauf bien sur que vous devrez aller chercher vos "bons migrants" ailleurs.

    Si l’égoïsme ne prenait pas le dessus, aucun occidental n’aurait l’indécence de demander à un dirigeant africain d’abandonner les priorités existentielles de nos populations comme les écoles et l’eau pour se consacrer à jouer les gardiens de prison et les offices de sélection de "bons immigrants" à vous envoyer, qui plus est après avoir sacrifié nos maigres ressources pour les former.
    En plus, de façon absurde et inhumaine, vous prétendez accueillir un ingénieur par exemple mais refouler sa famille qui n’aurait pas le "bon profil".

    Si vous envisagez de "travailler" avec nous dans nos domaines de priorités, on peut vous écouter. Sinon, passez votre chemin...

    N.B. : Macron passe son temps à crier au loup sur les "trolls" russes sur nos réseaux africains mais visiblement il ne se prive pas lui même. Le bonjour à "jan-jan" et à "adjudant tifrisse" s’ils sont à coté...

  • Le 27 février 2022 à 12:28, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Quand l’Afrique n’aura plus peur de l’Occident : l’Ethiopie

    1) Merci Kwesi Christophe. En passant, "la memoire courte de l’incompetence qui tue". Vous avez tout dit de l’Ethiopie. Je rappelle que c’est le seul Pays en Afrique qui n’a pas connu la colonisation depuis le debut de l’ère commune (l’an 0 supposé date de naissance du Christ). Cette expression fait parties des politiquement corrects. On dit ne plus l’an X après Jesus-Christ mais l’an X depuis le debut de l’ère commune (common era).
    2) Ils sont nationalistes au point même d’etre chauviniste. Prenez Ethipian Air Line dans les annees 2014, l’equipage passera 15min de com dans leu langue et seulement 1 min dans un anglais chaotique pour un vol où il 190 passagers etrangers et seulement 3 ethiopiens. J’ai ragé aupres du Personnel navigant contre cet etat de lieu à plusieurs reprises. Mais quelques années après, Ethiopian offrait des vols meilleurs que Air France. J’allais oublier : ils appellaient notre Aeroport : Aeroport Thomas Sankara.
    3) Où sont les caisses de resonance qui disent qu’un militaire ne peut pas faire diriger dans une democratie ? NB : Aux USA, la plupart des hommes politiques ont été Agents de la CIA (Georges Bush Père et bien d’autres) Ils connaissent mieux les interêts de leurs pays que les novices en souveraineté de leur Etat.
    - bien sur Abiy Ahmed, militaire, est entré en politique bien avant d’etre Premier Ministre. Il est même Prix Nobel : qui dit mieux ?
    - Il se pare de ses tenues de soldats contre l’assaut final dernièrement et confie son poste à un interimaire. Qui dit mieux ?
    - Dans son gouvernenment, il y a une parité Genre stricte (50% hommes, 50% femmes). Même en Occident, il faut longue torche de vigile pour trouver ça.
    4) La qualité d’un Homme ne depend pas tant que cela de la loterie d’etre militaire ou d’etre un civil. Il a fallu 2 mandats presidentiels à JJ Rawlings pour remettre le Ghana sur le Tarmac du developpement.

  • Le 1er mars 2022 à 19:39, par Etonné En réponse à : Quand l’Afrique n’aura plus peur de l’Occident : l’Ethiopie

    @r Sidpawalemde Sebgo

    La Chine il y a quelques décennies était très peuplée et assez pauvre..
    Elle s’est organisée , a su attirer des investisseurs, ou des chefs d’entreprise et surtout elle a mis en place des système d’enseignement efficaces en demandant beaucoup d’efforts a chaque citoyen..
    Je ne crois pas que la chine ait accusé l’occident de l’avoir mis un frein a son développement..
    Le Vietnam a vécu plusieurs guerres ..Ce pays s’est reconstruit
    et commerce avec l’occident..
    Pourquoi serions nous des toutous ?
    L’occident a effectivement besoin de travailleurs et les pays émergents pourrait fournir ces travailleurs . Ce que je propose c’est un système qui permet d’organiser le flux de ces travailleurs.
    Organiser et prévoir pour bien réussir..
    A une époque j’avais peur que toute la main d’œuvre vienne des pays de l’EST nouveaux entrants dans l’Union Européenne et pas trop riches..
    J’ai eu le droit a une bonne leçon sur l’abandon des priorités et le pillage généralisé des ressources..!!! j’ai échappé au refrain de la franceafrique comme si la corruption était une invention OCCIDENTALE....
    Je le redis ...En 60 ans d’indépendance nous avons beaucoup avancé dans beaucoup de domaines mais si quelqu’un nous exploite c’est de notre faute !!!

  • Le 2 mars 2022 à 13:54, par Emmanuel En réponse à : Quand l’Afrique n’aura plus peur de l’Occident : l’Ethiopie

    Bravo pour ce superbe article ! Je suis tombé amoureux de l’Ethiopie depuis ma première visite à Addis-Abbeba pour une conférence internationale sur les barrages en Afrique en 2013. Depuis lors, je suis ce pays, j’ai appris à connaître son histoire. Je crois que sa fière indépendance c’est un exemple à suivre pour les pays africains.

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