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Burkina : La doctrine militaire du lieutenant-colonel Damiba décryptée par le journaliste André Marie Pouya

Publié le samedi 29 janvier 2022 à 14h45min

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Burkina : La doctrine militaire du lieutenant-colonel Damiba décryptée par le journaliste André Marie Pouya

Le journaliste et consultant André Marie Pouya décrypte, dans les lignes qui suivent, la doctrine militaire exposée par le président du MPSR, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, dans son ouvrage « Armées ouest africaines et terrorisme, réponses incertaines ? », publié en 2021. Il en conclut ensuite que, désormais le chef de l’Etat et nouveau chef suprême des armées a les coudées franches pour déployer sa doctrine sur le terrain.

Si les intentions politiques du nouvel homme fort du Burkina Faso ont été dévoilées dans son adresse à la nation, le jeudi 27 janvier 2022, ses recettes militaires, pour sortir son pays de la mauvaise passe militaire, peuvent être connues, par la consultation de son livre, rédigé en 2021. « Armées ouest africaines et terrorisme, réponses incertaines ? », publié en 2021, aux Éditions Les 3 Colonnes, à Paris (France), résume, en 160 pages, la doctrine militaire du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. La recherche a pour ambition de « contribuer à faire évoluer les stratégies opératives militaires mises en avant et dont les résultats sont très peu lisibles ».

L’article fait le résumé de la troisième et dernière partie du livre intitulée « Critique des réponses des armées ouest-africaines et facteurs clés de succès », de la page 109 à 143.

Sa critique de la situation actuelle des armées ouest-africaines conduit l’auteur à mettre en exergue la mobilité, la forte nuisance, la souplesse et l’implantation territoriale des groupes djihadistes dans cette sous-région. Face à ce redoutable défi, l’auteur, sans ambages, constate le « manque de goût de l’action » ou la passivité opérationnelle de certaines armées. Incisif, il dénonce les limites fonctionnelles de la riposte anti-terroriste des armées ouest-africaines (chapitre I), à savoir :
- La sempiternelle question de la mobilisation et de l’utilisation des ressources financières ;
- Une pléthore incohérente d’acteurs ;
- La duplicité dans les coopérations inter-étatiques dont la persistance des méfiances historiques, culturelles ou politiques ; des mécanismes de coopération inopérants et une coopération internationale cachottière.

Il analyse, ensuite, (chapitre 2), les limites stratégiques des armées ouest-africaines qui sont, essentiellement, la méconnaissance de la menace terroriste, la passivité opérationnelle, déjà évoquée, puis, enfin, le mimétisme stratégique et le poids des dynamiques internationales.

Ce diagnostic désolant posé, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba propose sa thérapie (chapitre 3) :
Les actions cruciales à structurer et à mener pour venir à bout du terrorisme se déclinent en trois piliers :

a) Bâtir une stratégie contre-terroriste active

Le choix d’une option stratégique est un préalable pour contrer les djihadistes. Les armées ouest-africaines ont tout intérêt à s’appuyer sur des stratégies actives. Elles consistent en la conception et la conduite d’actions suivant le cycle recherche – acquisition – neutralisation, en fonction des buts, des moyens, des risques et des circonstances. Ces armées recentreront, ainsi, « leurs énergies vers l’usure des cellules extrémistes », « en paralysant leurs capacités d’action, en désorganisant leurs habitudes ou leur mode de vie, en les empêchant d’infiltrer les populations (…) ».

b) Développer de solides réseaux de renseignements humains et des cadres de coopération pragmatiques

Les lacunes en matière de renseignements et de coopérations interétatiques sont de lourds handicaps pour les armées. Difficile, en effet, de gagner une bataille sans connaitre, en temps réels, les menaces qui pèsent sur le terrain. Pour ce faire, il vaut mieux disposer d’une chaîne humaine de renseignement, qui permet de collecter des données précises et vraies sur les intentions et les capacités de l’adversaire.

Tout comme les armées elles-mêmes, les services ouest africains de renseignement se sont, assez souvent, focalisés sur la détection des faits pouvant porter atteinte à la sûreté de l’État ou par exemple dans la surveillance des activités des mouvements d’opposition. Ils devront, désormais, donner une place de choix au renseignement d’origine humaine et à l’infiltration des populations, tout en empêchant les terroristes de le faire. Ils deviendront alors une chaîne fiable et autochtone de renseignement.

Comme le terrorisme est transnational, le renseignement se doit aussi de l’être, d’où la nécessité de développer des coopérations bilatérales sectorielles de confiance. Mis dans une certaine obligation de coopérer, les officiers ouest-africains se heurtent au déficit de franchise et de confiance entre armées. Un phénomène aggravé par le fait que leurs États respectifs ont, assez souvent, des politiques concurrentes voire opposées, ou se sont même affrontés, par le passé. Dans l’immédiat, le développement d’outils bilatéraux d’échange d’informations et de coordination des activités opérationnelles est une première étape de cet effort.

c) Concevoir et conduire des opérations non conventionnelles

Des actions de type non conventionnel pourraient être effectuées, pour faire face aux embuscades et attaques répétées de positions émanant des djihadistes. Des forces spéciales seraient créées ou mobilisées, obéissant aux spécificités suivantes : « la recherche d’un effet décisif ; le caractère hautement périlleux des missions ; le volume réduit des forces engagées ; un mode d’action non conventionnel ; une maîtrise de la violence et une confi¬dentialité entourant les unités et les personnels ». Dans les années 1980, au Tchad, on appelait ces unités spéciales « éléments militaires d’intervention rapide » (EMIR).

Désormais président du Faso et chef suprême des armées, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a les coudées franches pour déployer sa doctrine sur le terrain. Les Burkinabè en jugeront alors le degré de pertinence.

André Marie POUYA
Journaliste & Consultant

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Vos commentaires

  • Le 29 janvier 2022 à 16:09, par Le démocrate En réponse à : Burkina : La doctrine militaire du lieutenant-colonel Damiba décryptée par le journaliste André Marie Pouya

    Décryptage très superficiel du livre de monsieur Damiba. Je suis resté sur ma faim. Normalement, on explique les idées, thèses et théories de l’auteur Damiba. Ensuite, on critique (cela ne veut pas dire détruire) les forces et faiblesses des idées de l’auteur et enfin on salue son Initiative. Exemple : Damiba propose de "paralyser les actions des terroristes", "d’empêcher les infiltrations" parmi les populations. Là, il aurait fallu nous expliquer les mesures opérationnelles proposées par Damiba à ces stratégies. Autre point important : vous devriez nous faire une analyse critique des "opérations non conventionnelles" proposées par Damiba. Napoleon aussi avait dit à ses généraux d’utiliser les tactiques non conventionnelles contre les guérilleros espagnols au début des années 1800. Parce que la Guerilla n’est pas une guerre symétrique, mais asymétrique. Ce sont là quelques remarques qui aurait pu nous aider à mieux comprendre le livre du lieutenant colonel Damiba. Néanmoins grand merci monsieur le journaliste pour votre effort.

  • Le 29 janvier 2022 à 16:54, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Burkina : La doctrine militaire du lieutenant-colonel Damiba décryptée par le journaliste André Marie Pouya

    Formidable !

    Qu’on le veuille ou pas, dans le futur, on ne citera pas seulement Tzu Sun ou Colin Powell comme ayant écrit sur la doctrine et la stratégie militaire, mais aussi un burkinabè.

    Bravo à lui et bravo au journaliste qui a fait l’effort d’en donner une idée dans un format réduit accessible au plus grand nombre, et pas un "pavé" long et indigeste comme semble l’exiger @Le démocrate.

    Cela ne m’empêche pas de ne pas comprendre pourquoi il fallait forcément être à Kossyam pour la mettre en ouvre si c’est de cela qu’il s’agit ? La troisième région militaire est sauf erreur la plus vaste, la plus fournie en hommes, armes et matériel, et son commandant n’a que trois personnes au dessus de lui, à savoir le président, le ministre de la défense et le chef d’état major. Le drame de Inata nous a permis de savoir que la loi de programmation militaire donnait les moyens, et que le cash pour la motivation des hommes était entre les mains du commandement. Qu’est ce qui aurait pu l’empêcher de tester sa doctrine, je me le demande bien... Mais bon, maintenant, il a toutes les cartes en main, on attend de voir.

    Sauf qu’il y a encore un autre "mais" : Roch Kaboré avait au moins un "délai de péremption" donné par la constitution. Quelques soient les résultats que son "changement de paradigme" allaient donner, il était partant en 2025.

    Mais avec les arrivants là, si jamais cette doctrine ne marche pas non plus, qui et comment vous ferez partir des gens armés s’ils veulent rester au pouvoir malgré tout ?

  • Le 29 janvier 2022 à 16:57, par Alexio En réponse à : Burkina : La doctrine militaire du lieutenant-colonel Damiba décryptée par le journaliste André Marie Pouya

    Jacques Chirac avait predit que si led dirigeants de la France ne changeait pas son logiciel geopolitique, il y aura des comvulsionset la France ne sen remettra jamais. Donc le chemin de non-retour serait atteint.

    Et nous voila sur ce chemin ou la jeunesse africaine est sur les remparts. Et disent non aux dictats de l Elysee pilotes par Ives le Druant dont le patronyme sera attribuer par des panafricains D Ives le Truant.

    Par ses affaires louches au profit des entreprise de sa region, pas moins de son fils Thomas le Druant au Quatar ou au Mali sous le regime D IBK du Mali.

    LA POILTIQUE NEO-COLONIALISMEEST REMIS EN CAUSE.

    Le complot contre les peuples su Sahel n est rien d autres que la strategie.

    Nous sommes devant une supercherie occidentale qui nous a imposer le terrorisme pour semer le chaos.

    Et c est dans le chaos qu ils imposent leur dictature a nos dirigeants pour piller gratuitement nos ressources minieres pour satisfaire ses besoins fondamentaux au detriment des interets legitimes des peuples.

    L EDF, la centrale electrique francaise a les mains mises sur l uranium du Niger par AREVA devenu Orano aujourdhui.

    Cependant le peuple nigeruen vit dans un seuil de pauvrete inhumain du a cette predation francaise.

    La Francafrique ennemi des peuples est aujourdhui vomit par ce meme peuple.

    Les challenges pour ce nouveay regime n est pas la CEDEAO avec ses injonctions supranationales dont la France est derriere.

    L Armee framcaise doit quitter la terre du Burkina Faso. Car c est elle pyroman qui a semer le chaos en Lybie, et qui revient en force toujours comme un pompiers qui aime les incendis pour s exercer et tester ses capacites professionelles dans la pratique.

    L AFRIQUE SANS LES AFRICAINS SERAIT UN MONDE IDEAL POUR CES CRIMINELS A- COL BLANC.

    Quittons le nazisme monetaire que cette France oligarchique nous a imposer pour nous maintenir dans la pauvrete endemique, et nous controllent par le biais de ce mecanisme illegal dans un esclavgisme organise qui ne dit pas son nom.

    La France nous tirent 500millions d Euro chaque annee par l entremise CFA.

    Cette magouille est revolue. On doit l arreter.

    Voila pourquoi Macron et le traitre NR1 de l Afrique Alassane Dramane Ouattara ont les batons dans les roues de la CEDEAO pour retarder son lancement de sa propre monnaie ECO.

    La France dit que son avenir est notre Afrique, Mais ou se trouve nous notre avenir donc ?

    • Le 30 janvier 2022 à 11:03, par COMPRENDRE En réponse à : Burkina : La doctrine militaire du lieutenant-colonel Damiba décryptée par le journaliste André Marie Pouya

      Quelle mine la France pille au Burkina Faso, au Mali ? Réponse : aucune.
      Pensez vous que la mine d’AREVA au NIGER peut répondre aux besoins d’une population comme celle du NIger. Comment justifiez vous par des chiffres qu’elle ne contribuerait pas équitablement au plan financier et sociétale ? D’où tenez vous cette information des 500 Millions "soutirée" par la France, par l’entremise du CFA ?
      Quelles sont vos sources d’information ?
      Pourquoi désinformer à ce point ?

  • Le 29 janvier 2022 à 20:02, par Tig-Ré En réponse à : Burkina : La doctrine militaire du lieutenant-colonel Damiba décryptée par le journaliste André Marie Pouya

    C’est bien connu que les grandes stratégie militaire se publient dans des livres de moins de 200 pages.
    Allons seulement

  • Le 29 janvier 2022 à 21:04, par HUG En réponse à : Burkina : La doctrine militaire du lieutenant-colonel Damiba décryptée par le journaliste André Marie Pouya

    Arretez vos vuvuzelas.On croise les mains et on attend.Seul le terrain commande la manoeuvre. Cher courtisan arretez vos jeux.

  • Le 29 janvier 2022 à 22:11, par Passakziri En réponse à : Burkina : La doctrine militaire du lieutenant-colonel Damiba décryptée par le journaliste André Marie Pouya

    Ce qui nous importe ce ne sont pas les strategies , car la meilleure strategie non appliquée reste une strategie et ne produira aucun effet.
    Si le président Kaboré avait aussi la bonne strategie et que ses hommes ne l’appliquaient pas , on aurait aboutit au résultat que nopus avons actuellement. Donc nous attendons impatiemment qu’on trouve la formule qui retablira une confiance 100% entre populations et FDS+VDP qui ne passera pas sans l’envie de se battre pour ce pays. En tous cas, il n’aura aucun répis pour la Junte si les résultats ne suivent pas très bientôt. On espére tous qu’ils ont les solutions aux problèmes qu’ils connaissent. Pas en théorie, mais dans la pratique.

    Passakziri

  • Le 29 janvier 2022 à 23:58, par jeunedame seret En réponse à : Burkina : La doctrine militaire du lieutenant-colonel Damiba décryptée par le journaliste André Marie Pouya

    Merci journaliste. Et BRAVO à l’auteur du livre et de l’alternance. J’aimerais avoir ce livre pour ma lecture permanente ; car le livre et son auteur méritent d’être retenus par l’histoire. Belles idées de coopération, de renseignement et d’actions contre le terrorisme. Je souhaite aussi qu’il mentionne aussi côté information des réalisations militaires. Soit on garde le silence sur les exploits de nos militaires contre les terroristes, soit on donne la vraie information. Car les mensonges tuent confiance et implication de la population locale. En attendant, on force espoir sur notre nouveau modèle d’État ; si bref soit-il. C’est déjà un pansement. VIVE LE FASO !

  • Le 30 janvier 2022 à 00:56, par Carole.zemdé En réponse à : Burkina : La doctrine militaire du lieutenant-colonel Damiba décryptée par le journaliste André Marie Pouya

    Sidpawalemde sebgo
    Ecoutez, ayez pitié de vos compatriotes qui tombent chaque jour. Tu parle du mandat de Roxh qui prenait fin en 2025 ; une facon de dire que le push n’avait pas.sa raison d’être. Ayez la sincerité de econnaitre l’incapacité notoire du pouvoir dechu a regler les probemes du pays avec fes crises tous azimuts au fur et a mesure que les jours passent. Les derniers jours de son pluvoir montrait clairement qu’il s’achemnait vers la fin de ’son règne et le president Roch meme n’avait plus interêtl a rester ne serait-ce que pour sauvegarder sa dignité.
    .
    Tu reproches au co’onel Damiba d’être venu s’installer a Koos yam plutôt que de rester a son poste de commandement pour mettre en pratique les stratégies decrites dans son ouvrage. Ecoutez ! Dans un regume où la mediocrité est promue dans nos adminustrations, a cause des interêts egoïstes, on prefere nommer les gens par copinage, affinité, clientelisme en lieu et place de la meritocratie. Comment peut-on s’attendre a des resultats ? Sinon comment peut,-,on comprendre que depuis son accession a pouvoir, la situation securitaire va de mal en pis, aucune lueur d’espoir et dans tout ca, on surfer toujours dans la mediocrité pendant que des officiers ont eté formés a cet effet sont bel.et bien là et on refuse de les exploiter pour des intérêts personnels.. Ce n’est pas au colonel Damiba de s’auto proclamer mais a sa hierarchie de le proposer, .si celle ci ne le fait pas, tant pis et les consequences retombent sur Roch que ’le peuple va vilipender et huer en cas d’attaques terroristes.

    Regardez dans.quel etat se trouve notre administration. Corruption, laxisme dans le traitement des dossiers, absence des agents au poste de travail, retard au service,, nomination de complaisance dans les postes, mediocrité... Bref trop de maux qui asphysient le bon fonctiinnement du service. Des cadres qui ne viennent au bureau.que parce qu’il ya mission en vue, sinon ils ne viennent pas. Ils ne sont motivés qu’a traiter les dossier en adaptant des termes de reference ou les communications orales en conseil de munistres pour aller en mission. Malheueusement, ce laxisme les a conduit dans la faineantise au point que beaucoup n’ont plus cette capacité de concevoir un bon document, de reflechir pour produit un bon document. C’est dommage, nos cadres aujourd’hui manquent enormement de bagages intellecguels necessaires et c’est vraiment triste.

  • Le 30 janvier 2022 à 12:22, par Carole.zemdé En réponse à : Burkina : La doctrine militaire du lieutenant-colonel Damiba décryptée par le journaliste André Marie Pouya

    En reponse a Sidpawalemde sebgo

    Ecoutez, ayez pitié de vos compatriotes qui tombent chaque jour. Tu parle du mandat de Roxh qui prenait fin en 2025 ; une facon de dire que le push n’avait pas.sa raison d’être. Ayez la sincerité de econnaitre l’incapacité notoire du pouvoir dechu a regler les probemes du pays avec fes crises tous azimuts au fur et a mesure que les jours passent. Les derniers jours de son pluvoir montrait clairement qu’il s’achemnait vers la fin de ’son règne et le president Roch meme n’avait plus interêtl a rester ne serait-ce que pour sauvegarder sa dignité.
    .
    Tu reproches au co’onel Damiba d’être venu s’installer a Koos yam plutôt que de rester a son poste de commandement pour mettre en pratique les stratégies decrites dans son ouvrage. Ecoutez ! Dans un regume où la mediocrité est promue dans nos adminustrations, a cause des interêts egoïstes, on prefere nommer les gens par copinage, affinité, clientelisme en lieu et place de la meritocratie. Comment peut-on s’attendre a des resultats ? Sinon comment peut,-,on comprendre que depuis son accession a pouvoir, la situation securitaire va de mal en pis, aucune lueur d’espoir et dans tout ca, on surfer toujours dans la mediocrité pendant que des officiers ont eté formés a cet effet sont bel.et bien là et on refuse de les exploiter pour des intérêts personnels.. Ce n’est pas au colonel Damiba de s’auto proclamer mais a sa hierarchie de le proposer, .si celle ci ne le fait pas, tant pis et les consequences retombent sur Roch que ’le peuple va vilipender et huer en cas d’attaques terroristes.

    Regardez dans.quel etat se trouve notre administration. Corruption, laxisme dans le traitement des dossiers, absence des agents au poste de travail, retard au service,, nomination de complaisance dans les postes, mediocrité... Bref trop de maux qui asphysient le bon fonctiinnement du service. Des bourgeois qui sont assis dans les biureaux rien qu’a faire des deals, des detournements tous azimuts. Des cadres qui ne viennent au bureau.que parce qu’il ya mission en vue, sinon ils ne viennent pas. Ils ne sont motivés qu’a traiter les dossier en adaptant des termes de reference ou les communications orales en conseil de munistres pour aller en mission.. Malheureusement, ce laxisme les a conduit dans la faineantise au point que beaucoup n’ont plus cette capacité de concevoir un bon document, de reflechir pour produit un bon document. C’est dommage, nos cadres aujourd’hui manquent enormement de bagages intellecguels necessaires et c’est vraiment triste.

  • Le 7 février 2022 à 19:47, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Burkina : La doctrine militaire du lieutenant-colonel Damiba décryptée par le journaliste André Marie Pouya

    @Carole.zemdé :

    Je suis burkinabè, et il n’y a pas un burkinabè qui ne soit pas touché d’une façon ou d’une autre par le terrorisme. C’est vrai que je suis par principe contre les coup d’états, mais loin donc de moi l’idée de prôner l’immobilisme au nom d’un légalisme forcené.

    Je ne cautionne pas non plus la gouvernance de Roch Kaboré qui avait de nombreuses insuffisances. Mais affirmer qu’il faut forcément changer le président élu démocratiquement, et de façon violente par les armes, pour que la stratégie militaire et les résultats changent me semble être accorder trop de pouvoir à un seul homme.

    Dire aussi qu’il faut forcément un militaire à Kosyam pour que la corruption et le terrorisme s’arrêtent, c’est oublier que nous avons été gouvernés 49 ans par des militaires, dont un certain Blaise Compaoré qui a amené la corruption à un tel paroxysme.que son successeur s’y est noyé.

    Le vin est tiré, le coup est consommé, il faut le boire. Mais il faut aussi dire les choses comme elles sont pour ne pas se bercer d’illusions :

    1°) Pour le moment, sur le plan sécuritaire, la raison officielle du putsch, nous n’avons rien vu d’autre que des partages de postes de l’armée entre promotionnaires. Je me garderai donc d’affirmer comme vous que ce coup d’état a changé notre situation sur ce plan, comme sur le plan de la corruption et de la mal gouvernance en général d’ailleurs. Nous ne pouvons qu’espérer que ça s’améliore.

    2°) L’explication "officielle" du putsch me reste en travers de la gorge. Je suis désole de le rappeler, mais ceux qui ont fait le coup étaient déjà dans les hautes sphères de l’armée depuis un moment. Ils sont donc au moins autant responsables que Roch Kaboré du manque de résultat dans la lutte contre le terrorisme, sinon plus car Roch n’est pas un stratège militaire.

    J’ai utilisé tantôt l’image du chef comptable d’une entreprise qui réclame le poste de DG sous le prétexte que la comptabilité mal tenue est la preuve de l’incompétence du DG !

    Quand à l’accusation d’autoritarisme, rappelons aussi que ce sont probablement des militaires qui auraient demandé la coupure de l’internet puis de Facebook pour des raisons sécuritaires. Avec le recul on peut imaginer que ce serait lié à l’opération LAABINGOL dans la zone de Kelbo qui correspond à la période concernée.

    3°) Vous vous demandez (comme moi) pourquoi les situation sécuritaire s’est dégradée depuis l’arrivée au pouvoir de Roch Kaboré.

    Une des explications possibles serait qu’on aurait voulu rendre le pays ingouvernable pour le faire partir, justement. D’ailleurs, il vous souviendra que les attaques terroristes se sont interrompues pendant la campagne et les élections passées pour reprendre juste après. Comme si la perspective de le faire partir par les urnes avaient convaincu les HANI de se reposer.

    Si c’est le cas, j’avoue que je préfère un président élu avec des insuffisances, et qui va forcément partir, que gens capables de tuer des milliers de leurs concitoyens pour espérer prendre le pouvoir.

    Je dis "espérer" parce rien ne dit que les putschistes ne sont pas des "troisièmes larrons" qui vont en profiter, ni que les prochaines élections ne donneront pas le pouvoir à d’autres que ces gens. Relanceront-ils alors les attaques ? Le départ de Roch n’aurait alors rien changé.

    Par contre, si les attaques s’arrêtent miraculeusement, ce serait d’autant plus louche et donnerait du crédit à cette hypothèse d’attaques destinées à faire chuter le régime défendue par beaucoup de burkinabè.

    Je ne voudrais pas doucher votre sentiment de délivrance et d’espoir, mais je vous conseillerais d’attendre un peu avant de vous réjouir. Sinon nous espérons tous le meilleur hein...

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