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Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

Publié le dimanche 30 janvier 2022 à 23h29min

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Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

Comme il fallait s’y attendre, le sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO sur la situation au Burkina, vendredi, 28 janvier 2022, a décidé de la « suspension » du pays de toutes les instances de l’organisation. Conséquence du coup d’Etat proclamé en cette soirée de lundi, 24 janvier 2022 par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), dirigé par Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

C’est donc une démarche de principe, lorsque l’institution constate une interruption anti-constitutionnelle du pouvoir dans l’un de ses États-membres. Elle annonce pour incessamment, l’envoi d’une mission d’informations au Burkina. Certainement à l’issue duquel déplacement, elle pourrait aviser de la suite à donner au cas burkinabè (un sommet étant annoncé pour le 3 février sur le sujet).

C’est dire donc que les sanctions pourraient s’alourdir ou être minimisables par rapport aux cas malien et guinéen. Les tollés suscités par les sanctions maliennes pourraient-ils peser en faveur de la situation au Burkina ? La réalité étant que la CEDEAO et ses Chefs d’Etat sont mis à rude épreuve dans le cadre de l’embargo contre le Mali.

Les citoyens de l’espace concerné, notamment ceux voisins au Mali, à l’image du Burkina, ne se sont pas fait prier pour se déchaîner contre leurs dirigeants, et sans aménagement. L’idée d’une CEDEAO « syndicale de Chefs d’État » n’a autant pas été mise en exergue par ses décisions.

Pendant qu’en cette journée de vendredi, les intentions des Burkinabè étaient tournées vers les conclusions de ce sommet extraordinaire, un ancien fonctionnaire international et diplomate confie : « C’est sûr que le pays sera sanctionné, c’est de principe même pour l’institution. Elle ne peut pas ne pas sanctionner. Mais c’est ce que nous avons toujours dit aux Chefs d’Etat…, il ne suffit pas de combattre les coups d’Etat, il est plutôt loisible de s’élever contre ce qui favorise les coups d’Etat. Ils mettent même parfois des députés du Parlement de la CEDEAO très mal à l’aise. (…). Vous avez des députés… de pays dont les Constitutions sont en train d’être violées par les présidents en place, qui appellent la CEDEAO à l’aide, mais ils ne sont pas écoutés. Pour le cas de la Guinée (Conakry), quand on vous explique comment des députés de ce pays se sont même fait ridiculiser en voulant interpeller les Chefs d’Etat de la CEDEAO sur l’attitude d’Alpha Condé, mais ils n’ont j’aimais été écoutés ! Ils (députés, ndlr) font comprendre aux Chefs d’Etat qu’en tant que députés, ils sont plus proches des populations et qu’ils devraient être écoutés. Mais rien, ils n’ont pas été écoutés ! Jusqu’à ce que survienne le coup d’Etat ».

De l’avis de l’interlocuteur, la question qu’il faut aujourd’hui se poser, c’est celle de savoir jusqu’à quel degré de sacrifice, les Burkinabè sont-ils prêts pour faire face aux sanctions de le CEDEAO. « C’est là, la véritable question. Il ne faut pas laisser la junte seule, il faut qu’elle sente le soutien de tout le peuple », prospecte le diplomate.

En tous les cas..., des Burkinabè retrouvent, là, une bagarre qu’ils voulaient acheter au « peuple frère et ami » du Mali. Cela s’est manifesté par des appels incessants au président Roch Kaboré à se démarquer officiellement des mesures de la CEDEAO et a même constitué un ingrédient de plus qui a cristallisé l’atmosphère socio-politique en faveur des appels à sa démission.

Pas un sans deux au Burkina ? Pourra-t-on s’interroger, en référence à ce qui s’est passé avec le coup d’Etat de septembre 2015. En effet, alors que l’institution CEDEAO, conduite par le président Macky Sall et le président Thomas Yayi Boni avait proposé un accord jugé de « honteux » par les Burkinabè, car favorable, disent-ils, aux putschistes (les revendications étaient prises en compte dans le projet de la CEDEAO), les populations, à l’appel d’organisations de la société civile, de syndicats et de partis politiques, avaient, elles, opposé un « niet ».

Un rapport de force qui va obliger la CEDEAO à faire machine-arrière pour finalement contraindre à son tour le général Gilbert Diendéré (leader des putschistes) à restaurer le pouvoir de la transition et sans satisfaction de ses revendications, notamment celle de laisser le candidat de l’ancien parti au pouvoir, le CDP, prendre part à la présentielle de fin 2015. Sept ans après..., les deux acteurs (CEDEAO et Burkinabè) se retrouvent sensiblement dans la même situation d’interruption de l’ordre constitutionnel ou établi, mais cette fois-ci, dans des postures différentes (chacun à la place de l’autre). Un autre feuilleton s’ouvre donc, pour l’institution communautaire CEDEAO et pour le Burkina. Une histoire est en train de s’écrire ...

Oumar L. Ouédraogo

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 29 janvier 2022 à 10:26, par kwiliga En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

    Alors, si l’on doit se comparer au Mali, un peu de chronologie me semble nécessaire :
    Le 18 août 2020 un premier coup d’état vient renverser IBK.
    À l’issue des concertations avec la CEDEAO, la durée de la transition est fixée à 18 mois.
    En octobre 2020, la CEDEAO lève les sanctions.
    Le 24 mai 2021 intervient un deuxième coup d’état qui renverse Bah N’Daw et Moctar Ouane.
    Les élections sont toujours prévues pour 2022 et la CEDEAO n’impose pas de sanctions.
    En décembre 2021, à l’issue des « Assises nationales pour la refondation », Goïta et Maîga chercheht à prolonger la transition de six mois à cinq ans .
    En janvier 2022, la Cédéao annonce diverses sanctions dont la mise sous embargo du Mali.
    Donc, s’il est malheureusement vrai que la CEDEAO ne démontre pas les capacités voulues et ne prend pas toujours les décisions que l’on serait en droit d’attendre d’elle, notamment en nous faisant ressentir une sorte de deux poids/deux mesures ; elle est loin d’être l’indigne père fouettard que certains voudraient nous faire croire.
    Actuellement fragilisée, elle recherchera sans aucun doute la concertation avec nos militaires putschistes.

    • Le 31 janvier 2022 à 08:06, par Claude En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

      Merci Kwiliga pour cette précision indispensable.
      Effectivement, même si l’exaspération des populations est un point commun entre le Mali et le Faso, il faut bien reconnaître que les situations divergent grandement.
      Qu’a fait le chef militaire du Mali depuis sa prise de pouvoir, bien peu de choses en vérité si ce n’est agiter beaucoup les bras sans apporter la moindre amélioration ou perspective d’amélioration au peuple malien. Son arrogance l’a privé de bon nombre de soutien. Même les mouvements récents de la population étaient dirigés contre les sanctions de la CEDEAO mais surtout pas en faveur du pouvoir en place.
      Notre pays quant à lui voit un nouveau leader émerger avec semble-t-il aucune acoquinade avec les deux derniers pouvoirs en place.
      il est donc probable que la gestion des relations extérieures par notre dirigeant revête une forme plus constructive que celle déployée par le Mali.
      Les conclusions des réunions à venir avec la CEDEAO devraient nous éclairer sur les talents de négociateur et de visionnaire de notre nouveau chef.

      • Le 31 janvier 2022 à 13:03, par Windin-nmy En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

        Qu’y a-t-il à négocier ? La CEDEAO est un organe fantoche à démanteler. Les peuples africains ne doivent plus s’identifier à des larbins de l’impérialisme rampant. Le soutien mutuel entre les peuples sera le premier signe de prise de conscience réel pour se débarrasser de n’importe quel type de soumission et d’exploitation. Il faut savoir que les dirigeants ont toujours peur des peuples,le contraire n’est pas logique. L’heure est tardive mais rien est conclusif,gloire au peuple Africain.

    • Le 31 janvier 2022 à 11:08, par Fasovision En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

      @Kwiliga,
      Merci pour la synthèse que vous tentez de faire des opinions émises sur les derniers développements des rapports entre la CEDEAO et nos États de la sous-région. Même si, là encore, votre essai de modération n’a pu s’échapper de l’emprise d’un certain susjectivisme. Ce n’est pas l’objet de ces quelques lignes.
      Oui, je l’ai suggérée, cette appréciation selon laquelle la CEDEAO a, en père fouettard, eu la main très lourde, beaucoup trop lourde contre le Mali, alors même qu’il y avait des raisons objectives, de l’espace et du temps pour dire et faire autre chose. C’est donc une position que j’assume, pleinement, encore aujourd’hui.
      Et oui, on ne peut pas se nommer Communauté des peuples d’Afrique de l’ouest et s’aventurer à accompagner certains qui rusent, allègrement, avec les lois et leurs peuples, mais qui s’activent, corps et âme dans les coulisses, pour que soit actionnée l’artillerie lourde de mesures dites de sanction contre d’autres ! Souffrez de cet avis qui se base sur ce qui se passe, pour ne rien vous cacher, précisément, en Côte d’Ivoire, depuis plusieurs années. Ce qui s’y passe n’est, ni plus ni moins, qu’une oppression drapée dans une toge démocratique. Cette gouvernance par sujétion, veut étendre ses tentacules dans la sous-région et c’est, là, le véritable problème. C’est, là, aussi, le défi qui se dresse devant les peuples de cette partie du monde qui sont fortement attachés aux vertus de la véritable bonne gouvernance. Ils sont donc debout pour le relever, aujourd’hui. Ils y parviendront.
      Fait étonnant, vous semblez nous inviter à nous accommoder d’un tel modèle que nous prendrions comme référence d’une gouvernance vertueuse ?

      Si vous dites que ce que j’avance est infondé, faites, simplement, le tour des opinions et avis émis dans différents milieux (sociaux, politiques, intellectuels...), en Afrique ou ailleurs, pour vous en convaincre.

      Pour aussi comprendre que les mesures prises par la CEDEAO ont été dictées par un état d’âme irascible, essayez de lire entre les lignes la démarche de l’Union africaine dont le Président de la commission s’est, dernièrement, déplacé au Mali afin d’y rencontrer et de discuter avec les autorités de la transition. Visiblement, l’UA n’a pas voulu se risquer, mains, pieds et conscience joints, dans la brèche, clairement, suggérée par la CEDEAO. Certes, elle s’est défendue de son attachement au principe de subsidiarité qui a, logiquement, influé, quelque peu, sur sa posture. N’empêche ! Ne voyez-vous donc pas que la CEDEAO est, depuis lors, dans un ton plutôt modéré dans le discours ? Le Président de l’UA a, d’ailleurs, suggéré que la question malienne malien, question éminemment africaine, soit traitée par des remèdes africains, avez-vous pu entendre cela ?
      Désormais, l’on est face à une nécessité : réajuster la posture, le ton, la visée et le procédé alors que l’on s’apprête à relancer, éventuellement, les pourparlers sur cette problématique du Mali. De là découleront, sans doute, les solutions qui soient adaptées à apporter aux cas de la Guinée et du Burkina Faso.

      Pour ma part, (vous pourriez, peut-être, le retenir, à toutes fins utiles), ce qui me posera toujours problème, c’est que des politiques, d’ici ou d’ailleurs en Afrique, veuillent se cacher derrière des privilèges circonstanciels, pour se délecter de ruse et de fourberie contre la conscience d’une nation et contre ses intérêts. Face à cela, rien ne saurait emporter mon silence.
      Après ces éléments de clarification, qu’appelle, de ma part, votre post, je vous souhaite une bonne journée.
      Au plaisir de vous relire et d’échanger sur ces sujets d’intérêt qui interpellent, plus que jamais, nos consciences, notre lucidité et notre responsabilité.

  • Le 29 janvier 2022 à 10:46, par Ya ghana là ? En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

    2000 Burkinabè sont morts, un million sont en déshérence. La CEDEAO n’a rien fait. Un seul a été destitué et arrêté. La CEDEAO soulève son gourdin. Elle va condamner les 20 millions restants à la famine, parce que le seul légitime à ses yeux a perdu des privilèges. Le RWANDA n’est pas membre de la CEDEAO, il se développe. Qu’on nous cite un seul pays qui a connu un début de développement du fait de son appartenance à la CEDEAO.

  • Le 29 janvier 2022 à 11:09, par caca En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

    Depuis l’avènement du MPSR au Burkina, j’ai perdu des internautes comme Ka, Some, Nabiiga pour ne citer que ces trois qui me chatouillait comme un vulgaire. Notamment, internaute Ka se présentait comme un internaute de bonne foi et corrigeait les autres qui ne partageaient pas son point de vue.
    Aujourd’hui, ils ont peurs de se faire démasquer par la junte au pouvoir. Eux qui avaient contribuer à propager la haine et les insultes à d’autres burkinabè.
    Bref, l’histoire recommence au Burkina où certaines associations du ventre vont apparaitre heureuses.

    • Le 31 janvier 2022 à 00:41, par SOME En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

      Caca je te réponds puisque tu m’interpelle nommément. Écoute, si tu t’emmerdes dans ton coin à ne rien faire et à ne pas savoir quoi faire de ta vie, va te faire voir ailleurs, à t’engluer dans ton caca. Moi je n’ai pas ni mon temps ni mon énergie à perdre avec des individus de ton espèce. Lefasonet n’est pas une aire ou tu viens chercher à exister. Je ne viens pas ici pour lever des polémiques et m’illusionner d’avoir une certaine importance dans la vie.

      Quand on n’a rien à dire on se tait et je reste poli. Je ne t’ai pas cherché alors ne viens pas me chercher. Tu sombres tout le temps dans la provocation et je t’ai dit que tant que tu prendras certaines positions sans en avoir les moyens, je croiserai le fer avec toi pour te remettre a ta place. Je n’ai rien à cacher, ni mon identité ni mes opinions. Nul besoin d’avoir peur d’être démasqué par la junte car il n’y a jamais rien qui soit masqué. Ne prends ton cas pour une généralité

      Chacun a sa lecture de la vie politique au Burkina ou de la vie même tout court. Pourquoi t’énerves tu de ne pas voir SOME ? Tu cherches quelle bagarre à SOME ?
      SOME

  • Le 29 janvier 2022 à 11:41, par Alexio En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

    KRIS YAPI, la cyberespion pour la cause noire a intercepter des coups de fils d influencables de la CEDEAO par ADO.L actuel president de la Cote DIvoire. Un Burkinabe apatride qui seme la pagaille en Afrique de l Ouest.

    Les sanctions sur le Burkina Faso emanent de son influence de traitre d Afrique.

    Quelqu un qui a violer sa constitution veut s habille aujurdhui a la cape d Avocat de la democratie, qui a marcher sur des morts pour arriver au pouvoir.

    Le rideau est tombe. C est cet homme ala solde de l imperialisme francais se couvre derriere la CEDEAO pour faire du mal aux peuples africains au nom de la fausse democratique.

    Une institution africaine influencee par la France et ses allies europeens qui financent une partie de cette organisation.

    Comme on le dit, la main qui donne est la main qui ordonne.

    La CEDEAO est malade, et doit quitter son statut actuel de syndicat des chefs d etat, et non une CEDEAO des peuples.

    Voila le drame d Alassane Dramane Ouattara.

  • Le 29 janvier 2022 à 11:43, par Toto le Neuf En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

    Vous aurez constaté que Macky Sall n’a pas pris personnellement part à ce sommet extraordinaire de le CEDEAO en visioconférence qui a décidé de la suspension du Burkina. En 2015, il avait été humilié par les burkinabè pour sa position favorable aux putchistes. Cette fois-ci, ce sont les Burkinabè qui semblent plutôt favorables aux putchistes. Alors Macky Sall se met en retrait pour laisser le Burkinabè résoudre leur propre "contradiction".
    Mais cette apparente contradiction des Burkinabè est une grande leçon donnée aux institutions supranationales : Les lois ne peuvent s’appliquer de la même manière à tous et dans toutes les situations. Dans cas il faut du discernement pour savoir ce qui est de l’intérêt du peuple. Or en démocratie, c’est justement le peuple qui doit définir ses intérêts. Pourquoi les burkinabè se sont farouchement opposés au putch de 2015 ? Eh bien parce qu’ils connaissaient très bien les putchistes et savaient de sa relation congénitale et indissoluble avec le Régime Compaoré qui venait d’être vomis. C’est justement la volonté du peuple burkinabè de s’affranchir définitivement de ce régime qui s’est manifesté en une force irrésistible qui a fait échouer le putch. Pourquoi en 2022, au contraire, les mêmes burkinabè semblent favorables au Putch ? Et bien parce la relation entre les putchistes et les régimes antérieurs n’étant pas établie, ils voient dans ce putch, une opportunité de se défaire du régime incompétent de Rock et espérer des solutions à ses problèmes dans un bref délai. Si pour son malheur, la junte venait à donner des signes d’être liée à l’un ou l’autre des régimes déchus, où l’une ou l’autre des personnalités vomies, encore une fois, le peuple s’insurgera immanquablement et réglera ses comptes à cette junte.
    C’est une erreur de penser que seuls les urnes sont le seul moyen d’expression, de jugement et de décision du peuple. Il faut savoir tirer toutes les conséquences de l’affirmation "le peuple est souverain". Si un peuple souverain n’est pas capable, pour son propre bien, de passer outre les loi qu’il se donne librement, alors ce peuple n’est pas souverain ; c’est la loi qui est souveraine. Or la loi est au service du peuple et non le contraire. Et la souveraineté du peuple réside non pas dans ses loi, mais dans sa capacité à décider et à réaliser par n’importe quel moyen ce qui, à son avis, fait son bien, et surtout sa capacité à résister et anéantir tous les obstacles.
    Tout le peuple peut se tromper. Le peuple dans sa totalité peut ignorer ce qui fara son bonheur. Mais en démocratie c’est sa volonté qui est souveraine.

    • Le 31 janvier 2022 à 08:06, par SOME En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

      Merci mon toto, c’est précisément ce genre de contribution que cherche le peuple pour avancer et non ces nombrilismes égocentrismes et égoïstes qui viennent s’y pavaner dans une illusoire sentiment d’exister

      oui la vraie démocratie est celle vécue par les sociétés traditionnelles, en Afrique ou ailleurs . Ce n’est certainement pas en Europe, ni en Amérique, encore moins en Grèce comme on nous le présente. Il n’y a pas de démocratie en ces pays. Seuls quelques idiots naïfs ou intellectuellement paresseux qui se laissent prendre à ce piège.

      On a fait remarquer que nulle part dans l’histoire de l’humanité la démocratie n’a jamais développé cette société. Comprenons que c’est dans les concepts que l’on nous fait la guerre et non pas avec fusils ou couteaux ou flèches ou bombes etc.

      Il est de la responsabilité des africains et plus particulièrement sa jeunesse face à son avenir pour la construire dans la dignité et le liberte
      SOME

  • Le 29 janvier 2022 à 11:47, par LUI En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

    Dans aucun pays, la CEDEAO est partie prendre des sanctions à l’aveuglette.Elle évalue toujours la situation et si le coup d’état est irréversibles elle demande aux auteurs de composer avec des acteurs civiles pour le choix de la durée de la transition qui doit être consensuel.Et tant que cette feuille de route est déroulée sans perturbation il n’y’ a pas de problème.C’est lorsque certains voudraient jouer avec la feuille de route malhonnêtement que les piques commencent à sortir comme au Mali.

  • Le 29 janvier 2022 à 12:33, par Lepop En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

    Ils ont pris le pouvoir, qu’ils le gère. Eux aussi, on va les juger dans quelques mois. Chacun son tour chez le coiffeur.

  • Le 29 janvier 2022 à 17:03, par Ka En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

    Caca ; Si l’honorable journaliste Simon Kiba l’homme a la plume d’or d’un autre temps, et était encore de ce monde, il dira a son parent le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, que détruire notre jeune démocratie est un crime. Comme je l’ai dit à mes lectrices et lecteurs dans un autre commentaire, ’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’mes commentaires seront rares sur les sujets concernant ceux qui assassinent la démocratie.’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’

    Il y avait d’autres moyens pour écarter Roch Kaboré du pouvoir comme le cas de Blaise Compaoré sans détruire notre démocratie. Comme je t’ai dit, tu sais là ou me trouver, comme tous les dirigeants de notre pays. Alors tu la ferme s’il te plait. Le Burkina est un village avec presqu’une seule famille ; Et on sait qui est qui. Sauf toi qui est pour la destruction de notre constitution et ses lois, sinon en tant qu’intellectuel, on éduque les gens, on discerne ce qui peut dégrader le "vivre ensemble", on gère équitablement notre constitution et ses lois, on dénonce les injustices et les inégalités pour éviter les crises.

    Tant que les militaires dont leur rôle est d’être dans les casernes et protéger le peuple, et s’entêteront de le comprendre, l’Afrique reculera a 100 a l’heure. Nous sommes entrés dans une ère d’où l’on ne peut plus rétrograder : 2020 n’est pas 1960. La CEDEAO que je ne soutiens pas très souvent, ici cet organisme joue son rôle de sauver notre jeune démocratie en gestation et qui est légitime.

    • Le 31 janvier 2022 à 10:02, par Zombara Paul En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

      Vieux Ka toujours un plaisir de vous lire surtout pour vos cours d histoire.Certains dans la vie ne savent que suivre leurs emotions primaires.Vous avez toujours defendu la democratie et non les individus.Un deputé Burkinabé etait vent debout contre les sanctions a l egard du Mali.Mtnt que ça arrive au Burkina il dit que le peuple ne lui a pas retiré le mandat.
      Les mossis disent que l on fait les funerailles du Pougbeogo(la non freferee) pour que le jour ou la pougrumdé va partir on puisse faire ses funerailles sans gene.

    • Le 31 janvier 2022 à 12:39, par jan jan En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

      @Ka, je suis entièrement d’accord avec vous sur ce sujet.

  • Le 29 janvier 2022 à 18:03, par Laissons le temps passer En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

    On ne peut reprocher à La CEDAO de ne pas vouloir répéter le même choix.
    Au début, on est tout ragaillardi à l’idée d’imaginer un changement. C’est un peu comme une naissance. Puis on découvre que ce ne sera pas aussi facile qu’on imaginait.

  • Le 31 janvier 2022 à 08:11, par LE FORGERON En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

    Bonjour,

    Nous devons dire au revoir à la CEDEAO car cette institution ne nous apporte rien du tout.
    - Nous attendons que le nouveau Président achète et nous présente les hélicoptères Russes comme au mali.
    - Nous attendons aussi que le nouveau Président mette fin au contrat de la France et demande l’Armée française de quitter notre territoire dans les 4 semaines qui suivent.
    - Changez vite la monnaie avant la fin de vos transitions (Mali-Guinée-Burkina) et vous verrez la fin du pouvoir de la France. La puissance de la France vient du F CFA. Sans FCFA la France se classera après les 30 premières puissances économiques et dernière certains pays de l’Afrique de l’Ouest. Essayez et vous verrez.

    Si ces trois points sont faits par le MPSR alors nous leur dirons Bravo déjà.

    La CEDEAO tire vers sa fin. Nous parlerons bientôt de la CEDEAO au passé.

    La Patrie ou la Mort, Nous vaincrons !!!!!!!!!!!!!

  • Le 31 janvier 2022 à 08:55, par le nomade En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

    Quel que soit la situation du pays, un coup d’Etat militaire est condamnable et c’est un retour a des annees en arriere. Maintenant que c’est consome, il faut aller de l’avant. Il faut une large concertation avec les forces vives de la nation, ecouter tout le monde et mettre en place un transition acceptable pour tous. Que les militaires se mettent a l’oeuvre sur le terrain de la securite et apporter des preuves que comme ils l’ont dit le probleme c’etait Rock et son systeme. Il faut que les militaires acceptent de mettre en place une transition pour un delai raisonnable acceptable pour les populations et aussi pour la sous region et la communeaute internationale. Ce n’est pas le role des militaires de refonder l’Etat, il appartient a un regime elu demcratiquement de le faire. Les militaires doivent rester apolitiques se soumettre a un gouvernement civil !

  • Le 31 janvier 2022 à 09:19, par le juste En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

    le juste
    Je constate que mon avis n’a pas été rétenu depuis la prise de pouvoir des militaires par le fasonet. Cela ne sait jamais produit pendant les 6 ans de démocratie que nous avons vécu. La CEDAO est une organisation qui est dans sa démarche conséquente et agit selon les statuts de l’organisation. Si un pays ne veut pas respecter les règles elle peut sortir et demander a revenir quelques années plus tard comme l’a fait la Mauritanie. Les sanctions qui sont appliquées sont dans le statut et chacun sait ce qui l’attend. La Cote D’Ivoire au temps de Bagbo et la Gambie ont connu les memes sanctions que le Mali. La Guinee a promis de retablir l’ordre constitutionel dans moin de 18 mois et au cas qu’elle ne respecte pas ses engagements elle subira les memes sanctions que le Mali. La Cote D’Ivoire a été dompté après 4 mois d’isolement et la Gambie apres deux mois. Nos militaires doivent alors apres le coup d’état établir leur feuille de route et dire a la CEDAO quand ils comptent rétablir un ordre constitutionel. Je pense que cela n’est pas compliqué. Nous avons eu depuis notre indépendance en 1961 deux présidents élu démocratiquement qui ont fait chacun 6 ans et le reste des régimes d’éceptions.

  • Le 31 janvier 2022 à 09:58, par Tengbiiga En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

    Un grand nombre de gens se disent "intellectuels" et brandissent le "livre de la démocratie" pour condamner le coup d’état. Ces gens recitent des leçons apprises a l’école des occidentaux. Ils se fichent pas mal que le peuple meure de faim, que les enfants n’aillent pas a l’école etc,.. Pour eux, il faut respecter ce que J. J : Rousseau, Hollande ou Macro ont dit de faire.

    Les vrais intellectuels auraient réfléchi pour mettre en place un système qui prend racine dans nos cultures. Quelle est la culture démocratique des 80 a 90% des paysans qui vont voter pour élire un président, un député etc. Ils ne connaissent pas les candidats et souvent ne connaissent même pas les programmes.

    Nos intellectuels n’arrivent pas a s’émanciper de l’esclavage mental. On prend le "grand livre de la démocratie", on ouvre a la page a la page disons, 182 et on lit. : "les coups d’Etat ne sont pas autorisés".

    certaines OSCs, pour ne pas perdre les subsides que les occidentaux leur donnent répètent a tue-tête ce que ces occidentaux veulent. Ils se fichent pas mal des populations,

    De grâce, libérer vos esprits chers intellectuels.

    • Le 1er février 2022 à 14:11, par SOME En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

      C’est la ou l’on voit qui est intellectuel vraiment ! Se contenter d’avoir un diplome sans aucun questionnement sur son contenu, il n’y a rien de pire pour un etre humain. C’est la principale maladie qui atué les africains : la maladie de la diplomite comme on la nommait sous la revolution. Si tu te nourris ton esprit avec de la merde, il ne faut pas s’etonner que toute ta vie soit de la merde
      SOME

  • Le 31 janvier 2022 à 10:33, par A. Komou En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

    La CEDEAO souhaite le retour le plus rapide à l’ordre constitutionnel, chose à laquelle les Burkinabè ne devraient pas être opposés.

    Personnellement, je n’aime pas les régimes d’exception car ils ouvrent la porte à beaucoup de démons. La vérité est que, la priorité de Mr Damiba à l’heure actuelle est de mettre sa famille à l’abris du besoin car son avenir est incertain. Il doit sécuriser quelques milliards car « on n’en sait jamais ». Ensuite lorsqu’il va sécuriser ses milliards, il va prendre goût. Et Dieu seul sait ce qui va arriver ensuite. Sans oublier que tous les militaires impliqués dans ce putsch feront exactement la même chose ...

    Ma lecture de la situation est que les putschistes n’ont proposé aucun projet de société au Burkinabè avant de venir au pouvoir. Ils ont pris le pouvoir par la force. Nous sommes maintenant entre leurs mains. Le Burkina devient peu à peu un pays ingouvernable. Les vrais leaders ayant le potentiel de tirer ce pays vers la vraie emergence ne vont plus s’intéresser à la politique. On aura uniquement les politiciens véreux qui vont graviter autour de la présidence et je vous laisse imaginer quel avenir cela augure pour nos enfants. C’est la principale raison pour laquelle je suis opposé à toute forme de coup d’état. C’est le genre d’évènement qui fait que les gens honnêtes se désintéressent de la politique.

    Ce que certains ne savent pas s’est que les putschistes actuels ont saboté la lutte contre le terrorisme du fait de leur nouvelle rivalité contre la gendarmerie pour faire échouer le gouvernement de Rock Kaboré. Aujourd’hui ils n’endossent aucune part de responsabilité dans les difficultés de l’armée à faire face au djihadistes sous le mandat de Rock. Ils parlent comme si l’échec du gouvernement Rock ne les concernait pas. Cela démontre au moins quel genre de leaders ils sont. Je ne vois rien de bon sortir de ce régime mais je n’ai toujours raison. Let’s wait and hope !

    Bonne chance au peuple du Burkina Faso.

  • Le 31 janvier 2022 à 10:42, par boss En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

    Tout cela montre que cette démocratie à l’occidentale ne nous convient pas. Nous devons redéfinir ce que nous même considérons comme démocratie. Sinon, quelqu’un qui a été élue et réélue, on ne peut pas le descendre de force et le peuple va accepter que son choix soit anéantie et que ses institutions soit piétinée. Cette forme de démocratie semble être juste un leure...

  • Le 31 janvier 2022 à 11:28, par Fasovision En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

    @Kwiliga,
    Merci pour la synthèse que vous tentez de faire des opinions émises sur les derniers développements des rapports entre la CEDEAO et nos États de la sous-région. Même si, là encore, votre essai de modération n’a pu s’échapper de l’emprise d’une certaine subjectivité.
    Dire que les autorités de la transition au Mali n’ont rien fait de bon, depuis leur arrivée, relèverait, tout simplement, d’une certaine inconséquence. Ce n’est pas l’objet de ces quelques lignes...

    Oui, cher @Kwiliga, je l’ai suggérée, cette appréciation selon laquelle la CEDEAO a, en père fouettard, eu la main très lourde, beaucoup trop lourde contre le Mali, alors même qu’il y avait des raisons objectives, de l’espace et du temps pour dire et faire autre chose. C’est donc une position que j’assume, pleinement, encore aujourd’hui.
    Et oui, on ne peut pas se nommer Communauté des peuples d’Afrique de l’ouest et s’aventurer à accompagner certains qui rusent, allègrement, avec les lois et leurs peuples, mais qui s’activent, corps et âme dans les coulisses, pour que soit actionnée l’artillerie lourde de mesures dites de sanction contre d’autres ! Souffrez de cet avis qui se base sur ce qui se passe, pour ne rien vous cacher, précisément, en Côte d’Ivoire, depuis plusieurs années. Ce qui s’y passe n’est, ni plus ni moins, qu’une oppression drapée dans une toge démocratique. Cette gouvernance par sujétion, veut étendre ses tentacules dans la sous-région et c’est, là, le véritable problème. C’est, là, aussi, le vrai défi qui se dresse devant les peuples de cette partie du monde qui sont fortement attachés aux vertus de la véritable bonne gouvernance. Ils sont donc debout pour le relever, aujourd’hui. Ils y parviendront.
    Fait étonnant, vous semblez nous inviter à nous accommoder d’un tel modèle que nous prendrions comme référence d’une gouvernance vertueuse ?

    Si vous dites que ce que j’avance est infondé, faites, simplement, le tour des opinions et avis émis dans différents milieux (sociaux, politiques, intellectuels...), en Afrique ou ailleurs, pour vous en convaincre.

    Pour aussi comprendre que les mesures prises par la CEDEAO ont été dictées par un état d’âme irascible, essayez de lire entre les lignes la démarche de l’Union africaine dont le Président de la commission s’est, dernièrement, déplacé au Mali afin d’y rencontrer et de discuter avec les autorités de la transition. Visiblement, l’UA n’a pas voulu se risquer, mains, pieds et conscience joints, dans la brèche, clairement, suggérée par la CEDEAO. Certes, elle s’est défendue de son attachement au principe de subsidiarité qui a, logiquement, influé, quelque peu, sur sa posture. N’empêche ! Ne voyez-vous donc pas que la CEDEAO est, depuis lors, dans un ton plutôt modéré dans le discours ? Le Président de l’UA a, d’ailleurs, suggéré que la question malienne, question éminemment africaine, soit traitée par des remèdes africains, avez-vous pu entendre cela ?
    Désormais, l’on est face à une nécessité : réajuster la posture, le ton, la visée et le procédé alors que l’on s’apprête à relancer, éventuellement, les pourparlers sur cette problématique du Mali. De là découleront, sans doute, les solutions qui soient adaptées à apporter aux cas de la Guinée et du Burkina Faso.

    Pour ma part, (vous pourriez, peut-être, le retenir, à toutes fins utiles), ce qui me posera toujours problème, c’est que des politiques, d’ici ou d’ailleurs en Afrique, veuillent se cacher derrière des privilèges circonstanciels, pour se délecter de ruse et de fourberie contre la conscience d’une nation et contre ses intérêts. Face à cela, rien ne saurait emporter mon silence.

    Après ces éléments de clarification, qu’appelle, de ma part, votre post, je vous souhaite une bonne journée.
    A vous relire sur ces sujets d’intérêt qui interpellent plus que jamais nos consciences, notre lucidité et notre responsabilité.

  • Le 31 janvier 2022 à 14:11, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

    Hum... C’est bizarre quand même tout ce qui se passe... On ne sait pas, mais on parle beaucoup !
    Voilà des gens en trains de faire des thèses sur un mode de gouvernance "alternatif" à la démocratie, et de se féliciter d’en être sortis, sans savoir où l’on va !

    Quand on sort de la démocratie et de la constitution, on ne sait pas c’est pour rentrer dans quoi, en attendant un jour votre "nouveau mode de gouvernance africaine" qui n’est pas encore inventé ni écrit ? Et qui est un mirage, vu que nos sociétés sont multiculturelles. Celui qui va essayer d’imposer la gouvernance des "mossés" aux autres groupes du pays comprendra que la culture n’est pas une.

    Pendant ce temps de "vide", ce sont les décisions du MPSR qui s’imposent à tous. Visiblement, les gens veulent se convaincre que les auteurs du putsch vont gérer de façon vertueuse. Or, la simple vérité est qu’on n’en sait rien !

    Je suis émerveillé de voir tous ces gens "soutenir" un MPSR dont ils ne savent rien, à part deux noms, ceux du porte parole et du président. A part l’agenda "simple et unique" déclaré à la télé, que savons-nous d’autre ?
    Au Mali, dès le lendemain du putsch, la plupart des officiers au devant de la chose était connus. C’est même cette information qui a donné confiance aux maliens, qui les connaissaient de réputation depuis longtemps. Ce n’est pas le cas chez nous.

    Un exemple pour illustrer l’absurdité de se prononcer sans savoir : Simon Compaoré, Achille Tapsoba, Djibril Bassolé, Eddie Komboigo, Gilbert Diendéré, Clément Sawadogo, François Compaoré, Hermann Yameogo. Quelle sera l’attitude de ces partis et OSC qui soutiennent à l’aveugle si l’un de ces noms se révèle être est le vice-président du MPSR ?

    Quelle sera votre réaction si après avoir "soutenu" et demandé à la CEDEAO de ne pas intervenir dans "vos affaires", de laisser du temps aux putschistes, votre parti ou votre OSC est dissout ? Qu’on vous interdit toute réunion ou manifestation ? Car c’est cela, l’absence de constitution : Toutes les libertés qu’elle garantissait n’existent plus.

    Alors qu’il semble urgent d’attendre d’en savoir plus, et de demander au minimum le rétablissement de la constitution, les gens se lancent dans des surenchères d’appui et de chèque en blanc, dans l’ignorance totale. Seuls les syndicats font preuve de retenue, et encore pas tous.

    Si l’explication de l’opportunisme et du "positionnement" et la peur des armes sont pour beaucoup dans ce triste spectacle, le manque de prudence des acteurs de la scène politique nouveaux comme anciens étonne énormément. Le MPSR lui même devrait se méfier d’un tel "soutien massif" et bruyant.

    Le problème est que cet "à-plat-ventrisme" généralisé risque de nous couter cher à tous si jamais il s’avère que le nouveau pouvoir est rétrograde en matière de libertés.

    • Le 1er février 2022 à 07:59, par kwiliga En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

      @ Sidpawalemde Sebgo
      Comme toujours, clair et lucide, merci beaucoup.
      J’aimerais rebondir sur : "Quand on sort de la démocratie et de la constitution, on ne sait pas c’est pour rentrer dans quoi, en attendant un jour votre "nouveau mode de gouvernance africaine" qui n’est pas encore inventé ni écrit ? Et qui est un mirage, vu que nos sociétés sont multiculturelles. Celui qui va essayer d’imposer la gouvernance des "mossés" aux autres groupes du pays comprendra que la culture n’est pas une."
      Le problème étant à mon sens que, la plupart des inventeurs de ce "nouveau mode de gouvernance à l’africaine", le font en ce référent au passé, idéalisant une époque où "c’était mieux avant".
      Mais bien sur, c’était mieux avant le capitalisme, avant internet, avant les smartphone,... quand notre espérance de vie atteignait péniblement 40 ans et que la mortalité infantile emportait deux enfants sur trois,... c’était mieux, mais voilà, personne n’est réellement prêt à y retourner.
      Du fait, pour inventer un mode de gouvernance africaine, il faudra en premier lieu tenir compte de la mondialisation capitalistique.
      Alors plutôt que de maudire la démocratie, parce qu’en réalité, on nous l’a volée, on n’y a jamais eu droit, pourquoi ne pas essayer de se l’approprier réellement de la rendre davantage inclusive, participative,.. et à l’africaine, si ça peut en satisfaire certains.

  • Le 31 janvier 2022 à 14:46, par Ka En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

    Zombara Paul et jan jan : Merci à vous deux de me lire : Ici, au fond de moi, je tiens à dire la sage vérité sans langue de bois : Surtout des vérités essentielles mises en avant. Construire une vraie démocratie dans un pays comme le nôtre est très difficile. Mais après l’insurrection de 2014, deux occasions nous a été offertes pour enraciner notre démocratie avec deux élections qui devaient nous conduire par la suite à une alternance politique saine avec les jeunes.

    Et la seule question dont je me pose, est ce que ceux qui suspendent notre constitution avec ses lois connaissent-t-il les droits de l’homme, ou voter est un droit fondamental ? Et si j’ai cité le nom de l’honorable journaliste Simon Kiba, fondateur du Journal ’’’AMINA’’’’ et autres, c’était un ami intellectuel de la région du lieutenant-colonel Paul Henri Damiba : De Dakar où il résidait, Simon Kiba a son époque aimait faire souder les intellectuels de sa région. Grand partisan du combat du multipartisme des années 70, a chaque fois que je me trouvais avec lui à Dakar ou ici a Ouaga, durant des heures on parlait de la construction de la démocratie dans le continent, une démocratie adaptable à nos continuités des coutumes a travers nos sages.

    De passage, mes salutations a ses enfants a ne citer qu’Anatole, augustine. Et si cet homme était encore de ce monde, il dira un mot a son petit frère Paul Henri Damiba concernant la suspension de notre constitution. Car, sans suspendre la constitution, il ne pourra pas auto-proclamé président du Faso sans les urnes. A cause ça, la première chose que font les faiseurs de coups d’état, c’est de suspendre la constitution. Pour ces gens-là, le texte est donc nul et de nul effet, ce n’est pas la menace de "la rigueur de la loi" qui va les faire reculer, car ils n’ont aucun objectif qui va au peuple et l’émergence du pays, simplement avoir le pouvoir comme ce qui se passe au Soudan et ailleurs, surtout au Mali dont les militaires veulent cinq ans pour s’éterniser au pouvoir. Encore une fois mes amis internautes, merci de me lire.

  • Le 31 janvier 2022 à 16:54, par Ka En réponse à : Sanctions de la CEDEAO : Les Burkinabè, désormais face à leur propre bagarre !

    ’’’’’’’’’’’’’’’’’’Aux amis internautes’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’’ Zombara Paul et jan jan : Merci à vous deux de me lire : Ici, au fond de moi, je tiens à dire la sage vérité sans langue de bois : Surtout des vérités essentielles mises en avant. Construire une vraie démocratie dans un pays comme le nôtre est très difficile. Mais après l’insurrection de 2014, deux occasions nous a été offertes pour enraciner notre démocratie avec deux élections qui devaient nous conduire par la suite à une alternance politique saine avec les jeunes.

    Et la seule question dont je me pose, est ce que ceux qui suspendent notre constitution avec ses lois connaissent-t-il les droits de l’homme, ou voter est un droit fondamental ? Et si j’ai cité le nom de l’honorable journaliste Simon Kiba, fondateur du Journal ’’’AMINA’’’’ et autres, c’était un ami intellectuel de la région du lieutenant-colonel Paul Henri Damiba : De Dakar où il résidait, Simon Kiba a son époque aimait faire souder les intellectuels de sa région. Grand partisan du combat du multipartisme des années 70, a chaque fois que je me trouvais avec lui à Dakar ou ici a Ouaga, durant des heures on parlait de la construction de la démocratie dans le continent, une démocratie adaptable à nos continuités des coutumes a travers nos sages.

    De passage, mes salutations a ses enfants a ne citer qu’Anatole, augustine et les autres. Etsi cet homme était encore de ce monde, il dira un mot a son petit Paul Henri Damiba concernant la suspension de notre constitution. Car, sans suspendre la constitution, il ne pourra pas auto-proclamé président du Faso sans les urnes. A cause ça, la première chose que font les faiseurs de coups d’état, c’est de suspendre la constitution. Pour ces gens-là, le texte est donc nul et de nul effet, ce n’est pas la menace de "la rigueur de la loi" qui va les faire reculer, simplement avoir le pouvoir comme ce qui se passe au Soudan et ailleurs, surtout au Mali dont les militaires veulent cinq ans pour s’éterniser au pouvoir. Encore une fois mes amis internautes, merci de me lire.

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